67
pages
Français
Ebooks
2020
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2020
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Publié par
Date de parution
19 février 2020
Nombre de lectures
16
EAN13
9782819104506
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Hakan, magasinier en reconversion professionnelle pour devenir avocat, se lève un matin avec une marque étrange sur la poitrine.
D'après son grand-père, cette empreinte est le symbole de l'Esprit Roi, le Phoenix, qui détient un pouvoir immense et qui fait du jeune homme : le Feu.
Hakan devra rencontrer les trois autres éléments (Terre, Eau, Vent) et s'associer avec eux pour vaincre une force maléfique qui veut s'emparer de la puissance du Phoenix afin de régner sur Terre.
Publié par
Date de parution
19 février 2020
Nombre de lectures
16
EAN13
9782819104506
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Samuella Chenier
PHOENIX
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
©2019 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
À ma famille,
Celui qui meurt prématurément renaît chaque jour dans les souvenirs de ses proches…
Table des matières
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Remerciements
1
Le jour se levait sur la campagne silencieuse, tout était calme aux alentours. Le vent soufflait doucement dans les branches, les oiseaux piaillaient gaiement, les rayons du soleil se faufilaient à travers les rideaux d’une maison isolée.
La journée s’annonçait douce, le printemps paresseux se faisait attendre, laissant l’hiver et sa fraîcheur régner encore quelques jours.
Il fallait emprunter une allée de cèdres sur plusieurs centaines de mètres d’un chemin de dalles blanches, pour voir apparaître cette maison à l’abri des regards.
Au bout du sentier, un perron en pierres ivoire donnait sur une terrasse couverte où se trouvait une table en bois entourée de quatre chaises. Une porte-fenêtre communiquait directement sur une cuisine moderne entièrement équipée.
Un îlot central en aluminium se dressait fièrement au milieu de la pièce, où un immense plan de travail étincelait tel un bijou dans un écrin, et de la vaisselle séchait sur le bord de l’évier.
La lourde porte d’entrée en bois massif s’ouvrait sur un couloir menant à une salle à manger spacieuse et lumineuse.
Une décoration simple et spartiate habillait cette vaste pièce aux murs blancs et une grande cheminée, dans laquelle se mourrait un feu, ornait la cloison du fond.
Une seule marche en pierre menait à l’autre partie de la pièce, qui contenait un canapé, ainsi qu’une immense télévision à écran plat. Une colossale bibliothèque occupait tout un pan de mur. On pouvait y voir une collection impressionnante d’ouvrages dédiés au droit.
Plus loin, dans la salle à manger, un escalier en bois menait au premier étage, où se trouvaient les quatre chambres .
La première disposait d’une porte -fenêtre qui donnait sur un balcon, avec une vue sur le devant de la propriété. De cette pièce, deux battants communiquaient avec une immense salle de bains, équipée d’une douche et d’une baignoire.
Les trois autres, similaires en tout point, se trouvaient au côté opposé du couloir.
Cette somptueuse demeure du quinzième siècle accueillait Hakan, un jeune étudiant en droit qui appréciait le calme et la tranquillité.
Ce matin-là, il fût réveillé par une étrange sensation.
Sa poitrine le démangeait.
Il se frotta un instant, puis sentit le fourmillement irradier.
Surpris, il bondit de son lit et se précipita dans la salle de bains. Ce qu’il vit dans le miroir était vraiment stupéfiant : il avait une trace boursouflée, écarlate, d’une forme étrange, juste au-dessus du mamelon gauche.
On aurait dit qu’il avait été marqué au fer rouge ; il avait l’impression que tout son corps allait prendre feu.
Il resta un long moment à scruter son reflet dans la glace, parcourant son anatomie athlétique du bout des doigts. De taille moyenne, brun, il avait des muscles saillants. Sa peau dorée et ses yeux bleus avaient déjà fait tourner des têtes, il avait toujours été populaire auprès des filles.
Sentant la chaleur de la marque diminuer d’intensité, il entra dans la douche et se savonna rapidement.
Il s’habilla et consulta sa montre : il lui restait une heure avant de se rendre au travail.
Hakan descendit déjeuner et prit la direction du magasin de bricolage , situé à quelques kilomètres de chez lui.
Son rythme cardiaque semblait suivre le battement de cette empreinte palpitante.
Le jeune homme arriva au dépôt une demi-heure en avance, comme à son habitude.
Situé en plein centre-ville, DBM était la plus grande enseigne de la région.
D’une superficie impressionnante, on y trouvait tout ce dont on pouvait avoir besoin, qu’on soit novice ou plus expérimenté.
Hakan avait commencé à y travailler, il y a quelques années déjà, comme manutentionnaire, pour l’été. Puis, ne souhaitant pas poursuivre ses études dans la section qui lui avait été imposée par le système scolaire, du fait de son indécision à choisir une voie plutôt qu’une autre, il avait préféré rester bosser , évitant ainsi des frais d’ examens inutiles à sa famille . Il savait qu’il ne se donnerait pas la peine de réussir et les maigres ressources de ses proches seraient alors gaspillées.
