706
pages
Français
Ebooks
2020
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2020
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Publié par
Date de parution
09 mars 2020
Nombre de lectures
49
EAN13
9782376522867
Langue
Français
Trois amies.
Une boîte. Trois voeux. Autant de secrets.
Trois romances indépendantes issues d'un même univers. La Love BOX.
Qu'en est-il lorsque le souhait le plus fou de Sara dépend de la volonté de Sam, un patineur aussi troublant que sexy ?
Elias, un acteur prometteur, écorché vif. Louise, une jeune femme perdue. Et si l'amour frappait là où on s'y attend le moins ?
Maël, un hockeyeur Bad boy. Camélia, une jeune femme inexpérimentée. Et si résister au coup de foudre était le pire des poisons ?
Publié par
Date de parution
09 mars 2020
Nombre de lectures
49
EAN13
9782376522867
Langue
Français
Juliette Mey
Love Box - Intégrale
ISBN : 978-2-37652-286-7
Titre de l'édition originale : Love Box - Intégrale
Copyright © Butterfly Editions 2020
Couverture © Butterfly Editions - Fotolia
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Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-286-7
Dépôt Légal : Mars 2020
050320-1200
Internet : butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com
LIVRE 1 - Love BOX
Une boîte. Un vœu. Autant de secrets.
Qu'en est-il lorsque le souhait de plus fou de Sara dépend de la bonne volonté d'un inconnu aussi troublant que sexy ?
Alors que sa vie avait pris un tournant inattendu peu après sa majorité, les deux amies de la jeune femme décident, sept ans plus tard, de la forcer à renfiler ses baskets pour réaliser son rêve ultime, la compétition de haut niveau.
L'existence de Sam bat au rythme de ses espoirs sportifs les plus fous. Prêt à tout pour remporter la victoire, son entraîneur décide alors de lui imposer une nouvelle partenaire. Sara.
Un regard et elle est attirée.
Un regard et il prend ses distances.
Un regard et leurs deux vies seront chamboulées à tout jamais.
À tous ceux et celles qui, un jour, ont perdu une de leurs étoiles...
- Prologue -
J'aurais dû fuir.
Les laisser derrière moi.
Les oublier, les enterrer dans un recoin de ma mémoire.
Et essayer d'avancer. Tant bien que mal...
(Sara)
Sara
Notre improbable trio s'est évité pendant sept ans. Pas trois, ni quatre, encore moins cinq ou six. Non, sept. Depuis le début de mon cursus de médecine, je ne me suis pas retournée. Dire que ça aurait été trop douloureux pour moi masquait une réalité plus profonde. Revoir mes deux amies relevait d'un combat sans fin et sans merci contre moi-même.
Contre celle que j'ai quittée en partant poursuivre une nouvelle voie, mes études de sage-femme.
Contre celle que je rêvais de devenir et que j'ai dû abandonner, un beau matin de septembre, sur une route sinueuse.
Contre cette femme que j'imaginais aussi heureuse qu'épanouie et qui est morte depuis bien longtemps, maintenant.
– Hé, Sara, tu as encore décidé de faire du rab ?
Mes longs cheveux bruns et bouclés sont toujours attachés dans un chignon flou, signe évident pour mes collègues, qu'une fois de plus, je ne suis pas décidée à partir. Je fixe douloureusement Martha, la chef du service de notre bloc d'accouchement, qui me regarde de son air suspicieux. Sur mes dix-neuf dernières gardes, j'ai toujours trouvé une excuse pour rester un peu plus longtemps. Un gynécologue à aider pour une césarienne urgente, un nouveau-né à transférer en néonatologie, des parents que je refusais de quitter, dont l'accouchement de la maman me paraissait imminent... Des exemples, je pourrais vous en donner des dizaines. Seulement, aujourd'hui, je ne pense pas que ma supérieure m'en laisse le temps.
– Rentrez chez vous et dormez au moins douze heures d'affilée. Vos cernes vous remercieront.
Sa voix ferme m'informe que la discussion est close. Tout ce que je serai en mesure de dire ou faire ne m'aidera en rien à justifier mon point de vue... chaotique. En même temps, depuis mon arrivée ici, dix-huit mois plus tôt, je ne me suis confiée à aucune de mes collègues. Mes espoirs, mes attentes, mes angoisses et mes malheurs sont restés tapis dans un creux de mon âme. Là où personne n'a jamais été autorisé à entrer depuis ce fameux jour.
Vaincue, je traîne mes pieds jusqu'à la pièce sombre, sans fenêtre, qui nous sert de vestiaire. Seule et perdue dans mes pensées, je me change mécaniquement. Après avoir troqué mon pantalon et ma blouse rose d'hôpital, j'enfile rapidement mon jeans bleu stone, ma tunique blanche et mes Converse de la même couleur. Puis, je me détache les cheveux, laissant ma longue crinière tomber jusque dans le bas de mon dos. Lorsque je me retrouve face au miroir, strié de nombreux impacts résultant de la vétusté des locaux, le reflet qu'il me renvoie me fait presque peur. Martha a raison, j'ai besoin d'une dose massive de sommeil. Seulement ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'après sept ans, mes cauchemars restent récurrents.
Vis, marche, bouge, mange, souris, espère...
Ce mantra, répété en boucle par ma mère, ne m'a pas beaucoup aidée jusque-là. Pourtant, ses derniers mots, échangés hier soir au téléphone, me reviennent douloureusement en mémoire.
– Si tu n'y vas pas, je t'y emmènerai par la peau des fesses !
