Petites histoires à faire peur... mais pas trop - Volume 2 , livre ebook

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2018

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Bruits étranges dans la maison, silhouettes effrayantes... autant de raisons d’avoir peur à la nuit tombée.


Dans ce deuxième volume, Livéric vous propose d’explorer d’autres terreurs enfantines et d’expliquer aux plus petits qu’ils n’ont pas de raison de craindre ce qui se cache dans le noir.


Á travers quatre nouvelles histoires illustrées par Priscilla Grédé, l’auteur propose à vos enfants un soupçon de féérie, une pincée de sorcellerie et une bonne dose d’amitiés insolites.


Livéric est le pseudonyme qu’utilise Livyns Frédéric, lauréat à trois reprises du prestigieux Prix Masterton pour ses nouvelles, pour les histoires destinées aux plus jeunes.


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Publié par

Date de parution

05 octobre 2018

EAN13

9782930880587

Langue

Français

Livéric Priscilla Grédé
Petites histoires à faire peur… mais pas trop Volume 2
Collection Séma’gique
Séma Éditions
Illustration de couverture : Priscilla Grédé
Composition graphique : Priscilla Grédé
Format numérique : LEC Digital Books
Mise en page : Séma Éditions
© Séma Editions, département de Séma Diffusion, pour la présente édition
Ouvrage dirigé par Michaël Schoonjans
Rue Félicien Terwagne 2, 5020 Vedrin, Belgique
Tél : +32 (0)477/57.81.82
Mail : contact@sema-diffusion.com
D/2018/13.731//10
ISBN : 978-2-930880-58-7
Tous droits réservés pour tous pays
Toute reproduction interdite
Pour Ayleen, Léo et Cassie, mes trois petits rêveurs
La nuit des citrouilles
Kathleen appela son fils du bas des marches de l’escalier. Cela faisait des jours qu’il la harcelait pour que son déguisement d’Halloween, représentant Mr Jack de Tim Burton, soit prêt dans les temps. Et maintenant, il se permettait le luxe d’être en retard alors qu’elle devait encore lui maquiller le visage.
— Léo ! Tu te dépêches, s’il te plaît !
— J’arrive, maman ! cria l’enfant de sa chambre.
Peu de temps après, un bruit de cavalcade se fit entendre à l’étage.
— Et on ne court pas dans les escaliers ! recommanda sa mère pour la énième fois.
En voyant son fils débarquer comme une trombe, elle sourit. Il grandissait si vite qu’elle réalisait avec difficulté qu’il allait avoir dix ans dans quelques semaines.
— Installe-toi là, dit-elle en lui désignant une chaise. Je vais te faire la tête de Jack.
— Chouette ! répliqua Léo, impatient.
Comme il ne cessait de remuer sur sa chaise, Kathleen s’énerva et lui ordonna d’un ton sec :
— Tu restes tranquille ou tu y vas avec ta tête normale. À toi de choisir.
L’enfant ne se le fit pas dire deux fois et resta aussi immobile qu’une statue. Les minutes lui semblaient être des éternités, mais il prenait son mal en patience. Après un temps interminable pour un gamin de cet âge, sa mère lâcha, avec une satisfaction évidente :
— Voilà, c’est fini.
Il bondit de son siège et se précipita vers le miroir, dans le hall d’entrée.
— Génial ! s’exclama-t-il. T’es la meilleure, maman !
Kathleen accueillit le compliment avec joie car, à cet âge, ils devenaient si rares qu’ils en étaient précieux.
— Je suis contente que ça te plaise, sourit-elle. Il nous reste un peu de temps pour maquiller ta sœur.
Aussitôt, le visage de Léo se rembrunit. Même si elle connaissait parfaitement la raison de ce changement d’humeur, Kathleen demanda :
— Qu’est-ce qu’il y a, mon grand ?
— Tu le sais très bien, grommela l’enfant.
— Ne fais pas ta mauvaise tête. Elle est si contente de t’accompagner !
— Moi aussi, je l’adore… mais le soir d’Halloween…
— Tu l’aimes moins ? se moqua sa mère.
