234
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
02 septembre 2022
Nombre de lectures
7
EAN13
9782379933622
Langue
Français
« Notre histoire n’aurait jamais dû exister.
Mais tout a un prix, surtout lorsqu’on désobéit.
Ça, je l’ai compris le jour où j'ai remarqué à quel point Romance, la copine insupportable de mon meilleur ami, me plaisait.
Rien n’aurait dû se produire... Si seulement j’étais resté stoïque le soir où nous avons dansé ensemble. Si seulement le goût de sa peau ne hantait pas toutes mes pensées depuis ce moment-là.
Aurait-ce été différent si Aaron, celui que je considérais comme mon frère, avait tenu sa promesse ? S’il était resté fort devant ses addictions ?
Oui, il n’y aurait eu aucune histoire si la trahison n’avait pas existé, si le pardon avait été envisageable.
Si nous avions tous résisté. »
Gagnante du concours "indécise" Black Ink Éditions
Publié par
Date de parution
02 septembre 2022
Nombre de lectures
7
EAN13
9782379933622
Langue
Français
NOS
SCRUPULES
Minui Edmy
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : Nos scrupules
Auteur : Minui Edmy
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Éditions
Dépôt légal septembre 2022
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-362-2
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
À ma fille, la seule qui connait le bruit de mon cœur à l’intérieur.
Table des matières
Note de l’auteure
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
ÉPILOGUE
Remerciements
Note de l’auteure
Vous ne trouverez pas de playlist pour Nos Scrupules. Cependant, certaines scènes sont accompagnées d’une musique bien précise et choisie avec soin. Je vous conseille de l’écouter lorsque elle apparait au cours d’un chapitre. Cela fait vivre un moment de lecture aux sens décuplés. J’espère que vous apprécierez l’expérience.
« C’est celle que j’attendais,
Je ne savais pas que je l’attendais.
Je ne croyais pas en l’amour avant de le voir en vrai.
L’univers a changé, elle est dans chaque pensée.
Le cœur bat trop fort, la terre commence à trembler.
Elle est la fille qui va changer ma vie. »
La lumière – Orelsan
Partie 1 – ton ombre
« Son regard me transperce le corps comme une longue aiguille. On dirait bien qu’on est cuits. »
Trop beau – Lomepal
Prologue
Aaron
2 mois plus tôt
Les cercles qui se dessinent naturellement sur mes feuilles de cours m’hypnotisent. J’ai le regard happé par le stylo qui danse, et j’en viendrais presque à oublier que c’est ma propre main qui s’active. Elle s’ennuie sûrement autant que moi. Je relève le visage vers le professeur qui nous dicte une loi à connaître par cœur, mais je ne l’écoute pas. Je demanderai à Arsen de me donner ses notes pour les recopier, pour une fois que ce con est présent en cours, autant que ça me serve à quelque chose.
J’ai la tête ailleurs. J’ai la tête à cette fille que j’ai croisée dans les jardins du campus et qui m’a demandé son chemin. Évidemment, ce n’est pas la première fois que je vois une jolie fille par ici, cependant celle-ci m’a complètement fait perdre mes moyens. Si je n’étais pas un abruti, j’en viendrais à croire que le coup de foudre existe, mais je suis un mec. Un mec qui veut se montrer viril et si je disais à mon meilleur ami Arsen que je suis tombé amoureux au premier regard, il se foutrait de moi jusqu’à la fin de ma vie. Et moi aussi. Non, le coup de foudre n’existe pas. Il a juste été sacrément bien imité.
Mais cette fille accapare mes pensées depuis ce matin où sa voix a percuté mes tympans pour y laisser un souvenir indélébile. Ce n’étaient pourtant que des mots simples « Excuse-moi, je suis nouvelle ici et je suis un peu perdue… tu saurais où se trouve la salle de Madame Lota ? » , avec une voix tout aussi simple.
Tiens, un cours d’art ?
Et moi, je suis resté muet devant le reflet de sa beauté qui brillait face à moi. Bon, j’ai quand même fini par lui indiquer son chemin, et je l’aurais même accompagnée si je m’étais écouté, mais j’avais un cours à suivre à l’opposé du sien.
— Qu’est-ce qu’il t’arrive, mec ?
Le chuchotis d’Arsen me sort de mes pensées pour me ramener dans ce présent ennuyant. Assis à sa droite, je tourne le visage vers lui et lui adresse un regard interrogateur.
— À quoi tu penses ? précise-t-il.
Son petit rictus suffisant me fait sourire à mon tour. Mon meilleur ami me connaît mieux que personne, c’est inutile de lui cacher quoi que ce soit et puis j’ai envie de partager mes pensées.
— J’ai croisé une fille magnifique, tout à l’heure.
Ses yeux s’arrondissent. Surpris, il se penche vers moi, tout à coup bien plus concentré sur mes dires que sur ceux du professeur.
— Raconte.
— Une nouvelle, une première année. Elle m’a demandé son chemin.
Arsen hausse les sourcils, attend la suite, mais je n’ai rien d’autre à ajouter que cette brève explication. C’était un moment fugace, comme ça. Rien de plus, rien de moins.
— Quoi, c’est tout ? Tu n’as pas plus cliché comme rencontre ?
