Malféa, amour et complots , livre ebook

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Sur Malféa, les êtres de la lumière ne se mélangent pas avec les êtres de l’ombre ; la loi le leur interdit.


Pourtant, Saïna et Noctis s’aiment d’un amour pur depuis leur plus jeune âge. D’un amour interdit.


Saïna est la princesse de la lumière. Noctis est le prince de l’ombre. À eux deux, ils ont décidé de se battre contre les injustices et de trouver une solution pour être ensemble.


Peut-être réside-t-elle dans la prophétie ? Mais pour le savoir, ils doivent la découvrir dans son entièreté, et ce secret est bien gardé.


Quel avenir pour Saïna et Noctis alors qu’ils n’ont que peu de soutien ?


Combien d’ennemis à combattre avant de parvenir à être heureux ? Le seront-ils seulement ?


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Date de parution

22 février 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782819108405

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

C.N. FERRY MALFÉA Amour et complots
Du même auteur auxÉditions Sharon Kena
Les Guerriers de l’ombre (la saga) Brad et Cassie No Choice (saga) Not Allowed Monde Obscur Carpe Diem Rebelle Un aller simple pour Deeplake + Retour à Deeplake In love de toi La meute de Wicklow Obsession (trilogie) Toi et moi malgré tout Troubles passionnels
« Le Code de lapropriété intellectuelle et artistique n’autorisant,termes des alinéas 2 et 3 de aux l’article L.122-5,d’unepart,que les “ copies ou reproductions strictement réservées à l’usageprivé du copctive ” etiste et non destinées à une utilisation colle , d’autrepart,que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemprationle et d’illust ,toute re “ présentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, er est illicite. ” »(de l’article L. 122-4.Alinéa 1 )« Cette représentation ou reproduction,parquelque procédéque ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2022 Les Éditions Sharon Kena www.skeditions.fr
Table des matières
Du même auteur aux Éditions Sharon Kena Table des matières Prologue Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Épilogue
Prologue
— Saïna, qu’est-ce que tu as ? Comme d’habitude, je suis venue ici, sous l’arbre où nous nous retrouvions pour jouer lorsque nous étions gamins, où nous nous voyons à présent pour flirter. Je viens de fêter mes quinze années, Noctis en a seize, et quelque chose de très fort nous lie. Je nous imaginais déjà mariés, même si les familles impériales ne se mélangent pas. Nos parents auraient pu nous comprendre et nous accorder leur bénédiction, mais ça n’arrivera jamais. Je renifle avant que les larmes jaillissent de plus belle. Noctis s’inquiète, il s’accroupit à côté de moi et prend ma main dans la sienne. — Parle, Saïna. Les mots restent coincés dans ma gorge. Comment lui annoncer que tout doit se finir dès maintenant ? Que nous n’avons jamais eu la moindre chance, comme je le pensais ? J’ai tellement mal depuis que j’ai appris la vérité, mon cœur a éclaté en morceaux, brisant chaque partie de moi. Noctis n’est pas d’un naturel très patient et je sens que mon silence l’agace, en plus de lui faire peur. Je serre ses doigts entre les miens et prends une bonne inspiration avant de me lancer. Il est aussi concerné que moi, il a le droit de savoir. — Mère m’a interdit de te revoir. Il fronce ses sourcils sombres, étonné. Mes parents savent que nous passons notre temps libre ensemble depuis notre plus jeune âge. Ils n’avaient rien contre puisqu’ils nous pensaient seulement amis. — Je lui ai confié que je t’aime. Ce fut une belle erreur. J’ai toujours pu parler à ma mère, mais là, j’aurais mieux fait de me taire. Elle est devenue aussi pâle qu’un mort et son regard a changé. — Et quoi ? Moi aussi, je t’aime ! Où est le problème ? Il ne semble pas comprendre, puis la lumière se fait dans son esprit. — C’est parce que je suis le prince de l’ombre ? J’acquiesce de la tête. — Saïna, je le suis depuis ma naissance. Il est perdu et c’est bien normal. Moi-même, je l’étais lorsque ma mère m’a raconté la vérité. J’ai compris évidemment, mais ça m’a brisée. Renoncer à Noctis me détruira. — C’est à cause de la prophétie.
