L'unique , livre ebook

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2019

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J’ai choisi de taire mes sentiments pour ne pas perdre mon meilleur ami.


Notre relation m’est trop précieuse pour que je la mette en péril.


Toutefois, j’ai des difficultés à dissimuler ma jalousie lorsqu’une fille l’approche.


Dois-je camper sur mes positions et souffrir en silence ou lui avouer ce que je ressens au risque qu'il me tourne le dos ?

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Publié par

Date de parution

13 décembre 2019

Nombre de lectures

21

EAN13

9782819104025

Langue

Français

L ’ unique
C.N. FERRY

L ’ unique
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »




© 2018 Les Éditions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matieres
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre  15
Chapitre 1
Comme tous les samedis, je sors avec ma bande d’amis. Sébastien est le premier à avoir le permis, ainsi nous pouvons nous rendre où nous voulons. Ce soir, nous avons choisi le pub – un endroit que l’on fréquente souvent.
Nous habitons tous le même quartier, alors c’est pratique pour nous retrouver. Nous nous donnons rendez-vous à l’abribus le plus proche. Je pars plus tôt de chez moi pour aller chercher ma meilleure amie – Rachel – et nous faisons le chemin ensemble. Elle et moi nous connaissons depuis la maternelle, nous n’avons pas toujours été dans la même classe, mais ne nous sommes jamais perdues de vue. Elle est mon unique confidente et garde toutes les informations que je lui livre.
Quand nous arrivons, Lucas est déjà là. Lui, c’est mon meilleur ami, mon rayon de soleil, celui qui fait battre mon cœur. Évidemment c’est un secret !
— Salut, les filles !
Rachel lui fait la bise et je l’imite ensuite. Nous commençons à discuter de notre soirée quand Quentin nous rejoint. Puis Sébastien ne tarde pas à arriver dans sa Polo noire rabaissée.
— Grimpez, les jeunes !
Lucas s’installe à l’avant, nous à l’arrière. La voiture redémarre et le conducteur nous emmène jusqu’au pub. Pendant le trajet, chacun y va de ses petites histoires pour faire rire les autres.
Une vingtaine de minutes plus tard, nous sommes tous les cinq installés sur un canapé bleu, nos boissons alcoolisées sur la table basse, sauf Sébastien qui doit se contenter d’un soda. Avoir son permis lui offre la liberté, mais il doit rester sobre s’il veut le garder.
Après quelques gorgées, les garçons nous abandonnent pour aller faire un billard. Je n’ai jamais rien compris à ce jeu, en fait, je ne sais pas du tout y jouer. Le père de Rachel en possède un et j’ai essayé plusieurs fois, en vain. Je crois que mon plus gros problème vient du fait que je ne sais pas viser. Rachel et moi profitons de notre solitude pour discuter. Elle a remarqué l’un des mecs au lycée, elle craque complètement sur lui et n’ose pas l’aborder, elle ignore s’il est intéressé. J’ai beau lui dire de se lancer, ça n’a aucun effet. Au contraire, elle me jette à la figure que je ne fais rien avec Lucas. Toutefois, notre relation me plaît telle qu’elle est. Je ne sais pas s’il me voit autrement que comme une amie, j’ai peur de tout foutre en l’air entre nous si jamais je lui propose plus et qu’il n’en a pas envie.
Je vide mon verre et vais retrouver les garçons alors que Rachel se dirige vers les toilettes. Sébastien vient de rentrer une boule jaune, il a l’air content. Je m’approche de Lucas et regarde le jeu. C’est au tour de Quentin.
— Qui gagne ? je demande à mon ami.
— Pour l’instant, c’est la grande saucisse, me répond-il en désignant Sébastien, mais je vais le rattraper.
Il m’adresse un clin d’œil tandis que Quentin rage d’avoir raté son coup.
— Embrasse ma queue pour me porter chance !
Je m’esclaffe lorsque Lucas me tend le manche qu’il tient entre ses mains et lui éclate de rire. Deux fossettes que je trouve charmantes se creusent dans ses joues, il est complètement craquant.
— Cours toujours ! je réplique sans me départir de mon fou rire.
— Si je perds, ce sera de ta faute, me prévient-il.
Rachel nous rejoint à ce moment-là et nous interroge sur notre hilarité.
— C’est Lucas qui veut qu’Isa lui embrasse la queue ou un truc du genre ! répète Quentin.
Rachel écarquille les yeux en me fixant et Lucas lui montre l’objet qu’il tient en main pour qu’elle ne s’imagine pas n’importe quoi.
— Tu serais bien embêté si elle le faisait !
Ma meilleure amie est fière de sa répartie alors que Lucas parait soudain gêné de sa phrase à double sens. Il se concentre sur le jeu et tape dans la boule blanche, mais parvient à n’en faire entrer aucune. Il peste et se tourne vers moi.
— Je le savais…
Je me retiens de rigoler et m’approche de lui pour poser ma main sur son épaule et lui glisser à l’oreille.
— Désolée. Comment puis-je me faire pardonner ?
Lucas me lance un coup d’œil de biais, me faisant rire de plus belle.