Je ricane, tout en passant une main nerveuse dans mes cheveux blonds. J’ai conscience de quoi ça a l’air, dit, comme ça ; une rencontre fortuite et inattendue qui chamboule un cœur. C’est niais… mais c’est exactement ce que je ressens.
— OK, j’avoue, plus cliché que ça tu meurs. Mais, je te jure que c’est ce qu’il s’est passé.
— D’accord, d’accord, concède Arsen. Donc, c’est quoi son prénom ? Envoie-lui un message tout de suite si tu n’arrêtes pas d’y penser.
— Je ne connais pas son prénom, je ne lui ai pas demandé. Et comment je pourrais avoir son numéro de portable ? T’es con ou quoi ? Je ne la connais pas.
— C’est toi qui es con, mon pote. Tu kiffes une fille et tu ne lui demandes même pas son prénom.
Il n’a pas tort. Pourquoi je ne l’ai pas fait ?
***
Allez, mec, fonce. Ne laisse pas la chance passer une seconde fois.
Plus d’une semaine que cette fille danse dans mes songes, semblant m’avoir jeté un sort, et voilà que je la croise dans ce café désert. Je n’ai aucune raison de ne pas aller l’aborder. Elle est seule. Je suis seul. C’est mon moment.
Elle est assise à une table, une tasse vide abandonnée à côté d’un tas de classeurs. Je laisse mon regard vagabonder sur l’objet de toutes mes pensées : ses longs cheveux blonds sont retenus en un chignon imparfait dans lequel semble se nicher un crayon à papier. Son visage rond est penché au-dessus d’un bouquin. Concentrée sur ce qu’elle lit, j’imagine qu’elle étudie.
Je me décide finalement et m’approche d’elle, le cœur qui accélère sa cadence à mesure que j’avance dans sa direction.
— Salut.
Elle se tourne vers moi, relève la tête et ses yeux verts étincelants écarquillés se posent dans mes billes noires. Je ne réponds plus de rien. C’est officiel. Le coup de foudre existe bel et bien, et il est en face de moi.
— Hey, salut, me lance-t-elle après quelques secondes à se fixer l’un et l’autre.
Merde, je n’ai pas pensé à la suite de la conversation.
— Tu… tu as fini par trouver ton cours la dernière fois ?
Ridicule, Aaron.
— Quoi ? Oh, euh… oui, oui ! En fait j’ai dû demander à nouveau à quelqu’un en cours de route, mais oui j’ai fini par trouver. Avec seulement trois minutes de retard !
Elle rit, de ce rire qui vise à combler un moment de malaise. Elle étire ses lèvres roses, fend son visage d’une aura sublime qui transforme cet instant anodin en une parenthèse précieuse Je crois que je la regarde comme un abruti pendant qu’elle me parle, parce que, sérieux, elle est encore plus jolie que dans mes souvenirs.
— Désolé si je n’ai pas été assez précis. Tu viens d’arriver ?
Elle me fait signe de m’asseoir face à elle, sur la chaise inoccupée. Je ne me fais pas prier et prends place tout en l’écoutant discuter.
— Oui, je commence en septembre, mais j’ai préféré faire le stage d’intégration durant les vacances.
— Un stage d’intégration ? Jamais entendu parler.
— Ce sont des cours durant l’été, avant d’intégrer la première année. Pour garder le rythme et un niveau correct, en quelque sorte.
Je lui réponds par un sourire qu’elle me rend bien. J’essaie de me souvenir de la dernière fois où j’ai vu une fille aussi simplement jolie, mais ma mémoire me fait défaut. Ou peut-être que je n’en ai jamais vu.
— Au fait, je suis Aaron.
— Moi c’est Romance, me révèle-t-elle.
Je ne peux m’empêcher de le répéter dans ma tête. Romance . Plutôt comique, au vu de la situation, non ? La nana qui réussit, avec une seule phrase, à me foutre dans tous mes états possède un prénom qui pue le romantisme.
— Tu as déjà déjeuné ? ajoute-t-elle sans se douter de tout ce qui tourne dans ma tête. Sinon, on peut commander quelque chose. Enfin, si tu veux.
Elle paraît si gênée de me proposer ça que mon cœur fond un peu plus. A-t-elle des pouvoirs magiques pour me perturber à ce point ? Je me sens ridicule.
On commande tous les deux un hamburger et nos langues se délient davantage. C’est étrange comme il est facile de discuter avec elle, de l’écouter parler, d’examiner les mimiques qui habillent son visage. Je profite de ce repas que nous partageons pour la détailler sans me cacher. Son regard franc aux yeux verts ne semble pas intimidé par mon insistance, je dirais même qu’elle fait pareil de son côté. On s’observe, on se découvre, tout simplement. Elle m’apprend qu’elle est venue de Princeton pour étudier l’art. Je lui avoue n’avoir presque jamais quitté la ville, que les études de droit ont toujours été une suite logique à ma scolarité. Elle loue une chambre sur le campus, je suis en colocation avec Arsen dans un appartement dont ses parents sont propriétaires. Elle ne connaît encore personne dans cette ville, je lui affirme le contraire. Elle me connaît, moi.
— Je peux te donner mon numéro, si tu veux, proposé-je presque timidement à la fin du repas. Ce se