5 années plus tard.
Chapitre 1
Quand je pense que dans deux jours notre formation sera terminée, je suis aux anges ! s’exclame Livia. — Nous allons enfin pouvoir exercer le métier de nos rêves ! enchérit Badisse. Je les écoute à peine se réjouir de leur prochaine entrée dans la vie d’adulte. Depuis notre enfance, nous étudions à l’école élitaire de Zanéa, installée sur l’île du royaume de la lumière, dans le but d’apprendre à maîtriser notre pouvoir et d’en faire bon usage. En général, les acquis viennent avec le temps et la pratique, et vers nos vingt années, nous sommes assez en adéquation avec nos capacités pour être libres de faire notre vie. — Saïna ? m’appelle Livia. Je me tourne vers elle, puis lance un regard à Badisse. Ce sont mes meilleures amies, mes confidentes. Je les connais depuis ma naissance pour ainsi dire. — Oui ? — Tu n’es pas contente ? Bien sûr que je le suis, mais mon futur ne ressemblera pas au leur, malheureusement. — Si, si, éludé-je. Satisfaite, Livia reprend la discussion. Elle veut devenir guérisseuse, et aucun ne doute que son pouvoir l’y aidera beaucoup, ça et les herbes. Mon amie concocte des potions depuis qu’elle a dix années, sa mère étant rebouteuse elle-même, elle lui a transmis son savoir. Badisse, elle, préfère la couture. Elle rêve de créer des tenues pour les familles royales. Si j’avais mon mot à dire, je l’engagerais. Mais je n’ai pas voix au chapitre ; je dois me plier aux règles. Je sais que la prochaine sera mon mariage. Mes parents veulent que j’épouse un notable, un riche héritier d’une puissante famille de la lumière. Moi, je rêve de liberté, de voyager à travers les continents de Malféa, de connaître les moindres recoins de notre monde, de mettre ma magie aux services des nécessiteux, et surtout de choisir mon futur mari. Un doux songe qui ne se réalisera jamais parce que je suis une princesse impériale, et, en tant que telle, j’ai des obligations. Je ferme un instant les paupières et savoure la douceur du soleil sur ma peau. L’été commence à peine, c’est ma période préférée. Je reporte mon attention sur la discussion des filles. Elles parlent de la tenue qu’elles porteront pour la cérémonie. Les deux familles impériales seront réunies à l’école de Zanéa pour observer chaque élève ayant une parfaite maîtrise de ses pouvoirs. C’est un peu un rite de passage afin de laisser l’institution derrière soi et d’embrasser l’avenir. En tant que fille du couple de l’une d’elles, je dois être présente, même si j’aurais préféré éviter tout ça. Non seulement je devrais faire ma démonstration, mais en plus assister à celle des autres. Etlui, sera-t-il là ? En tant que prince de l’ombre, il le devrait. Mon cœur s’emballe en y songeant. — Et toi, Saïna, que vas-tu porter ? m’interroge Badisse. Je hausse les épaules. Je sais que ma mère a commandé une tenue somptueuse et que l’essayage aura lieu ce soir. Le blanc étant la couleur de ma famille, elle sera donc immaculée. — Je vous le dirai quand j’aurai vu la robe. Notre discussion prend fin en même temps que la pause et nous retournons en cours. Ici, les professeurs nous enseignent comment gérer notre pouvoir, l’amplifier, le maîtriser. Il y a des êtres de la lumière comme des êtres de l’ombre ; c’est ainsi dans les
