Le Roi cruel , livre ebook

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2023

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Lui me jure l’amour éternel... Il me retient contre mon gré.



Lui couvre mon lit de pétales de roses... pour y cacher le sang de mon innocence.



Lui m’aime d’un amour fou... et réclame la même chose.



Non... il l’exige.



Et je suis contrainte à l’aimer...




Laure a grandi et vit dans le royaume du Roi Henri, père du Prince Hadriel. D’ici peu de temps, ses parents voudront la marier, elle le sait. En attendant, elle veut profiter de l’une de ses dernières soirées d’innocence avec sa meilleure amie. Faisant le mur de leurs chambres respectives, elles rejoignent la fête de leur village.



Sur place, la garde du Prince arrive rapidement. Ce dernier voit en Laure sa future princesse. Ne faisant fi de ses désirs, il l’enlève et, dès son arrivée au château, il la présente comme sa future femme. Peu importe ce qu’elle souhaite, ce qu’elle espère, elle sera son épouse légitime d’ici très peu de temps.



En attendant, il est bien décidé à lui apprendre ce que son futur rôle implique...




Qu’elle le veuille ou non, elle sera contrainte à l’aimer.

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Date de parution

08 juin 2023

Nombre de lectures

77

EAN13

9782376526674

Langue

Français

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Titre de l'édition originale : Le Roi Cruel
Copyright © Butterfly Editions 2023

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-667-4
Dépôt Légal : juin 2023
12062023-1600-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Mersika M.
Le Roi Cruel


ISBN : 978-2-37652-667-4

Prologue

Le prêtre s’adresse à moi. Il me regarde de haut, agacé, fatigué. C’est déjà le moment de dire « oui » ? Je dois promettre amour, fidélité et… obéissance ? Cet homme est malade, nom de Dieu ! Je ne peux pas craquer maintenant. Je regarde le Prince, qui semble ne plus respirer, tente un sourire fin qui lui suffit apparemment, et parle, le cœur lourd :
— Oui, je le veux.
Sans attendre, il me saisit contre lui et m’embrasse ardemment. Je n’arrive pas à suivre – chose que je ne veux pas faire, d’ailleurs. Je suis morte de honte, mes parents regardent, tout le monde regarde…
Hadriel me serre un peu plus contre lui. L’excitation pour la nuit qui nous attend l’amène à perdre tout contrôle, il ne se rend pas compte qu’il me fait mal, ou alors il s’en fiche. Je dois être gentille avec lui, je dois jouer un jeu qui ne me ressemble pas, et peut-être que je pourrai échapper au cauchemar qui m’attend…
— Je t’en prie, ne me violente pas… l’imploré-je pitoyablement, le cœur lourd et douloureux.
Il sourit tendrement et replace une mèche derrière mon oreille, je ne suis pas habituée à cette douceur.
— J’entrerai doucement, je te le garantis. Par contre, je risque de perdre le contrôle à un moment ou un autre… réplique-t-il le plus normalement du monde. Tant que tu ne me repousses pas, que tu participes et que tu me procures tout le plaisir que je t’offre, tout ira bien.
Menteur ! Tout ce qu’il veut, c’est que je lui facilite la tâche. Comment peut-il croire m’apaiser avec ce genre de discours ? Je suis terrifiée… Et il s’en fiche. Hadriel vient de briser tous mes espoirs sur une quelconque solution.
Je ne vais pas y échapper… Il va me violer.
1

