Les Grisommes, tome 3 : Rédemption , livre ebook

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2017

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Séparé d’Orianne suite à son combat contre Sébastien, Nathan a juré de tout faire pour la rejoindre et s’est lancé à sa recherche.
Que trouvera-t-il derrière les portes massives empêchant l’accès à un nouveau monde aussi effrayant que dangereux ?
Pour survivre à cette aventure, le jeune homme pourra compter sur de nouveaux alliés, aussi loufoques que fidèles.
Le danger revêt différentes formes en cet endroit, et Nathan, privé de ses pouvoirs, devra faire appel à son courage et à son ingéniosité pour déjouer les nombreux pièges qui lui seront tendus.
Aventures, humour et frissons sont au programme de cet ultime tome.

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Date de parution

25 novembre 2017

Nombre de lectures

2

EAN13

9782930880341

Langue

Français

Tome 3 : Rédemption
Les Grisommes
Frédéric Livyns
Collection Séma’gique
Séma Éditions
Illustration de couverture : Fleurine Rétoré
Composition graphique : Fleurine Rétoré
Mise en page : Séma Éditions
© Séma Éditions, département de Séma Diffusion, pour la présente édition
Rue Félicien Terwagne 2, 5020 Vedrin, Belgique
Tél : +32 (0)477/57.81.82
Mail : contact@sema-diffusion.com
D/2017/13.731//10
ISBN : 978-2-930880-34-1
Tous droits réservés pour tous pays
Toute reproduction interdite
Imprimé en Pologne
Je dédie cet ultime volet des aventures de Nathan à mes enfants : Ayleen, Léo et Cassie.
J’espère que vous y trouverez le souffle de l’évasion et le plaisir de la lecture en général.
Je suis très fier d’annoncer que l’une des idées présentes dans ce tome provient justement de ma fille aînée : Ayleen.
Le passage avec les citrouilles est le fruit de son imagination débordante !
Chapitre 1 Lieu obscur
La massive double porte se ferma avec fracas dans le dos de Nathan qui sursauta. En pénétrant dans ce lieu inconnu, il s’était attendu à découvrir des fosses profondes et des flammes rougeoyantes, vestiges d’une éducation judéo-chrétienne et de sa vision étriquée de l’enfer.
Pourtant, rien de tout cela en cet étrange endroit.
« Pour le moment, tout au moins », pensa-t-il.
Les ténèbres denses l’empêchaient de voir quoi que ce soit. Il devinait sur sa droite la présence du fleuve aux eaux noires qui l’avait amené jusqu’en cet endroit mais n’osait pas faire le moindre pas dans cette obscurité totale. Sa claustrophobie l’assaillit à nouveau, et il éprouva de soudaines difficultés à respirer. Son cerveau cédait à la panique. Il était enfermé ici, seul ! Les portes ne s’ouvriraient certainement pas dans l’autre sens ! Il essaya de se raisonner et de ne pas tenter de rebrousser chemin pour s’enfuir.
Orianne était là, quelque part, et il devait la sauver !
C’est alors qu’une voix de stentor retentit et le fit sursauter.
— Alors, voyageur ? Tu es perdu ?
Nathan tourna la tête vers l’endroit d’où provenaient les paroles mais ne distingua rien.
— Où êtes-vous ? demanda-t-il. Je n’y vois goutte !
— C’est normal, dit l’être invisible.
Sa voix était rassurante et ne recelait aucune menace apparente.
— Les êtres vivants ne sont pas faits pour cet endroit. Fie-toi au son de ma voix, et tu me trouveras.
Nathan hésita quelques secondes. Et si c’était un piège ? Il se rappela le bois des chuchotis et les arbres retenant les enfants prisonniers pour l’éternité. Si cette créature essayait de l’attirer à lui pour… Il préféra ne pas y penser. La palette des choix qui s’offraient à lui était assez limitée ; aussi décida-t-il de progresser prudemment vers l’inconnu.
