Les loups d'Hallasta - 1 - Les contrées de Varulvar , livre ebook

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2022

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Bit-lit - 366 pages


Jess est une jeune femme solitaire. Orpheline depuis l’âge de dix ans, elle s’est rapprochée de sa cousine Judith, l’une des rares personnes à connaître son don secret de clairvoyance... Cette faculté lui permet de réussir avec brio son métier d’enquêtrice, bien moins à maintenir une vie sentimentale stable. Malgré cette capacité, elle garde un esprit très cartésien et ne croit absolument pas au surnaturel.


Pourtant, son monde bascule le jour où elle se réveille dans une étrange forêt, auprès de sa cousine, au lendemain d’une soirée bien arrosée. D’apparences ordinaires, ces bois se révèlent très vite dangereux, hantés par d’inquiétantes créatures.


Kelyan, jeune lycan égoïste et arrogant, ne supporte pas l’autorité de son grand-père Melvin, chef de leur meute. Chaque année, ce dernier organise une battue où les proies ne sont autres que métamorphes et humains. Malgré son tempérament de feu et le peu d’estime qu’il a envers les espèces qu’il juge inférieures, la cruauté dont fait preuve son peuple l’écœure profondément.



Propulsées au cœur de cette chasse sanguinaire, Jess et Judith ne pourront survivre que grâce à la protection de Kelyan qui va tout risquer pour elles, de sa place au sein de la meute à sa propre vie.

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Publié par

Date de parution

24 novembre 2022

Nombre de lectures

26

EAN13

9782379612831

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Les loups d’Hallasta – 1  - Les contrées de Varulvar


MANON HALEY
 


MANON HALEY

Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-281-7
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
Retrouvez nos plus belles fantaisies urbaines




Parce que vous méritez
les émotions les plus intenses !
Première Partie
Un Nouveau Monde
CHAPITRE 1
Jess


