178
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
17 juillet 2022
Nombre de lectures
196
EAN13
9782957169450
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Un ancien écologiste désabusé par le capitalisme. Un Sénateur véreux prêt à tout balayer sur son passage pour se tracer un chemin jusqu’au poste de gouverneur. Une conspiration implacable et destructrice...
Ancien militant écologiste désabusé par le capitalisme, Rinn vit à présent reclus dans les montagnes, dans le sud de l’Alaska. Autre-fois, lorsqu’ils étaient jeunes, il était très proche de Dan, un Amérindien Tinglit. Ils avaient combattu ensemble, avec Kit, la jolie et brillante compagne de Rinn de l’époque, les ambitions des lobbys du pétrole et de l’exploitation forestière. Depuis, chacun a suivi son propre chemin : Rinn reclus dans les montagnes, Dan à la tête d’une société d’exploitation forestière – pour permettre à son peuple de survivre – et Kit à la tête du lobby écologiste. Le jour où un sabotage, suivi d’un meurtre qui se produit sur l’exploitation forestière de Dan, tous les soupçons se portent sur Kit, qui se trouvait dans les environs. Rinn, qui est le vrai responsable du sabotage – mais pas du meurtre – se sent terriblement coupable d’avoir malencontreusement laissé des preuves menant à Kit, qu’il aime toujours, et va faire tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider à blanchir son nom. Mais est-il prêt à affronter son passé et sa douloureuse rupture avec elle quelques années auparavant ? De plus, l’incarcération de Kit semble arranger les affaires d’un Sénateur véreux, qui ambitionne de faire passer un paquet de projets de loi anti-environnementaux et anti-avorte-ment – mais pro-amérindien –, que les écologistes combattent, contre l’avis de tous, avec force. Avec Kit hors du chemin, il a les mains libres pour faire passer les projets de lois sans entraves, et se tracer un chemin tout droit jusqu’au poste de gouverneur. Quant à Dan, il est sur la sellette. Son entreprise est déstabilisée par le sabotage et le meurtre, et il a désespérément besoin que le projet de loi passe pour retrouver une santé économique. Les actionnaires lui mettent la pression : les Amérindiens ont besoin d’un travail pour nourrir leurs familles. Il faut que l’exploitation rapporte vite. Et pour ce faire, il se voit contraint de jouer le jeu du capitalisme, quitte à détruire l’héritage de son peuple, la forêt du Tongass, et ses moyens de subsistance, la faune qui y vit. Pour sauver son entreprise et son clan, il sera prêt à tous les sacrifices. Mais sera-t-il prêt à laisser accuser Kit d’un meurtre qu’elle n’a pas commis pour arriver à ses fins ?
Ils étaient amis autrefois. Ils se battaient côte à côte pour défendre des causes justes. Depuis, tous les trois ont emprunté des chemins très différents, sans retour en arrière possible. Et lorsqu’on a déjà commis le pire, que peut-on craindre d’autre ?
Publié par
Date de parution
17 juillet 2022
Nombre de lectures
196
EAN13
9782957169450
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Russell Heath
No Name Bay
Eco-thriller
© Mera éditions, 2022 pour la traduction française www.mera-editions.com
Édition originale américaine parue sous le titre : Rinn’s Crossing © 2020 Heath, Russell
Publié en accord avec l’éditeur original Koehler Books, 3705 Shore, Drive, Virginia Beach VA 23455, USA, par l’intermédiaire de son agent : DropCap Inc et de l’Agence littéraire Leor.
Les textes de cet ouvrage sont protégés. Toute reproduction ou représentation, totale ou partielle, par quelque procédé sans autorisation expresse de l’auteur est interdite et constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle.
