La Bête du Gévaudan , livre ebook

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Le commandant Gerfaut est en vacances quand Adriana, son assistante, le prévient qu’un meurtre atroce vient d’être commis en Lozère, dans la famille de Paul, son second adjoint. L’expert des tueurs en série doit élucider un assassinat si horrible que le légiste hésite à se prononcer sur l’origine des blessures. Les gens de la région, soutenus par une association d’éleveurs, accusent déjà les loups et des émeutes sèment la pagaille dans l’enquête.


Mais les meurtres se poursuivent !


La population évoque alors le retour de la bête du Gévaudan, cet animal mystérieux qui avait terrorisé la Lozère au XVIIIe siècle.


Coincé par la guerre entre éleveurs et défenseurs du loup, faisant les frais des ambitions politiques de certains et confronté à un tueur non identifié que rien ne semble pouvoir arrêter, Gerfaut doit gérer une situation de crise en s’appuyant sur son instinct.


La solution se trouverait-elle dans le passé ? Et si la bête du Gévaudan était vraiment de retour ?


Le commandant Gerfaut va montrer les crocs et sa morsure sera fatale.

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Publié par

Date de parution

01 mars 2018

Nombre de lectures

64

EAN13

9782374535258

Langue

Français

Présentation
Le commandant Gerfaut est en vacances quand Adriana, son assistante, le prévient qu’un meurtre atroce vient d’être commis en Lozère, dans la famille de Paul, son second adjoint. L’expert des tueurs en série doit élucider un assassinat si horrible que le légiste hésite à se prononcer sur l’origine des blessures. Les gens de la région, soutenus par une association d’éleveurs, accusent déjà les loups et des émeutes sèment la pagaille dans l’enquête.
Mais les meurtres se poursuivent !
La population évoque alors le retour de la bête du Gévaudan, cet animal mystérieux qui avait terrorisé la Lozère au XVIIIe siècle. Coincé par la guerre entre éleveurs et défenseurs du loup, faisant les frais des ambitions politiques de certains et confronté à un tueur non identifié que rien ne semble pouvoir arrêter, Gerfaut doit gérer une situation de crise en s’appuyant sur son instinct.
La solution se trouverait-elle dans le passé ? Et si la bête du Gévaudan était vraiment de retour ?
Le commandant Gerfaut va montrer les crocs et sa morsure sera fatale.
La Bête du Gévaudan est la cinquième enquête du commandant Gabriel Gerfaut.

***



Gilles Milo-Vacéri a une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.

Blog officiel - Facebook - Twitter
LA BÊTE DU GÉVAUDAN
Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut Tome 5



Gilles Milo-Vacéri
38 rue du polar
À Caroline, Pour ton soleil qui éclaire mes nuits, pour tes sourires qui réchauffent mon cœur, et ta vie qui exalte la mienne.
Prologue
Elle peut courir. Elle ne m’échappera pas.
J’entends ses cris, son souffle saccadé, je sens sa peur, mais elle ne peut me voir. Je suis loin. Trop loin pour l’oreille d’un être humain, trop loin pour ses yeux. J’aime jouer avec mes proies avant de les dévorer. J’imagine déjà le sang couler sur mes babines, le bruit sec des os qui se brisent sous ma puissante mâchoire, le goût de la viande.
Elle est tombée ! Tristes bipèdes qui affirment appartenir à l’espèce supérieure, alors qu’ils sont incapables de voir dans la nuit. Les humains sont tellement prévisibles.
Elle se croit sauvée. Je la laisse espérer, ce sera meilleur.
Dans quelques mètres, je la rattraperai. Bientôt. Quand elle pensera être hors de danger, le moment sera venu.
Je serai sa mort. Elle sera mon festin de chairs encore palpitantes et de sang bien chaud…

