Neige, mensonges et tralala , livre ebook

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Laura est une jeune serveuse dans une station de ski de Savoie. Elle pensait que tout allait bien dans sa vie jusqu’à ce que son nouveau collègue bouleverse son travail. En seulement un weekend, Nick prouvera à Laura que son quotidien pourrait être bien plus beau et facile si elle cessait d’être le larbin de tout le monde. Consciente de ses problèmes, mais incapable d’affronter la vérité en face, Laura démontrera à Nick que lui aussi n’est pas si parfait. Il pourrait même cacher quelques petits secrets...



De mensonges en quiproquos, Laura saura-t-elle affronter Nick et ses travers ?

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Publié par

Date de parution

24 novembre 2020

Nombre de lectures

1

EAN13

9782819106784

Langue

Français

Elodie Costet


Neige, mensonge et tralala
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
À cœur ouvert
L’enfer de l’ange
Le miracle de l’ange
Les Royals I et II
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »


© 2020 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 1
Mon réveil sonne. Sonne. Sonne. Je ne veux pas me lever. Hier soir, j’ai fait l’impasse sur mon heure rituelle, et j’en ai perdu une de sommeil. Résultat, je maudis ce coq qui chante dans mes oreilles.
« Il est cinq heures ! Il est cinq heures ! Il est cinq heures ! » ne cesse-t-il de brailler.
Je le frappe sur le haut de la tête, le pauvre appareil dérape sur la table de nuit et s’échoue sous mon lit. Cela dit, il ne semble pas cassé puisqu’il continue sa litanie. Je grogne et m’extirpe de sous la couette pour partir à sa recherche. Il fait un froid de canard dans cette chambre. Le patron a encore oublié de réparer la chaudière hier soir, résultat : je me caille les fesses et j’ai des frissons partout.
Je file rapidement sous la douche et l’eau est tout aussi gelée que la neige qui tombe dehors.
— Ah, merde ! Quelle idiote ! hurlé-je, de mauvaise humeur.
La journée commence franchement mal. Tout ça à cause de la peine de cœur de ma petite sœur que j’ai dû consoler par téléphone, la veille. Je suis réglée comme une véritable partition, il suffit d’une fausse note pour que toute la composition soit une vraie cacophonie. J’ai privilégié Soline aux dépens d’une heure de dodo. Je vais devoir faire avec toute cette fichue journée !
Je me dépêche de préparer mon sac de toilettes, d’enfiler mes vêtements chauds ainsi que mes bottes, et je suis fin prête pour affronter le froid.
J’ouvre la porte de ma chambrette et un vent glacial parsemé de flocons ébouriffe ma pauvre coiffure. Depuis le début de la semaine, le temps s’est largement dégradé. La neige n’a cessé de déposer son manteau blanc sur l’asphalte, et la chaleur a déserté le mont. L’automne s’en est définitivement allé.
Avant de franchir le seuil, je regarde une dernière fois ma montre et je râle. Il me reste en tout et pour tout vingt minutes pour arriver au boulot à pied, prendre une vraie douche, me préparer et accueillir les livreurs.
Je suis déjà en retard.
Je me dépêche, et tente de garder mon équilibre dans la descente qui me mène à la route principale. Même si je ne suis pas d’humeur, j’aime l’ambiance qui se dégage de ce village de montagne. Peisey est une toute petite station où j’adore passer mon temps l’hiver. Les gens y sont sympathiques, tout le monde se connaît, et l’entraide est omniprésente. Cependant, personne ne se réveille avant six heures, la population est assez vieillissante, seuls les touristes dynamisent le bourg, et j’apprécie ce calme qui m’entoure tous les jours à cette heure-ci. Il n’y a aucun bruit, pas de chien Pataud qui aboie, ni Max, celui du fromager qui lui répond, pas d’oiseaux ni de voiture, le silence règne en ces lieux et…
— Ahhh ! crié-je.
Au temps pour le silence. Je viens de me casser la figure en plein milieu de la route. Certes, personne ne m’a vue, mais ma fierté et ma quiétude en prennent un sacré coup. Mon sac est tombé, mais ça ne s’arrête pas là. Je n’ai pas fermé le zip et ma trousse de toilette est en train de rouler sur le petit dévers de la piste. Je suis verte de rage en plus d’avoir mal aux fesses.
Je me relève avec difficulté et glisse de nouveau. Sous cette couche de duvet blanc, il doit y avoir une plaque de gel, ce n’est pas possible autrement. Je persiste et, au bout de deux autres tentatives, je finis par rester dignement debout.
Quinze minutes sont passées. Il va falloir que je fasse l’impasse sur mon petit déjeuner ou sur ma douche bien chaude. Je déteste cette journée !
