Les maîtres du crépuscule - 1 - La marque de Caïn , livre ebook

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Urban Fantasy (Bit-Lit) - 572 pages


Un bal masqué, une femme en rouge, un rire cruel, une cave humide, des personnes encapuchonnées qui lui déchirent le corps... c’est tout ce dont se souvient Aliénor de Clerval de la nuit de sa transformation.


Depuis, elle a parcouru beaucoup de chemin et mené bien des missions à terme, au nom du clan français.


Pourtant, lorsque des marginaux, vampires sauvages et incontrôlables, refont surface dans Paris, toute la société vampirique mondiale est en danger, et ses souvenirs pourraient se révéler primordiaux... si elle parvenait à les raviver.


Convoquée lors du très pompeux concile des maîtres, comment fera-t-elle pour s’en sortir, elle qui ne connaît rien au protocole de ses semblables ? Qui sont les traîtres ? Qui se cache derrière tous ces évènements ?



Le temps est compté, car ces marginaux et leurs créateurs sont bien décidés à semer le chaos.

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Publié par

Date de parution

12 mai 2021

Nombre de lectures

5

EAN13

9782379613029

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

5 Mo

Les maîtres du Crépuscule - 1 - La marque de Caïn




Lina Déranor
Lina Déranor

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-302-9
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
Pour mes anges éternels qui veillent toujours sur moi… Papa et Maman.
Pour mes deux petites rebelles, Zoéline et Clémentine.
« Désormais, tu es maudit, chassé loin du sol qui s’est entrouvert pour boire le sang de ton frère versé par ta main. » (Genèse. 4.1-11)
FRANCE
Clan d’Abel (?) 1
Aaron ; Sara ; Aliénor ; Colin

ROUMANIE
Clan de Lucius (135)
Razvan ; Virgil ; Irina

ANGLETERRE
Clan de William (1131)
Colleen ; Eliott ; Duncan

ITALIE
Clan d’Ornella (914)
Vincenzo ; Leo ; Michele

MEXIQUE
Clan de Rosa Safia (1520)
Diego ; Louisa ; Rita

IRLANDE
Clan de Liam (1851)
Aylinn ; Aïdan

JAPON
Clan de Yumi (1783) (1685)
Akeno ; Hiroshi ; Jin

RUSSIE
Clan de Nicolaï (1685)
Alekseï ; Katarin ; Ana

AFRIQUE
Clan de Sekou (146 av. J.-C.)
Fahim ; Kacia

CHINE
Clan de Li Meï (55)
Ling ; Wang ; Lian

INDE
Clan d’Avinashi (714)
Umbar ; Shanti ; Isha

ESPAGNE
Clan de Nina (1276)
Félix ; Catalina ; Manuel

BRÉSIL
Clan de Tiago (1912)
Pablo
Rafael

CANADA
Clan de Logan (1870)
Meg ; Joshua ; Gary

ALLEMAGNE
Clan d’Angie (1870)
Frederik ; Randy

AUSTRALIE
Clan de Cooper (1990)
Missy ; Jessie

ÉTATS-UNIS
Clan de Parker (1926)
Kessie
Nathan
PROLOGUE



Mésopotamie, 4388 av. J.-C.

