T'aimer à l'italienne , livre ebook

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©2023, Wylia A
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 02/2023
ISBN numérique : 978-2-38472-001-9
ISBN papier : 978-2-38472-002-6
 
 
TABLE DES MATIERES
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
ÉPILOGUE
REMERCIEMENTS

 
 
PRESENTATION DE L’AUTEURE
 
 
 
Originaire du Nord de la France, je suis l’heureuse maman des deux enfants, venus compléter l’amour qui me lie à mon incroyable mari.
 
Tombée dans les livres dès mon plus jeune âge grâce à ma maman, je m’y noie avec passion et délectation. Cette échappatoire au monde réel m’a happée au point de faire germer en moi des histoires, des personnages, des univers, qui hurlent à mon cerveau de leur donner vie.
 
Grâce au soutien de ma famille, j’ai osé sauter le pas.
Depuis lors, ce besoin de voyager croit d’un projet à l’autre. Je me promène au fil de mes envies dans les scénarios qui n’ont d’autre but qu’emporter mes lecteurs avec moi loin de leur quotidien, le temps d’un roman.       
 
 
 
 
À toutes les Olivia qui trouvent le bonheur
dans leur malchance.
Prologue
 
Je rentre chez moi la bonne humeur dans les talons. Je passais une bonne journée jusqu’à ce que ma patronne, Alex, vienne me rappeler que dans une semaine, c’est la Saint-Valentin. Vous me direz, pour beaucoup, c’est une bonne nouvelle, mais pas pour moi. Cette fête est purement commerciale et j’en sais quelque chose.
Je travaille dans une parfumerie en tant que créatrice de senteurs et j’adore mon métier, sauf quand ma cheffe me met la pression pour que l’on sorte à temps notre nouvelle fragrance. Je finalise le projet depuis des semaines, mais il manque une dernière note. Le petit détail qui fera de ce flacon un parfum incontournable. Celui qui, je pense, peut nous faire une belle réputation et nous démarquer sur le marché. Je suis d’autant plus fière, car pour la première fois, on la joue différemment et c’est mon idée.
Quand absolument tous nos concurrents sont en train de promouvoir des produits pour femme, j’ai eu pour ambition de mettre en lumière les hommes. Eh oui, pourquoi pas ? La Saint-Valentin, c’est aussi pour la gent masculine, non ? Enfin, c’est une réflexion d’un point de vue commercial, car en réalité, je n’en ai rien à faire de cette stupide fête. Et pourtant, je vais devoir y passer, au sens figuré, pas au sens propre, car je suis encore vierge.
Vous pensiez qu’une jeune Italienne de 24 ans ne pouvait pas être encore pure ? Eh bien, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Je le suis encore, à mon grand désespoir. Ce n’est pas par choix, non, pas du tout. J’ai essayé de la perdre plus d’une fois, vous pouvez me croire sur parole, mais je dois être la plus poissarde au monde et je n’exagère pas en me donnant ce titre. Vous avez besoin de preuves ? Allons-y !
Il y a d’abord eu Gianni alors que j’avais 19 ans — oui, je sais, j’ai commencé tard — qui après m’avoir chauffée comme une bouilloire, s’est endormi sur moi. Je ne suis pourtant pas ennuyante, mais bon, je me suis dit, c’est la faute à pas de chance. Puis il y a eu Alessio, je venais de fêter mes 20 ans, qui, lui, avait littéralement dix-huit chats qui me marchaient dessus tandis qu’il était en train de lécher mon propre minou.
Mais ce n’est pas tout, il y a eu Daniel, à 21 ans, avec qui j’étais chaude comme la braise, j’étais sûre que cette fois, c’était la bonne. Sauf que non, c’est encore loupé, car en réalité, Daniel était en fait Danielle, je l’ai compris une fois que mes doigts se sont aventurés plus bas. Ça a été le coup de grâce ! Ah non, j’en oublie un, Enzo, quand j’avais 22 ans, le genre de type qui ressemble à un canon de la télé, qui se retourne sur toi alors que tu ne te trouves pas assez bien pour lui. Seulement, au moment où il allait me pénétrer, il m’a vomi dessus. Vomi dessus ! Non, mais vous imaginez ? J’ai pris une calzone en état de décomposition en plein dans les mirettes. Alors, non, je suis toujours aussi immaculée que Marie… Enfin, pour ce qu’on en dit !
On aurait pu croire que c’était à cause de ma taille 44 et mes kilos en trop, mais non, comme quoi, quand l’univers décide d’être contre toi, tu ne peux rien y faire. À part me taire et attendre qu’un jour peut-être ça change, je n’ai pas trouvé d’autre solution.
Bref, quoi qu’il en soit, ça fait deux ans que je ne tente plus rien, la gerbe dans les cheveux à trois heures du mat’ m’a complètement vacciné contre le sexe. En somme, ça a été la meilleure contraception possible pour moi.
Du coup, vous allez me demander pourquoi je parle d’y passer alors que je veux me tenir loin des mecs ? Non, je vous vois venir, je n’ai pas changé de bord, même si, je devrais peut-être y remédier quand on y pense.
La solution est plus simple que ça, mes meilleures amies mettent un point d’honneur à ce qu’on s’organise un repas la semaine précédant cette fête et je ne peux pas y échapper. C’est le genre d’anti Saint-Valentin, mais qui ne l’est pas vraiment, car elles font tout ce qui est en leur pouvoir pour me caser, et c’est surtout ça qui me fait suer. Ce n’est pas comme si elles étaient toutes en couple. Enfin, pour être honnête, elles sont quand même toujours toutes accompagnées le soir du 14 février.
Emma est avec son mari, Genna avec sa copine, Eva butine partout où c’est possible et il y a Clara, également sans attache. Bref, du groupe des cinq A, je suis la seule à me taper un pot de pâte à tartiner devant la dernière série Netflix qui sort chaque année pendant qu’elles s’envoient en l’air dans tout Manarola.
Pourquoi le groupe des cinq A ? Car nos prénoms respectifs finissent tous par cette lettre. Je ne vous l’avais pas dit ? Je m’appelle Olivia, j’ai 24 ans, un pantalon taille 44 sur les fesses et je ne le sais pas encore, mais j’ai une histoire à vous raconter.
Chapitre 1
 