*

Maëlle Sévajol avait 19 ans et afin de préparer son année universitaire qui l’emmènerait à Montpellier, elle avait passé son permis de conduire. Cela dit, quand on habitait Saint-Étienne-de-Lugdarès, loin de la civilisation, c’était déjà toute une montagne de difficultés pour obtenir ce fameux sésame vers la liberté. Ensuite, il fallait acheter la voiture, celle qui supporterait la route et qui ne la laisserait jamais tomber. Toute sa famille s’était déjà cotisée et lui avait remis près de deux mille euros. Malheureusement, à ce prix-là, son père n’avait rien trouvé de valable et il fallait mettre au bout, comme il disait.
Dès la fin mai, elle avait décroché un emploi saisonnier, dans une ferme des Planas, à quelques kilomètres de chez elle. Un coup de chance fabuleux ! Même si le patron louchait sur ses formes, il gardait ses distances et son job était assez tranquille, même s’il ne lui laissait guère le temps de souffler. Elle s’occupait principalement des chèvres, aidait à leurs soins, veillait sur leur nourriture et en même temps, faisait le ménage et la cuisine pour le couple de propriétaires. Bien entendu, c’était payé au noir et à raison de huit cents euros par mois, à la fin de l’été, elle devrait disposer de la somme suffisante pour atteindre son objectif.
Pour revenir chez elle, il fallait passer par la forêt. Par chance, en juin, les nuits étaient courtes et le soleil se couchait très tard, ce qui lui laissait le temps de rentrer en folâtrant ou en admirant les merveilleux paysages des plateaux et des vallées de la Margeride occidentale. Elle avait vivement protesté quand ses parents s’étaient installés à Saint-Étienne, mais aujourd’hui, elle en appréciait enfin les atouts, en fermant les yeux sur tous les inconvénients et ils étaient nombreux.
En fin de journée, elle avait voulu assister à la mise à bas de l’une des chèvres du cheptel et ne l’avait regretté qu’en voyant l’heure, une fois le chevreau dressé sur ses pattes fragiles et hésitantes. Généralement, les caprins mettent bas au printemps et en ce début juin, cette arrivée tardive avait été une chance pour elle à ne laisser passer sous aucun prétexte. Elle aimait les animaux et ce n’était pas pour rien qu’elle rejoindrait l’école vétérinaire de Montpellier. Son rêve était simple. Son diplôme en poche, elle voulait ouvrir son cabinet et vivre dans cette région si grandiose.
Maëlle n’était pas froussarde de nature. Depuis le temps qu’elle vivait dans le haut Gévaudan, les bois, les chemins et tous les raccourcis lui étaient connus, de jour comme de nuit. Sans savoir pourquoi, en découvrant la nuit au-dehors et en fixant le sentier qui s’enfonçait au milieu des grands arbres, elle n’avait pu s’empêcher de frissonner. La température était fraîche, même en juin, mais l’obscurité presque complète l’inquiétait beaucoup plus et la forêt devant elle avait tout à coup pris l’allure d’un piège qui la guettait. C’était stupide !
Comprenant son hésitation, le fermier avait proposé de la raccompagner un peu plus tard, mais il lui fallait attendre une petite heure. Bêtement, par orgueil et aussi parce qu’elle n’avait pas envie de se retrouver seule avec son patron, elle avait refusé, ne voulant pas passer pour une demeurée. De plus ses parents devaient déjà s’inquiéter et elle n’avait pas fini d’entendre les sermons maternels sur la prudence.
La jeune fille avait alors entamé sa marche d’un bon pas. Randonneuse et fan d’escalade, elle était sportive et ses jambes avançaient vite, poussées par une appréhension qu’elle peinait à maîtriser. Dans ces moments-là, le plus petit craquement, le moindre souffle de vent, une simple branche brisée, tous les bruits prenaient une dimension surnaturelle et menaçante.
Il n’y avait que trois kilomètres pour rejoindre Saint-Étienne-de-Lugdarès et jamais ce trajet ne lui avait paru si long et périlleux.
C’est en passant au plus près du ruisseau du Prat, bien avant les Sevenettes, dans l’épaisse forêt sur sa droite, parmi les buissons et les taillis impénétrables, qu’elle entendit un grondement sourd qui brisa le silence nocturne.
Tétanisée, Maëlle crut d’abord à l’arrivée d’un chien sauvage ou échappé d’une ferme des alentours, ce qui n’était pas rare. Pétrifiée, la bouche sèche, elle fit claquer sa langue. Seuls les insectes nocturnes répondirent. Le cri d’une chouette à proximité la fit sursauter et crier de frayeur. Elle reprit alors sa marche, d’un pas plus rapide, se tournant régulièrement pour être certaine que rien ni personne ne la suivait.
Elle dérapa plusieurs fois sur les pierres du chemin, et à chaque fois, le cœur en surrégime, elle accélérait.
Il y eut un second grondement et elle entendit nettement les bruits d’une présence dans les fourrés, à quelques pas derrière elle. Sans attendre, la jeune étudiante prit ses jambes à son cou et piqua un sprint tout en appelant à l’aide. Ses hurlements ne furent entendus par personne.
L’obscurité presque complète rendait sa course plus difficile et dangereuse. Quelque chose, certainement un animal de belle taille, l’avait prise en chasse et elle n’avait aucune envie de se retourner pour savoir de quoi il s’agissait.
Elle avait un petit sac marin miniature, une poche de cuir fermée par un lacet, qu’elle portait sur l’épaule et qui lui fut arraché par une branche. Il y avait son téléphone portable, ses papiers et un peu d’argent dans un porte-monnaie. Pour rien au monde, elle n’aurait fait demi-tour pour le récupérer et au contraire, elle courut encore plus vite.
Pensant que son salut se cantonnait à sortir de ces bois maudits au plus court, après Les Sevenettes Maëlle laissa passer l’embranchement vers La Chase sur sa gauche, où pourtant elle aurait pu trouver facilement de l’aide. Elle détala donc en ligne droite vers Saint-Étienne. Dans moins de six cents mètres, elle pourrait s’extirper de ce traquenard. Son souffle court l’empêchait d’écouter et la jeune fille ignorait si ce qui la poursuivait était toujours derrière elle.
Une seule chose importait : fuir droit devant et ne pas se retourner.
Après un dernier virage, elle aperçut l’orée du bois à une cinquantaine de pas. L’issue tant attendue se rapprochait à grande vitesse. À une quinzaine de mètres, elle voulut accélérer, mais son pied se prit dans une racine. Elle tomba tête la première, fit un roulé-boulé et se retrouva à plat dos, une vilaine entaille au front et la cheville droite douloureuse. Par réflexe, elle fit face au danger et se redressa sur les coudes. Le sentier ressemblait à l’entrée des enfers et elle s’attendait à en voir surgir une créature démoniaque.
Rien. Il n’y avait ri

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