213
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
10 juin 2022
Nombre de lectures
9
EAN13
9782379933288
Langue
Français
DARK ROMANCE. CERTAINES SCÈNES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES LECTEURS
Brisé pour des péchés qu'il ne pensait jamais commettre, Nahel s'est construit à travers la souffrance et la haine.
Tueur impitoyable sous la coupe d'un puissant mafieux, il expie ses fautes en se délectant du sang de ses victimes.
À seulement vingt ans, il n'a déjà plus rien d'un homme de coeur. Son existence baigne dans une noirceur qu'il ne parvient à limiter qu'en présence de Hayleen.
Cette soeur qui lui inspire des sentiments interdits qui pourraient leur coûter très cher.
Celle qui le hante, l'obsède et le dépossède de toute morale. Car même s'il tente de se contrôler, Nahel a bien conscience que partager la vie de sa soeur sans pouvoir la toucher ou l'embrasser est une torture quotidienne. Surtout lorsque cette dernière semble tout faire pour qu'il capitule et succombe à ses charmes.
Est-il seulement prêt à faire taire les voix qui lui hurlent de ne surtout pas céder ? Il le sait, l'avenir aux côtés de Hayleen ne sera jamais aussi sombre que s'il plonge dans cette relation tumultueuse et défendue.
Publié par
Date de parution
10 juin 2022
Nombre de lectures
9
EAN13
9782379933288
Langue
Français
Faded Flowers
Marjorie Khous
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : Faded Flowers
Auteur : Marjorie Khous
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Éditions
Dépôt légal juin 2022
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-328-8
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
Parce qu’il n’y a que dans la brume que nous retrouvons notre chemin… mais nous tenons nos mains si fort que nous n’aurons plus jamais peur de demain.
Table des matières
Avertissement
Playlist
Partie 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Partie 2
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Partie 3
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Épilogue
Remerciements
Avertissement
Faded Flowers est une œuvre de fiction qui contient de nombreuses scènes de violence pouvant heurter la sensibilité des lecteurs. L’inceste y est également très présent. Ce livre convient à un public averti. Si vous ressentez un quelconque malaise vis-à-vis de la « dark romance » , que vous n’êtes pas adepte des histoires malsaines qui dépassent les limites, la morale et les normes, s’il vous plaît, ne lisez pas. Par contre, si vous aimez flirter avec l’interdit, laissez-vous enivrer par les tourments de Nahel.
Et surtout, il a hâte de faire votre connaissance…
Playlist
Man or a monster – Sam Tinnesz
You can run – Adam Jones
Cold little heart – Michael Kiwanuka
Soldier — Fleurie
Mr Sandman – SYML
Atumn moon – Eternal Eclipse
The way – Zack Hemsey
Where’s my love – SYML
Mon amie La Rose – Françoise Hardy
— Vous avez réclamé ma présence ?
— C’est évident. J’ai fait appel à vos talents, car j’exige que vous m’écriviez un conte.
— Lequel ?
— Celui d’une somptueuse fleur fanée.
Partie 1
« Le noir se transforme en rouge,
Et le rouge devient noir,
Sais-tu, petit garçon perdu,
Ce que cela fait de toi ? »
Il était une fois une marionnette. D’abord de chiffon. Dans le coin d’une chambre, entassée parmi les décombres, personne ne venait la récupérer. Elle était triste, seule et désemparée. Son costume usé avait été déchiré à plusieurs endroits, déversant du vermeil à ses pieds. Simple bout de tissu esquinté.
Il était une fois une marionnette. De porcelaine surtout. Chevilles et poings ficelés. Entravée et abîmée. Elle portait des cordes en guise de bracelets, qui détérioraient sa jolie peau. Modestes bijoux de chair dans un corps en céramique.
Il était une fois une petite fille, attirée par cette marionnette oubliée. Un soir de pluie, alors que l’orage grondait si fort qu’elle en tremblait de terreur, l’enfant était venue la ramasser, ne souhaitant plus jamais la relâcher. Elle se souvenait de l’avoir serrée si intensément contre elle qu’une malédiction lui paraissait avoir été rompue.
Pourtant, à cet instant-là, tout semblait avoir véritablement commencé.
Elles étaient damnées. Toutes les deux liées par un destin qui ne les chérissait pas, entachées par des rêves qui ne leur appartenaient pas. Deux êtres qui malheureusement n’en formaient qu’un. Paralysés par des toujours et à jamais. Marqués à coups de « je t’aime », bleutés à la haine.
L’un parce qu’il ne savait pas comment réparer son cœur, l’autre parce qu’elle ignorait où récolter les morceaux éparpillés qu’il recherchait tant. Deux gamins effrayés qui scrutaient l’horizon en espérant ainsi trouver toutes les réponses du monde. Celles qui ne leur parvenaient jamais.
Debout au bord de ce précipice, cette histoire paraissait réellement commencer… jusqu’à ce que quelqu’un ait été résolu à prendre la décision de plonger la tête la première dans le vide.
Oh, ma petite marionnette de porcelaine, désirais-tu vraiment te briser ?
Oh, douce fillette, pourquoi pensais-tu savoir voler ?
Oh, pauvres enfants égarés. Certes, les pétales vous habillaient, mais étaient-ils assez épais pour ralentir la chute ?
Chapitre 1
30 décembre 2016,
Un soir, au Guatemala.
