Petites morts , livre ebook

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2019

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L’héroïne évoque avec son amant toutes les folies passées d’une sexualité sans entrave.




Jean repose sa main sur mon genou, elle remonte tout doucement sous ma robe.

J’interromps mon récit, j’écarte mon autre jambe et je caresse ma cuisse, à l’intérieur. Jean me laisse faire, c’est ce dont il a envie, je le sais. Je le connais si bien. Il ne quitte pas mes mains des yeux, et moi, c’est son visage que j’observe. Derrière les rides, derrière la peau trop pâle et les cheveux blancs rasés court, je devine le Jean d’avant. Le Jean de la force de l’âge, les tempes grises et le corps athlétique. Mon Jean.
Il retrousse ma robe, passe ses doigts sous ma culotte qu’il fait glisser le long de mes jambes.
— Tu seras mieux.
Il recule et s’installe au pied du lit pour mieux voir. Pour mieux m’apprécier. Je sens la chaleur dans mon entrejambe, je me caresse très légèrement. Je suis mouillée.




Marie Vindy offre ici un récit en miroir. Les mots du récit se mêlent aux désirs du présent pour faire ressurgir un passé brulant. Quelle vitalité érotique !

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Publié par

Date de parution

24 avril 2019

EAN13

9791023407716

Langue

Français

Marie Vindy
Petites morts
Nouvelle QQ
CollectionCulissime
Q = romance rose QQ = libertinérotique QQQ = pornobscène
1 Jamais je n’aurais pu t’oublier, bien sûr que non, mais tu étais parti depuis si longtemps. Je reconnais ta voix, vieillie pourtant, à la première intonation, ce grain si particulier. Ce ton qui, quel que soit le sens des phrases que tu prononces, ressemble toujours à une intimation. Pierre est au cabinet, trois pièces nous séparent et je sais qu’il ne peut pas m’entendre. Le goût de l’interdit : je frissonne, crispe ma main sur le combiné du téléphone. Jean ? Jean, où es-tu ? Je suis rentré à Paris. 2 Je fête mes 25 ans lorsque je le rencontre, un soir d’été. Mon petit ami m’a emmenée dîner chez Yin. Nous sommes attablés. Je me trouve face à la salle. Un homme me dévisage depuis le bar où il ignore ostensiblement la conversation de Yin. Il me dévisage de manière éhontée. Un tel sans gêne, alors que je suis accompagnée, et ce regard qui dit si crûment : « je t’aurai ». Je suis troublée, un peu en colère, en réalité déjà très excitée. Nous ne nous adressons pas la parole. Je pars avec mon ami, mais je pense à cet homme, plus âgé, toute la soirée, toute la nuit et la journée du lendemain. Je veux en avoir le cœur net. Je retourne chez Yin, je commande une bière chinoise et j’attends. Je me trouve ridicule, je baisse les yeux quand il franchit la porte du restaurant. Il va directement au bar et comme la veille, il m’observe avec insistance. Je rougis, je me sens affreusement mal. Je veux me lever et quitter la salle en courant. Je suis là, immobile, niaise, faisant mine de lire, mais j’aurais pu tenir mon livre à l’envers. Il me laisse m’enferrer assez longtemps pour me met tre au supplice. Puis, tout à fait naturellement, il vient s’installer en face de moi.
Jean.
3 La pièce est plongée dans la pénombre, il flotte une odeur d’hôpital et de sueur aigre. Une femme aux cheveux gris m’accompagne. Elle s’est présentée comme son infirmière. En entrant dans la chambre, elle a un sourire bienveillant pour Jean, assis dans un fauteuil, mais il ne regarde que moi. Ses yeux pétillent, sa voix est la même, un peu plus gutturale, elle accroche mais ne tremble pas. Jean va mourir. La tumeur est trop grosse et l’opération qu’il a subie, à l’autre bout du monde, n’a pas donné les r ésultats escomptés. Il n’y a guère plus que sa tête qui fonctionne… — Et plus pour longtemps ! Il attend que l’infirmière referme la porte et...
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