223
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
24 mars 2022
Nombre de lectures
1
EAN13
9782384400416
Langue
Français
Zane Saucier est un homme beau, brillant, puissant, un cow-boy expérimenté et un avocat prospère, mais il ne peut pas voir.
Presley Love est une femme intelligente, intrépide et séduisante, mais elle ne veut pas être vue.
À travers des batailles juridiques, des affaires familiales et une lutte pour se faire une place dans ce monde, ces deux partenaires improbables découvrent un amour véritable plus grand que tout obstacle. Aucun mur n’est infranchissable, aucun problème n’est insurmontable, et rien ne voit aussi clairement que le cœur.
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Date de parution
24 mars 2022
Nombre de lectures
1
EAN13
9782384400416
Langue
Français
Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
Rendez-vous dans mes rêves
Copyright de l’édition française © 2022 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2012 Sable Hunter
Titre original : I’ll see you in my dreams
© 2012 Sable Hunter
Traduit de l’anglais par Charlotte Puech
Relecture et correction par Valérie Cavaillès, Anthony Meunier.
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creaton
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-041-6
Première édition française : mars 2022
Première édition : novembre 2012
Édité en France métropolitaine
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
Introduction à la série
McCoy & Co
Six frères.
Une dynastie – le ranch Tebow.
Faites connaissance avec les frères McCoy et leurs amis – des hommes du Texas qui aiment aussi passionnément qu’ils jouent.
Cow-boys du Texas et Cajuns séduisants – rien de plus sexy.
Chapitre 1
PRESLEY
— Après avoir fait la vaisselle, assure-toi de repasser ces draps. Si tu veux vivre ici avec moi, tu dois te rendre utile.
— Oui, madame.
Presley avait entendu la même explication mille fois. Elle avait vécu avec sa grand-mère aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, mais ce n’était jamais comme les émissions télévisées. Les grands-mères étaient supposées être aimantes et gentilles. Sa grand-mère n’était pas aimante ou gentille ; elle était dure et exigeante, et ne manquait jamais de rappeler à Presley sa place. La caravane minable dans laquelle elles vivaient ne pourrait jamais être décrite comme un foyer, pourtant c’était tout ce qu’elle avait toujours connu.
— J’ai des invités qui arrivent. Ce serait mieux si tu mettais la table à repasser dans la chambre. Les enfants ne devraient pas être vus ou entendus, surtout quand ils te ressemblent.
Presley avait entendu des remarques désinvoltes de ce genre si souvent de la part de Mabel qu’elles ne la blessaient pas autant qu’on pourrait le croire.
— D’accord.
Elle avait appris longtemps auparavant que répondre était une perte de temps. Elle ne pouvait pas échapper à cette situation. Elle n’était pas maltraitée physiquement et Mabel l’envoyait à l’école. Elle avait même veillé à ce que sa fente labiale soit réparée. Cependant, les miroirs ne mentaient pas, et Presley pouvait toujours voir qu’elle ne ressemblait pas à tout le monde. Aucun des enfants à l’école ne la laissait oublier ce triste fait, pas un seul jour.
— Au fait…
Sa grand-mère se tenait au-dessus d’elle alors qu’elle attrapait le fer à repasser et l’aérosol d’amidon sous l’évier.
— … j’ai eu des nouvelles de ta mère aujourd’hui.
— Vraiment ? Qu’est-ce qu’elle a dit ?
Presley se releva vivement. L’espoir était une chose étrange ; il pouvait encore jaillir au milieu des cendres du désespoir. Kelly n’avait pas fait d’apparition dans sa vie depuis qu’elle avait commencé l’école primaire. À quinze ans, Presley rêvait que sa mère se rende à l’école et aille au bureau pour demander qu’on la fasse sortir de classe. Elle entrerait alors avec le principal et cette jolie femme l’étreindrait, lui dirait qu’elles partaient ensemble et qu’elle commencerait une nouvelle vie loin de Houston – une nouvelle vie avec sa mère.
— Elle voulait de l’argent de ma part, comme toujours. Sale traînée inutile.
Presley ignora l’insulte, cela ne voulait peut-être rien dire. Mabel insultait Presley tout le temps.
— T’a-t-elle parlé de moi ?
Sa grand-mère éclata de rire, une apathie remplie de rires qui évoquaient plus la dérision que l’humour.
— Non, je ne pense pas qu’elle se souvienne que tu es vivante, ou elle ne le veut pas. Admets-le, mademoiselle bec-de-lièvre. Personne ne se soucie de toi, ni moi ni ta mère – bon sang, personne ne sait même qui est ton père. Tu es chanceuse d’être même vivante. Si j’étais toi, je me mettrais à genoux tous les jours et je remercierais Dieu que quelqu’un comme moi gaspille son temps et son argent pour des gens comme toi.