ISBN 978-2-9571694-2-9
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L’Auteur
Russell Heath
Eternel aventurier, Russell Heath a vécu seul dans une cabane isolée pendant plusieurs années en Alaska et en Italie, a voyagé à travers le Sahara, les jungles et les savanes africaines jusqu’en Asie du Sud, a fait un tour du monde en solitaire sur un voilier de 25 pieds de long, et a parcouru à vélo l’épine dorsale des Rocheuses, depuis l’Alaska jusqu’au Mexique. Russell Heath a aussi été lobbyiste au sein de l’assemblée législative de l’Alaska. Il a travaillé sur des projets de pipeline, et a été à la tête d’une organisation environnementale de renom qui se battait pour protéger les forêts primaires côtières. Il a vu de près la politique de l’État. Tous les coups bas, toutes les manipulations des règlements et des procédures, toutes les trahisons dans ce roman se sont produits dans la vie réelle. « Sauf, précise Heath, la dernière. Elle est le fruit de mon imagination. » Depuis quelques années, il a déménagé à New York pour se consacrer au conseil en management et au coaching en leadership. Il coache désormais des dirigeants d’entreprises et d’organisations à but non lucratif, ainsi que toute personne souhaitant vivre une vie riche, pleine de succès.
https://russellheathauthor.com
Facebook : RussellHeathAuthor
À Sarah, ma belle
Table des matières
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Prologue
Bureau du Gouverneur Thomas J. Wilson 10 juin, Juneau, Alaska.
Le gouverneur d’Alaska, Thomas Wilson, avait convoqué ce 10 juin l’assemblée législative de l’État à une Session Spéciale dans le but de faire adopter un amendement historique à la constitution. Cette proposition d’amendement avait pour objectif de protéger les ressources naturelles qui assuraient la subsistance des populations Amérindiennes, telles que le gibier, le poisson et la cueillette.
— Il est temps d’arriver au terme de cette affaire, annonça le gouverneur. De tenir les promesses faites aux premiers habitants d’Alaska, il y a plus de deux générations.
La protection des droits de subsistance des Amérindiens était l’un des sujets qui avait le plus divisé la scène politique de l’État ces cinquante dernières années. Malgré de nombreuses propositions, et une pression importante de la part du gouvernement fédéral, aucune loi en ce sens n’avait été approuvée par le corps législatif.
— J’ai travaillé en étroite collaboration avec le sénateur Billy Macon, souligna le gouverneur, pour élaborer un ensemble de propositions de loi qui, nous en sommes certains, rencontrera un soutien massif de la part de la population. Nous appelons le corps législatif à adopter cet amendement historique.
Les propositions du gouverneur comprenaient les textes législatifs suivants :
- Résolution Conjointe Spéciale n° 101, une proposition d’amendement à la constitution de l’État relative aux moyens de subsistance.
Les résidents Amérindiens d’Alaska seront en droit de privilégier les ressources sauvages renouvelables pour un usage personnel ou familial usuel et traditionnel.
- Session Spéciale n° 1001, loi relative à l’organisation des syndicats sur les propriétés privées.
Toute activité syndicale sur une propriété privée sans autorisation préalable du propriétaire sera désormais interdite.
- Session Spéciale n° 1002, loi relative au délai d’attente obligatoire imposé aux femmes ayant recours à l’avortement.
Un délai d’attente de 5 jours à compter de la demande sera désormais requis avant que l’avortement ne puisse être pratiqué.
- Session Spéciale n° 1003, loi relative à la gestion et à la commercialisation du bois propriété de l’État.
L’État sera désormais autorisé à céder à un exploitant unique la jouissance exclusive, pendant cinquante ans, des droits de coupe sur un maximum de cent-mille acres de terres forestières.
- Session Spéciale n° 1004, loi relative au Fonds d’Urgence et de Lutte contre le Rejet d’Hydrocarbures et de Produits Toxiques.
La surtaxe de deux centimes par baril que les exploitants pétroliers sont tenus de verser au Fonds sera désormais abolie.
1
Vendredi 6 juin Quatre jours plus tôt
Le boîtier tomba de ses mains, et racla contre le bloc-moteur. Rinn se figea et tendit l’oreille. En cette nuit d’été, seul le vent agitait les arbres.