Olivia
 
C’est le grand jour. Je vais devoir supporter mes copines ainsi que le perpétuel speech sur ma virginité et mon célibat. Pour remédier à tout ça, cette année, j’ai décidé de me mettre la tête à l’envers. Je vais boire jusqu’à plus soif, au moins, de cette façon, je n’entendrai plus ce qu’elles ont à dire sur ce sujet qui les fait bien trop jaser à mon goût.
J’arrange mon petit appartement avec vue sur la mer Tyrrhénienne, qui a tendance à me distraire. J’adore me perdre dans cet horizon qui me permet de me vider l’esprit, mais surtout de ne plus penser. J’ai de la chance de vivre ici, je loue ce logement depuis que j’ai pris mon indépendance et je ne suis pas certaine de pouvoir en partir un jour. Alors que je traîne sur mon balcon, mon téléphone se met à sonner. Je décroche sans regarder de qui il s’agit, grosse erreur. J’aurais dû vérifier avant.
 
— Tesoro 1  ! Enfin, tu prends mon appel, je commençais à croire que tu m’esquivais !

Si tu savais, je te filtre chaque fois que je peux…
Elle aussi s’est liguée contre moi, elle a d’abord cru que je voulais attendre le mariage, puis elle a pensé que j’aimais les femmes et que je n’osais pas lui dire, si bien qu’elle s’est baladée avec les couleurs LGBTQ+ pendant des semaines. Je pensais que c’était la meilleure solution pour qu’elle me fiche la paix, mais non, elle s’est mis en tête de me trouver un mari ! Au final, c’est ce qu’il y avait de pire.
 
— Salut, mamma.
— J’ai vu ma copine hier, son fils est célibataire tu sais, Valério.
 
Non, je ne le savais pas, puisque je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter les hommes. En ce qui concerne les copines de ma mère, je ne les évite pas, je les fuis !
 
— Et alors ? Je suis très bien toute seule, mamma. Je ne cesse de te le répéter. Je vais devoir te laisser, j’ai un rendez-vous, dis-je pour échapper à cette conversation.
— Oh ! Avec un homme ?
— Mamma !
— OK, je te laisse, mets la robe bleue avec les fleurs, celle qui te met en valeur, il ne résistera pas, lance-t-elle, euphorique.
— Mamma ! râlé-je comme une adolescente.
— Si, si ! Ciao !
 
Je souris bêtement en raccrochant. Je n’ai pas choisi le terme rendez-vous pour rien. Je savais qu’en employant ces mots, elle tirerait des conclusions hâtives et me laisserait tranquille. Enfin, jusqu’à ce qu’elle me harcèle pour en savoir davantage.
Je pose mon téléphone et me dirige dans la cuisine pour préparer l’apéritif avant que les filles n’arrivent. Je mets des tomates cerises dans un bol, du jambon Serrano dans une assiette avec des Taralli et dans une autre, j’y dispose des fougasses aux oignons. Je sors un verre pour chacune et plusieurs bouteilles de Prosecco. Je ramène le tout sur la petite table de salon et allume la radio pour avoir un fond sonore. Alors que je m’arrête pour vérifier que rien ne manque, on frappe à la porte.
 
— Entrez !
— Oh, ça sent bon ! me crie Emma.
— Dis pas n’importe quoi, y’a rien qui cuit ! ronchonne Eva.
— Oh, vous n’allez pas commencer ! les réprimande Genna.
— Laisse tomber, elles sont in