Le soleil se couche lentement, je dois me dépêcher d’arroser le potager. Je crois que mon père a terminé d’enfermer le bétail, il ne manquerait plus qu’un animal tue nos agneaux. Jusqu’ici, nous n’avons eu que de petites pertes. Quelques poules, tout au plus. On ne peut rien faire contre ça, les bêtes ont faim. Il s’agit de la loi du plus fort, point.
— Laure, on va dîner ! hurle Bastien.
Je lève les yeux au ciel tout en rangeant l’arrosoir.
— Beugler devant la porte n’est pas ce qu’on appelle venir me chercher, fainéant !
— Le message est passé, non ?
Mon cadet me tire la langue avant de retourner dans la maison. Quel fripon, il faut toujours qu’il ait raison. Je me lave les mains, inspire profondément l’odeur délicieuse du pain chaud. Tout le monde a déjà pris place, c’est pourquoi je me presse un peu pour prendre la casserole afin d’aider Maman.
J’aime ces moments de repas. Nous sommes tous à table, parlant de choses insignifiantes. Le sourire de Papa pendant que Bastien confabule à propos de l’école, Maman qui m’écoute suggérer une solution pour notre bétail. La bonne humeur est constante, tant que nous n’abordons pas de sujet fâcheux.
Mentionner mon âge reste tabou, ce détail nous place devant une réalité agaçante. J’aurai dix-huit ans le mois prochain. Selon les commérages, j’ai assez attendu, je dois me trouver un mari. Quelle horreur ! J’aimerais ne jamais avoir à épouser un homme. Le mariage, quelle invention ridicule pour garder un contrôle sur les femmes.
Il n’y a pas de conte de fées, dans la vie. On ne tombe pas amoureux. On ne devient pas le grand amour d’un homme, sa chose précieuse, sa dulcinée. Dans la réalité, on marie une femme pour éviter d’embarrasser ses parents. On se retrouve dans une autre famille que la nôtre, à servir des gens qui se fichent de nos états d’âme. Dans la vraie vie, les femmes ne sont que servantes qui portent la progéniture. Des fils, de préférence. L’amour ne tombe pas du ciel ; il se cultive, selon certains. Moi, je pense qu’à force de vivre avec quelqu’un, on arrive à le tolérer, point.
— Qu’est-ce qui te rend aussi songeuse, ma fille ? m’interroge mon père, que je tente de rassurer par un triste sourire.
— Je vais bien, Papa. Tout va très bien.
Il comprend ce qui me tracasse ; ma mère, également. Pour cette raison, ils évitent de me parler de mariage. Malheureusement, je sais que ceux qui nous entourent ne cessent de jacter. Ils posent des questions déplacées, allant parfois à proposer des fils, des cousins, ou pire encore, des oncles pour leur fille désormais âgée.
Soudain lasse, ou plutôt épuisée par ces pensées, je range rapidement la cuisine afin que mes parents profitent de leur soirée à deux. Bastien monte se coucher et je l’imite avec un dernier regard sur ce couple aimant. Mes géniteurs s’aiment… Il y a donc de l’espoir dans l’amour ? J’aimerais tant le croire.
Je ne me couche pas tout de suite ; allongée sur mon lit, je patiente en silence. Sophie ne devrait pas tarder et mon cœur s’active dangereusement comme à chaque fois que ma meilleure amie m’entraîne dans ses plans. Elle sait vivre, ma copine. Un jour, cela lui en coûtera d’être aussi effrontée.
La nuit est déjà bien avancée, mes parents se sont couchés depuis un moment et Bastien dort à poings fermés. J’ouvre la fenêtre et aperçois la fine silhouette de mon amie. Elle porte un sac, qu’elle place entre ses dents pour monter dans ma chambre. Je ris, lui demandant d’être prudente, et elle entre avec agilité.
— Tu aurais pu te tuer ! la grondé-je, tout à coup anxieuse.
Que suis-je en train de faire, mon Dieu ?
— Change-toi, je t’ai apporté une tenue de ma mère. Il y en a aussi une pour moi, nous serons les reines de la soirée !
— Des reines qui seront en très mauvaise posture si nos parents apprennent ce qu’on manigance !
— Tu n’as pas le droit de changer d’avis, Laure ! Tu m’as promis d’essayer… Qui sait combien de temps nous avons encore pour nous amuser ? L’an prochain, nous serons certainement mariées et engrossées !
— Charmant ! ris-je, un poil dégoûtée.
Je pense qu’elle a raison.
— S’il te plaît, Laure, il s’agit d'un bal masqué, personne ne nous reconnaîtra ! Nous ne resterons pas longtemps… Nous n’aurons sûrement plus jamais l’occasion de voir à quoi cela ressemble, en vrai !
— D’accord.
Mon amie sautille en souriant et crie victoire de manière silencieuse. Elle sort deux belles robes avec des masques assortis, l’une bleue, et l’autre, violette. Elles sont d’une beauté… Serrant mon corset au maximum, Sophie m’aide à enfiler mon habit après qu’elle a vêtu le sien. Cette couleur va très bien à ma meilleure copine, parfait contraste avec ses yeux et la blondeur de ses cheveux. On dirait une reine. Nous terminons avec nos crinières et une touche de maquillage, juste pour nous assurer qu’une connaissance ne nous remarque pas.
Seigneur, j’en mourrais de honte…
Ou alors, je périrais de la main de mon père.
Nous courons dans la prairie. Nos maisons sont un peu isolées du village, rien de bien terrible. Au centre de celui-ci, nous entendons déjà une douce musique et mon cœur s’emballe. Je suis tout excitée, et terrifiée à la fois. Une étrange impression me comprime la poitrine, je n’aime pas ça. Comme une intuition me prédisant que nous nous apprêtons à commettre une grosse erreur.
Sophie avance rapidement, sautille. Elle se presse ; moi, je regarde autour de nous, il n’y a personne. Est-ce normal ? En me retournant, je me cogne à un grand corps solide qui, heureusement, me retient avant que je ne tombe à la renverse.
Un homme.
Il est grand, très grand, porte un costume ébène ; ses mains sont recouvertes de cuir et son masque ne me laisse entrevoir que ses prunelles sombres. Nous nous regardons un instant, je ne sais pas comment réagir, surtout qu’il me tient fermement.
— Laure, tu… Il y a un problème ? se manifeste Sophie.
Cela semble extirper l’inconnu de ce petit moment étrange. Il me lâche et s’en va rapidement. Durant quelques secondes, je me sens toute perdue, ses pupilles obscures ne quittent pas mes pensées, comme si je les avais encore face à moi. Mon cœur bat plus fort, c’est désagréable. À croire que je ne suis pas à ma place, voilà ce que me disent ses yeux qui se dissipent lentement de mon esprit.
Je ne suis plus certaine de vouloir aller à ce bal, j’ai la sensation de plus en plus bizarre que quelque chose va mal tourner.
Sophie me prend le bras, nous guide dans l’immense salle des fêtes du village, et j’ai l’impression d’entrer dans un nouveau monde. Je ne suis jamais vraiment venue ici, mais tout le monde en parlait. Je suis soulagée de ne reconnaître personne, l’espoir que c

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