Qui voyage ajoute à sa vie: tome 7 - Incursion au Moyen Orient , livre ebook

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Retour aux Origines
Que dire de l’Iran, et de toute la région, englobant, l’Irak, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Géorgie?
Persepolis; le berceau des civilisations, de l’écriture et même celui du vin! Shiraz! Entre les conquêtes et les conflits, la politique, les religions, les paysages, les gens la nourriture: tout devient prétexte à découverte!
Pas toujours simple d’y accéder, mais une fois rendu sur place, visa en poche et un bon fixer comme guide-chauffeur, le voyageur pourra apprécier l’histoire, la culture millénaire et le peuple si accueillant.
Joignez-nous à travers ces contrées inédites et vous en ressortirez ravis.
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Publié par

Date de parution

31 octobre 2022

Nombre de lectures

4

EAN13

9782925316060

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

7 Mo

Qui voyage ajoute à sa vie


Écrit par Sarto Blouin


Tome 7 : Incursion au Moyen Orient


Iran, Irak, Géorgie, Azerbaïdjan, Arménie



Les Éditions Kampus Inc.,
978-2-925083-93-1
2305 boul. René-Lévesque O Montréal (Québec) H3H1R7 Canada


"Les propos tenus dans cet ouvrage ne reflètent en rien les opinions et les valeurs des Éditions Kampus."



Tableau de bord
itin É raire



Chapitre 1 p. 4
Chapitre 2 p. 8
Chapitre 3 p. 13
Chapitre 4 p. 15
Chapitre 5 p. 19
Chapitre 6 p. 22
Chapitre 7 p. 26
Chapitre 8 p. 38
Chapitre 9 p. 43



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Chapitre 1



VOYAGE IRAN / AZERBAÏDJAN – 17 NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 2017
Salam Aleykoum, ce voyage ne se qualifie pas comme GBWT.
Après trois ans de tergiversations dans nos horaires respectifs mon ami Denis et moi, partons enfin pour l'Iran. C’est avec lui que j’ai la chance de concrétiser tous mes voyages géopolitiques.
Nous arrêtons d’abord à Istanbul à l'aller et par la suite, on se lance dans cette superbe aventure perse. On finira ensuite par découvrir l'Azerbaïdjan quelques jours, avant de rentrer au bercail, du moins pour moi. Denis, quant à lui, doit faire un « crochet » au Burkina Faso, à Ouagadougou, sa capitale. Il paraît qu'au Burkina, ce n'est pas là qu'ils ont inventé le burkini.
Nous commençons donc par un arrêt rapide à Istanbul.
Voici le petit café sur la terrasse de mon hôtel préféré, le And Hotel, et si d'aventure vous veniez, demandez une chambre au 5e étage avec balcon. Vous aurez une vue sur les Mosquées « Bleue » et « Sainte-Sophie » (Ayasofya) que l'on aperçoit derrière nous:



Maintenant, l'Iran...
La Perse, nom de l'Iran jusqu'à 1935, s'entoure désormais de voiles depuis la révolution de 1979!
Leurs actions sont perçues de l'extérieur comme négatives, menaçantes, fausses....
Nous y verrons un pays de contrastes et de paradoxes, à cheval sur la religion et la modernité.
Ici, contrairement à l'Arabie, où le roi légitimise la mosquée, c'est la mosquée qui légitimise le



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pouvoir et ce, surtout depuis que le roi fut remplacé par un Ayatollah.
Il faut dire que la plupart des musulmans chiites du monde se retrouvent ici, mais ils ne représentent que 12% de tous les musulmans du monde. Les autres, les sunnites, rayonnent ailleurs en Afrique, au Moyen Orient, sauf en Syrie et au Liban, mais surtout en Indonésie, où l’on retrouve le plus fort contingent.
Le schisme de l'Islam, que vous connaissez tous, sépare les « chia », les partisans d'Ali, ( non pas le célèbre boxeur), mais le gendre et cousin du prophète Mahomet revendique être la « dernière oreille » du prophète. Il clame être dans son entourage familial immédiat et ses descendants directs alors que les sunnites, eux, revendiquent d'être les plus proches personnes entourant Mohamed, comme s’ils étaient ses apôtres, non liés de sang, mais d'esprit ; des contemporains qui étaient ses alter ego.
Depuis trente ans après sa mort, en 622 de notre ère, ils se chicanent et se crient des noms. « Oh shit, un Chiite! » et réciproquement « Câlisse, un Calife! », successeur de Mahomet!
Bref, c'est un autre conflit insoluble, même s’ils sont tous musulmans.
La situation en Iran est une question nationale et politique davantage que religieuse, du moins jusqu'à la révolution. Le clergé, fort d'environ 150 000 mollahs (prêtres), mène le pouvoir sur tous les fronts et donc, la religion, l'islam, est omniprésente. L’Islam se faufile même jusque dans le nom du pays, désormais officiellement appelée la République islamique d'Iran.
Le grand empire Perse, ancêtre de l'Iran, date de longtemps. Plus précisément, des Achéménides, cinq-cent ans avant Jésus -Christ. Cet empire a même battu trois fois le jeune empire romain!
C'était le centre du monde, quoi.
Sur la route de la soie, les marchands s'arrêtaient tous, avec leurs chameaux ou leurs chevaux et leurs marchandises variées, dans les caravansérails d'ici.
Ce fut le cœur des empires ottoman, mongol, et perse. La Mother Road , là où toutes les routes passaient obligatoirement.
Persépolis, sa ville mythique, que nous visiterons mercredi, en fut le berceau envié par ces civilisations. Au point où Alexandre le Grand, frustré et vengeur, est venu jusque là pour détruire la cité. Ce fût une grande tristesse pour le patrimoine mondial de l'humanité.
Dire que Darius I avait engagé vingt-deux architectes de toutes les nations de l'empire pour bâtir cette grande place/palais, dont la porte se nomme « Porte de tous le pays »…
L’histoire est aussi troublée par les multiples conquêtes, depuis Genghis Khan, qui signifie: « chef militaire ». Le voisin Atatürk, les Russes, les Britanniques et autres étrangers perturbateurs succèdent aux jadis Achéménides, Sassasiens, Safavide, Qadjars, et ultimement, les Shahs, Pahlavi qui ont eu du mal à tenir le fort, jusqu'à l'ultime révolution que nous avons vécue, en février 1979 de notre calendrier. Cette crise des otages américains, qui dura 444 jours, a permis à l'ayatollah Khomenei de prendre la place du dernier Shah.
Il lui a sans doute dit, à son retour d'exil en prenant le pouvoir : « Toi, mon Shah, ton chien est mort, décâlife di-chiite »?
Aujourd'hui, 19 novembre 2017 du calendrier grégorien, nous sommes le 28 juillet 1396 de leur calendrier, croisé entre le calendrier du soleil, le calendrier lunaire et la date de la mort de Mahomet. Les Shah sont partis, les Ayatollahs dansent. Le Chef Suprême actuel est l'Ayatollah KhAmenei. Une seule lettre de différence d'avec son prédécesseur KhOmenei.
En fait, leur nom est celui du village d'où ils viennent.



