226
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
23 avril 2021
Nombre de lectures
9
EAN13
9782379932069
Langue
Français
Ewen et Rina se rencontrent à un moment charnière de leur vie. À dix-huit ans, lui signe un contrat avec la Premier League de football, tandis qu'à la rentrée, elle poursuivra ses études à Florence.
Une connexion inexplicable, bien plus profonde qu’ils ne veulent l’admettre, se tisse entre eux. Hic majeur : Ewen appartient à une autre fille. Malgré leur attirance, ils se contentent d'une relation platonique, au cours d'un inoubliable été.
Jusqu’au jour où tout bascule.
Une simple proposition pourra-t-elle avoir des conséquences sur les dix années à venir ?
Jusqu’à quel point seront-ils capables de résister à leur désir sulfureux ?
Et combien de malentendus endureront-ils avant que la bombe de leurs sentiments n’explose pour de bon ?
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Date de parution
23 avril 2021
Nombre de lectures
9
EAN13
9782379932069
Langue
Français
ON YOU
FARAH ANAH
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : On You
Auteur : Farah ANAH
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Éditions
Dépôt légal avril 2021
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation
Crédits photos :
Modèle : Alex Fabregas (UNIKO Models)
Photographe: AIna Martinez
ISBN 978-2-37993-206-9
Black Ink Éditions
23 chemin de Ronflac - 17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
Table des matières
PROLOGUE
1. PARCE QUE JE REVIENS
2. PARCE QUE J’AI BESOIN DE LUI
DIX ANS PLUS TÔT
3. PARCE QU’ELLE EST TROP BELLE
4. PARCE QU’IL FAIT SEMBLANT
5. PARCE QUE L’ÉTÉ TOUCHE À SA FIN
6. PARCE QU’IL Y EN A UNE AUTRE
7. PARCE QUE C’EST MA PREMIÈRE FOIS
8. PARCE JE NE LA COMPRENDS PAS
9. PARCE QUE C’EST INÉLUCTABLE
10. PARCE QU’ELLE EST VENUE
11. PARCE QU’IL AIME LES CHOSES SIMPLES
12. PARCE QU’ELLE ME MANQUE
13. PARCE QUE C’EST ANDREA
14. PARCE QUE C’ÉTAIT NOUS
15. PARCE QUE RIEN NE DURE JAMAIS
16. PARCE QU’ELLE LE VOULAIT
17. PARCE QUE J’AI BESOIN DE LUI
18. PARCE QU’ELLE EST LÂCHE
19. PARCE QU’ELLE M’A ABANDONNÉ
20. PARCE QUE JE LUI EN VEUX
21. PARCE QUE SANS LUI, JE ME NOIE
22. PARCE QU’ELLE SE RUE DANS MES BRAS
23. PARCE QU’ELLE A SES RAISONS
24. PARCE QU’IL M’A CACHÉ ÇA
25. PARCE QU’IL A BESOIN DE MOI
26. PARCE QUE C’EST UN IMBÉCILE
27. PARCE QU’ELLE ME DÉSIRE
28. PARCE QU’IL M’A CONVAINCUE
29. PARCE QU’IL ME CRÈVE
30. PARCE QU’ELLE HANTE MES PENSÉES
DE NOS JOURS
31. PARCE QU’IL ME MÉPRISE
32. PARCE QU’IL S’EN EST ALLÉ
33. PARCE QU’ELLE NE TOURNE PAS ROND
34. PARCE QU’ELLE M’A REFAÇONNÉ
35. PARCE QUE C’EST UN CONNARD
36. PARCE QU’IL M’A MENTI
DOUZE ANS PLUS TÔT
37. PARCE QUE C’ÉTAIT PRÉVU
DE NOS JOURS
38. PARCE QU’IL ME CROIT
39. PARCE QU’ON SE RETROUVE
40. PARCE QU’IL ME SOUTIENT
41. PARCE QU’IL EST MON HÉROS
42. PARCE QUE JE SUIS UNE VICTIME
43. PARCE QU’IL EST PERDU
44. PARCE QUE C’EST UN NOUVEAU DÉPART
ÉPILOGUE
FIN
Aux gens normaux
« On se voyait que pour coucher et pour rouler d'la beuh, donc, si t'as souffert avec moi, c'est qu'tu l'voulais un peu »
Nekfeu – Risibles amours
Prologue
Une âme sœur, que cela signifie-t-il, au juste ?
