264
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
31 octobre 2022
Nombre de lectures
1
EAN13
9782925316015
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
Publié par
Date de parution
31 octobre 2022
Nombre de lectures
1
EAN13
9782925316015
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
TOME 2
Écrit par Sarto Blouin
Qui voyage ajoute à sa vie
Écrit par Sarto Blouin
Tome 2 : Osez l’Afrique
Kenya, Tanzanie, Tunisie, Libye, Jordanie, Égypte
Les Éditions Kampus Inc.,
987-2-925083-88-7
2305 boul. René-Lévesque O Montréal (Québec) H3H1R7 Canada
"Les propos tenus dans cet ouvrage ne reflètent en rien les opinions et les valeurs des Éditions Kampus."
Tableau de bord
itin É raire
Chapitre 1 p. 5
Chapitre 2 p. 6
Chapitre 3 p. 7
Chapitre 4 p. 8
Chapitre 5 p. 10
Chapitre 6 p. 11
Chapitre 7 p. 13
Chapitre 8 p. 14
Chapitre 9 p. 15
Chapitre 10 p. 16
Chapitre 11 p. 17
Chapitre 12 p. 20
Chapitre 13 p. 21
Chapitre 14 p. 23
Chapitre 15 p. 24
Chapitre 16 p. 26
Chapitre 17 p. 28
Chapitre 18 p. 30
Chapitre 19 p. 32
Chapitre 20 p. 34
Chapitre 21 p. 36
Chapitre 22 p. 38
Chapitre 23 p. 40
Chapitre 24 p. 43
Chapitre 25 p. 44
Chapitre 26 p. 46
Chapitre 27 p. 47
Chapitre 28 p. 49
Chapitre 29 p. 54
Chapitre 30 p. 56
Chapitre 31 p. 57
Chapitre 32 p. 58
Chapitre 33 p. 59
Chapitre 34 p. 60
Chapitre 35 p. 62
Chapitre 36 p. 64
4
Remarque liminaires: La forme
Voici le récit d’un voyage de rêve s’il ne tourne pas au cauchemar!
En fait, en lisant la littérature sur le mal des montagnes, on angoisse déjà!
Bon! Quelques séances d’entraînement au YMCA pour le « cardio » c’est tout ce que je peux faire de toute façon. Et puis…mourir d’un oedème cérébral ou pulmonaire en quelques heures c’est tout de même mieux qu’un lent et douloureux cancer généralisé, non?
« La vie est une maladie puisqu’on en meurt » écrivait Paul Morand et j’ajoute, qu’en conséquence, on est tous en rémission de quelque chose… en attendant!
Sachez que j’ai déjà dépassé l’espérance de vie moyenne de ce pays qui est de 42 ans!
Il faut dire que la puissance du symbole impressionne. Il y a environ 4 000 000 d’années, le berceau de l’humanité s’est formé ici, au pied du majestueux Kilimandjaro, Kibo en swahili, la langue officielle.
« Le toit de l’Afrique » s’impose sur 5895 mètres. Je n’irai jamais si haut de ma vie sans doute. Le rêve semble accessible, car l’ascension ne nécessite aucune formation technique particulière. Le seul problème, outre mettre un pied devant l’autre pendant une semaine dans des conditions climatiques difficiles, c’est l’acclimatation au manque d’air: jusqu’à 50% de moins! Il ne faut pas oublier que nous sommes au niveau de l’équateur et que nous traverserons cinq écosystèmes en cinq jours: de l’équateur au pôle nord. De la savane avec ses girafes, aux neiges éternelles qui, malheureusement, fondent d’année en année pour disparaître, disent les plus pessimistes, d’ici 20 ans… C’est un peu frustrant de devoir partir avec du matériel pour affronter des températures de +30 degré C à –30 degré C!
On a l’air un peu fou avec un sac de couchage pour des températures de –15 C dans la forêt tropicale… On aura aussi l’air aussi fou avec des shorts et des “gougounes” au sommet. Par la suite, nous irons une dizaine de jours dans les parcs Ngorongoro et Serengeti pour voir la faune, les cratères, la vallée du Rift et d’autres splendeurs de la Tanzanie.
5
CHAPITRE 1
28 janvier 2005 : Le départ
Vacciné jusqu’aux oreilles, pourvu de sept bouteilles de médicaments au cas, équipé pour monter l’Everest grâce en partie, au prêt d’équipement de mon ami Martin Dignard, qui a réalisé un film IMAX en Arctique et qui a failli venir avec moi. Affublé d’une mission: prouver à Ménick la théorie des « 6 degrés » en laissant une enveloppe à une autochtone tanzanienne qui ne connaît personne au Canada, inspiré (très peu) par Stéphanie, la gagnante de Star Académie, qui est sur place, et qui vient tout juste de réussir l’ascension.
Bref, me voilà prêt à affronter les éléments, souffrir et éliminer les toxines!
Comme d’habitude, je fais mon sac à dos en 15 minutes, à toute vitesse, ayant précédemment étalé partout sur ma table, depuis une semaine, le matériel requis : vêtement de polypropylène, polars 100 et 300, gants, tuque, cagoule, foulard, sous-vêtements « thermaux », lampe frontale, powerbar, Gatorade, canif, briquet (on doit brûler (ou redescendre) le papier de toilette ( no trace mountain oblige), caméra, médicaments, camelback de deux litres, duck tape pour ampoules, anorak, coupe-vent, multi-bas…etc.