Lorsque je sors de l'ascenseur bruyant et arrive dans la rue, le soleil de ce mois de septembre me force à cligner les yeux à plusieurs reprises. En plus, il fallait que ça soit une belle journée... Quelle excuse pourrais-je bien trouver pour rater ce rendez-vous improbable ?
La pluie ? Râpé.
La grippe ? Ce n'est pas la saison.
La gastro ? Je leur ai déjà fait le coup... quatre fois.
Un chagrin d'amour ? Hors-concours. De ce point de vue-là, je me tiens mieux qu'une nonne.
Avouer la vérité ? Impossible, je n'aime pas faire souffrir les gens que j'aime et qui comptent pour moi.
La sonnerie de mon portable me tire de ma rêverie. Pleine d'espoir, je prie mentalement pour que Louise ou Camélia m'annonce que notre petite sauterie est annulée pour cause de... Peu importe, je me satisferai et me réjouirai de leur raison, quelle qu'elle soit.
– Ma chérie, arrête-toi. Je te vois. J'arrive.
Maman...
Quand le klaxon de sa voiture retentit, je saute sur place, effrayée. Elle n'a pas osé, quand même... Décidément, ma mère ne lâchera jamais l'affaire. Je n'ai pas le temps de prendre mes jambes à mon cou qu'elle est déjà penchée sur le côté passager, à s'en décrocher le bras pour m'ouvrir la portière.
– Monte !
Martha et elle devaient être sœurs de cœur dans une autre vie... Fidèle à ses résolutions, elle attend que j'aie bouclé ma ceinture pour démarrer. Peu importe les messages d'insultes que nous recevons de la part des voitures bloquées derrière nous, sa fille unique reste et restera toujours prioritaire sur tout le reste.
Unique... Je déteste ce mot. Surtout, aujourd'hui. Pensive, je tourne la tête vers la fenêtre et regarde la rue défiler.
– Inutile de me donner l'adresse. J'ai appelé Camélia, en fin de matinée. Sais-tu qu'elle...
Je ne l'écoute déjà plus, perdue dans mes pensées. Cette fois-ci, je crois bien que je n'y couperai pas. Avec trois semaines, cinq jours, deux heures et quelques secondes de retard, je m'apprête à revoir mes deux meilleures amies.
Pour le meilleur, diront certains. Pour le pire, pensé-je mentalement, tandis que je suis priée de sortir mon postérieur de la petite citadine rouge, louée exceptionnellement par ma mère.
– Joyeux anniiiivveerrrrrsssssaiiiiirreeeeeeeee !
Dès que j'entre dans la petite salle du bar où nous nous retrouvions adolescentes, réservée pour l'occasion, les cris de mes deux amies retentissent. Puis, sans un mot - mais avec une caresse dans le dos-, maman s'éclipse, le cœur gonflé d'espoir.
– Happy Birthday !!!
En moins de secondes qu'il ne le faut, me voilà affublée d'un chapeau de clown ridicule et maquillée par une Louise, émue.
– Venez là, lâche Camélia, nous prenant dans ses bras. Cela fait si longtemps que j'attends ce moment. Si longtemps...
Une larme roule, puis deux. Je me détache d'elles et les fixe, émue. A part notre trio, personne n'a été invité à la fête. Je les remercie du regard, avant de m'asseoir sur une des chaises libres.
– Ah non ! m'invectivent-elles de concert. Tu ne vas pas nous fuir ! Ici, au milieu de la piste ! Tout de suite !
Je n'ai pas le temps de refuser leur offre qu'une musique se met à retentir. Ma musique. Notre musique... « I gotta feeling » des Black Eyed Peas envahit mes tympans, mon corps et mes jambes, qui ne me portent plus depuis sept ans, retrouvent un semblant de rythme. Mettez un bout de viande devant un lion affamé, vous obtiendrez un résultat similaire. Je suis en manque de... moi-même. Sans m'en rendre compte, je me laisse guider jusque vers le milieu de la piste et... renais à la vie.
Je ne pense plus, je bouge, j'existe... J'ai de nouveau dix-sept ans, des rêves plein la tête et de l'espoir, partout, autour de moi. Sans me demander mon avis, elles remettent la chanson au début, une fois, puis deux, et trois... Je ne compte plus, je ris, je profite. Entre Louise, la grande blonde qui vient de réussir son internat en médecine, et Camélia, petite rousse, qui a plaqué ses études de droit pour devenir diététicienne, je suis presque aux anges. Pourquoi les ai-je fuies aussi longtemps ? Pourquoi m'être terrée dans ma misère ?
– Le cadeau !
Mes deux furies de meilleures amies viennent de hurler le mot magique alors que tout ce que j'espère, c'est de rester à danser, encore et encore. Oublier, encore et encore. Rêver, encore et encore. Espérer, encore et encore. Vivre, encore et encore.
– Plus tard, la danse, ma belle ! Maintenant, tu peux t'asseoir sur cette maudite chaise, lâche Camélia, complètement excitée - et ça devrait m'alerter, je le sens-, par la surprise qu'elles s'apprêtent à m'offrir.
Guidée par la curiosité, je m'exécute et les laisse me bander les yeux. Tapie dans l'obscurité, j'entends leurs chaussures claquer sur le sol carrelé avant de me rejoindre et de déposer un colis plutôt léger sur mes genoux fébriles.
– Prête ?
En guise d'assentiment, je hoche brièvement la tête. Des mains sûres d'elles, probablement celles de Louise, dénouent mon lien visuel. Je mets quelques secondes avant de m'habituer de nouveau à