272
pages
Français
Ebooks
2020
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2020
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Publié par
Date de parution
04 mars 2020
Nombre de lectures
1
EAN13
9782819104452
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Je viens d’obtenir le fameux sésame pour continuer mes études : mon baccalauréat ! Je m'apprête à poursuivre mon chemin déjà tracé quand tout est chamboulé.
Une femme m'annonce que je suis une sorcière et que je dois suivre trois années d’enseignement de la magie dans son école de sorcellerie.
Malgré cette surprise de taille, tout aurait pu se passer à peu près normalement... sauf que ce n'est pas le cas.
L’école se met à me jouer des tours, j’attire malencontreusement l’attention des héritiers des familles les plus puissantes du monde de la magie et, cerise sur le gâteau, on cherche à me tuer !
Ma première année, en tant qu'apprentie sorcière, ne sera pas de tout repos.
Publié par
Date de parution
04 mars 2020
Nombre de lectures
1
EAN13
9782819104452
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Suzanne Williams
ORIGINES
Expérience magique 1
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Tombola Surnaturelle l’intégrale
Intelligence et Sentiments
Promenons-nous dans les bois, loup y es-tu ?
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2019 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
« L’origine n’a ni commencement ni fin. »
« Connais-toi toi-même… »
Socrate
Table des matières
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
* Chloé *
* Ethan *
* Morgane *
* Simon *
* Grégoire *
Chapitre 1
Le bus me dépose pour la dernière fois devant les grilles du lycée. Au-dessus de ma tête, le soleil brille fièrement. Sa chaleur caresse ma peau, elle contraste avec la climatisation des transports en commun. L’été est ma saison préférée, mais ce temps splendide n’allège en rien le sentiment de nostalgie qui m’étreint face à ces hauts bâtiments à la teinte grisâtre. Pendant trois années, j’ai franchi les portes de cet établissement en tant qu’élève, et ça se termine, là, maintenant. Prise dans le tourbillon des examens, je n’ai pas vu venir cette fin brutale. Personne ne nous prévient, pas même les professeurs pendant les derniers cours, que nous avons à gérer une telle transition vers la suite de notre enseignement.
Si certains bondissent de joie à en toucher les nuages, à peu près quatre-vingt-dix-neuf virgule neuf pour cent des lycéens, de mon côté, je ressens une étrange appréhension. Si je veux être honnête avec moi-même, ce qui m’envahit s’apparente à de la crainte, celle de l’avenir. J’ai toujours eu peur du lendemain. Plus les années défilent, plus ça empire. Aujourd’hui, je franchis un nouveau palier. L’impression de jouer ma vie me colle méchamment à la peau depuis la fin de cet examen.
La cour principale est remplie d’élèves, tous regroupés autour des panneaux d’affichage qui annoncent si nous passons à l’étape suivante ou si nous retournons vers la case départ pour une année supplémentaire de terminale. Il reste, bien entendu, le rattrapage, mais ça ne fait que reculer ces deux issues.
Malgré le brouhaha ambiant qui me donne envie de rebrousser chemin, je pénètre dans cette marée humaine. Je suis littéralement agressée par des cris de joies, de déception, des sanglots, et de tout un tas d’émotions provoquées par l’obtention du baccalauréat, ou non. La pression liée à cet examen peut en faire craquer plus d’un. Et dire que certains nous répètent en boucle qu’à notre âge nous ne savons rien du stress !
Au fur et à mesure de ma progression, je reconnais quelques têtes que je salue de loin. Je suis incapable de leur parler tant mon niveau de tension est élevé. Mon diplôme validé, je continue mon petit bonhomme de chemin, toujours dans le flou face à mon avenir, mais avec la fierté de mes parents. Dans le cas contraire, je recommence une année sans surprise qui repousse la suite des évènements, avec la déception de mon entourage à supporter. Bon, la meilleure option reste quand même d’être reçue.
Je poursuis ma courte ascension jusqu’à mon but. Debout, face à la zone d’affichage, je m’aperçois que je tremble autant qu’une feuille prise en pleine tempête. Il faut que je sache, et vite.
— Mélinda Gaultier, Mélinda Gaultier, Mélinda…
Je ne repère pas mon nom. Bon sang, où puis-je bien me trouver sur cette liste interminable ?
Perdue au milieu de cette foule d’étudiants anxieux, j’évite quelques coups de coude malencontreux et continue ma recherche avec attention. Quelques veinards autour de moi, qui ont localisé leurs résultats, râlent sous prétexte que leurs téléphones refusent de fonctionner. Ils s’éloignent en brandissant bien haut leurs petits appareils. Comme si leur faire prendre de l’altitude va changer quelque chose… Tant qu’ils restent à côté de moi et de ma pression, ils n’ont aucune chance de marcher.
Je m’apprête à mettre fin au calvaire de l’attente en m’approchant de la lettre « G » quand un bulldozer m’arrache l’épaule. Ah non, c’est juste une fille en larmes qui fend la foule un peu trop vite. Face à ce constat d’échec, mon ventre se contracte violemment. L’imiterai-je lorsque je trouverai la bonne ligne ? Verdict dans quelques secondes.