Le combat avait été rude, je sentais le goût du sang dans ma bouche. Ce goût qui ne me quitterait plus jamais. Ce goût que je désirerais pour l’éternité. La nuit serait mon intemporelle gardienne, mon amante, mon linceul… tout à la fois ! Son regard était désormais cruel et dur, je n’y décelais plus une trace des sentiments que j’avais connus si chaleureux auparavant. Aujourd’hui, nous n’étions plus que haine et douleur.
Sa bouche s’élargit en un sourire diabolique où saillaient, souveraines, ses canines, celles-là mêmes qui avaient déchiré ma gorge quelques semaines plus tôt. Ramassés sur nous-mêmes comme des bêtes, nous nous défiions du regard, prêts à nous élancer dans une lutte fratricide. Un grognement inhumain résonna juste avant que mon adversaire se précipite à nouveau sur moi pour porter une attaque pernicieuse. Je bondis à sa rencontre, et l’ensemble de nos êtres ne fut que fureur et sang. Nos crocs déchiraient le moindre bout de chair que nous pouvions atteindre. Puis, chacun regagna son côté pour évaluer les blessures qu’il avait infligées à l’autre, tout en sachant qu’elles ne seraient pas mortelles.
La lune était pleine et ronde dans le ciel, sa faible lumière apportait une touche sinistre à ce paysage que j’avais tant chéri durant mon enfance. Les pieds enfoncés dans le sable qui était brûlant pendant la journée – et qui, désormais, ne ferait plus partie de mon quotidien –, je fixai intensément mon adversaire.
— Rends-toi !
Sa voix résonna dans les ténèbres qui nous entouraient. Nos yeux se plissèrent : les miens, semblables à la couleur chaude du miel ; les siens, devenus aussi froids et noirs que la nuit.
— Jamais !
— Tu ne choisis pas le bon camp, me dit-il en ricanant.
— J’ai opté pour le camp qui s’imposait… Celui de la vie. Toi, tu prônes la destruction.
Il me dévisagea puis ajouta :
— Alors tu vas mourir !
— Sans doute, mais pas ce soir, et pas par ta main. Tu m’as déjà tué, je ne te laisserai pas le faire une seconde fois.
— Je t’ai offert un cadeau inestimable. Et toi, tu te comportes comme un poltron, craignant la colère de ton créateur et refusant ce pouvoir absolu. Nous pourrions être les seigneurs de cette terre.
— Il n’existe qu’un seul Dieu, pourtant nous lui avons tourné le dos. Tu veux gouverner un monde où règnent le sang, la terreur et l’anéantissement. Ce n’est pas comme ça que je conçois la vie.
— Tu n’es qu’un faible ! J’aurais dû renoncer à te sauver de la fosse où l’on t’avait enseveli. J’ai cru que je pouvais faire de toi un être supérieur, mais finalement, tu ne m’es d’aucune utilité. J’ai besoin d’individus forts pour faire naître des lignées de maîtres redoutables et souveraines qui domineront l’humanité.
— Je ne te laisserai pas faire. Tu portes atteinte à la vie, à toutes ces choses que Dieu a créées sur cette terre. Tu subiras son courroux.
— Ton Dieu ne me fait plus peur, je suis bien plus éminent que ça. Personne ne peut et ne pourra m’arrêter. Même pas toi, mon frère.
— Souviens-toi de la prophétie de notre mère… Prends garde au phénix flamboyant. S’il s’associe au dragon de feu et au serpent durant le combat final, il anéantira pour toujours le bélier maléfique !
Une tension quasi imperceptible traversa son visage, qui portait désormais la marque du mal. Lui aussi connaissait cette prédiction. Un petit sourire mauvais s’afficha sur ses lèvres.
— Le phénix devra s’allier, c’est vrai, et il est dit qu’il pourrait rejoindre la bonté et l’amour, défendus par le dragon et le serpent. Mais il est également expliqué qu’il aura le choix et il pourra opter pour la puissance et la souveraineté que lui apporterait le bélier. Et si je le trouve avant toi, je ne le laisserai pas filer. À nous deux, nous gouvernerons l’humanité. Tu interprètes cette vision comme ça t’arrange, mon frère.
Je sentis mes muscles se contracter. Je ne pouvais permettre une telle chose, et c’est pourquoi je ne devais pas mourir cette nuit, ni aucune autre avant d’avoir retrouvé le dragon et surtout, le phénix.

