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pages
Français
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2013
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Publié par
Date de parution
04 septembre 2013
Nombre de lectures
2
EAN13
9782896993765
Langue
Français
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Date de parution
04 septembre 2013
Nombre de lectures
2
EAN13
9782896993765
Langue
Français
Table des matières
De la même auteure
Catalogage
Dédicace
Préface
Distribution
Personnages
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Scène 4
Scène 5
Scène 6
Scène 7
Scène 8
Scène 9
Scène 10
Scène 11
Scène 12
Scène 13
Scène 14
Scène 15
La porcelaine de Chine
De la même auteure
Chez d’autres éditeurs
Les hirondelles de mer , nouvelles, Paris, Acoria, 2009, 196 p.
L’oiseau sans arme , poèmes, ill. de Michel Hengo, Jouy-le-Moutier, Bajag-Meri, 1999, 53 p.
Demain, un autre jour , poèmes, Paris, Silex, 1987, 48 p.
Une lèvre naissant d’une autre , poèmes, Heidelberg, Éd. Bantoues, 1984, 57 p.
Mayombe , poèmes, préface de Simon N’Tary, Paris, Saint-Germain-des-Prés (coll. La Poésie, la vie), 1980, 28 p.
Poèmes de la terre , poèmes, Brazzaville, Éd. littéraires congolaises, 1980, 16 p.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Tsibinda, Marie-Léontine
La porcelaine de Chine / Marie-Léontine Tsibinda.
(Fugues/paroles)
Pièce de théâtre.
Monographie électronique.
Publ. aussi en format imprimé.
ISBN 978-2-89699-375-8 (PDF).--ISBN 978-2-89699-376-5 (EPUB)
I. Titre. II. Collection: Collection Fugues/Paroles (En ligne)
PQ3989.2.T85P67 2013 842’.914 C2013-901694-5
Les Éditions L’Interligne
261, chemin de Montréal, bureau 310
Ottawa (Ontario) K1L 8C7
Tél. : 613 748-0850 / Téléc. : 613 748-0852
Adresse courriel : commercialisation@interligne.ca
www.interligne.ca
Distribution : Diffusion Prologue inc.
ISBN : 978-2-89699-376-5
© Marie-Léontine Tsibinda et Les Éditions L’Interligne
Dépôt légal : troisième trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits réservés pour tous pays
À Bilombo-Samba, pour son soutien
À mes chers enfants et petits-enfants,
pour que la grâce de Dieu demeure en nous
Au pasteur Arsène Emmanuel pour cette divine rencontre
Aux frères et sœurs de l’Église de l’Évangile
des Élus pour vos ferventes prières
À Guy Menga pour son conseil
Merci.
Préface
Ouvrons cette préface par un court extrait adapté qui justifie le choix du titre de cette pièce de théâtre que nous propose Marie-Léontine Tsibinda-Bilombo qui, avec bonheur, fait une entrée remarquable parmi les dramaturges de son pays ; juste pour tenter d’imaginer ce qui nous sera servi dans la vaisselle de porcelaine dont il est fait état dans ce livre.
Extrait de la scène 3
Maya ( la bonne de la maison )
[…] Que madame me pardonne ; casser la vaisselle de madame n’est pas une fixation, mais je ne suis pas maîtresse de mes mouvements ; pourtant, je ne suis pas encore inscrite au registre de l’Alzheimer…
Bazey ( la patronne )
Ah non ! Non et non !... Mais c’est ma vaisselle… Mes assiettes ! Et quelles assiettes ! Ma porcelaine de Chine !... Dommage, tout ton salaire va y passer…
Nous pouvons d’ores et déjà noter que la scène se déroule dans une maison citadine. Un domicile moderne qui appartient à des gens bien, comme on dit couramment dans toutes les villes africaines. Une autre observation mérite d’être relevée : les deux femmes ont un niveau de culture générale au-dessus de la moyenne. La spontanéité avec laquelle l’une et l’autre laissent échapper la réplique en est la preuve. Pas de doute : la rhétorique que vont nous servir ces deux interlocutrices sera de bonne facture surtout lorsque Bissy, l’époux de la maîtresse de maison, y mettra son grain de sel.