— Embrasse sa queue qu’on en parle plus ! m’encourage Sébastien avant de jouer.
Si les autres s’y mettent aussi, je ne vais jamais pouvoir m’en sortir. Quentin tape dans une boule ensuite et c’est à nouveau au tour de Lucas.
— Dernière chance, dit-il en me montrant la baguette noire.
Je roule des yeux et pose un baiser sur sa joue.
— Ça marchera aussi, je lui affirme.
— Hum… répond-il, peu convaincu. Ça n’aura pas le même effet.
Je ne sais pas s’il me lance encore une phrase à double sens, je préfère croire que non et éviter ainsi de me faire des idées.
Lucas se met en position, tape dans la sphère et en envoie une autre dans un trou. Je saute en frappant dans mes mains, contente d’être parvenue à lui porter chance. Mon ami lève les poings en l’air en signe de victoire et me prend dans ses bras tout en me faisant tourner. Je suis aux anges. Quand il me repose sur le sol, il me claque un baiser sur la joue.
— J’avais raison, dis-je en parvenant à masquer mon trouble.
— J’avoue.
Il sourit et je ne peux me retenir de l’imiter. Sa bonne humeur est contagieuse. Je remarque les œillades de Rachel qui m’intime silencieusement de me jeter à l’eau et feins le contraire. Après cet heureux hasard, Lucas réclame un bisou avant de jouer et je me prête volontiers au jeu. Il faut croire que je lui porte vraiment chance parce qu’il finit par gagner. Sébastien exige une revanche alors que Quentin se fiche d’avoir perdu.
— Plus tard, accepte Lucas.
Nous retournons à notre table, Lucas passe son bras autour de mes épaules.
— Merci pour ton aide précieuse.
Je m’esclaffe, sachant pertinemment que je n’y suis pour rien, mais joue de la situation, comme à mon habitude.
— Ouais ! Heureusement que je suis là !
Nous nous rasseyons avec les autres, lui à côté de moi.
— Je paye une tournée ! lance Quentin. Diabolo pour tout le monde.
Nous éclatons de rire et notre ami hèle le serveur pour commander un nouveau soda pour Seb et des bières aromatisées à la Tequila pour nous. Nous sommes tous majeurs, Rachel et moi depuis quelques semaines, nous passons le BAC dans un mois, Sébastien a eu ses dix-huit ans récemment, il est en école d’Ingénieur, Lucas en a dix-neuf et Quentin également. Ces deux derniers ne vont plus en cours et travaillent dans le bâtiment.
Nous réunir le samedi soir nous permet de décompresser et de nous raconter les potins de la semaine, provenant de notre établissement scolaire ou du boulot.
Lucas avale plusieurs gorgées de sa boisson avant de laisser sa tête reposer sur le dossier du canapé. Quentin et Sébastien discutent tout en riant et Rachel regarde son téléphone. Elle est sur Snap, en train de lorgner les dernières photos qu’a postées Arnaud, le gars qui lui plaît.
— Invite-le à nous rejoindre, je lui glisse à l’oreille.
— Tu es folle ! J’oserai jamais !
— De qui vous parlez ? nous interroge Lucas en s’approchant de moi.
— De quoi je me mêle ! réplique Rachel.
Il me lance un coup d’œil, espérant que je lui en dise plus, mais je respecte le jardin secret de mon amie.
— Trucs de filles, je réponds.
Il me scrute de son regard brun pénétrant et j’ai la sensation de me liquéfier sur place. J’avale une gorgée de ma boisson en faisant mine de n’avoir rien remarqué. Je le sens qui me donne un coup d’épaule, mais ne réagis pas. Alors, Lucas m’attrape par le cou et me tient contre lui, murmurant à mon oreille.
— Depuis quand tu as des secrets pour moi ?
Je le laisse faire ce qu’il veut de ma personne, me lovant contre lui à souhait, respirant son délicieux parfum signé Jean-Paul Gaultier.
— Tu sais bien que je n’en ai aucun, ce sont ceux de Rachel.
Il jette un coup d’œil à notre amie qui rit avec Quentin et Seb. On doit donner une drôle d’image, installés comme ça, l’un contre l’autre, lui qui entoure mon cou de son bras. Les clients du pub nous prennent sans doute pour un couple. Ce n’est pas moi qui irais rétablir la vérité ! Ça tiendra les filles à l’écart de lui, et ça me convient parfaitement.
— L’autre il lui propose d’embrasser sa queue, maintenant il lui parle à l’oreille ! se moque Quentin.
— T’es jaloux ? je le taquine.
Il secoue la tête avant d’attraper sa bière.
— On ne fait rien de mal, affirme Lucas. On discute.
On aurait pu s’embrasser, mais cela reste mon point de vue. J’aimerais qu’il ait la même idée.
— De queue ? s’esclaffe-t-il.
— Ah ! Tu ne vas pas t’en remettre de celle-là !
— La dernière nana à qui j’ai proposé d’embrasser ma queue, je l’ai sautée.
Lucas lève les yeux au ciel.
— Je n’ai fait que la taquiner sur le billard, elle sait bien que je ne vais pas la baiser dans un coin.
Je manque de m’étrangler avec ma salive.
— Hein, Isa ? s’assure Lucas. Tu sais que c’est pour rire ?
Je me redresse en feignant d’être offusquée.
— Ah bon ? Tu ne voulais pas vraiment que je te porte chance ?
Il éclate de rire et nos amis aussi. Puis il tire sur mon bras pour que je reprenne ma place co

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