Le vent se leva tout à coup, comme pour annoncer le début de notre quête et la fin de notre lien fraternel. Nous fûmes balayés par le sable. Nous avions deviné que notre affrontement était terminé, tout du moins pour l’instant. Il nous fallait partir chacun de notre côté et trouver le moyen de faire se concrétiser la prophétie à notre avantage.
Un homme surgit derrière lui :
— Maître, tout est prêt !
Nous nous dévisageâmes une dernière fois.
— Notre combat s’achève ici. Mais nos routes se croiseront à nouveau. Et lorsque le moment sera venu, sache-le, rien ni personne ne m’arrêtera. Je finirai par le trouver, je ne lui laisserai pas le choix : il me suivra ou… il mourra ! Adieu, mon frère.
Il disparut, rapide, dans une dernière rafale. Nous n’étions plus rien, notre lien s’était éteint.
Quelqu’un surgit dans mon dos.
— Maître, que faisons-nous ? Nos maisons, nos foyers… ?
Mon regard s’attarda encore un moment sur l’endroit qu’occupait, il y a quelques instants, mon alter ego.
— Il nous faut partir à notre tour. Nous ne sommes rien d’autre ici que des individus morts, Aaron. Et bientôt, nous deviendrons les prédateurs de notre entourage.
Je me retournai pour contempler le visage défait de l’homme à qui, à mon tour, j’avais tout pris : sa vie, sa famille, sa liberté. Cependant, il avait consenti à me suivre en respectant le lien qui nous unissait désormais à jamais.
— Où allons-nous ? demanda-t-il, résigné.
Je lui souris, essayant de lui apporter un maigre réconfort. Après tout, je devais maintenant le placer sous ma protection comme tous ceux qui naîtraient de ma lignée.
— Nous partons chercher le dragon et le phénix. Et même si nous nous sommes éloignés de sa lumière, prions Dieu pour que nous les trouvions les premiers.
CHAPITRE 1



France, Paris, 2014

C’était une fin d’après-midi pluvieuse et grise, comme il en existait beaucoup sur Paris. Le beau Paris, celui des artistes, des célébrités et des touristes, mais également le Paris crasseux, triste, avec sa misère et sa violence. En cela, la capitale n’était pas différente des autres grandes cités.
Pourtant, j’avais toujours apprécié cette ville plaisante, pleine de vie et d’Histoire, mais aussi immense. À tel point que l’on pouvait y vivre – ou y survivre – sans jamais se faire remarquer, que l’on porte du Chanel, une crête rouge ou que l’on soit un animal enragé. Fallait-il encore se fondre dans le bon quartier…
J’aimais déjà cet endroit du temps où ma famille et moi parcourions l’Europe pour vendre et honorer les commandes de tapisseries et de draperies recherchées par de riches marchands, ou même par les grands lignages de l’époque.
J’y étais revenue après mon périple américain – New York, la grosse pomme… j’avais vraiment passé de bons moments là-bas aussi – pour pouvoir monter ma boîte, comme on dit.
J’avais réussi à louer un petit appart dans le vieux Montmartre. Cela n’avait pas été simple, mais grâce à mes diverses connaissances, je pouvais me permettre certains caprices. Le quartier des artistes, quelle beauté, quelle ambiance !
Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes ; enfin ça, c’est ce qu’en disait Voltaire. Mais la réalité était bien moins rose, la vie n’était facile pour personne. Quant à la mort, n’en parlons pas…
Bien à l’abri au fond de la petite boutique de disques, casque sur les oreilles, je me laissais envoûter par un best of de Queen. J’appréciais bien ce groupe, et à l’époque, Freddy Mercury était un spectacle à lui tout seul, ses concerts valaient vraiment le déplacement. Mes goûts avaient changé avec l’âge. Désormais, j’aimais écouter Muse , la sublime Skylar Grey , ou plus récemment, les fameux Imagine Dragons de Vegas.
Quelques mouvements rapides occasionnèrent le brusque départ de clients près de moi, et attirèrent mon attention. Trois voyous, vêtus de pantalons de cuir noir et arborant de multiples piercings, semblaient vouloir se divertir au détriment des autres. Je relevai la tête pour évaluer la scène : l’un d’entre eux était du côté des albums de hard rock, à dérober tout ce qu’il pouvait mettre dans son blouson. Et pendant ce temps, les deux autres, beaucoup plus crétins, apparemment, s’amusaient à bousculer les personnes présentes et à envoyer valser les divers volumes dans la vitrine. Habituée de ce petit disquaire, je m’étonnais de voir ce genre de types par ici.
J’étais décidée à n

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