212
pages
Français
Ebooks
2018
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Publié par
Date de parution
26 novembre 2018
Nombre de lectures
67
EAN13
9782374536262
Langue
Français
Jordan Falco, fonctionnaire des affaires étrangères, est en pleine crise de couple. Ses absences à répétition poussent sa femme Nolwenn à songer au divorce. Pour se faire pardonner, il lui offre une luxueuse croisière dans les Îles Marquises.
Pendant ce temps, un navire russe, le Vostochnaya Dymka, est affrété en secret pour transporter un réacteur nucléaire à destination de Cuba. Avant le départ, un commando des forces spéciales russes se présente et embarque une étrange cargaison. Le vaisseau quitte Vladivostok et se dirige plein Sud pour tromper les satellites de poursuite américains. Mais ce que ni les uns ni les autres n'avaient prévu, c'est un ouragan de force 5 qui balaie tout le Pacifique Sud et qui remonte vers la côte ouest des États-Unis.
Au milieu de la tempête, Nolwenn réalise que Jordan n'est pas forcément celui qu'il semble être, et que les apparences sont souvent trompeuses.
Publié par
Date de parution
26 novembre 2018
Nombre de lectures
67
EAN13
9782374536262
Langue
Français
Présentation
Jordan Falco, fonctionnaire des affaires étrangères, est en pleine crise de couple. Ses absences à répétition poussent sa femme Nolwenn à songer au divorce. Pour se faire pardonner, il lui offre une luxueuse croisière dans les Îles Marquises.
Pendant ce temps, un navire russe, le Vostochnaya Dymka, est affrété en secret pour transporter un réacteur nucléaire à destination de Cuba. Avant le départ, un commando des forces spéciales russes se présente et embarque une étrange cargaison. Le vaisseau quitte Vladivostok et se dirige plein Sud pour tromper les satellites de poursuite américains. Mais ce que ni les uns ni les autres n'avaient prévu, c'est un ouragan de force 5 qui balaie tout le Pacifique Sud et qui remonte vers la côte ouest des États-Unis.
Au milieu de la tempête, Nolwenn réalise que Jordan n'est pas forcément celui qu'il semble être, et que les apparences sont souvent trompeuses.
Gilles Milo-Vacéri a une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.
Blog officiel - Facebook - Twitter
DOUBLE-JEU MORTEL
Gilles MILO-VACÉRI
38 rue du polar
Prologue
— Tu es devenue folle ou quoi ?
Nolwenn Falco regarda sa meilleure amie, assise devant elle, et ne répondit pas tout de suite. Le mois de juin était bien entamé et la chaleur s’était posée telle une chape de plomb sur la capitale. Toutes deux s’étaient installées à la terrasse d’une brasserie, sur les grands boulevards, et elles profitaient ainsi du soleil. Il y avait déjà un air de vacances qui flottait dans l’air et la plupart des gens souriaient.
— Tu m’écoutes ? insista Élodie.
Nolwenn acquiesça. Son amie reprit aussitôt.
— Tu ne vas quand même pas demander le divorce ?
Nolwenn soupira.
— Non… Enfin, je ne sais pas. Pas encore… Merde ! Je n’en sais plus rien.
La jolie blonde secoua la tête. Contrairement à elle, Nolwenn Falco était brune, et ne serait jamais aussi sexy. Se jugeant quelconque en comparaison, ses préoccupations l’emportaient ailleurs pour le moment et ses pensées avaient pris un sombre tournant en évoquant Jordan, son mari.
Élodie posa la main sur la sienne.
— Je vois bien que tu es mal, mais écoute-moi. Tu as épousé un fonctionnaire du Ministère des Affaires étrangères, tu devais bien te douter que ton mec ne serait pas à la maison tous les soirs ! En plus, il te l’avait dit donc tu le savais pertinemment. Je te rappelle qu’il y a cinq ans, c’est chez moi que vous vous êtes rencontrés !
Nolwenn observa sa mine malicieuse et pinça les lèvres, préférant encore se taire.
— En plus, Jordan n’a d’yeux que pour toi ! De quoi tu te plains ? Arrête. Si tu le quittes, on sera des centaines de filles à vouloir lui mettre le grappin dessus. Il est beau comme un dieu, d’une gentillesse incroyable, super intelligent et gagne bien sa vie. Ah, réfléchis un peu, mais si tu le plaques, je serai la première à tenter ma chance !
Élodie étant mariée de son côté, toutes les deux éclatèrent de rire.
— Ah enfin, tu rigoles ! Allez, Nolwenn, ressaisis-toi tout de suite et ne va pas faire une connerie que tu regretteras toute ta vie. Que lui reproches-tu exactement ?
— Entre nous, rien. Il m’aime, me fait bien l’amour, me passe presque tous mes caprices, bref, tout est parfait.
— Et alors ?
— Eh bien, je rêvais d’une autre vie. Je pensais voyager avec lui et vivre des aventures folles sous le soleil des tropiques. Je ne sais pas moi ! Et puis, il est tout le temps absent. Il revient du Botswana le lundi, le mercredi il repart pour les States et le week-end, j’annule la sortie prévue car on l’a appelé à Tokyo. Tu parles d’une vie !
Élodie secoua la tête.
— Tu ne peux pas le lui reprocher, ma chérie ! Au moins, il bosse et prend soin de toi. Je sais bien, on rêve toutes du prince charmant qui arrive sur son cheval blanc, les yeux bleus, le sourire Colgate et un bouquet de roses entre les mains… Zut ! Il y a pire que Jordan, tu sais ?