La grande horloge du couloir sonne minuit, faisant trembler mes mains. J’ai dix-sept ans, c’est mon anniversaire, mais la seule joie que je ressens, c’est celle d’espérer qu’il n’y en aura plus jamais d’autres. Je suis si jeune et pourtant, je me sens déjà tellement vieux. Mon cœur donne l’impression de vivre sur cette terre depuis des décennies, et je ne parle même pas de ce corps mille fois meurtri. Je crois que je suis épuisé par toutes ces années, éreinté par une folie qui me dépasse constamment, me laissant en larmes dans un lit souvent trop grand ou trop froid, certainement un peu des deux.
Le deuxième son de cloche résonne jusque dans ma cage thoracique, condamnant les battements de mon organe vital à suivre un rythme si effréné que je crains de ne pas pouvoir le supporter encore bien longtemps.
J’ai peur, c’est simple, je meurs de trouille. Mes jambes en coton me soutiennent avec un effort surhumain. Mon front est en sueur et mon esprit s’embrume à chaque pas que je fais pour rejoindre l’escalier de cet ancien château. Il est maudit, à l’image de ma famille. Je le maudis, par la faute de ceux qui partagent cette chair que je rêve d’écorcher juste pour le plaisir sadique de les torturer, au-delà des frontières du réel et de l’imaginaire. Mais je n’agis pas, je ne suis qu’un petit garçon traumatisé, même mon ombre m’effraie. Alors, je me contente de bouger les pieds avec un automatisme qui me correspond parfaitement.
Mes doigts s’accrochent à la rambarde à chaque marche que je dépasse. Ils tentent de me retenir, de garder un peu de lumière. Seulement la noirceur n’est jamais loin, guettant mon arrivée avec une impatience non dissimulée.
Je n’y échapperai pas. La porte de cette pièce où mon existence se met en pause va se refermer derrière moi. C’est ainsi depuis toujours et ça ne changera pas. Il ne le souhaite pas, aimant beaucoup trop ces moments qui m’éteignent au fur et à mesure que la clé se tourne dans la serrure. Et le cliquetis retentit si souvent qu’il ne me quitte jamais vraiment.
Au troisième son de cloche, mes genoux flanchent. Je me rétame sur le tapis qui recouvre le sol de toute la superficie de ce chez-moi où je ne me sens qu’un inconnu au quotidien. Si seulement je pouvais me rendre invisible, juste un jour, une nuit, une heure… C’est le vœu que je hurlerai en silence lorsque je soufflerai les bougies sur mon gâteau, parce que je n’ai réellement besoin que d’une pause, un répit, du repos. Je ne quémande rien d’autre que de l’amour.
Péniblement, je me relève. Le vieux bois craque sous mon poids, jouant une mélodie tranchante dans ce silence assourdissant. C’est beau, fragilisé et esquinté. Comme moi, l’enfant constamment égratigné, négligé et déglingué.
Il ne s’agit pas d’être simplement excorié, Nahel, c’est plus profond, plus douloureux, complètement lancinant…
Je secoue la tête dans tous les sens, espérant que les voix qui affluent se taisent enfin. Je ne peux pas leur permettre de m’atteindre, pas maintenant, pas quand je m’apprête à…
…accepter qu’il puisse déchirer ton âme en mille débris, de ceux que tu ne récupéreras jamais, Nahel…
Je me retiens de fondre en larmes, m’acharnant pour que ces dernières restent cachées au fond de moi, dans cette cage que je me suis évertué à leur construire. Je ne peux pas être faible, ce serait pire. Et puis, je ne suis pas certain que j’arriverais à m’arrêter de pleurer. Je me sens profondément triste, ça me bouffe de l’intérieur, ça me ronge. C’est d’une violence telle que me tenir droit deviendrait beaucoup plus difficile que maintenant.
J’ai dix-sept ans aujourd’hui, cette constatation me brûle les entrailles. Je suis un rescapé. Je ne veux plus survivre, j’étouffe, je manque d’air. Pas juste là, tout de suite. J’ai une main qui enserre ma gorge toutes les secondes que Dieu m’offre. C’est ma pénitence, la nôtre au complet, confortablement installée sur mes frêles épaules d’adolescent. Je souhaiterais avoir la force de tout foutre en l’air, mais je n’y parviens pas. Comment est-ce possible d’être si faible et lâche ? Je ne dis jamais non, je ne lui demande même pas d’arrêter, de me laisser tranquille. Est-ce que cela signifie que je suis d’accord ? Que je suis complice plutôt que victime ? Cette question tourne en boucle, me hantant jour et nuit, m’accablant plus que de raison. Suis-je réellement mon propre tortionnaire ?
Perdu dans mes sombres pensées, je ne l’entends pas me rejoindre. Ce n’est que lorsqu’il me saisit par le coude que je percute qu’il est là, près de moi, à me toucher le bras. Je frissonne malgré moi. Je déteste son contact, sentir sa peau sur la mienne, ses doigts marquant mon épiderme. Mes cordes vocales aimeraient appeler à l’aide, ma bouche les en empêche. Des chaînes me retiennent, invisibles, mais ubiquistes. Elles m’emprisonnent.
— Ce soir, tu es long à venir, Nahel.
Sa voix grave me donne la nausée, mon estomac se tord. Je n’ose même pas lever les yeux sur lui, ce que j’y verrais m’infligerait l’envie incommensurable de courir me cacher dans un placard. Il me retrouverait, alors ça ne servirait à rien, sauf à retarder ma punition. Cette certitude me soumet et me statufie. Je ne réagis pas, ni lorsqu’