Fusion , livre ebook

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Séduire Vita Calligaris, la jolie prof de chimie de la fac, aussi fascinante qu'inaccessible ?


Quand Abbie décide de relever le défi, elle ne s'imagine pas une seule seconde que son attirance envers la scientifique pourrait être réciproque. Et pourtant...


Entre désir et responsabilités, le cœur de Vita balance. Quand on commence à jouer, il est difficile de s'arrêter...

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Date de parution

23 juin 2015

EAN13

9782365408882

Langue

Français

Fusion De Lexa Adler
« LeCode de lapropriété intellectuelle etartistique n'autorisant,aux termesdes alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'unepart,qles « cou e pies ou reproductions strictement réservéesà l'usageprivéducopisteet nondestinéesàuneutilisation collective »et,d'autrepart,que lesanalyseset lescourtescitationsdansunbut d'exemple et d'illustration,toute re « présentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'u de ses ayants droit ou ayantsauteur o cause,est illicite »(alinéa 1erde l'article1 22-4 L. ). «Cette représentationou reproduction,parquelqueprocédéque ce soit,cons tituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » ©2015Les Editions Sharon Kena www.leseditionssharonkena.com ISBN : 978-2-36540-888-2
ABBIE — Action ou vérité ? lance Hannah, son regard noise tte nous parcourant tour à tour. Les trois autres et moi poussons un grognement de p rotestation. Comme chaque vendredi pendant notre heure de creux commun e, nous sommes installées au fond de la salle de travaux pratique 236, vide à cette heure-là. Et comme chaque vendredi, Hannah et son enthousiasme de collégienne nous rendent chèvres. — On est trop vieilles pour jouer à ça, râle Joanne avant de repousser ses lunettes sur son nez. — Allez ! C'est fun. — Après six heures de cours, tout devient marrant, soupire Mad. Je dois dire qu'elle n'a pas entièrement tort. C'es t notre troisième année en fac de bio, évidemment la moindre distraction, aussi puérile soit-elle, est la bienvenue. — Abbie, action ou vérité ? insiste la rousse en fixant son attention sur moi. J'attends que la bulle de mon chewing-gum se dégonfle pour répondre : — Vas-y, balance. Vérité. Si ça peut lui faire plaisir... — Parmi tous nos profs... lequel est-ce que tu serais prête à te taper ? Mad se met à pouffer et comme d'habitude, son rire est communicatif. — T'avais déjà prévu ta question, ou quoi ? Même si la réponse me paraît évidente, je fais mine de réfléchir en mâchonnant encore un peu. — Honnêtement ? Calligaris. Des exclamations de surprise accueillent mon aveu. Je garde les yeux braqués vers la fenêtre, un petit sourire aux lèvres. — Pic à glace ? s'étonne Jo, reprenant le surnom id iot que plusieurs étudiants ont donné à la jeune professeure. — Je la trouve flippante, moi. Mon regard se tourne de nouveau vers Hannah. — Elle est mystérieuse. J'aime ça. — T'as peut-être une chance. En tout cas, j'ai pas vu de bague à son doigt, intervient Mad. — Je préfère de loin Gomez, reprend la rouquine. Je fais la grimace. — Il a du poil au torse. — Et il a environ 60 ans, ajoute Jo. — Eh bien, comme le vin, certains hommes se bonifie nt avec l'âge... Maddie, action ou vérité ?continue Hannah en se tournant vers sa gauche. Le jeu dure encore quelques minutes, jusqu'à ce que des bruits de portes qui s'ouvrent et de conversations animées se fassent en tendre dans le couloir. Des étudiants pénètrent dans la salle et prennent place derrière les paillasses. J'étouffe un bâillement et me lève avec résignation pour aller m'asseoir sur un des tabourets. Dernière heure de la journée. Je peux le faire ! Ha nnah s'installe à ma gauche et