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Les voici tous les deux derrière moi.
Sachez que ceux qui ont un linge à vaisselle noir sur la tête sont des descendants du prophète. Ceux qui en ont un blanc, ne sont pas « directement » parents.
Aussi, les chiites qui portent en plus le titre de « Sayed » comme « Sayed Ali Tremblay », par exemple, sont des descendants du prophète. Ayatollah, Imam, Mollah ou simple citoyen.
Entre vous et moi, l'arbre généalogique est assez élastique et beaucoup de gens s'auto proclament « descendants » de Mahomet, le Prophète.
Comptez pour le fun...
De l'an 622, mort de Mahomet à 2017, aujourd'hui, il y a approximativement 1 400 ans. Divisez le tout par génération de vingt ans chacune et on obtient soixante-dix générations.
Mahomet a eu trois garçons, morts en bas âge, et quatre filles en tout. Si les onze femmes de Mahomet ne lui ont peut-être pas donné des dizaines d'enfants, un certain roi Qajar, prétendument descendant, a eu, quant à lui, cent enfants!
Entre les deux, à partir des seulement quatre filles, plusieurs siècles avant, il y a certainement eu plein de descendants. Ainsi, si on prend juste ces cent-là, ceux du 18e siècle et qu'on oublie tous les précédents, on projette qu’ils ont eu dix enfants chacun, qui en ont eu dix, et ainsi de




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suite pendant dix générations… on pourrait imaginer que peut-être, nous-mêmes, sommes des descendants! Inch Allah (Si Dieu le veut). Du moins, mathématiquement, on dépasse allègrement les milliards. Nous sommes donc sûrement cousins proches, comme au Lac Saint-Jean.
Reza Khan, le père du dernier Shah a, quant à lui, fait croître son pays à partir de 1920.
Il a participé à la modernisation de l'Iran. Personne n'avait le droit de porter le hijab dans la rue à cette époque. L'autorité arrachait tout voile. “La laïcité bien ordonnée commence par le voile enlevé”, dit la devise du Québec, non ?
Puis en 1980, après la révolution à un revirement de situation. À l’époque, on coupait les lèvres au rasoir aux jeunes femmes qui, quoique voilées, osaient porter du rouge à lèvres.
Aujourd'hui, nous sommes revenus à une société presque équilibrée, plus ouverte que ce que croit l'Occident!
Partons à sa découverte.
Question pas rapport comme ça : L'Aga Khan était-il parent avec Kick l'Aga Kahn ? ;)
Bref, nous sommes rendus à Téhéran.
Aucune ligne téléphonique externe ne fonctionne pour nous, seulement. Nous n’avons pas de cartes de crédit ni de Fessebook , messenger ou autres. Internet est accessible, mais que pour les courriels et la plupart des sites non subversifs! L’alcool est interdit bien sûr, sauf clandestinement. Le «cours» de la bière est à 10$USD, alors que la bouteille de Grappa est à seulement 22$!
On retourne à la base! Les chaises ont été introduites au 19e siècle ici. Avant tout se faisait sur le tapis. Le célèbre tapis persan, s'entend! On s'asseyait, on jasait, on mangeait, sur le tapis, au sol... la base quoi, la base!! On doit vous dire que nous avons un super guide, privé bien sûr. C’est une exigence sine qua non pour avoir un visa. Ils ne nous lâchent pas lousses comme ça quand même, mais on va le «casser» comme dirait mon ami Gilbert Sicotte.
Il s'appelle Ali (go figure !).
Ali Samadi. On l'a rejoint un dimanche par contre. ;)



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Chapitre 2



En errant à Téhéran
Nous sommes arrivés à Téhéran à 00:30, dimanche matin.
C'est avec une joie non dissimulée que j'aime toujours filmer les premiers instants de ces blind date , «live», avec un guide, dont on ne connaît que le nom.
Mixed feelings:
• J’ai une crainte (légère) qu'il n'y ait personne qui ne nous attende après la douane;
• Ma concentration est diluée entre regarder et lire les petites feuilles blanches avec les noms
«Sarto Blouin & Denis Bouch

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