La journée démarre très mal. J’ai renversé mon café sur ma nouvelle veste en cuir que j’ai payé une fortune et ma voiture vient de rendre l’âme. Je grogne comme un ours lorsque je rentre dans le pick-up de mon coéquipier qui ne fait aucun commentaire, trop habitué à ma mauvaise humeur matinale.
— Pourquoi sommes-nous appelés, aujourd’hui ? le questionné-je, d’un air renfrogné.
— Ils ont retrouvé un cadavre dans la Seine, une balle entre les deux omoplates. Je n’ai pas plus de détails.
— Charmant. Quel courage de tuer sa victime par derrière !
Mon collègue me regarde du coin de l’œil. Il a compris que je n’ai pas la forme ce matin. Nico sent toujours quand j’ai un problème. Je ne supporte pas qu’il arrive à lire si facilement en moi. Heureusement, il est une des rares personnes à en être capable. Depuis le décès de mes parents à l’âge de dix ans, j’ai érigé des barricades autour de mon cœur que je n’abats presque jamais. Je ne dis pas que j’ai eu une enfance malheureuse, loin de là. Mon oncle et ma tante m’ont recueillie après l’accident et se sont très bien occupés de moi. Cependant, je n’aime pas dépendre des autres. Je ne veux plus jamais souffrir comme lors du décès de mes parents. Je suis devenue par conséquent quelqu’un de très solitaire et cela me convient parfaitement. Je m’entends très bien avec ma cousine Judith qui a un an de plus que moi et qui est la seule personne au monde à connaître mes secrets les plus sombres. Nous avons fait les quatre cents coups ensemble quand nous étions jeunes et nous continuons à nous voir régulièrement. En pensant à elle, je réalise soudainement que j’ai accepté de sortir avec elle ce soir pour prendre un verre dans Paris. À cause de ma rupture d’hier avec Dylan, j’avais complètement oublié. Je ne suis pas d’astreinte ce week-end, alors nous allons en profiter.
— Vas-y, dis-le ! m’impatienté-je en le voyant hésiter à me parler.
— Je n’ai rien dit.
Il lève ses mains en l’air en signe de réédition tout en se marrant.
— Non, mais tu le penses tellement fort que je sais que tu vas me dire : « je t’avais prévenue que ça ne marcherait pas entre vous, vous étiez trop différents ».
— Alors, vous avez encore rompu, conclut-il simplement.
— Oui, et définitivement. Il veut partir pendant deux ans en Alaska pour aller sauver les bébés phoques, maugréé-je.
— OK, et où est le problème ?
— Il a accepté la mission sans m’en parler. Il prétend que deux ans, c’est vite passé, qu’il a besoin de participer à quelque chose de concret pour avancer dans la vie. Fichu activiste ! De toute façon, ça n’aurait jamais pu fonctionner entre nous, il est… comment dire ? Trop zen et trop pacifiste pour moi. Tu avais raison, me lamenté-je.
— Je suis désolé que votre histoire se termine comme ça.
— Arrête, tu ne l’aimais pas !
— Oui, mais je vois bien que tu es blessée.
— Je m’en remettrai, soupiré-je. Honnêtement, je n’étais pas vraiment amoureuse, c’est juste qu’il était mignon, gentil et pas mauvais au lit.
— Je ne veux pas savoir, râle mon collègue, ce qui a le mérite de me faire rire.
Sous son look de bad boys, Nico a un cœur en or et ne supporte pas de voir une femme éplorée. Je ne comprends pas qu’il n’essaie pas de refaire sa vie. Pourtant, il ne manque pas de prétendantes. Toutes les femmes se retournent sur lui. Il faut dire qu’avec son mètre quatre-vingt-dix, sa carrure de catcheur et ses nombreux tatouages, il ne passe pas inaperçu. Il a un visage plutôt classique avec des cheveux châtains et des yeux couleur noisette, cependant, il a une personnalité attachante.
La mort de son épouse, il y a deux ans, lui donne constamment un sourire triste que de nombreuses femmes trouvent craquant. Pour un homme de vingt-huit ans, il a déjà subi énormément d’épreuves dans la vie, ce qui lui permet de garder un calme apparent et une sérénité que je lui envie. J’ai beau avoir presque le même âge, je suis une vraie boule de nerfs.
En réalité, Nico peut s’avérer très dangereux, surtout quand des gens qu’il aime se trouvent en danger. Nous sommes coéquipiers depuis quatre ans et j’ai pu partager avec lui différentes phases importantes de sa vie. L’homme plein de vie qu’il était à notre rencontre, toujours de bonne humeur, est devenu un homme calme et posé, ayant connu un passage à vide d’homme brisé où il buvait beaucoup. La plupart de mes connaissances ne comprennent pas pourquoi je ne lui saute pas dessus, notamment ma chère cousine. Elles ne réalisent pas que je l’ai vu traverser les pires épreuves de sa vie ce qui a créé un lien fort entre nous, bien différent de l’amour.
Nous formons une drôle d’équipe, car je suis physiquement son opposé. Je fais tout juste un mètre soixante-quinze, je suis assez fine, certes tout en muscles, cheveux blond foncé aux yeux marron et je n’ai aucun tatouage sur le corps. Néanmoins, notre duo professionnel fonctionne formidablement bien et notre chef a toujours été satisfait de nos résultats.