Tâtonnant dans les ténèbres, il s’avança avec les mains tendues devant lui. Il s’attendait à tout instant à tomber ou à sentir des doigts le saisir. Son cœur battait à tout rompre, et sa respiration saccadée devait certainement trahir le moindre de ses pas.
Un courant d’air subit le surprit, et son cri de stupeur résonna dans le noir. Pourtant, petit à petit, il commença à distinguer des formes aux contours flous. Il avait l’impression que le voile d’obscurité qui l’enveloppait se déchirait peu à peu. Il finit par voir clairement l’être qui lui faisait face et il recula en étouffant un juron de frayeur.
L’apparition leva un bras en signe d’apaisement et lui déclara :
— Tu n’as rien à craindre de moi, jeune Élu. Malgré mon aspect, je ne te veux aucun mal.
Nathan résista de toutes ses forces à l’envie de fuir loin de cette vision cauchemardesque, mais cet être au visage partiellement nécrosé, aux orbites ressemblant à deux puits noirs et aux dents jaunâtres n’esquissa pas de geste menaçant.
— Qui… Qui êtes-vous ? demanda-t-il. Et… Et comment savez-vous qui je suis ?
L’apparition spectrale ricana et déclara :
— Tout le monde ici sait qui tu es, jeune Élu. Ta venue en ce monde souterrain a perturbé l’ordre du chaos initié par notre Maître. Quant à mon identité, j’ai eu tant de surnoms que je ne sais pas sous lequel tu me connais. On m’a appelé passeur, pourvoyeur, nocher…
Ce dernier terme évoqua un vague souvenir chez Nathan. Une bribe de mémoire qui avait trait à la mythologie.
— Charon ? murmura-t-il, incrédule.
Un sourire immonde déforma l’abominable faciès.
— Tel est mon nom, en effet. De la sorte, nous ne sommes plus des inconnus l’un pour l’autre, jeune Élu.
— Que… Qu’est-ce que vous me voulez ?
— Ce que je te veux ? s’esclaffa le spectre. Ta question est amusante. Je ne te veux rien de spécial. C’est toi qui te trouves dans un lieu interdit aux vivants, et tu me demandes, à moi, ce que je te veux. Tu conviendras que c’est cocasse. Mais je sais ce que tu souhaites. Tu désires retrouver ton aimée. Tel un nouvel Orphée, tu veux la rechercher aux confins des enfers.
— C’est… c’est cela.
— Et je peux t’y aider. Déjà, c’est grâce à mon souffle que tu y vois en cet endroit.
Nathan comprit alors que le courant d’air qui avait effleuré son visage n’était autre que l’haleine du nocher et il en éprouva une vive répulsion. Il résista difficilement à l’envie de se frotter énergiquement le visage. Charon reprit la parole.
— Les vivants ne peuvent porter le regard dans ce monde. Il leur est impossible de pénétrer dans les enfers. Moi seul décide de qui franchit la frontière entre la vie et la mort.
— Vous allez me tuer ?
La question abrupte amusa une nouvelle fois le nocher.
— Il n’a jamais été question de cela. Il est vrai que seuls les morts peuvent entrer céans. Pourtant, je puis t’y faire emmener vivant. Ce privilège est normalement dévolu à notre seul Maître.
— Tu veux dire ce Sébastien ? cracha Nathan d’une voix vibrante de colère.
— Il se fait appeler de la sorte pour son aimée. Pour nous, il est juste le Maître. Celui qui a ordonné le grand chaos. Mais il ne fait désormais plus l’unanimité.
— Comment cela ?
— Le fait qu’il ait détruit les Titans pour vous empêcher de périr à chaque épreuve nous a fait comprendre que seuls ses intérêts personnels comptaient pour lui. Il a d’ailleurs avoué ouvertement n’avoir agi que pour vous attirer, toi et ton amie, ici-bas. Et ce n’est pas ce qu’il nous avait promis.
— Et quelle était cette promesse ?
— Nous devions déferler sur le monde des vivants, déluge de feu et de peur. Nous devions nous emparer de vos vies pour étendre notre empire sur vos terres. Ce n’étaient que de creuses paroles !