Et me voilà parti!
British Airways. Génial. Check in en moins de deux minutes et sans file d’attente. C’est un record absolu dans mes voyages! Aucun retard: on part même dix minutes d’avance. La bouffe est bonne et le service est très rapide et efficace. Ils fournissent un petit kit (brosse et pâte à dents, écouteurs, loup, bas) pour tous, même la classe économique! C’est bar open et il y a 15 choix de films individuels … Tout commence très bien!
6
29 janvier 2005 : Le transport et l’arrivée à Nairobi
Six heures et demie plus tard…
Londres, Angleterre.
7h00, Heathrow terminal 4: Changement rapide et 2h30 plus tard, je suis dans le vol BS-65 pour Nairobi au Kenya. Tout est aussi rapide et efficace jusqu’à l’arrivée où tout ralenti instantanément!
Ils sont en mode week-end à l’année. Le visa d’entrée est à 20$US, le taxi à 13$US et les chambres confortables et centrales avec le petit déjeuner inclus à 33$US. La chambre est correcte et propre et je n’aurai pas le temps d’utiliser tous les services. (Internet, sauna, steam bath…)
Il est 22h50 et je vais me coucher car je pars tôt demain matin du www.kenyacomfort.com
CHAPITRE 2
7
30 janvier 2005: Migration en Tanzanie, élections en Irak
On se lève tôt. On déjeune sur un fond de CNN breaking news . On prend le bus à 8h00 en direction de la ville d’ Arusha en Tanzanie au pied du Kili. Il y a cinq heures de décalage avec Montréal. L’habile chauffeur nous mène à bon port dans ce pays aux routes douteuses et à la conduite à gauche . De l’arrêt d’autobus, je me fais conduire tout près de l’hôtel Oasis, hyper cute et sympathique. Ça ressemble à un village d’Astérix regroupant des bungalows en forme de huttes très spacieuses et tout confort. Sur la route, j’ai traversé de somptueux paysages. Le décor défile : de chaudes savanes, de petits villages, des huttes, les arbres typiques et photogéniques, les crêtes et au loin… la base seulement du Kili presque toujours cachée par les nuages au sommet. Mon cœur palpite.
Je fais la rencontre de notre guide, Véronique Dupuis, seule à sa table, mangeant un sandwich. Je suis d’avance, le groupe devant se réunir à 18h00.
Présentation d’usage.
Véronique est une jeune anthropologue coiffée d’une maîtrise de type analyse comportementale des primates (elle nous analysera?), elle semble déborder d’énergie, de dynamisme et de débrouillardise, prête pour guider un groupe de cent personnes. Nous serons 4.
Source intarissable de savoir sur la région, la faune et la flore, elle est tellement belle, de la flamme évidente qui alimente sa passion, que le voyage promet d’être instructif et intéressant pour un ignare, comme moi. C’est rafraîchissant cette jeunesse enjouée que l’enseignement traditionnel n’a pas encore contaminé et désabusé.
Il est clair que c’est elle la cheffe et que je ne lui apprendrai absolument rien. Nous faisons le tour de mes bagages (fouille douanière en règle) pour faire l’inventaire de ce qu’il y a, ce qu’il manque et ce qui sera délesté temporairement, le temps d’alléger le sac pour la grande ascension. Je vais avec elle au village faire un brin d’Internet. On se retrouve tous pour le briefing avant le souper. On va manger de l’indien au succulent resto « Maharajah ». De retour à l’Oasis vers 21h00, tout le monde va se coucher afin d’être en forme pour l’excursion du lendemain… On se lève quand même à 5h45!
CHAPITRE 3
8
31 janvier 2005: Mont Longido, la pratique générale
On déjeune tôt. La Land Rover nous amène dans un petit village au pied du Mont Longido colonisé par du tourisme culturel et durable où tout le village participe. Cela les rend très affables et très motivés: système coopératif oblige. On se pensait dépaysé à Arusha parce que notre hôtel (Oasis) est au bout d’une rue chaotique en plein cœur d’une bananeraie. On n’avait rien vu. Ici! c’est rudimentaire. On laisse un peu de notre matériel et on se munit de bouteilles d’eau. À 9h00, on se retrouve en pleine marche dans une superbe savane africaine!
À perte de vue d’un côté, bordé par le Longido de l’autre. Il fait beau et très chaud. Les sentiers sont étroits et sinueux quand on attaque les pentes. Nous devons souvent nous pencher pour passer sous les branches d’aubépines et autres arbres full d’épines! Une pratique générale pour souffrir un peu : cinq heures trente d‘ascension et deux heures trente de descente. Les sols sont parfois sablonneux, parfois rocailleux et difficiles pour la marche. Notre guide, Alija, un vrai guerrier Masaï, est hallucinant. Pisteur et œil de lynx, il voit ce qu’on ne voit pas. Il sent la nature.
On aperçoit deux girafes à cent pieds, droit devant nous, dans les «bushes» de la savane, à moins d’une heure de notre camp! Sidérant.
J’ai le temps de faire des photos. Louise traîne la patte sous ce chaud soleil.