Quand les anges méritent de mourir , livre ebook

icon

205

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2019

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

205

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2019

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Paris, février 2040.


Dans le métro, Destiny s’inquiète d’entendre un étrange tictac. Arrivée à Châtelet, tout explose dans un méga attentat qui décimera Paris dans sa totalité.


L’œuvre de ceux qu’on appelle « les anges du chaos ». Depuis deux ans, ils éliminent les plus grandes villes du Monde entier, sans distinction de races ou de religions, sans la moindre revendication ni explication.


Par un miracle qu’elle ne s’explique pas, Destiny est retrouvée vivante, avec quatre jeunes gens. Quatre anges du chaos. Considérée comme une criminelle vouée à la peine de mort, Destiny n’aura pas d’autre choix que de suivre les anges dans leur fuite.


C’est une course contre la montre qui s’engage pour Liam Mayer, un inspecteur prêt à tout pour retrouver ces anges tombés du ciel, et dont la trop grande implication n’est pas sans raisons...


C’est une course à la survie qui débute pour Destiny. Et une plongée vers l’Enfer.

Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

09 avril 2019

Nombre de lectures

0

EAN13

9782819104476

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

11 Mo

ENA L.




Quand les anges méritent de mourir
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena


Trilogie : Là où tu te perdras
Livre I, La Poupée de titane
Livre II, La Poupée de sang et de larmes
Livre III, les poupées jumelles : le feu et la glace
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2019 Les Éditions Sharon Kena
www.skeditions.fr
« Si vous attaquez mes rêves, vous tuerez mon âme. »
Parce que cette histoire fonctionne aussi en musique…

Playlist « roman QLAMDM », à écouter gratuitement sur :
https://www.deezer.com/fr/playlist/5052082084
Table des matières
Prologue
Chapitre 1
挽歌
(banka)
Chapitre 2
сирота
(orpheline)
Chapitre 3
White silence
Chapitre 4
அவசரமாக தேவதை தேடும்
(avacaramāka tēvatai tēṭum)
Chapitre 5
अभी भी गाओ
(abhee bhee gao)
Chapitre 6
O santuário dos anjos
Chapitre 7
I brandelli del paradiso
Chapitre 8
مأساة ولادة جديدة
(masat wiladat jadida)
Chapitre 9
Im Schatten des Monsters
Chapitre 10
为我的世界增色
(wèi wǒ de shìjiè zēngsè)
Chapitre 11
μακάβριο παράδεισο
(makávrio parádeiso)
Chapitre 12
ፊት ለፊት
(fīti lefīti)
Chapitre 13
Het pad naar bevrijding
Chapitre 14
оцеля с достойнство
(otselya s dostoi˘nstvo)
Chapitre 15
Romper sus alas
Chapitre 16
신들의 싸움
(sindeul-ui ssaum)
Chapitre 17
Et la lumière rejaillira de ces âmes égarées
Remerciements
Réseaux Sociaux
Mentions Légales
Prologue
Mardi 11 février 2040. Paris. Métro numéro 7.