Nolwenn savait la bataille perdue d’avance avec elle comme avec toutes ses amies. Jordan bénéficiait d’une aura redoutable auprès des femmes et il n’avait qu’à parler ou simplement se montrer sans rien faire de spécial pour qu’elles tombent toutes à ses genoux.
Elle protesta et ajouta une once de mauvaise foi.
— N’empêche que je rêvais d’une autre relation, d’un autre mariage, même sans parler de prince charmant. Il a tout pour me rendre heureuse, je le sais, alors peut-être que je suis trop exigeante. Et puis on devait parler des enfants, aussi…
Élodie fit claquer ses doigts.
— Nous y voilà ! Les gosses ou le planning de la procréation et du repeuplement de la planète ! Attends, là, tu abuses vraiment. Il est conscient de ne pas être à tes côtés et tu n’es pas encore contente ? La plupart des mecs s’empresseraient de te coller un môme ou deux, histoire de t’occuper pendant leur absence et tu n’apprécies même pas la chance que tu as.
Nolwenn grimaça.
— Oh, toi, de toute manière, tu ne veux pas de gosses, alors, évidemment, tu lui donnes raison !
— En parlant de ça, il revient quand ton chéri ? Il ne devrait pas être déjà rentré ou ai-je mal compris ce que tu m’avais dit ?
— Il m’a appelée hier soir pour m’annoncer qu’il ne rentrait que vendredi. Il a eu un problème et il a dû se faire poser deux points de suture à l’arcade.
Élodie ouvrit de grands yeux.
— Pourquoi ça te fait rigoler comme ça ? Le pauvre…
Nolwenn prit une mimique de circonstance.
— Oui, le pauvre chéri, douillet comme pas deux et courageux à en avoir peur de son ombre ! Et le pire, je n’étais pas là, pour lui tenir la main… Oh, le pauvre, alors ! susurra-t-elle, en exagérant le ton moqueur et mielleux.
Son amie la regarda, en penchant la tête de côté.
— Tu deviens méchante, Nolwenn et ça ne te ressemble pas.
Elle haussa les épaules.
— Je ne suis pas méchante, je suis exaspérée ! Je n’en peux plus et j’ai envie de changer de vie.
Chapitre I
Jordan Falco débarqua de l’avion vers neuf heures. Dans le corridor qui l’emmenait vers l’aérogare et les formalités douanières, il semblait pensif. Son bagage à main était léger et il n’avait qu’une grosse valise à récupérer plus tard. De retour de Saïgon, il ne semblait pas trop souffrir du décalage horaire et sa mine bronzée, son faciès souriant et son allure générale agissaient comme des aimants sur la gent féminine. Les cheveux bruns assez courts sans être en brosse, une barbe de deux jours et ses yeux verts lui apportaient ce charme sauvage que nombre de femmes appréciaient. À trente-cinq ans, Jordan avait un corps d’athlète, les épaules larges et la démarche souple. Un polo, un jean et des tennis lui donnaient la même élégance que lorsqu’il portait ses costumes pour exercer ses fonctions.
Des pas rapides derrière lui le firent se retourner. C’était l’hôtesse, une jolie rousse au regard ravageur qui lui courait après, traînant sa petite valise sur roulettes.
— Monsieur Falco ! Attendez…
Il s’immobilisa et lui fit face. Quand elle fut proche de lui, un beau sourire illumina son visage.
— Vous allez me trouver sans doute trop entreprenante, mais tant pis, je ne connais personne à Paris et j’ai pensé qu’on pourrait passer la soirée ensemble. Ça pourrait être très sympa, qu’en dites-vous ?
Jordan lui rendit son sourire.
— En d’autres circonstances, peut-être, mais ma femme risque de ne pas trouver votre idée très sympa !
L’hôtesse montra sa main gauche de l’index.
— En général, les hommes mariés portent une alliance et j’avais vu la trace de bronzage sur votre doigt. Je vous pensais séparé depuis peu… désolée pour la confusion.
Jordan contempla sa main. En étouffant un juron, il posa son sac et fouilla ses poches. Il récupéra le bijou dans son jean et passa l’alliance immédiatement à son doigt. La jolie rousse fronça les sourcils.
— Ah, je vois… Désolée ! Bonne journée, monsieur Falco. Et tout à fait entre nous, je n’aimerais pas être à la place de votre femme.
Elle lui tourna le dos, vexée, puis s’éloigna à grands pas. Jordan grimaça. C’était une erreur de débutant.
Il reprit son sac et arriva enfin aux douanes qu’il passa rapidement et repéra Nolwenn qui le guettait. Il franchit le dernier portillon en même temps que l’hôtesse qui l’ignora complètement et passa devant lui sans un regard ni une simple formule de politesse.
Nolwenn la regarda s’éloigner, un peu surprise et lui sauta au cou.
— Tu m’as manqué et…
Il l’embrassa avec ferveur et tendresse. Il la serra contre lui et quand il n’eut plus de souffle, accepta de s’écarter un peu de sa femme.
— Toi aussi, bébé. Quel bonheur de te retrouver.
Nolwenn tourna la tête et chercha l’hôtesse du regard.
— C’était qui cette hôtesse ? Quelle pimbêche ! Encore un peu et elle te mettait la porte dans la figure…
Il sourit et lui prit la main.
— On s’en fout… Viens, je vais récupérer ma valise. Alors, comment vas-tu ? Tu ne m’en veux pas trop pour le retard, je n’ai pas eu le choix, tu sais.
Elle contempla son front et les deux minuscules points de suture, ce qui la fit sourire. Elle effleura sa blessure du bout des