159
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
15 décembre 2021
Nombre de lectures
6
EAN13
9782819104087
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
Chiara Santiagani est la fille d’un des plus grands mafieux du pays et ferait n’importe quoi pour sa sœur Carmen. À l’origine d’un drame survenu pendant son enfance qui a brisé le cœur de cette dernière, elle est prête à tout pour recouvrer l’amour et la confiance de son aînée.
Aussi lorsque Carmen la met au défi de se rendre au Démon’s, afin de se mettre un peu en danger, Chiara accepte sans savoir ce qui l’attend. Elle va bientôt se retrouver entre les mains de Vennie Verratti, le tueur à gages officiel du clan Bullare. À sa tête : Maria, la seule femme mafieuse... et ennemie de longue date des Santiagani.
Vennie est un homme sans foi ni loi qui n’a qu’un but dans la vie : faire payer le passage à tabac et la mise à mort dont il a été victime une dizaine d’années plus tôt.
S’il est vite troublé par la jeune et douce Chiara, il n’en reste pas moins un tueur, un mafieux et dans ce monde, il n’y a pas de place pour les sentiments.
Seulement pour le sang, les larmes... la vengeance.
Publié par
Date de parution
15 décembre 2021
Nombre de lectures
6
EAN13
9782819104087
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
Pierrette et Aurélie Lavallée
Un passé à effacer
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2019 Les Éditions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
PROLOGUE
CHAPITRE 1 Venceslao
CHAPITRE 2 CHIARA
CHAPITRE 3 Venceslao
CHAPITRE 4 CHIARA
CHAPITRE 5 Venceslao
CHAPITRE 6 CHIARA
CHAPITRE 7 Venceslao
CHAPITRE 8 CHIARA
CHAPITRE 9 Venceslao
CHAPITRE 10 CHIARA
CHAPITRE 11 Venceslao
CHAPITRE 12 CHIARA
CHAPITRE 13 Venceslao
CHAPITRE 14 CHIARA
CHAPITRE 15 Venceslao
CHAPITRE 16 CHIARA
CHAPITRE 17 Venceslao
CHAPITRE 18 CHIARA
CHAPITRE 19 Venceslao
CHAPITRE 20 CHIARA
CHAPITRE 21 Venceslao
CHAPITRE 22 CHIARA
CHAPITRE 23 Venceslao
CHAPITRE 24 CHIARA
CHAPITRE 25 Venceslao
CHAPITRE 26 CHIARA
CHAPITRE 27 Venceslao
CHAPITRE 28 CHIARA
CHAPITRE 29 Venceslao
CHAPITRE 30 CHIARA
ÉPILOGUE DON SANTIAGANI
PROLOGUE
La fillette avait surpris une conversation qui l’avait tétanisée au point de s’être enfermée dans sa chambre pendant de longues heures. Elle avait peur de croiser le petit copain de sa sœur qui devait certainement rôder aux alentours de la maison. Elle savait que cette dernière devait le retrouver en cachette et elle avait lu le message qu’il lui avait envoyé. Toutefois, elle ne comprenait pas pourquoi son aînée avait hâte de le rejoindre, surtout en ayant connaissance de ce qu’il s’apprêtait à lui faire.
Elle extirpa du tiroir de sa table de chevet la photo de sa maman et la contempla longuement. Cette dernière était morte quelques mois plus tôt, et il était hors de question qu’elle accepte qu’un sort aussi terrible arrive à sa sœur. Elle se sentait déjà si seule…
Alors elle prit son courage à deux mains, sortit de sa chambre et descendit les escaliers. La nuit était tombée... l’obscurité l’enveloppait, enserrait ses griffes autour d’elle. Dans chaque recoin, elle s’imaginait des monstres cachés, prêts à se jeter sur elle. Son but, c’était le bureau de son père, car pour elle, il était le plus fort, le plus grand. S’il était capable de terrasser les dragons, il pourrait également empêcher le copain de sa sœur de l’emmener, de la leur enlever définitivement.
Elle courut sur les derniers mètres et son cœur se mit à battre plus rapidement lorsqu’elle vit une immense silhouette debout devant la porte. Elle poussa un léger cri, mais se reprit bien vite en reconnaissant Aldo, le garde du corps de son géniteur.
– Je dois parler à Papa ! s’exclama-t-elle, c’est urgent !
– Vous devriez être au lit, petite demoiselle.
– Aldo, c’est urgent, il faut que je lui dise… Elle est en danger, il… il va la tuer !
Le battant s’ouvrit, laissant échapper une lumière si vive qu’elle éblouit le duo improbable qui se trouvait à l’extérieur du bureau.
– Que se passe-t-il ? rugit une voix grave.
Celle-ci se radoucit devant le spectacle de la fillette, pieds nus, qui se précipita dans ses bras.
– Cara Mia {1} , que fais-tu ici ?
– Je dois te dire quelque chose, c’est urgent, chuchota-t-elle à son oreille.
Il l’entraîna dans la pièce, la fit asseoir devant lui et écouta son enfant avec attention. Plus elle parlait, plus la colère enflait en lui et l’envie de tuer vrilla ses entrailles. Il jeta un coup d’œil à la pendule. Grâce à sa benjamine, il savait que ce gamin serait là dans une demi-heure mais ce dernier ignorait totalement ce qui l’attendait.
