174
pages
Français
Ebooks
2019
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Publié par
Date de parution
09 décembre 2019
Nombre de lectures
10
EAN13
9782902427277
Langue
Français
TROIS JOURS DE SIÈGE
TROIS JOURS DE CHOIX
TROIS JOURS OÙ NOUS SOMMES PRISES POUR DU BÉTAIL
Les anciens d'Arcate nous l'avaient cachée, les livres d'histoire ne la mentionnaient pas.
Nos parents priaient pour que notre génération soit épargnée.
Seulement, le prince d'Edenris attend ce moment depuis longtemps. Désormais, la course pour échapper à la tradition est inévitable, mais à quel prix ?
Pour Erod, le jeu ne fait que commencer.
Pour Marcus et moi, l'enfer débute.
Publié par
Date de parution
09 décembre 2019
Nombre de lectures
10
EAN13
9782902427277
Langue
Français
Protège-moi
Tome 2 de la saga : À jamais
Céline Delhaye
Protège-moi
Tome 2 de la saga : À jamais
Carte du monde
Dessin : Kévin MAHIER
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
ISBN : 978-2-902427-27-7
©2019, Céline Delhaye
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Dépôt légal : 12/2019
Table des matières
Chapitre 1 p 15
Chapitre 2 p 39
Chapitre 3 p 67
Chapitre 4 p 89
Chapitre 5 p 117
Chapitre 6 p 137
Chapitre 7 p 165
Chapitre 8 p 191
Chapitre 9 p 215
Chapitre 10 p 235
Chapitre 11 p 253
Chapitre 12 p 275
Chapitre 13 p 293
Chapitre 14 p 309
Chapitre 15 p 325
Chapitre 16 p 345
Chapitre 17 p 369
Dédicace
Je dédie ce tome à toutes les femmes de ma famille qui lisent cette saga. Oui, vous m’avez vue grandir, et non, je n’ai pas eu de traumatisme dans ma jeunesse. Ceci est le fruit de mon imagination, aussi tordu soit-il. Vous n’avez rien à vous reprocher. Je vous aime aussi.
Préface
Croyez-vous aux histoires de fantômes ? Les contes qui hérissent les poils de vos bras ? Ces horreurs que l’on préfère imaginer plutôt que de les affronter dans la réalité ?
Oui ?
Personnellement, j’adore. Il paraît même que, pour certains, je suis le Diable en personne.
Le vilain croque-mitaine.
Le monstre des histoires effrayantes.
Peut-être ont-ils raison. Après tout, je ne recule devant rien pour obtenir ce que je désire. Je me bats, je tue, je torture, s’il le faut. On me craint, on m’envie, on me fuit.
Et j’aime ça.
Semer la terreur, faire trembler vos muscles, les rompre par mes mots, mon regard, mon sourire. Vous voir agoniser, hurler, supplier, est plus jouissif qu’un instant intime avec une femme.
Je suis sans cœur, sans pitié, sans âme, tenant fièrement le monde entre mes mains. Je détruis tout sur mon passage et achève ceux qui osent me résister. Peu ont cette audace, cet esprit fou, cette idée saugrenue de vouloir me tenir tête. Cependant, je les aime bien. Ils me divertissent un temps.
Comme Elenrod, à cet instant précis.
Le Roi Stephan pense pouvoir me contrôler, me dominer, me surplomber de toute sa hauteur.
Mais, pauvre fou. Qui est à Trévian avec la majorité de sa cavalerie, laissant le siège de son pays sans défense ?
Quel idiot !
Il pensait me duper, me faire oublier le pacte de nos ancêtres.
Seulement, je ne suis pas n’importe qui.
Il va bientôt connaître son plus puissant adversaire.
Moi.
Erod Sangélys.
Souverain d’Edenris.
Maître incontesté de l’univers, venu réclamer son dû.
À Arcate.
Je vous avais mis en garde dans le tome 1.
Je vous aurais prévenue…
Chapitre 1
Driss
— Tu crois vraiment qu’il s’agit d’un piège ? me demande Marcus.
Je fixe longuement l’armée d’Edenris, au loin. Un attroupement spectaculaire, gigantesque, affolant. Je ferme les yeux en tentant de calmer ma respiration , soudain hachée. Des sueurs froides coulent le long de mon dos, néanmoins je n’en tiens pas compte. Il le faut. Parce que si je montre un quelconque signe de peur, mes soldats le ressentiront.
Je regarde Marcus, mais en réalité, le visage d’Ophélia envahit mes pensées.
— Crois-moi, Prinéas est seulement une diversion. Erod a toujours voulu Arcate. Le Roi Stephan n’était qu’un obstacle.
Et il l’a parfaitement maîtrisé !
— Comment peux-tu en être certain ? Tu sais enfin en quoi consiste cette tradition ?
J’ai envie de lui raconter. De tout déballer afin de ne plus être seul à connaître cette horrible coutume. Or, ses pensées doivent être entièrement tournées vers Erod, comme celles de mes autres soldats . Si je la dévoile maintenant, je risque de provoquer une émeute.
Car, moi-même, je suis incapable de rester concentré depuis que la Reine Milena m’a avoué les intentions du Roi d’Edenris.
— Oui, et j’aurais préféré rester dans l’ignorance.
Je serre les poings, prends une grande inspiration et me tourne vers mes hommes, la rage au ventre.