Doit-on se voir, se toucher ?
Ou suffit-il de « savoir » ? Savoir qu’elle existe. Savoir qu’elle est salvatrice, à la fois délétère.
On en a passé, du temps à s’aimer. On en a souffert, on en a profité. Mais, le cœur déchiré, jusqu’où aurions-nous pu l’endurer ? Tu ronges mes limites, mon amour, tu grignotes le chemin que tu m’as tracé.
J’ai tant voyagé, j’ai couru le plus vite que j’ai pu pour t’échapper. Ton emprise reste cuisante, je suis incapable de me relever.
1. Parce que je reviens
Rina
— L’une des vedettes avec lesquelles je traite a été très élogieuse au sujet de votre travail, mademoiselle Thomson. J’ai fureté, évidemment, et en effet, je dois dire que vous ne manquez pas de créativité, de goût et d’élégance. C’est la raison pour laquelle j’aimerais vous proposer de rallier mon équipe de décorateurs d’intérieur. Notre maison est réputée pour son standing, nous collaborons avec des personnalités de renom, des stars, des hôtels prestigieux ainsi que des établissements cotés. Je suis certain que vous vous y sentirez comme chez vous. Vous posséderez la liberté, tout en bénéficiant d’une sécurité financière plus qu’honorable.
À mesure qu’il tente de me convaincre de rejoindre Streep&Cruise Studio avec son accent diablement new-yorkais, Steve Streep, son directeur, ne me quitte plus du regard. Il est planté au plus profond de moi-même, me déshabille presque, avec si peu d’indécence. « Si peu »…
Recevoir un appel pour fixer un rendez-vous avec l’une des meilleures boîtes d’architecture d’intérieur de la Grande Pomme est flatteur. Pour autant, je demeure sceptique. Me laisser dicter des règles, faire des concessions pour convenir à la ligne d’une société me rebute. Je suis une artiste. Composer est mon unique moyen de graver mon empreinte dans ce monde, de m’exprimer et de me retrouver. J’ai toujours refusé que l’on me vole ça.
Assise dans ce bureau trop épuré, au sommet d’un building de Manhattan, je décroise mes jambes fuselées dans un jean foncé pour les recroiser, façon Basic Instinct , mais habillée.
— Je vais être franche, monsieur Streep, je préfère garder mon indépendance. Cependant, je serai ravie de collaborer avec vous sur quelques projets. Histoire que l’on s’apprivoise.
Ma voix s’est faite plus suave sur cette dernière phrase.
Calé dans son siège Kartell transparent, il m’épie de ses yeux verts acérés, rehaussés par le noir profond de ses cheveux courts sculptés à la perfection. Il est guindé dans son costard couleur corbeau taillé comme une seconde peau. Avec ses airs de Matt Boomer, un brin plus redoutable, l’homme d’affaires en face de moi est à tomber.
— Nous pourrions en discuter autour d’un déjeuner, disons… demain ?
Je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un si vite, après mon arrivée à New York. Coutumière des grands voyages, j’avais stagné trop longtemps à Londres, puis au Mexique, à Bali, et enfin en Argentine. J’avais besoin d’autre chose, de bruit, de foule, de paillettes et d’assez de clients pour me laver la tête. Pour fuir la douleur et ma rancœur. Encore et toujours.
Cet homme est différent de ceux que j’ai l’habitude de fréquenter, et la concupiscence dans son regard hurle qu’il me désire dans ses draps. Ou contre un mur.
Dans ses draps serait plus sûr… ainsi, je garderai le contrôle.
Je ne m’étais pas imaginé qu’il me prendrait contre toutes les surfaces, horizontales ou verticales, de son superbe penthouse avec vue sur Central Park. Que je finirais par accepter une sorte de collaboration, comme je l’ai laissé entrer dans ma vie et s’y installer en m’aidant à déménager dans son antre. Je ne pensais pas avoir cette envie, un jour, d’essayer.