Quel est cet étrange bruit ?
Un cliquetis ? Non, pas un cliquetis. Plutôt un battement régulier, comme le son d’un métronome. Suis-je la seule à l’entendre ?
Cramponnée d’une main à la barre métallique la plus près de la sortie, j’observe curieusement les inconnus qui partagent mon wagon. À ma droite, un groupe d’étudiants, casques sur les oreilles, pianotent sur leur smartphone. Derrière moi, un SDF est avachi sur une banquette que plus personne n’ose approcher. À ma gauche, une foule d’hommes et de femmes, de toutes les couleurs, de tous les âges, compressés les uns contre les autres, arborent cette mine à la fois désabusée et vide, typiquement parisienne. Tous, à l’exception de cette brune, adossée à une fenêtre, dont le regard expressif croise volontairement le mien. Je choisis de détourner poliment mes grands yeux bleus.
Station Pyramides
Comme à chaque arrêt, une multitude de personnes entrent et sortent de ce minuscule wagon. Plus personne ne s’offusque d’être bousculé. Je trouverais même bizarre de ne pas avoir été éjectée au moins une fois pendant mon trajet matinal.
Je jette un coup d’œil à ma montre : huit heures quarante-deux. Je ne suis pas en avance. Mon cours de russe débute à neuf heures précises, et madame Pavlov ne plaisante pas avec les horaires, elle ne badine d’ailleurs avec rien. Chaque fois que j’entre dans sa salle de classe, l’enseignante ne peut s’empêcher de me déshabiller du regard, en prenant soin de longuement grimacer. Cette désapprobation – fréquente – sur mon look ne m’atteint jamais. Je me définis comme une originale et une incorrigible optimiste. Mon but n’a jamais été de me faire remarquer avec mes tenues colorées, il n’est juste pas question de me cacher derrière les vêtements de monsieur et madame Tout le Monde, j’aurais l’impression de me renier. Aujourd’hui encore je sais que miss Pavlov, la reine du bon goût, ne va pas apprécier mes boots plates fourrées, mes collants noirs, ma jupe brodée d’une teinte citron fluo, courte et évasée, ma cape en laine prune, mes mitaines jaunes, mon écharpe blanche et, surtout, au sommet de ma cascade de boucles blondes : mon bonnet noir fétiche à oreilles de chat (blanches, les oreilles).
Station Palais Royal
Malgré de gros efforts de concentration, je ne parviens pas à faire abstraction de ce son inhabituel. Je l’entends distinctement parmi les bavardages, au-delà du vacarme provoqué par le vieux métro, et même au-delà de mes révisions d’un texte russe compliqué, imprimées dans mon esprit.
D’où ce bruit peut-il venir ?
Instinctivement, je recherche « la femme de la fenêtre ». Il s’agit d’une quarantenaire au visage passe-partout, elle porte un manteau couleur orange. Elle observe curieusement sa voisine, une mère de famille un peu débordée, qui tente vainement de calmer son dernier-né, effrayé par le grincement des rames sur les rails. Je remarque que l’aîné de la fratrie tourne ses yeux sombres, presque tristes, vers moi. Comme s’il percevait quelque chose de dérangeant lui aussi. Le franc sourire que je lui offre en retour paraît désarçonner l’enfant quelques instants. Il m’oublie rapidement pour chahuter son frère.
Station Pont-Neuf
Encore quelques stations et la Sorbonne ne sera plus très loin. Je piétine. Je partage maintenant ma barre métallique avec un couple d’amoureux particulièrement démonstratifs. Je les trouve drôles à s’embrasser toutes les dix secondes et à se frotter l’un contre l’autre, comme s’ils ne pouvaient refréner leurs pulsions. Une dame âgée, à proximité, ne semble pas de mon avis. Elle ne cache pas ses soupirs outrés. En revanche son voisin, un grand basané, les fixe avec envie, une main étrangement active sous sa sacoche. Je préfère croire qu’il cherche quelque chose dans sa poche.
Un tic-tac ! Je me redresse subitement. Ce n’est pas le son d’un métronome que je devine, mais plutôt le son régulier d’une horloge !
Ce constat m’ôte tout sourire. Un tic tac ne peut signifier qu’une chose…
Je me tourne d’emblée vers la femme de la fenêtre. Elle a l’air si sereine, une anomalie parmi tous ces gens pressés, épuisés, énervés. Je le pressens : le tic-tac provient de cette personne. En panique, je me mets à chercher du regard un sac à dos, une valise, quelque chose qui pourrait contenir une bombe… Mais elle ne possède rien. Elle se tient simplement contre cette fenêtre, elle semble attendre. Juste attendre.
Je délire ! À force d’écouter les médias ressasser le danger terroriste, je m’imagine le pire à la moindre étrangeté.
La station Châtelet approche. Je sais que je dois anticiper une arrivée massive de nouveaux passagers, alors je recule de quelques pas. Tandis que le métro freine et que la foule s’amasse aux portes, je tourne à nouveau les yeux vers la femme au manteau orange. J’ai l’impression que le tic-tac s’amplifie de seconde en seconde, et chaque fois, ma main crispe un peu plus la barre métallique.
Arrêt du métro. Ouverture des portes.
Tic tac tic tac
La femme au manteau orange me regarde brièvement.
Tic tac
Ses globes oculaires sont tatoués de noir.
Tic tac
Je lâche la barre. Tétanisée.
Tic tac
Le nourrisson se remet à pleurer. Je détourne le regard vers lui l’espace d’une seconde.
TIC TAC
L’explosion.
Sans cris. Sans peur.
Et le silence. L’effroyable silence.
Chapitre 1
挽 歌
(banka {1} )
 
 
Cette odeur… ce souffle d’air froid sur mon visage… Je dois lutter pour ouvrir ne serait-ce qu’une paupière. Même si mes pensées sont embuées par de sinistres voiles d’ombre, j’ai le sentiment que je ne devrais pas sentir le vent contre ma peau. Alors je bataille plus fort encore pour que ladite paupière se réveille. Ignorant l’absence de réponse de l’autre œil, je tente de me redresser en poussant sur mes bras.
Non, définitivement, je ne devrais pas ressentir le froid. Je ne devrais pas non plus contempler le soleil à travers le trou béant qui semble s’étendre à l’infini, au-dessus de moi.
L’odeur n’est pas supportable. Je m’efforce de m’en protéger, avant de réaliser avec horreur que la main que j’essaie d’approcher de mon visage n’est pas la mienne. Il s’avère malheureusement impossible de me dégager de ce morceau de chair abîmée. Ni des autres, qui me recouvrent, telle une couverture humaine à l’état de puzzle.
Pourquoi personne ne crie ? Je hurlerais si ma voix acceptait de revenir.
Le silence est tout aussi insoutenable que les bouts de chair qui gisent un peu partout, au milieu d’une véritable rivière de sang.
Dans cet enfer, je me mets à penser au petit garçon dont j’ai croisé le regard, quelques secondes avant que tout explose. Cette main lui appartenait-elle, ou bien celle-ci, ou ce morceau d’orteil ? Désormais, je crois que je ne suis plus maîtresse de mon esprit. Je le laisse voguer au-dessus de ce cimetière, comme pour préserver ce qui reste de vivant en moi.
Il fait beau. C’est ironique.
Je m’étonne à peine que l’armature du métro soit encore en place, considérant les dégâts sur les corps démembrés qui s’étendent à perte de vue. Je n’ai qu’une idée fixe tout à coup : quitter le wagon par la fenêtre dont la vitre a éclaté, comme toutes les autres. Je dois absolument me débarrasser de la « couverture » qui me retient au sol. Dans un état de semi-conscience, je plonge la seule main utilisable à l’intérieur de cet amas de sang et de restes humains. Sans réfléchir, je les disperse autour de moi. Le dégoût et la peur ne sont que de faibles murmures comparés à l’instinct de survie. Jusqu’à cette douleur, plus forte que les autres. En baissant les yeux, je comprends que je crispe entre mes doigts un morceau de mon propre intestin. Le lâcher n’atténue pas la souffrance ni l’horreur de la situation. Car mon abdomen, explosé, m’offre un magnifique panorama à la fois de mes organes et diverses portions de chair qui ne m’appartiennent pas, mais qui

Voir icon more
Alternate Text