La déception et la rancœur étaient perceptibles dans la voix rocailleuse de Charon.
— Mais je ne puis m’empêcher de me demander pourquoi il ne vous a pas purement et simplement éliminé, reprit-il. Tout aurait été beaucoup plus simple.
— Ça aurait été inutile. À chaque fois qu’un Élu meurt, un autre est appelé à le remplacer. En enlevant Orianne, il s’assurait de ma docilité. C’est bien mal me connaitre.
— Mais cela doit faire ton affaire, jeune Élu. Toi pour qui sauver l’humanité est une priorité.
Nathan se tint coi. Il avait peur de déclencher le courroux du batelier avec une déclaration maladroite. Son interlocuteur ne disant plus rien, il se risqua quand même à poser une question :
— Vous disiez que vous pouviez me faire entrer dans les enfers.
— Je le peux effectivement. Pourtant, à chaque fois que j’ai pris une telle décision, je l’ai amèrement regretté.
— Que voulez-vous dire ?
— D’autres mortels avant toi ont franchi la limite avec mon accord : Héraclès, Énée, Orphée ou encore Psyché. Mais on apprend de ses erreurs. J’exige un tribut pour te faire naviguer sur les eaux des défunts.
Nathan comprit alors que le gigantesque fleuve aux eaux noires était celui des morts, le mythique Achéron, le légendaire Styx ! Il s’en voulut de ne pas avoir fait plus vite la corrélation. C’était pourtant parfaitement logique ! Un vaisseau fantôme empruntant un fleuve maléfique conduisant son aimée aux enfers !
— Quel est ce tribut ? dit Nathan en fouillant ses poches. Je n’ai aucune monnaie pour m’acquitter de mon passage.
— Nul besoin de ce genre d’offrande dans le cas présent. Ce que je veux de toi est que tu accomplisses le but de ta visite.
— Sauver Orianne ?
— C’est secondaire. Ce que j’exige est que tu te débarrasses du Maître ! Qu’il subisse le sort réservé aux traîtres !
Nathan resta bouche bée.
— En quoi cela vous avancerait-il ? S’il a été l’instigateur de l’ordre dans le chaos, cela revient à vous faire replonger dans cet état anarchique !
Un sourire immonde déforma à nouveau les traits de l’être :
— Justement. Cela engendrera encore plus de victimes lorsque les guerres intestines reprendront. Et qui dit victimes dit morts à acheminer ! Je ne supporte pas de rester inactif pendant d’aussi longues périodes, ricana-t-il.
— Pourquoi moi ? Je ne suis qu’un mortel. Je suppose que vous et toutes les créatures disséminées dans cette place recelez bien plus de pouvoir que moi.
— Nous avons prêté allégeance, et malgré ce que pourrait laisser supposer notre nature maléfique, il nous est impossible de briser un serment.
— Je vois… hésita Nathan.
— Fais-moi cette promesse, et je promets à mon tour de te guider vers le monde d’en bas.
— Comment saurai-je que ce n’est pas un piège ?
Le spectre éclata une nouvelle fois de rire.
— Tu es drôle, jeune Élu. C’est à se demander comment tu as pu rester vivant aussi longtemps en faisant preuve de tant de naïveté. Mais il est temps pour toi de choisir ! Je ne compte pas patienter ici pour l’éternité.
— C’est d’accord ! s’exclama brusquement Nathan.
— Fort bien. Par ces paroles, tu te coupes la possibilité de toute retraite. Autant que tu en sois conscient. Tu passes ce marché en connaissance de cause.
— Un marché ?
— Tu es lent à comprendre, mon garçon. Je te conduis où tu veux aller, et tu liquides le Maître. Tels en sont les termes. Je tiens ma parole, et tu respectes la tienne. Sinon, je te promets que lorsque tu emprunteras ma barque au terme de ta vie, tu regretteras de m’avoir trahi.
Le visage du spectre était maintenant littéralement

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