deux autres écoles de magie de notre monde. Si nous avons le droit de nous mélanger, il nous est toutefois interdit d’avoir une relation amoureuse avec notre opposé, le sexe étant carrément à bannir, puisque passible d’emprisonnement. Les êtres de la lumière épousent des êtres de la lumière, et les êtres de l’ombre épousent des êtres de l’ombre. J’ignore si quelqu’un a déjà dérogé à cette règle, on nous enseigne que non. Il y a cinq années, il étudiait ici lui aussi. Noctis. Ensuite, il a été exilé à Fridgia, juste parce que j’ai confié à ma mère que j’étais amoureuse de lui. Ce que j’ai pu être naïve en pensant qu’elle m’écouterait et me comprendrait. — Tous en position, nous allons commencer, annonce notre mentor. Je maîtrise parfaitement ma magie blanche, même si elle est d’une puissance remarquable, due à ma lignée impériale. Je suis capable de guérir n’importe quelle maladie, réparer les os, extraire le poison d’un corps, cicatriser les blessures… J’ai de vrais pouvoirs de guérisseuse que je compte bien mettre à profit si mes parents m’en donnent l’occasion. Néanmoins, ça risque d’être compliqué. En tant que princesse, ma place est au royaume que je vais apprendre à gouverner. Les êtres de la lumière dotés de magie blanche n’ont pas le droit ni la possibilité de faire le mal. Seul le bien les anime, coule en eux. En nous. À l’inverse, les êtres de l’ombre possèdent la magie noire, celle qui blesse, qui condamne et tue. Mais jamais gratuitement. Ils ne doivent s’en servir qu’en cas de défense, pas pour semer le chaos. C’est ce que les professeurs leur enseignent dans nos trois écoles. Aucun être n’est mauvais, chacun peut agir de la bonne façon. Alors pourquoi les lois nous interdisent-elles de nous unir ? *** La journée à Zanéa terminée, je rejoins le palais à bord de notre véhicule princier – un carrosse de forme arrondie tiré par quatre chevaux. Ma mère m’accueille dès que je mets un pied sur les marches conduisant à l’entrée de notre château. Elle m’escorte jusqu’à mon appartement privé où les couturières s’activent déjà. La reine n’a pas commandé une robe comme je le pensais, mais une dizaine. Je subis alors un long essayage. Chacune des tenues est blanche, certaines sont décorées de perles, de strass ou de dentelles. Mère m’examine sous toutes les coutures avant de rendre son verdict. Finalement, je n’aurai pas mon mot à dire. À aucun moment, elle ne me demande mon avis. Je soupire lorsque la robe numéro sept est déclarée gagnante. Elle est sublime certes, mais absolument pas pratique, tant elle est bouffante. — Mère, l’interpellé-je avant qu’elle sorte de la pièce. Elle s’immobilise et se tourne vers moi. Elle est sublime, habillée d’une longue robe couleur crème qui marque parfaitement sa taille. Ses cheveux blonds sont rassemblés en un chignon impeccable où sont plantés quelques lys blancs. Sa beauté n’a d’égale que sa froideur. Elle ne possède aucune once de chaleur en elle ou alors elle est bien cachée. — Puis-je me permettre de vous faire remarquer qu’il me sera difficile de faire ma démonstration dans cette tenue ? Ses yeux se plissent, elle réfléchit. Apparemment, elle avait oublié que je devais montrer de quoi j’étais capable à l’assemblée. Elle pensait que je n’allais que parader. Toutefois, elle déteste avoir tort et ne supporte pas d’être reprise devant autrui, encore moins le personnel. — Tu t’en accommoderas. Sans un mot de plus, elle s’éloigne. Je croise le regard désolé d’Hermione, l’une de nos couturières, et lui souris pour la rassurer. Il ne leur faut que quelques minutes pour disparaître de mon appartement en ne laissant que la tenue princière, les chaussures et les accessoires qui me serviront le moment venu.