– Aldo !
L’homme de main pénétra dans le bureau. Il avait suivi toute la conversation et savait par avance ce que son patron allait lui demander. Ils échangèrent un regard entendu qui valait toutes les paroles et Aldo opina d’un signe à peine perceptible.
Le père prit sa gamine dans ses bras et la ramena jusqu’à sa chambre. Il la coucha et la borda tendrement.
– Maintenant, écoute-moi bien, Cara Mia , personne, je dis bien personne ne touche à mes bambina {2} . Je vais régler le problème, mais jure-moi de ne pas sortir de ton lit, quoi que tu entendes !
– C’est promis, papa !
Elle ne bougea pas lorsque les cris outrés de sa sœur résonnèrent dans la nuit, ni même au moment où des hurlements de douleurs percèrent la barrière des murs épais, pas plus quand la porte de la chambre voisine claqua et que son aînée se mit à pleurer.
Puis ce fut le silence… un silence horrible, effrayant, qui ne la quitta plus jamais.
CHAPITRE 1 : Venceslao
Nonchalamment accoudé au bar du Démon’s , une boîte de nuit à la mode n’appartenant toutefois à Maria que de nom, je regarde la faune locale se démantibuler sur des musiques technos. Le Démon’s est l’un des lieux privilégiés pour faire blanchir son argent et je peux dire que les clients sont nombreux. Pourtant, je ne peux détacher mes yeux de la jolie brune, assise à une table et qui, la bouche écarquillée, contemple le spectacle comme si elle n’avait jamais rien vu d’aussi pittoresque.
Je suis certain, en effet, que cette gamine n’a que peu de contact avec ce milieu. Mon milieu… Je sais qu’il faut que j’avertisse Maria de cette intrusion sur notre territoire, mais si je le fais, elle va débarquer, prendre tout en main et je n’aurai jamais ma vengeance. Alors je suis mon instinct et continue de mâter en douce celle qui se trouve devant moi. Chiara Santiagani.
Je jette un coup d’œil à travers la salle. Jamais le père de cette petite garce ne lui aurait permis de venir ici, et encore moins seule, pourtant, je ne vois aucun de ses gardes du corps. Donc, soit elle est folle – ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié –, soit la belle est venue ici pour s’encanailler et ça, c’est plus improbable, même si on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.
Je dois avouer qu’elle a changé, quoiqu’en dix ans, ce soit un peu normal, mais jamais je n’aurai pensé qu’elle puisse devenir aussi appétissante, aussi voluptueuse, et ma queue se dresse bien malgré moi. Elle a tout pour plaire : un visage parfait, des lèvres si pulpeuses que je me demande immédiatement l’effet qu’elles auraient autour de ma bite. Ses yeux légèrement en amande sont mis en valeur par un maquillage subtil et ses cheveux noirs ondulés encadrent son visage comme des rideaux de plumes. Je ne vois que le haut de son corps, mais la paire de nibards, qu’elle affiche sans aucune honte dans un bustier qui menace d’exploser, est vraiment à mon goût. Si le reste de sa personne est aussi appétissant, ce ne sera pas un souci pour moi de la corrompre. Toutefois, j’ai besoin de savoir si elle est attirée par ces blancs-becs qui se déhanchent à quelques pas de sa table ou si un homme plus mûr lui conviendrait mieux. Alors, je ne bouge pas et l’observe avec attention. Elle a un verre devant elle, et rien qu’à la couleur, je sais qu’elle n’a pris qu’un simple soda. Petite fille sage un jour, petite fille sage toujours… mais plus pour longtemps !
Elle n’a pas encore levé les yeux vers les mecs qui à présent cherchent d’autres proies. Elle se contente de contempler les danseurs, d’écouter la musique et, de temps en temps, je la vois remuer la tête en cadence. De nouveau, je parcours la salle du regard, il faut que je vérifie si je cours un danger en m’approchant de la belle, ou si elle s’est vraiment jetée dans la gueule du loup... mais rien ni personne. Je me redresse, avance dans sa direction, et la foule s’écarte sur mon passage, m’ouvrant quasiment un boulevard pour me rendre jusqu’à elle.
Sans un mot, je tire la chaise qui se trouve en face de la sienne et m’y assois sans attendre son invitation. Elle a soudain conscience de ma présence, bat des paupières et me fixe longuement. Je crains un moment qu’elle me reconnaisse, même si je sais que c’est impossible. Puis elle fronce les sourcils et croise les bras sur son buste, juste sous ses seins qui risquent à présent de jaillir de son vêtement à la moindre inspiration un peu brusque.
– Il ne me semble pas vous avoir donné la permission de prendre place devant moi, déclara-t-elle d’une voix légèrement rauque qui fait dresser les poils sur ma nuque.
– En effet, mais à dire vrai, je fais ce qui me plait et, si j’ai envie de poser mes fesses sur cette chaise, qui es-tu pour m’en empêcher ?
Elle ouvre la bouche, avant de la refermer aussitôt. Je peux lire dans son esprit. Cette pétasse allait me sortir le nom de son père comme sauf-conduit. Cependant, deux choses clochent dans son raisonnement intérieur. La première, son petit papa ne serait pas content qu’elle se soit « perdue » sur notre territoire ; la seconde, c’est qu’ici,