Une fois arrivée devant l’hôtel, je remarque que mon livreur de pain est déjà là. Il a plus de dix minutes d’avance sur mon planning, ce qui ne me facilite vraiment pas la vie. Je n’ai même pas encore passé la porte de la réception qu’il m’appelle.
— Hé, Laura ! Alors, on a pris du retard, ce matin ? me taquine-t-il.
— Bonjour, Thomas, effectivement, je vais de catastrophe en catastrophe. Et vous, vous êtes plutôt en avance, non ?
Il me fixe, étonné, et vérifie l’heure sur son téléphone puis secoue la tête. Il finit par me regarder, l’air contrit. Je connais Thomas depuis presque trois ans maintenant, dès que j’ai commencé à travailler ici en tant que saisonnière, tous les samedis, aux aurores, c’est lui qui livre sa marchandise. Il est adorable, serviable et un tantinet trop entreprenant avec moi, mais, depuis qu’il a une petite amie, il s’est un peu calmé.
— Au contraire, ma jolie, j’ai même du retard. J’ai dû aider Nick avec sa bagnole. D’ailleurs, c’est lui dans la camionnette. Il m’a demandé de le conduire chez toi.
— Quoi ? Mais, Thomas, il n’est que cinq heures quarante !
— Oh, toi, tu n’as pas pensé à changer d’heure, se moque-t-il.
— Merde ! Non ! Mon téléphone n’a plus de batterie. J’ai oublié de le brancher hier soir. Il ne me reste que ma montre et mon réveil. Quelle heure est-il vraiment ? m’écrié-je.
— Une heure de plus, Laura.
— Oh, gémis-je. La galère ! Les clients vont se lever et n’auront pas le petit-déj prêt ! Il va faire froid, je n’ai même pas allumé, pas de cheminée !
— Tu n’as qu’à demander de l’aide à ton petit nouveau. Il ne m’a pas l’air d’un rapide, mais ce sera toujours deux bras de plus.
— Tu as raison. Tu veux bien lui dire de sortir de ton fourgon pour qu’il me file un coup de main ? Je vais commencer par ouvrir l’hôtel et j’arrive par-derrière. Je me dépêche.
Cinq minutes plus tard, je pousse la porte arrière et trouve un homme en costume, cravate, une barbe de quelques jours très bien entretenue et une coiffure hyper branchée. Ses cheveux sont un peu longs sur le dessus et très courts sur les côtés. Il tient deux caisses de desserts variés, et Thomas, derrière lui, attend avec les sacs de pains.
— Salut, je suis Laura, ta responsable pour le week-end. Désolée de te prendre au pied levé. Je me suis mise dans une grosse galère toute seule, mais j’ai besoin de ton aide.
— Pas de problème. Où dois-je poser ça ?
— Au fond du couloir, sur la gauche, c’est l’office. Vas-y, je te rejoins. Et fais le moins de bruit possible !
Il acquiesce pendant que je le laisse passer et que je prends le relais de Thomas. Ce dernier, complice, m’adresse un gentil clin d’œil et file récupérer l’ultime sac de viennoiseries. Je le remercie chaleureusement avant son départ. Lui aussi était en retard, et je ne l’ai pas aidé à gagner du temps. Pourtant, il a gardé son sourire et m’a réconfortée. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime la montagne. Je hais profondément la neige et le froid, mais les habitants ici sont fantastiques.
J’arrive du côté de la cuisine et trouve mon nouvel acolyte. Je lui explique rapidement où il doit entreposer la nourriture et je ne peux que brièvement répondre à ses questions parce que je me mets à courir dans tous les sens pour rattraper mon heure et demie de retard.
Je suis quelqu’un de très carré et rigoureux. Je déteste les imprévus, et les accrocs, autant dire que cette journée est maudite pour moi.
Le nouveau semble se faire à mon rythme sans trop de problèmes et reste même silencieux le temps que je retrouve mes marques.
À huit heures trente précises, avec son aide précieuse, le restaurant est ouvert, ça sent bon les viennoiseries et le café. La cheminée crépite et envoie des ondes de chaleur dans toute la salle. Mon travail est pour le moment terminé, il ne manque que les clients.
— Est-ce que vous avez encore besoin de moi ? me demande-t-il gentiment.
J’ai le nez dans les notes que la patronne m’a laissées à la réception. Elle a marqué en rouge et en gros que nous devons accueillir Nick, le nouveau cuisiner, qui remplacera Billy — qui s’est cassé la jambe en ski — pour le reste de la saison. Il faut aussi que je m’attende à la venue du directeur de la chaîne hôtelière, M. Andrew Nikolaïev. Il est censé arriver dimanche en fin de journée. Elle me souhaite bon courage et compte sur moi pour que tout aille bien. Quant à Bruno, son mari, il tiendra la Taverne comme tous les soirs.
Je termine ma lecture et me tourne vers le nouveau. Il faut absolument que j’éclaircisse une chose avec lui, le vouvoiement ici n’est pas utile.
— Nick, c’est ça ? lui demandé-je sans...

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