Je dois admettre que si nous résolvons la plupart des enquêtes qui nous sont confiées, c’est aussi grâce à ma capacité à avoir des flashs du passé et du futur lorsque je me concentre sur un objet ou une personne. Judith et Nico sont les seules personnes à être informées de mes dons de voyance. Ma mère y avait vaguement fait allusion avant sa mort, mais seulement pour me confier que ce don se transmettait de mère en fille depuis des générations. Elle n’a même pas eu le temps de m’en expliquer le fonctionnement.
— Jess, m’interrompt-il dans mes pensées.
Je n’ai même pas remarqué que nous étions arrivés et que le moteur ne tournait plus.
— Ça va aller ?
— Oui, oui. T’inquiète.
— Laurent est encore sur place.
Laurent est notre supérieur hiérarchique, il aime se déplacer en premier sur les scènes de crimes pour déterminer quelle équipe envoyer ensuite. Il a tendance à nous refiler les cas les plus difficiles, mais je ne m’en plains pas, car j’adore mon boulot.
— Bonjour, Laurent, dis-je en le saluant de la main. Qu’avons-nous ?
— Jeune fille de seize ans. Des marques de ligatures au niveau des mains et des pieds. Balle entre les deux omoplates. Le légiste devra définir s’il y a eu viol ou non.
Alors que je me penche sur le corps, des images m’assaillent. Elle, allongée sur un lit, les mains attachées à l’un des barreaux, un homme de petite taille lui enlève son pantalon, puis plus rien. Je n’ai pas besoin du retour du légiste pour confirmer les craintes de mon chef. Espérons qu’il y ait des traces de sperme et que notre homme soit enregistré dans notre base de données ! Pauvre fille. Personne ne mérite de mourir à cet âge et de cette façon.
— Je vous laisse poursuivre l’enquête. Nous ferons un point demain à mon bureau.
— Très bien. À demain, lancé-je en comprenant alors que mon week-end de repos vient de tomber à l’eau.
— Bon courage. C’est moche. Elle était si jeune et avait la vie devant elle.
Je ne suis pas toujours d’accord avec ses ordres, cependant, c’est l’un des rares gradés à manifester de l’empathie pour les victimes et les familles. Il prend toujours du temps pour recevoir les proches et leur expliquer délicatement les circonstances.
— Je peux déjà te confirmer qu’elle a bel et bien été violée, annoncé-je à mon collègue.
— C’était, hélas, assez prévisible, me répond Nico en regardant Laurent monter en voiture. Tu as vu autre chose ?
— Son agresseur est un homme assez petit et pas très corpulent.
— Rien d’autre ?
— Non, pas pour le moment. Une chose, si ! Elle était enfermée dans une chambre disposant d’un lit en fer forgé.
— Cela ne nous avance pas à grand-chose.
— Non, en effet, soupiré-je.
Je m’approche de la personne de la scientifique responsable de la scène de crime.
— Salut, Matthew. As-tu des informations pour nous ?
— Salut, Jessica. Nous avons retrouvé ses papiers. Elle se nomme Claire Rousseau. Elle habite dans le 16e arrondissement. Elle est morte suite à une balle reçue entre les deux omoplates. Au vu de l’état du corps, je peux t’affirmer qu’elle est décédée il y a moins de douze heures. C’est tout ce que je peux te dire pour le moment.
— Les beaux quartiers. Qui a bien pu vouloir faire une chose pareille à une gamine de cet âge ?
— Ça, c’est à toi de le découvrir.
— Nous allons devoir annoncer la nouvelle aux parents, nous interrompt Nico.
— C’est Laurent habituellement qui s’en charge, protesté-je.
— Il vient de m’envoyer un message. Il est en réunion avec le député de la Tullière.
— Encore cet enfoiré, pesté-je.
Nico sourit devant ma colère. En effet, depuis que ce type m’a reluqué les fesses et m’a fait des avances à un gala de charité alors que sa femme était à moins de cinq mètres de nous, je ne peux pas le voir en peinture. C’est un coureur de jupons bien connu. Faire une telle chose alors que son épouse est à proximité, je trouve ça tout bonnement répugnant.
Mon cœur bat à cent à l’heure tandis que nous grimpons les marches de l’immeuble des Rousseau. Je vais avoir besoin de nombreux verres ce soir pour oublier cette journée. Je frappe doucement à la porte dans l’espoir qu’ils sont tous déjà partis travailler. J’avoue que sur ce coup, je suis très lâche, ce qui n’est pas dans mes habitudes. Malheureusement pour moi, une femme d’un certain âge, à l’air hautain, nous ouvre.
— Bonjour. Que puis-je pour vous ? nous questionne-t-elle en ayant beaucoup de peine à détacher son regard des innombrables tatouages parcourant le cou de mon collègue.
— Inspecteur Dérin et Largeot.
— Dans quel pétrin s’est encore fourrée Claire ? s’énerve-t-elle. J’ai beau dire à mon ma

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