— Non, mais l’année passée, tous les copains se sont moqués de moi quand elle est arrivée avec son costume de pirate tout rose. Depuis, certains m’appellent capitaine, et ça ne me fait pas rire.
— Tu n’as qu’à les laisser dire. Et puis, cette année, elle a changé de déguisement.
— T’as raison, la fée Clochette, c’est vachement plus effrayant.
— Si ça lui plaît… Et surveille ton langage. J’en ai assez de te le répéter.
— On voit bien que ce n’est pas toi qui risque de te faire appeler Peter Pan pendant le reste de l’année.
Sa mère sourit en répondant :
— Je crois d’ailleurs qu’il me reste ce costume-là, si jamais tu changes d’avis et que tu veux être accordé à ta sœur.
— C’est pas drôle, m’man.
— Allez, dit-elle en lui ébouriffant les cheveux affectueusement, ce n’est pas si grave. Et puis, tu es grand, maintenant. C’est aussi la preuve qu’on te fait confiance. Tu devrais être heureux.
— Ouais, maugréa l’enfant, visiblement peu convaincu par l’argument.
Kathleen s’apprêtait à répondre lorsqu’un bruit de course se fit à nouveau entendre, accompagné d’une voix fluette surexcitée.
— Je suis prête ! déclara Cassie en arrivant au bas des marches.
Elle fit un tour sur elle-même pour permettre à tout le monde d’admirer son joli costume, qu’elle avait enfilé de travers.
— Je ne suis pas jolie ? demanda-t-elle à la cantonade.
— Tu es la plus belle, approuva sa mère en réajustant son déguisement.
Comme son frère ne répondait pas, elle lui fit ses petits yeux de chat, ceux auxquels il était incapable de résister. Elle lui demanda :
— Et toi ? Tu me trouves comment ? Tu n’aimes pas ?
— Mais si ! la rassura Léo en la prenant dans ses bras. Tu es la plus belle des petites fées !
Il redéposa au sol sa jeune sœur ravie du compliment.
— Merci, dit-elle en mimant une révérence. Et tu es très beau aussi.
— Je ne sais pas si c’est le mot qui convient à Mr Jack, lança-t-il en faisant mine de réfléchir.
Kathleen installa la fillette pour lui faire un beau papillon en paillettes sur la joue. Elle avait presque fini lorsqu’on sonna à l’entrée.
— C’est Lucas ! s’exclama Léo avec enthousiasme.
Il se précipita pour ouvrir la porte à son meilleur ami. Ils se connaissaient depuis la maternelle et faisaient depuis toujours les quatre cents coups ensemble. Même lorsque les enseignantes décidèrent de les séparer de classe tant ils étaient turbulents, cela n’avait pas altéré leur amitié. Et la récolte des friandises lors de la soirée d’Halloween était l’une des traditions auxquelles ils tenaient le plus. Aller sonner chez les voisins et les menacer d’un sort en échange de bonbons leur semblait tout bonnement génial.
Dans son costume de zombie, le visage recouvert de fausses balafres purulentes, le nouvel arrivant se dirigea dans la maison d’une démarche chancelante, calquée sur celle des films d’horreur, afin de dire bonjour.
Passablement effrayée par l’aspect plus vrai que nature de l’enfant, Cassie se réfugia derrière sa mère qui éclata de rire.
— Tu n’as rien à craindre, ma chérie. C’est juste Lucas qui s’amuse à te faire peur.
— Ben oui, dit l’enfant, visiblement ennuyé d’avoir terrorisé la sœur de son ami. Tu ne me reconnais pas ?
— Il est horrible, ton déguisement ! s’exclama Cassie.
— J’espère bien, dit l’autre, fièrement. C’est le but du jeu. C’est Halloween, reprit-il d’une voix d’outre-tombe, l’heure où les forces du mal arpentent la terre !
En riant, Cassie l’attrapa par la main et l’emmena vers la sortie, Léo sur les talons.
— Un instant, les enfants !
Ils s’arrêtèrent net.
— N’oubliez pas que vous devez être rentrés pour neuf heures au plus tard.
— M’man, geignit Léo qui détestait qu’on l’infantilise devant son ami. On le sait.
— Parfait. Et veille bien sur ta sœur !
— Mais oui ! lâcha-t-il d’un ton exaspéré par les récurrentes recommandations maternelles, en refermant la porte.