Cette branche ne l’intéressait pas à l’époque et il ne voyait pas où ça le mènerait à long terme. Il n’avait aucune idée de ce qu’il désirait faire de sa vie, mais il savait déjà ce qu’il ne voulait pas faire.
Le parking était vide, pourtant la journée était bien entamée.
Il n’y aurait visiblement pas foule au magasin aujourd’hui et son rôle consistait à conseiller les clients, en matière de décoration d’intérieur.
Ayant bien avancé, puisqu’il avait passé toutes ses commandes pour les deux semaines à venir, il tournait en rond, impatient.
Sa poitrine le démangeait de temps en temps et la marque n’avait pas l’air de vouloir s’estomper. Lorsqu’il vît qu’il n’y avait pas d’amélioration au niveau de cette curiosité qui palpitait sur son torse, il décida de se rendre chez son grand-père, dans les montagnes, après le travail.
Ce n’était pas douloureux, juste… étrange, et il n’avait pas confiance en la médecine classique. Il préférait s’en remettre au jugement de son aïeul. Il saurait sûrement ce qui lui arrivait et ce qu’il faudrait faire.
C’était un indien Cherokee, prénommé Kotori, qui l’avait en partie élevé à la mort de son père, sa mère étant incapable de s’en occuper, trop accaparée par son emploi.
Par désespoir, elle s’était plongée dans son boulot, après le décès de son mari, et lui avait laissé, sans trop de remords, la charge de Hakan.
Il consultait sa montre pour l’énième fois lorsque le téléphone sonna à son poste.
— Hakan ? s’enquiert l’interlocuteur.
— Oui, qui le demande ? répondit-il, distrait.
— Salut, fiston ! Comment vas-tu ?
— Oh ! Salut, grand-père ! Ça va ! C’est drôle, je pensais à toi et je voulais passer te voir tout à l’heure ! Je finis dans une heure, tu es chez toi ?
— Pas de problème, je suis à la maison, je t’attends. Euh... Hakan ?
— Oui ?
— Tu es sûr que ça va ? J’ai une drôle d’impression à ton sujet...
— Ben, en fait, il m’est arrivé quelque chose de bizarre ce matin en me levant, mais on en parlera tout à l’heure. Rien de grave, rassure-toi.
— Comme tu veux…
Le fait que son grand-père l’appelle, alors que Hakan pensait justement à lui et qu’il s’inquiète à son sujet, n’était pas un bon présage.
Cette marque devait sûrement être la raison du souci de son aïeul car il sentait généralement quand Hakan n’allait pas bien et anticipait toujours pour trouver une solution quand le jeune homme avait un problème.
Il était sûr qu’une fois de plus, le vieux monsieur aurait les réponses à ses questions.
Il était impatient de savoir ce que Kotori allait lui apprendre au sujet de cette chose. Il espérait aussi que ça n’était pas une maladie grave. Il avait tellement de projets, notamment celui de quitter son emploi au magasin pour devenir avocat.
Il s’était découvert une passion pour ce métier et avait décidé de reprendre ses études pour être magistrat.
Il suivait des cours du soir et étudiait à chaque fois qu’il avait une pause, après le travail, et quasiment tous ses jours de repos. Il travaillait très dur et avait presque terminé ses études.
L’examen final était pour bientôt.
Dans environ deux mois, il serait membre du barreau, et on l’appellerait « Maître ».
Il gloussa à cette pensée.
Il s’imaginait remonter l’allée centrale du tribunal pour aller plaider, en tenue de « Maître Jedi », sabre laser à la ceinture, prêt à en découdre pour faire libérer son client, bien entendu innocent.
Il souriait encore cinq minutes plus tard, lorsqu’il attrapa sa veste pour se rendre à la maison sur la montagne.
2
Kotori était inquiet.
Il avait eu une prémonition la nuit précédente et ne pouvait pas du tout l’interpréter. Il savait juste qu’elle concernait Hakan, et n’avait pas plus de renseignements.
Les Esprits étaient parfois espiègles et il devait découvrir seul la signification de ses présages. Il avait vécu un tas de choses extraordinaires tout au long de sa vie et plus rien ne pouvait l’effrayer.
Sauf quand il se trouvait dans ce genre de situation...
Il ne pouvait donc faire autrement que d’attendre que son petit-fils arrive pour pouvoir analyser les données.
Il le connaissait si bien.
Il l’avait élevé à la mort de son gendre. Celui-ci était décédé dans un accident de voiture. Les temps avaient été difficiles, sa fille Nita avait perdu pied et s’était plongée dans son travail, quasiment jour et nuit, pour essayer de noyer son chagrin.
Il avait été obligé de prendre la relève et s’occuper de Hakan. Le garçon avait été très perturbé par la mort subite de son père, mais surtout par la presque indifférence de sa mère. Il avait eu l’impression qu’elle le punissait, sans en comprendre pourquoi.
Heureusement, son grand-père avait su prendre soin de lui et lui redonner la confiance qui lui permettait d’avancer.
Hakan était si jeune à l’époque.
Kotori le voyait toujours comme le petit garçon si curieux qui ne se rendait p