Tandis que Mabel continuait sa tirade sur la gratitude mal placée de Presley, elle baissa la tête et effectua son évasion. Le repassage était bien plus préférable que d’être réprimandée. Quand les amis de Mabel venaient regarder la télévision et boire de la bière avec elle, l’endroit le plus sûr pour Presley était à l’écart.
Fermant la porte de la chambre, elle installa la table à repasser et brancha le fer. Avec un simple revers de drap , elle le drapa sur la structure de bois branlante. À quoi devrait-elle penser aujourd’hui ? Échapper à sa réalité à travers des rêves éveillés était ce qu’elle préférait faire. Presley sourit, elle savait exactement à quoi penser. Alors qu’elle laissait glisser le fer à repasser chaud sur les draps fins et bon marché, elle imagina comment pourrait être sa vie, un jour. Oh, cela ne se réaliserait pas, mais c’était une joie de la vivre dans son esprit.
Un jour, son prince viendrait. Il serait grand et fort, intelligent et drôle, et gentil avec elle. Son héros la regarderait et tomberait amoureux. Tandis qu’elle répétait ce qu’ils diraient et ce qu’ils feraient, Presley laissait la réalité derrière elle, et pendant ces précieux moments, elle était heureuse.
Zane
La noirceur l’engloutit. C’était savoureux et épais – impénétrable.
Et la douleur !
La douleur ardente et brûlante était atroce. Zane couvrit ses yeux et cria.
Une seconde, il était sur son tracteur, pulvérisant de l’herbicide sur la prairie de foin – celle d’après, une forte rafale de vent avait fait tanguer la remorque portant le réservoir de Weedrid et il avait craint qu’elle se retourne. Alors, il s’était tourné pour regarder.
Agonie instantanée…
Regarder en arrière à ce moment précis avait été la pire erreur qu’il ait commise de toute sa vie. Le même vent qui avait fait tanguer la remorque lui avait soufflé un nuage de produit chimique caustique dans les yeux. Pourquoi était-ce le seul jour où il n’avait pas porté d’équipement de protection ? Il n’avait pas de réponse à cela, si ce n’était que son cerveau avait été préoccupé par d’autres choses – comme planifier comment il allait faire sa demande en mariage à Margaret.
Une erreur stupide lui avait coûté sa vue, sa femme, son bonheur et son futur.
La peur. Le désespoir. La rage. Des émotions qu’il ne pouvait pas contrôler l’inondèrent. Avec un soupir, Zane s’assit dans le lit, respirant lourdement.
Il faisait sombre.
Mon Dieu, quel rêve.
Il mit une grande main sur sa tête, ébouriffant ses cheveux trop longs et indisciplinés. Il faisait encore nuit. Il commença à chercher la lampe près du lit – puis, il se souvint. Le rêve était réel. C’était un souvenir.
Il était aveugle.
Il ferait toujours nuit. Un raz-de-marée de chagrin le fit gémir à voix haute.
Comme s’il maudissait le destin, Zane essaya de voir. Il regarda ; il s’efforça de percer les ténèbres. Cela n’était pas nouveau, cela ne changeait jamais, chaque instant où ses yeux étaient ouverts, il essayait en vain de voir, scrutant dans la noirceur de l’encre comme s’il cherchait un rayon de lumière soulageant. Il n’en trouvait aucun.
Sachant qu’il n’avait pas le choix, qu’il devait continuer, il se leva, résigné à son destin. Zane rejeta les couvertures et se dirigea vers la douche. Marcher à travers sa maison était un processus instinctif ; même les personnes voyantes pouvaient manœuvrer dans leur maison sans enclencher la lumière, mais Zane avait développé des compétences spéciales.
Il avait une mémoire eidétique, ce qui serait une mémoire photographique s’il pouvait voir avec ses yeux. Comme il ne pouvait pas voir, il traitait l’information, la cataloguait et l’entreposait comme référence future. Bien sûr, il se cognait parfois l’orteil. Malheureusement, Zane était à la merci des autres. Rachel était douée pour ramasser les choses, mais parfois, un jouet de chien se mettait sur son chemin. Ce n’était pas grave, Rex valait bien un orteil écrasé.
Le grand labrador noir gémit à ses côtés.
— Je vais bien, mon garçon. J’ai seulement chaud.
Son corps était couvert d’une fine couche de sueur. Ce n’était pas le temps, son grand ranch rustique restait à une température optimale. La transpiration de Zane avait été causée par un pur malaise. Quand s’habituerait-il à exi