246
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
23 août 2021
Nombre de lectures
30
EAN13
9782379932311
Langue
Français
DARK ROMANCE
À la claire fontaine.
C’est la comptine par laquelle un auditeur mystérieux m’interpelle pendant mon émission.
Celle aussi que le Chuchoteur me chante la nuit venue lorsqu’il m’enferme dans l’obscurité.
Pour me contraindre à me souvenir.
Pour m’obliger à l’aimer.
Je m’appelle Hazielle Vellanian et je suis animatrice radio. Si audacieuse que je sois derrière mon micro, c’est tout l’inverse lorsque je sors de mon studio. Je suis solitaire. À la limite de l’agoraphobie. D’autant plus, à l’heure où sévit le tueur des Mille et une Nuits.
Aussi lorsque le Chuchoteur me propose des informations à ce sujet, je n’ai qu’une possibilité : accepter.
Mon problème ? Ce doute qui me pourrit l’esprit.
Qui est-il ? L'assassin lui-même ? Quelqu’un que je connais ? Un homme de mon passé ?
Le pire ? Ne pas avoir le choix et l’accueillir dans mon lit.
Mon destin est désormais lié au sien.
Chaque souvenir qui me revient peut me pousser à la découverte de vérités que j’ai préféré occulter.
Chaque moment de séduction me fait tomber dans une sombre passion.
Ici, Hazielle Vellanian, pour BCR, et voici mon histoire.
DARK WHISPER
Robyne Max. Chavalan
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
Nom de l’ouvrage : Dark Whisper
Auteur : Robyne MAX. CHAVALAN
Suivi éditorial : Sarah Berziou
© Black Ink Éditions
Dépôt légal août 2021
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation Juliette BERNAZ
Crédits photos : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-231-1
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
« C’est dans le cri de souffrance de ton âme
Que chuchotent les blessures de mon cœur. »
Anonyme
Je dédicace ce livre
À deux contes de mon enfance.
Le premier, peu connu,
Des Mille et Une Nuits .
Un conte sur une ville orientale,
Dont le nom sonne comme un rêve :
Samarcande.
Le second, de la Grèce antique.
Avec pour héros, Éros,
Dieu de l’amour.
Merci pour cet imaginaire qui coule
Maintenant de mes doigts sur mon clavier.
Avant-propos
Les sons. Les voix. La musique. Les histoires d’antan racontées au coin du feu…
Voilà la substance même de Dark Whisper. Comme son titre l’indique, vous allez être happé dans de sombres murmures, chargés d’intensité, de folie et de ténèbres.
Tout le long de cette « dark psychologique », je vous propose des chansons extraites de ma playlist personnelle et grâce auxquelles j’ai écrit ce roman. Je vous invite donc à y plonger vos oreilles sans modération, si vous voulez vivre de l’intérieur l’histoire du Rossignol chanteur et de son Chuchoteur. Car la musique parle. Elle exprime mieux que nous ce que bien souvent nous taisons.
Attention cependant, je me garderai bien de vous promettre que vous ne serez pas bousculé ou dérangé. Bien au contraire même. Certains passages sont durs. Certaines scènes : sanglantes.
Si vous entrez de votre plein gré dans l’émission d’Hazielle « On se dit tout », laissez-vous vraiment porter par l’ensemble sans chercher à savoir qui est qui.
Dans cette histoire, une seule chose à retenir : la notion d’identité n’est rien.
Alors, s’il vous plaît, comme tout auteur qui souhaite surprendre ses lecteurs, merci d’avance de ne pas spoiler les rôles de chacun.
Je finirai sur une citation de Marcel Proust, Le temps retrouvé :
« Aimer est un mauvais sort, comme ceux qu’il y a dans les contes, contre quoi on ne peut rien jusqu’à ce que l’enchantement ait cessé. »
Vous constaterez ici que rien n’est plus vrai.
Bonne émission.
Robyne Max Chavalan
Table des matières
Prologue
Chapitre I
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre II
Hazielle
Inconnu
Le Chuchoteur
Chapitre III
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre IV
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre V
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre VI
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre VII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre VIII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre IX
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre X
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XI
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XIII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XIV
Hazielle
Le Chuchoteur
Inconnu
Chapitre XV
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XVI
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XVII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XVIII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XIX
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XX
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XXI
Hazielle
Le Chuchoteur
Inconnu
Chapitre XXII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XXIII
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XXIV
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XXV
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XXVI
Hazielle
Le Chuchoteur
Chapitre XXVII
Hazielle
Le Chuchoteur
Épilogue
Hazielle
Le Chuchoteur
Notes de l’auteur
Remerciements
Playlist
De nos jours…
Concord, New Hampshire
« Ici, Hazielle sur BCR, pour un numéro spécial d’“ On se dit tout ”, l’émission, où le seul mot d’ordre est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Restez bien à l’antenne pour cet après-midi et cette soirée d’exception en ma compagnie. C’est bon de vous retrouver, chers auditeurs, et je remercie tous ceux qui m’ont soutenue. Comme vous le savez, aujourd’hui, l’invitée, c’est moi. J’ai décidé de vous raconter toute mon histoire telle que je l’ai vécue. Vous pourrez m’interroger tout du long via les réseaux sur le Facebook de BCR, le hashtag #onsedittout ou notre mail onsedittout@bcr.org. Nous ouvrirons le standard en début de soirée. Bien sûr, je n’oublie pas la musique. Je vous ai préparé une playlist tout aussi spéciale que cette émission. Avec du son, du son et encore du son…
Et on va démarrer tout de suite par une simple question rhétorique, mes loulous, après quoi, je vous balancerai une chanson de circonstance The Whisperer avec Sia. Restez bien à l’écoute sur BCR, ici Hazielle, le petit rossignol.