Essayer de faire semblant.
Comme lui .
De me complaire dans cette vie plus ou moins réglée, avec plus ou moins de hauts. Et surtout des bas, le cerveau embrumé par un nuage épais.
QUELQUES MOIS PLUS TARD
Steve ajuste sa cravate, après avoir boutonné sa chemise amidonnée. C’est incroyable le temps qu’il peut passer à la régler au millimètre près, à l’instar de ses cheveux qu’il façonne pendant que je me lave, me coiffe, et m’habille des pieds à la tête. Un défaut de maniaque qui m’émoustillait, au début.
— Mon amour, n’oublie pas qu’on se rend à l’expo avec Rachel, ce soir.
Punaise, elle m’était sortie de la tête, celle-là.
— Mince, déploré-je avec emphase, j’ai zappé, j’ai rendez-vous avec Amy et ses copines. Des filles susceptibles de me mettre en contact avec un client juteux. Je ne peux pas annuler, tu présenteras mes excuses à ton associée.
Ses épaules se figent, tandis que je cherche mes bottines dans mon dressing. Mon petit ami fait volte-face, affectant une expression furibonde. Je préfère feindre l’indifférence, ne pas en faire un cas. Après tout, il n’est pas sans savoir que j’ai du mal avec Rachel. Autant qu’elle peine à rester courtoise dès que je rôde dans les parages.
— Mon cœur…, gronde-t-il comme à une môme.
« Mon amour ». « Mon cœur ». Autant de sobriquets qui me mettent mal à l’aise. Car j’adore qu’il m’appelle ainsi, et c’est bien là le problème.
Il s’approche à pas lents et calculés, comme le requin froid qu’il demeure en toutes circonstances, bloque mes mouvements quand son corps m’épingle au mur. Je déteste ça. Heureusement, mes cachets quotidiens me protègent de toute forme d’agression émotionnelle.
Son souffle aux notes de café s’échoue sur mon visage hissé vers le sien. Dans mes yeux, il décèle de nouveaux sentiments. Ceux qui fleurissent depuis quelques jours, que je dissimule sous une façade de désinvolture.
— Tu viendras à l’exposition.
— Je ne changerai pas mes plans pour cette garce.
— On se fiche de Rachel. C’est ton petit ami que tu accompagnes. Fais-le pour moi. Je sais que ça t’ennuie, je te promets qu’après cette soirée longue et désespérante à sociabiliser avec la crème de Manhattan, on oubliera cet insupportable enfer sous le soleil des tropiques. Une semaine entière. Rien que toi et moi. À nous prélasser sur une plage de sable fin.
Il peut bien chantonner cela avec un ton prédateur, je n’en demeure pas moins terrifiée.
Je ne peux pas. Je ne peux plus.
Ma façade inébranlable, je secoue la tête avec un air de défi. Mon boulot d’abord. Ma « mission » également.
— Je suis ton principal client, mon poussin. L’argent n’est pas un problème, regarde-nous. Vois l’existence de luxe que tu vis depuis que tu as emménagé chez moi. Jamais nos finances ne nous feront défaut, et je t’aime trop pour que tu puisses manquer de quoi que ce soit. Tu m’appartiens, et c’est une bonne chose, articule-t-il contre ma bouche.
Il aurait été préférable que jamais il ne prononce cette phrase. Elle ricoche dans mon crâne, s’y enracine, amplifie la pression qu’il est en train d’exercer, le problème qu’il a déjà semé en moi. Me donne l’impression de suffoquer.
— Embrasse-moi, susurré-je en débouclant sa ceinture.
Qu’il me baise avant que j’étouffe.
— Je dois aller au bureau, s’excuse-t-il en reculant, après m’avoir flattée d’un chaste baiser.
— Ou Rachel piquera l’une de ses crises à réveiller les morts.
Il me lance un œil torve, avant de se rendre au salon.
Le cœur agité, je me laisse quelques secondes pour encaisser la scène qui s’est d