J’inspire un grand coup pour me calmer avant de reprendre mon investigation. Là, je vois enfin mon nom ! Le doute m’envahit. Non, non, Mélinda Gaultier, c’est bien moi. Je lève les yeux et me concentre pour retrouver le mode d’emploi de l’alphabet tant je suis stressée. Mon cerveau peine à déchiffrer et à comprendre le sens du mot « Admis ».
— Je suis reçue ! J’ai eu mon bac ! crié-je en bondissant de joie quand mes neurones se débloquent.
Les deux filles sur ma droite me jettent des regards qui en disent long sur ce qu’elles pensent de ma santé mentale. Je m’extirpe de l’attroupement tant bien que mal pour repérer mes deux amies : Julia et Valentine. Je les rejoins et nous échangeons nos résultats en contenant difficilement nos émotions, elles sont aussi admises.
— C’était sûr que Julia et toi vous l’auriez, déclare Valentine. Par contre, moi, je suis certaine d’être passée de justesse.
— C’est trop génial qu’on l’ait toutes les trois, il faut qu’on fête ça ! s’enthousiasme Julia. Ce soir, on sort en boîte.
— Excellente idée, confirme Valentine en frappant dans ses mains de manière frénétique.
Nous réglons quelques détails concernant ce projet improvisé et nous séparons pour rentrer chacune chez soi. Je franchis la grille de ce lycée pour la dernière fois, non sans un dernier regard pour les bâtiments que j’ai fréquentés pendant si longtemps et qui passent subitement dans la case souvenir.
Pendant le chemin du retour, je songe à ces trois années derrière moi, réalisant avec difficulté qu’en septembre je ne reviendrai pas ici. Puis, avec un temps de retard, je prends pleinement conscience que ce changement se solde par une victoire. J’ai obtenu mon examen, je suis diplômée du baccalauréat ! Ce constat amène une ribambelle de petits oiseaux bleus dansant la gigue devant mes yeux.
À la maison, mon large sourire est le signal que mon père attend pour déboucher la bouteille de champagne, tandis que ma mère me serre dans ses bras en me félicitant.
— Et voilà, dit-il en nous tendant nos flûtes pleines. Nous étions certains que tu l’aurais, ma puce.
Il dépose un baiser sur le sommet de mon crâne et nous trinquons.
— Ça ne faisait pas de doute, enchérit ma mère avant de boire une gorgée.
Je suis une bonne élève, mais à moins d’avoir une boule de cristal et de savoir l’utiliser, mon admission au bac n’était pas non plus acquise. Et puis, j’ai travaillé pour l’avoir, cet examen, il ne m’est pas tombé tout cuit dans le bec. Bref, je ne me suis pas tourné les pouces.
— Toutes ces semaines de révision auront servi à quelque chose, souligné-je.
— C’est sûr, et on est très fier de toi.
J’avale un peu de champagne, avant de me lancer prudemment.
— Julia et Valentine l’ont eu, elles aussi. On pensait sortir pour le fêter.
— Où avez-vous décidé d’aller ? s’enquiert mon père.
En dehors des cinémas, des parties de bowling ou des boutiques, je ne quitte pas vraiment la maison pour faire de folies.
— Au restaurant, et sûrement en boîte de nuit après, dis-je en jouant avec le pied de ma flûte.
— Tu n’auras pas récupéré ta voiture d’ici à ce soir, me rappelle ma mère. Tu peux prendre la nôtre si tu veux.
Je secoue la tête. Vu que la mienne est au garage pour une vidange et une révision complète, Valentine a déjà proposé d’emprunter celle de son frère pour nous amener.
— C’est bon, merci, on a trouvé une autre solution.
— Très bien, mais sois prudente. Si tu quittes ton verre des yeux, tu en commandes un nouveau, commence-t-elle.
— Si une personne t’invite à la suivre, tu refuses, ajoute mon père en posant sa flûte.
— Et essayez de ne pas vous séparer, enchérit ma mère.
Mes parents ne sont pas du genre psychopathe surprotecteur, ils partent simplement du principe que je dois avoir une idée des risques qui peuvent m’attendre. Mais si je les laisse continuer, demain matin je serai toujours ici à écouter leurs mises en garde.
— Maman, papa, ne vous inquiétez pas, je serai prudente.
Ils échangent un regard avant de soupirer.
— On le sait, ma puce, on le sait, dit mon père en me couvant de ses prunelles marron.
Parfois, ils se rendent compte que je suis devenue une adulte, et une certaine nostalgie les envahit, comme à cet instant.
Je vide d’un trait ce qu’il me reste comme champagne et pars dans ma chambre. Hormis savoir que mes parents s’inquiéteront jusqu’à ce que je sois rentrée saine et sauve, il y a un autre inconvénient à mettre les pieds pour la première fois en boîte de nuit : trouver les bons vêtements à porter. Fixée sur cette pensée, je débarrasse toute mon armoire sur le sol. Au bout d’une dizaine d’essayages, j’opte pour un jean slim noir et un top couleur or légèrement scintillant. Voilà, c’est très bien, je me fondrais même dans le paysage si l’envie m’en prend.
Face au miroir de la salle de bain, je m’attaque à la masse châtain qui retombe sur mes épaules. Je coiff