— Écoutez-moi bien, je gronde en pointant l’armée d’Edenris du doigt. Ces ennemis ne viennent pas pour nous déclarer la guerre, mais pour une chose bien plus importante que nos vies à tous. Soyez prêts ! Certes, nous sommes moins nombreux, mais ici, c'est chez nous ! Il s’agit de notre terre, de notre cité et de nos maisons, avec nos parents, nos femmes, ainsi que nos enfants. Un homme en noir franchissant les remparts doit être exécuté sur-le-champ !
Je crie mes ordres en marchant entre les rangs, le regard noir, les muscles contractés par la haine, et une furieuse envie de massacre.
— Nous allons nous battre, et nous ne relâcherons rien !
Le cri de guerre de mes hommes me revigore, me donne le courage et la hargne dont j’ai tant besoin. Je dévisage mes soldats avant de pointer Livio du doigt.
— Prépare ton cheval et fonce jusqu'à Prinéas. Préviens le Roi du complot. Il nous faut du renfort le plus vite possible. Quant à vous, vous vous posterez dans la pente, avec moi. Il s’agit d’un passage étroit, nous arriverons donc plus facilement à les repousser si nous formons une unité compacte. Aucun relâchement, aucune faiblesse, aucune pitié ! Vous tiendrez quoiqu'il arrive. Compris ?
— Oui, capitaine !
— Oh, c’est toi le capitaine ?
Cette petite voix me stoppe. Je baisse les yeux et tombe sur les enfants, toujours présents.
— Que faites-vous encore là, tous les deux ?
En entendant mon grondement, je prends une grande bouffée d’air frais. Mes mains tremblent de plus belle, mon pouls s’affole, ma gorge s’assèche. Je n’ai jamais eu peur lors d’un affrontement. Mais aujourd’hui, c’est différent. Comme une prémonition, j’ai le sentiment que rien ne sortira de bon du combat qui nous attend.
Marcus, qui a dû déceler mon angoisse, vient à la rencontre des deux bambins.
— Les enfants, rentrez chez vous. Il ne faut pas rester ici.
— Mais on ne peut pas ! s’exclame la fillette.
— Anthéas, chut ! gronde le garçon.
La petite fille, que je présume être sa sœur tant la ressemblance est flagrante, se tourne vers lui.
— Mais la dame va faire comment pour rentrer dans la cité sans nous ?
— Comment ?
Marcus et moi nous exclamons à l’unisson, les sens en alerte. Je m’accroupis aussitôt et pose mes mains sur les épaules de la fillette. J’ai dû mal entendre. Avec sa petite voix et mon angoisse qui ne se dissipe toujours pas, peut-être ai-je rêvé.
Je l’espère vraiment.
— Répète ce que tu viens de dire !
Je relâche la jeune fille, elle se blottit immédiatement dans les bras de son frère. Effrayés, ils sont désormais livides. Cependant, le garçon baisse les yeux avant de répondre d’une voix faible, comme pris sur le fait.
— Eh bien, une dame est sortie d’Arcate pour aller récupérer le cerf-volant d’Anthéas.
J’ignore si un coup de poing au ventre me ferait moins mal. Je bondis aussitôt vers les remparts pendant qu’il continue son explication.
— Elle nous avait interdit de sortir, à cause du blocus. Je ne voulais pas attendre, on se serait fait disputer par nos parents en rentrant à la maison. Du coup, elle a décidé d’y aller à ma place.
Je regarde partout. Les champs, la forêt, les sentiers. Rien. J’inspecte le moindre recoin en longeant les remparts. Malheureusement, aucune âme vivante ne se dessine à l’horizon, mis à part la cavalerie d’Edenris arrivant à grands pas. Pris d’une colère noire, je me tourne avant de grogner :
— Où est-elle ? Et pourquoi avoir transgressé les règles du Roi ? Vous ne pouviez pas attendre la fin du blocus, bon sang ?
— Driss !
Le grondement de Marcus me ramène à la réalité. Je prends une grande inspiration tout en tirant sur mes cheveux. Cette situation me dépasse depuis que j’ai compris le complot. Si je dois ajouter une civile au problème, j’ai l’impression de devenir fou.
Mais la signification de « devenir fou» me paraît bien faible lorsque la fillette avance d’un pas en croisant les bras.
— Ben dit donc, elle ne nous avait pas dit que son frère était un méchant capitaine.
Marcus et moi nous nous pétrifions. Quand je reviens auprès d’eux, mon ami tremble de tous ses membres.
— Aleyna ? Il s’agit d’Aleyna, vous… vous en êtes certains ? demande-t-il, blême.
— Elle ne nous a pas donné son nom, juste que son frère est le capitaine…
— Et son prince charmant, un soldat incrusteur…
— Instructeur, Anthéas.
Un voile noir m’obstrue la vision. Un bourdonnement incessant me vrille les tympans. Mes organes se vident. Tout se passe au ralenti, ou au loin, dans un endroit où je ne peux intervenir. Comme si mon esprit avait quitté mon corps. Je suis incapable de bouger, de parler, de réfléchir. Car depuis la révélation de la reine Milena, mon esprit était focalisé sur Ophélia. Uniquement Ophélia. Ma nymphe, mon avenir, ma déesse. La femme que j’aime, celle qui hante mes nuits et mes jours. Celle pour qui je vis. Mais à aucun moment, je n’ai pensé à Aleyna, ma sœur, ma confidente.
— Là ! Driss, elle est là !
Marcus, au bord des remparts, me pointe l’extérieur de la cité. Son teint blanc ne cache en rien ses craintes. Je connais mon ami depuis des années. Parfaitement. Pour lui, il n’y a pas de place pour l’émotion. Insensible à toute situation, comme s’il avait été forgé dans de la pie