nous endossons nos blouses blanches, obligatoires l ors de tous les cours pratiques. — Abbie ! Action ou vérité ? Je hausse un sourcil. Le problème avec Hannah, c'es t qu'elle ne s'arrête jamais. — Action, je décide en priant pour qu'elle soit à cours d'inspiration. C'est mal la connaître. Une lueur de malice s'allum e dans ses pupilles. Avant qu'elle n'ait le temps de m'achever avec ses idées tordues, la prof fait son entrée dans la salle. Vêtue de sa blouse blanche coutumièr e, elle se dirige vers le pupitre en serrant des dossiers contre sa poitrine. Aussitô t, les bavardages baissent en volume. Mlle Calligaris dépose ses affaires sur son pupitre, l'air absorbé dans ses propres réflexions, pour ne pas changer. Sans son b adge qui annonce clairement « Docteur Vita Calligaris », tout le monde la prend rait pour une étudiante. Menue et plutôt petite, on lui donnerait plus facilement la vingtaine que la trentaine. Ses cheveux bruns et lisses sont coupés à la garçonne e t sa frange peignée en biais accentue son côté enfant sage. Elle porte généralem ent des pantalons, jeans ou chino, assortis de mocassins. Cette femme incarne c lasse et décontraction, peu importe ce qu'elle a sur le dos. Je ne vous parle m ême pas des rares jours où elle sort une jupe du placard... la dernière fois que c' est arrivé, j'ai entendu sept étudiants différents en parler pendant la journée. Sept. Elle lève la tête pour scanner la classe et mon cœu r rate un coup lorsque son regard m'effleure. Il y a quelque chose de sévère d ans ses yeux. Comme un avertissement. — Fais-la fondre. Je tourne la tête vers mon binôme en fronçant les s ourcils. — Hein ? — Je te mets au défi de décoincer miss Cul-Ser... — Bonjour à tous, l'interrompt une voix grave et feutrée. Un méli-mélo de « bonjour » retentit dans la classe . Je me redresse légèrement sur mon siège, contente de cet intermède. — Si vous voulez bien mettre vos lunettes de protec tion et sortir votre livre, page 62, nous allons continuer les expériences commencée s la semaine dernière. Un bruit de fond s'élève alors que chacun fouille d ans son sac et discute à voix basse avec son voisin. — En silence. L'ordre est donné sur un ton ferme et instantanément, le brouhaha s'évanouit. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve son air autoritaire incroyablement sexy. Enfin, c'est pas comme si j'étais la seule. Calligaris nou s tourne le dos et commence à noter des formules au tableau. Hannah en profite pour me relancer : — Alors, cap ou pas cap ? — Ne me dis pas que tu étais sérieuse ? Elle hoche la tête avec engouement. Bien sûr qu'elle était sérieuse. — J'ai aucune chance. — Depuis quand tu te sous-estimes ? Je roule des yeux mais un sourire trahit mon amusem ent. Ok, faut dire que j'ai plutôt confiance en moi, en temps normal. Mais là, c'est carrément perdu d'avance. Si elle adresse à peine la parole à ses collègues, pourquoi est-ce qu'elle
s'intéresserait davantage à une étudiante ? Je suis sûre qu'Hannah jubile à l'idée que je me fasse jeter comme une vieille chaussette, la garce. — Et si j'y arrive... ? — J'te paye le déjeuner tous les jours... pendant u n mois, m'offre-t-elle en guise de rétribution. Je lâche un petit rire sonore et Calligaris fait vo lte-face pour nous toiser. Oups. J'attends qu'elle retourne à ses formules chimiques pour répondre. — Ok... Cap. Évidemment, c'est un pari stupide, et évidemment, je vais mordre la poussière, mais qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Et puis , j'ai toujours été incapable de refuser un défi. Quelque chose me pousse constammen t à dépasser mes limites (et celles des autres). Certains me qualifieraient de tête brûlée... moi, je considère simplement que si on vivait sans jamais prendre de risques, on s'ennuierait tous à mourir. D'autre part, c'est un prétexte comme un au tre pour me rapprocher de Docteur C. J'imagine qu'avoir l'air inaccessible et intransigeante est le moyen le plus sûr d'asseoir son autorité sur une classe d'étudiants, surtout quand on fait plus jeune que son âge et qu'on mesure 1m60 (à tout cass er !), mais je suis sûre que ce n'est qu'une façade. Et j'y peux rien, ça m'intrigu e. À la fin de l'heure, je rassemble lentement mes affaires tout en réfléchissant au meilleur moyen de l'aborder. — Bonne chance, me lance Hannah avant de se diriger vers la sortie. Je me contente de lui faire un clin d'œil, même si je suis certaine que la chance n'a rien à voir là-dedans. VITA Je ne sais pas ce qui m'a pris d'aller en cours, ce matin...
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