Une fois que je suis seule, je me laisse tomber sur mon lit à baldaquin recouvert de voilage rosé. J’ai arrêté de faire confiance à ma mère à mes quinze années, lorsqu’elle a brisé mon cœur et ma vie. Depuis, notre relation est différente. Je ne vais plus vers elle et elle ne me prend plus dans ses bras. Ce jour où je lui ai ouvert mon âme a fait de moi une pécheresse à ses yeux. Pourtant, je n’avais enfreint aucune règle. Je n’ai jamais couché avec Noctis, nous ne nous sommes même pas embrassés. Nous vivions une relation platonique parce que c’est la seule qui nous était autorisée. Je ferme les paupières et chasse mes souvenirs. J’ai l’impression que mon enfance a existé dans une autre vie. J’étais heureuse à cette époque, je ne le suis plus depuis longtemps… ou à de rares instants entre amies. *** Lors de notre ultime journée de cours, je ressens un gros pincement au cœur parce que je sais que dès ce soir, plus rien ne sera jamais pareil. Je n’aurai plus l’occasion de voir Badisse et Livia aussi souvent, trop occupée au palais à suivre les ordres de mes parents, qui deviendront mes mentors. Alors, j’en profite. Nous étudions pour notre dernière matinée, puis nous déjeunons toutes les trois, installées sur l’herbe verte entourant notre établissement scolaire magique. Le soleil tape aujourd’hui et je remercie l’institution d’avoir décidé le port de l’uniforme, sans quoi je suffoquerais dans l’une de mes robes. Les garçons portent un pantalon en toile, une chemise à manches courtes et une veste. La tenue est blanche pour les êtres de la lumière, noire pour ceux de l’ombre. Nous, les filles, avons le droit à une jupe qui arrive aux genoux et une chemise, le code couleur est le même que pour les jeunes hommes. — Saïna, parle-nous de ta robe, réclame Badisse. La couture étant sa passion, je m’extasie sur la beauté et la douceur du tissu choisi, avant d’expliquer à mes amies ce que je porterai lors de la cérémonie. J’ai une grande confiance en elles, aussi je leur confie que le choix de ma mère ne me convient pas. Elles me lancent un regard désolé. Aucune ne m’encourage à désobéir à la reine ; jamais je ne le ferai de toute façon. J’ai été élevée en apprenant l’obéissance. Nous retournons en cours pour un moment durant lequel les élèves qui en ont terminé avec l’école donnent des conseils à ceux qui restent une année encore, voire plus. Puis la journée prend fin et j’ai une boule dans l’estomac en songeant à la cérémonie qui aura lieu après le lever du soleil. J’ignore ce qu’il se passera, s’i lsera là… J’ai tellement envie de le revoir, de le serrer dans mes bras. Je me rabroue, ce geste nous est interdit. Et puis, en cinq années, les choses ont dû beaucoup changer ! À peine ai-je mis un pied au château que je suis convoquée dans le bureau de Père. Ce dernier et Mère m’attendaient afin de me parler du déroulement de la cérémonie. Comme le veut la tradition, c’est moi qui passerai en premier pour la démonstration de la puissance de mes pouvoirs ; le message est clair, je n’ai pas intérêt à leur faire honte. Ensuite, les êtres de la lumière suivront. Puis ce sera au tour du prince de l’ombre. Mon cœur s’emballe lorsque mon père le nomme, mais je demeure stoïque. Avouer mes faiblesses ne m’a apporté que souffrance, je ne referai pas deux fois la même erreur. Après lui, les êtres de l’ombre enchaîneront. La journée s’écoulera ainsi avant que des boissons et des amuse-bouche soient servis. J’ai bien compris le déroulé puisque j’y assiste depuis des années en tant que princesse. Le soir même, nous prendrons la route afin de nous rendre à Fridgia pour vivre une cérémonie identique le lendemain, et nous finirons avec Caldéa, la troisième école magique de Malféa. — Dès notre retour, nous te formerons afin que tu nous succèdes avec ton futur mari, m’annonce mon père.
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