Il s’éloigna de la chenille de chantier, le boîtier à la main. À l’aide d’une paire de pinces, il attrapa le filtre par le rebord et le souleva. Ce dernier se fit plus léger à mesure que l’huile s’écoulait. Lorsqu’il lui parut vide, il chercha à tâtons le sac-poubelle à côté de lui et l’y déposa. Puis, il attrapa une bouteille plastique remplie de sable fin, et en versa une poignée dans le boîtier.
Rinn remonta sur la chenille et revissa le boîtier au moteur. Une fois qu’il l’eut bien serré, il alluma sa lampe torche et, dissimulant le faisceau rouge de son corps, l’examina à la recherche de traces de doigts, de grains de sable ou de gouttes d’huile fraîche, qui auraient pu attirer l’attention. Tout avait l’air en ordre. Il éteignit la lumière, ramassa le sac-poubelle et effaça ses empreintes de pas derrière lui. Il marqua une pause, tendit l’oreille, puis descendit la pente en direction de la baie, laissant le bord de la route guider ses pas. Ses enjambées étaient courtes, il faisait attention à maintenir son équilibre, pour ne pas faire accidentellement toucher le bord de la semelle de sa botte dans la boue. Cela pourrait laisser entendre que ses pieds étaient bien plus grands que ses empreintes ne le laissaient paraître.
La route était récente. Le parfum métallique du bitume fraîchement raclé flottait dans l’air et se mélangeait à la morsure âcre de la sève des arbres, abattus pour laisser place à la route. C’étaient des Pruches de l’Ouest et des épicéas de Sitka, âgés de cinq à six cents ans. S’ils avaient été encore debout, leurs cimes auraient effleuré les lourds nuages qui glissaient au-dessus de la forêt.
Il était déjà passé par là une fois.
Une route secondaire taillait un sillon dans la forêt. Il la descendit en trottinant, la foulée courte. La carcasse noire d’un tractopelle reposait à côté d’un tamis et d’un tas de gravier. Rinn s’en approcha, repéra le bouchon du réservoir d’huile et versa une poignée de sable dans le tuyau.
Les grains de sable s’enfonceraient dans l’huile de moteur et resteraient en suspension jusqu’à ce que ce dernier soit remis en marche le lendemain matin. Les cristaux tranchants de feldspath, de quartz et de magnétite charriés par l’huile se frayeraient un chemin entre les pistons et les cylindres et rayeraient l’acier trempé. Des dizaines de milliers de minuscules rayures rendraient les surfaces rugueuses et le moteur commencerait à surchauffer. Le temps que l’opérateur remarque que sa jauge de température avait monté, le moteur serait déjà hors d’usage.
Il pulvérisa une salve de WD-40 à l’intérieur du tube pour faire disparaître, à l’abri des regards, les traces de son délit. C’était difficile de savoir avec précision quelle quantité de sable utiliser. Trop, et quelques machines pourraient tomber en panne rapidement et donner l’alerte, avant que les autres n’aient été sérieusement endommagées. Trop peu, et rien ne se produirait avant l’arrivée du Sénateur. S’il avait bien dosé, les moteurs surchaufferaient au moment même où DeHill arriverait au camp, et cela ôterait tout caractère jubilatoire à son petit spectacle.
Il descendit du tractopelle et se dirigea vers une niveleuse garée au fond de la fosse. Il accéléra le rythme, retira rapidement le filtre, sabla l’huile moteur puis, à l’aide d’un pistolet à graisser, injecta de l’huile mélangée à du sable dans chaque raccord qu’il pouvait atteindre. Il regagna la route et versa méthodiquement du sable dans les carters ou les boîtes de vitesses de tous les engins de chantier qu’il rencontrait. Il ne pourrait pas tous les saboter ; il ne disposait que de cette nuit-là pour agir. Demain, la police serait à sa recherche.
Il contempla les branches supérieures de l’épicéa noir qui flottaient au milieu des nuages. Peu importaient les dégâts qu’il aurait occasionnés aux engins de chantier de Tlikquan Corporation, les arbres auraient disparu avant la fin de l’été. Dans un monde juste, son geste aurait été considéré