Si on parlait un peu de destin ? Y croyez-vous ? Qu’en pensez-vous ? Pour ma part, et jusqu’à récemment, j’avais un avis tranché. Vous savez ce que l’on raconte à ce sujet ?
Il est des vies que l’on dit exceptionnelles. D’autres parlent de destinée.
Il est des vies que l’on dit cruelles. D’autres évoquent la fatalité.
Mais que se passe-t-il lorsque des existences réunissent les deux ? Lorsqu’elles sont cruellement exceptionnelles ou exceptionnellement cruelles ?
Je vais vous le révéler, moi…
Les protagonistes de telles histoires deviennent fous. J’en sais quelque chose, croyez-moi. Comme le rossignol de la légende, ou l’oiseau chanteur de Samarcande. Comme Psyché et Éros, ou la raison face à l’amour.
Oui, il est des vies que l’on dit exceptionnelles. D’autres parlent de destinée.
Eh oui, il est des vies que l’on dit cruelles. D’autres évoquent la fatalité.
Je vous laisse découvrir la mienne… »
Bande-son : The Whisperer , David Guetta feat. Sia
Prologue
— À la claire fontaine, m’en allant promener…
Toujours cette même voix qui chuchote à mon oreille. Qui me pousse à bout. Qui me torture. Qui m’empêche de respirer. De trop penser.
— J’ai trouvé l’eau si belle, que je m’y suis baigné…
Rauque et basse. Qui accentue les « s » et les « j ». Intonation hypnotique pour paroles cryptiques. Souffle chaud pour frissons sur ma peau.
— Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai…
Comptine de mon enfance, transformée en une signature cauchemardesque d’appartenance.
Je sanglote silencieusement. Je n’en peux plus de ce jeu qui dure depuis quatre mois maintenant. Je n’ai toujours pas de réponses à mes questions. Pourquoi moi ? Pourquoi ? J’ai beau supplier, hurler jusqu’à m’en briser les cordes vocales, mon tortionnaire reste d’un calme serein. Olympien. En toutes circonstances. Vernis d’impassibilité distinguée qui cache une innommable cruauté.
— Sous les feuilles d’un chêne…
Je frémis. J’ai froid. J’en ai marre d’être nue. Physiquement comme moralement. Il sait tout de moi. Alors que je ne suis certaine de rien le concernant.
Je gémis. Cela fait longtemps que je ne parle plus. Non pas que je n’aie pas déjà testé cette méthode, mais désormais je me protège. J’en ai besoin après tout ce qu’il s’est passé. Et puis, je cherche à l’atteindre. Encore une fois.
— Ah, Hazielle, Hazielle, Hazielle… N’as-tu rien à me dire ? gronde-t-il. N’as-tu pas compris que contre moi tu ne peux rien ?
Bien sûr que j’ai compris. Et pourtant, j’en redemande.
Je ferme les yeux. Même si cela ne sert à rien puisqu’une fois encore, il nous a plongés dans le noir complet. Je ne peux toujours pas le voir. Juste le deviner.
La ritournelle reprend.
— Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher… Sur la plus haute branche, le rossignol chantait… Chante avec moi, petit rossignol.
Chuchotement doux pour ordre sec. Frôlement de sa paume sur mon cou.
— Chante avec moi, petit rossignol. Allez. Il y a longtemps que je t’aime, jamais…
Sa main se resserre sur ma gorge. Je sais ce que je risque si je n’obéis pas. Pourtant, cette fois, je lutte. Passivement certes, mais je résiste.
— … jamais je ne t’oublierai.
Et toujours ces non-dits entre nous. Je poursuis mon opposition silencieuse, car je n’ignore pas ce que j’ai à perdre si je le laisse prendre le dessus sur moi. Et ce soir, j’ai décidé que c’est moi qui aurai l’ascendant. Il ne s’en doute pas encore, mais cette nuit je découvrirai son identité. Il peut me brutaliser autant qu’il le voudra, user de mon corps comme bon lui semblera, je sais que je peux être son égale. Même là qu’il me place à quatre pattes et qu’il m’assaille de toutes les façons qu’il peut m’assaillir.
— Chante, rossignol, chante, toi qui as le cœur gai… Tu as le cœur à rire ?
Il me questionne. Je lui refuse toute réponse.
— Moi, je l’ai à pleurer.
La comptine se finit dans un murmure si bas, que je n’en ressens que les vibrations. Puis, la douleur et l’extase. Cela me traverse de partout. Et comme d’habitude, c’est un maelström d’émotions contraires. Parce que je sais ce qu’il va se passer là tout de suite.
Ce qui se produit à chaque fois à la fin de ce couplet.
Le Chuchoteur m’embrasse.
Un vrai baiser. Composé du sel de ses larmes et de celui de mes regrets. De la douceur de sa rage et de la violence de ma culpabilité. Parce que je m’en veux de me laisser faire et de ne pas lutter comme je le devrais. Pire, d’en espérer plus. D’avoir besoin de ce trop qui signera ma perte. J’ai peur et je n’ai pas peur de lui. Il est semblable au cobra qui se cache dans le panier du joueur de flûte. Silencieux, furtif, mortel lorsque l’on ôte le couvercle.
Sa langue danse avec la mienne tandis que ses mains parcourent mon corps et qu’il jouit à son tour.
— Il y a