****

Les enfants avaient déjà fait une bonne dizaine de maisons, les friandises s’accumulant dans leurs sacs respectifs, lorsqu’ils croisèrent un autre groupe de quatre jeunes fréquentant la même école qu’eux. Ils portaient des costumes assortis de démons aux visages rouges et aux cornes pointues. Lucas et Léo reconnurent immédiatement Raphaël et sa bande de bras cassés qui jouaient sans cesse aux caïds dans la cour de l’école. Ils changèrent de trottoir afin d’éviter de se faire remarquer, mais il était trop tard. À peine avaient-il traversé que les jeunes se moquèrent de Léo en lui disant :
— Tu balades ton amoureuse ? Tu aurais dû te déguiser en Peter Pan, ça aurait été bien mieux !
— Et voilà, se plaignit-il à Lucas. Je l’avais bien dit à maman que ça allait m’arriver.
Son ami sourit tandis que sa sœur, énervée que l’on se moque de son frère, tira la langue aux railleurs, ce qui déclencha une vague d’hilarité au sein de leur groupe. Cela agaça tant Léo qu’il attrapa sans ménagement la petite par le bras afin de lui faire cesser son manège avant que les choses ne s’aggravent.
— Tu me fais mal ! s’écria la fillette.
Mais, en cet instant précis, le grand frère protecteur qu’il avait toujours été s’était évaporé. Il ne restait plus que Léo, le frangin énervé par les moqueries que le déguisement de fée Clochette avait suscitées. Et si, en plus de cela, ils mettaient l’accent sur le fait que sa cadette le défende, il allait subir un véritable calvaire à l’école.
— Calme-toi, essaya de tempérer Lucas. Ce ne sont que des imbéciles.
— Oui, mais c’est pas toi qu’ils ennuient tous les jours à cause du déguisement de cette…
Il ravala de justesse, mais trop tard, le vilain mot qu’il s’apprêtait à dire : le mal était fait. Les yeux de Cassie s’embuèrent, tant elle était déçue de voir son frère s’emporter contre elle alors qu’elle n’avait rien fait. Même s’il éprouva un pincement au cœur, Léo n’en laissa rien paraître. Il se dit qu’en étant aussi dur, elle ne désirerait peut-être plus l’accompagner l’année suivante. Et cela lui convenait très bien.
— Il n’en pense pas un mot, tu sais, murmura Lucas à Cassie, suffisamment fort pour que son ami l’entende.
— Oh que si, je le pense ! tonna Léo en se retournant. Et maintenant, tu marches à un bon mètre derrière moi ! J’en ai assez de me taper la honte avec tes déguisements de bébé.
Lucas adressa un clin d’œil de réconfort à la gamine qui se mordait les lèvres pour ne pas pleurer et se plaça à la hauteur de son ami. Il avait un plan pour le remettre de bonne humeur. Celui qu’ils exécutaient chaque année et qui était le point d’orgue de leur sortie.
— On va rendre visite au vieux Lecrou ? proposa-t-il.
Instantanément, et comme il l’avait espéré, une lueur d’intérêt balaya la colère dans les yeux de son ami. La maison du vieux Lecrou ! Cet homme âgé qui vivait comme un reclus dans son ancienne maison au bout d’une impasse et qui ne sortait que très rarement. Pour les adultes, il n’était rien d’autre qu’un vieil original mais, pour les enfants, il devenait quelqu’un de mystérieux : un bandit en cavale, un tueur qui se cachait ou, pire, un sorcier. Les plus jeunes colportaient d’ailleurs d’étranges histoires à son sujet, aussi effrayantes que saugrenues ! La grande Clothilde, sœur du cousin de Lucas, avait même déclaré qu’elle l’avait vu changer un chien en grenouille juste parce que l’

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