Une troisième remarque sur cet extrait s’impose : il s’agit de l’une des rares scènes qui prêtent à sourire franchement au cours de la représentation de cette pièce qui, de ce fait, aurait pu appartenir au genre comique. Mais tel n’est pas le cas en vérité. C’est plutôt un drame qui se déroule presque à huis clos. Un drame d’une violence inouïe qui se joue entre trois personnages qui ont souffert de la même inhumanité et de la même sécheresse de cœur administrées par une guerre civile des plus féroces. Certes, quelques pointes d’ironie et traits d’humour fusent de temps à autre des propos qu’échangent les trois personnages, notamment au sujet de « la porcelaine de Chine », mais cela ne suffit pas pour donner à leurs sourires fugitifs un aspect moins crispé. En eux et dans cette maison, les effets pervers de la guerre civile ont opéré trop de violence et de viols multiples, trop de dégâts qui ont mis à mal les enjeux moraux de leur société, enjeux qu’ils croyaient indestructibles. Conséquence : ils ne peuvent faire comme si de rien n’était.
Faut-il pour autant refuser de continuer à vivre et à espérer ? Certainement pas. D’autant plus qu’une justice immanente a mis un terme définitif au violeur de Bazey, aux bourreaux de Bissy et au terrorisme des milices. Ne serait-ce qu’à cause des gosses qu’il a fallu envoyer en exil, loin du pays natal pour les préserver de la folie meurtrière des sbires, la réconciliation conjugale est impérative. Non sans mal, les époux vont la réaliser. De son côté, Maya dont le désir de retrouver les siens (grâce à l’emploi de bonne qu’elle a accepté d’exercer bien qu’elle soit diplômée en sciences sociales) est demeuré ardent et intact dans l’esprit, a fini par admettre que baisser les bras ne peut s’inscrire au programme du combat de la femme libérée qu’elle est devenue. Pour elle aussi, se transcender afin de poursuivre la lutte pour l’humanisme et la justice, constitue dorénavant un impérieux devoir de résistance.
C’est donc avec un grand plaisir que la bonne partage la joie du couple réconcilié et qu’elle exécute le dernier ordre de Bissy son patron, à savoir : préparer pour madame et monsieur à nouveau réunis, un ultime et savoureux « trois pièces ». Le mets ainsi mijoté sera naturellement servi dans les assiettes de porcelaine de Chine épargnées par ses fâcheuses maladresses de bonne malgré elle.
Il suffit d’un rien parfois pour rasséréner des cœurs meurtris et pétris d’angoisse pérenne, quand lutter et espérer en l’avenir sont de l’ordre du possible à défaut d’une certitude absolue. C’est ce plat garni d’un optimisme modéré que Marie-Léontine Tsibinda-Bilombo nous sert ici, sans excès de sel ni de pili-pili (piment) dans ce qui reste de la porcelaine de Chine.
Guy Menga
Distribution
La porcelaine de Chine a été présentée le 15 janvier 2002 au public du Centre culturel français Espace Malraux de Brazzaville dans une mise en scène de Jean-Claude Loukalamou avec la compagnie théâtrale MédiAfrique L. Théâtre du poète Jean-Blaise Bilombo-Samba. Ensuite à Pointe-Noire au Congo et à Yaoundé au Cameroun, invitée aux 11 es Rencontres théâtrales internationales du Cameroun. Elle comprenait la distribution suivante :
Bazey : Sylvie Dyclo-Pomos
Maya : Adolphine Milandou
Bissy : Samuel Maboko Matondo
Production : Médiafrique L. Théâtre
Mise en scène : Jean Claude Loukalamou
Assistant à la mise en scène : Arthur-Vé Batoumeni
Éclairage : Victor-Mbila Passi Lhamy
Personnages
Bazey
Fin trentaine. Femme de Bissy, mère de quatre enfants réfugiés dans un pays lointain après la guerre qui a sévi dans son propre pays. Son passé la hante. Son mari est devenu un homme invisible à ses yeux. Son objectif est de le reconquérir.
Maya
Femme de ménage chez Bazey. Elle se retrouve sans famille après la guerre qui a dispersé les siens. Elle travaille pour un salaire de misère. Une seule idée en tête : retrouver sa famille. La fraîche cinquantaine. Encore belle de figure et de corps.
Bissy
Mari de Bazey. La cinquantaine belle et bien avancée. Blessé dans son cœur, blessé dans sa chair, brisé dans sa masculinité, il fuit sa maison et cherche désespérément la paix dans les plaisirs de la vie, les femmes et la boisson. Il a été victime des violences des miliciens des hommes au pouvoir et de la conduite de sa femme, qu’il juge répréhensible.
Scène 1
Intérieur d’une maison : deux portes donnent sur la scène. La maison est dépouillée. Un fauteuil, une table et quat