Dans ma jeunesse, on vivait en harmonie avec la nature , livre ebook

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Dans ma jeunesse, nous vivions en harmonie avec la nature. Durant cette époque difficile, elle était mon terrain de jeux, notre richesse... d'ailleurs, comme le disait souvent ma grand-mère : sans la nature, point de salut. Chaque jour, le ciel, ainsi que les mouvements de la lune, étaient scrutés avec beaucoup d'attention.


Dans ce livre, nous allons retourner soixante-dix ans en arrière et parler de mon enfance, lorsque j'avais 7 ans. Je vais vous raconter comment on vivait à la campagne, à Vanvillé, près de Nangis (Seine-et-Marne).


Comment la nature nous aidait à vivre.


Comment il fallait compter avec elle, la valeur qu'on lui donnait avait son importance. La terre était entretenue avec beaucoup de respect, travaillée avec amour; on n'utilisait aucun traitement chimique.


Je vais vous donner un aperçu de nos conditions de vie à la campagne, vous expliquer comment à cette époque, les années 40, le temps s'écoulait lentement, au rythme des saisons.

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Date de parution

22 août 2016

EAN13

9791093889276

Langue

Français

G E R A R D M A S S IO T
DANS M A JE U NES SE , O N VIV A IT E NH ARM O NIE AVLE C A NATUR E
Éditions Sarah Arcane
PROLOGUE LA FERME LA MARE L’HIVER LE PRINTEMPS L’ÉTÉ L’AUTOMNE
Table des matières
PROLOGUE *** Dans ma jeunesse, nous vivions en harmonie avec la nature. Durant cette époque difficile,elle était mon terrain de jeux, notre richesse… d’ailleu rs, comme le disait souvent ma grand-mère : sans la nature point de salut… Chaque jour le ciel, ainsi que les mouvements de la lune, étaient scrutés avec beaucoup d’attention. Dans ce livre, nous allons retourner soixante-dix ans en arrière et parler de mon enfance, lorsque j’avais sept ans. Je vais vous raconter comment on vivait à la campagne, à Vanvillé, près de Nangis (Seine-et-Marne). Comment le temps et les saisons se déroulaient. Comment la nature nous aidait à vivre. Comment il fallait compter avec elle, la valeur qu’on lui donnait avait son importance. La terre était entretenue avec beaucoup de respect, travaillée avec amour ; on n’utilisait aucun traitement chimique. Je vais vous donner un aperçu de nos conditions de vie à la campagne, vous expliquer comment à cette époque, les années 40, le temps s’écoulait lentement, au rythme des saisons. Je précise que nous ne disposions pas de l’électricité, pas de confort, pas de réfrigérateur, pas de machine à laver, pas de télé, nous n’avions rien... Les toilettes se trouvaient au bout du terrain, à 50 mètres de la maison. Imaginez-vous aujourd’hui, aller aux toilettes avec 50 centimètres de neige, par fortes gelées... Plus personne ne le ferait… Dès la tombée de la nuit, nous allumions la lampe à pétrole ou la bougie. Nous en possédions toujours quelques-unes en réserve. Nous n’avions pas d’eau au robinet, pas d’écoulement « tout à l’égout ». Seule l’eau du puits était buvable. Pour nos déplacements, pas de voiture et bien sûr pas d’avion. Nous ne disposions que d’une charrette tirée par un cheval, pas de téléphone non plus dans les chaumières, le seul présent dans le village se trouvait chez un fermier, il servait pour tous les habitants du bourg. Le médecin se trouvait à 20 kilomètres, lui aussi n’avait que sa charrette pour se déplacer… Je me souviens qu’en raison de la distance, il n’arrivait que le lendemain au chevet de ses malades. Quand il venait prendre la tension de ma grand-mère, il se permettait de jeter son chapeau sur le lit, car à cette époque, le médecin était un homme très considéré, il portait toujours un couvre-chef, ce qui lui donnait une certaine prestance. Revenons-en à nos moyens de survie. Concernant la f raîcheur des aliments, la cave servait de réfrigérateur et de garde-manger, on y conservait notre nourriture… Je précise : une bonne cave, très fraîche l’été, tempérée l’hiver. Les caves anciennes étaient conçues pour faire face à toutes les intempéries. L’eau du puits jouait également un rôl e important car quand il faisait chaud, non seulement on la buvait fraîche en été, mais aussi par grosses chaleurs on descendait les bouteilles de cidre et le beurre au fond du puits à l’aide d’un sceau. Parlons des saisons et étudions-les en détail. Vous allez constater qu’en ces temps-là, les saisons marquaient leurs différences. Le printemps, était un vrai printemps : chaleurs tempérées et humides… L’été, un véritable été : très chaud, ensoleillé avec parfois des orages pour nous rafraîchir. Étant donné les fortes chaleurs, ces orages étaient les bienvenus pour arroser la terre. L’automne, un automne authentique, avec de belles journées ensoleillées malgré la fraîcheur du matin. En un mot, l’automne préparait doucement l’hiver. L’hiver, fidèle à lui-même, très froid avec des gelées, de la neige et du verglas, pas de Noël sans neige. Nous allons débuter par l’hiver et remonter jusqu’à l’automne en passant par le printemps et l’été. Au passage, je vais vous raconter quelques histoires croustillantes de ma jeunesse, des évènements que j’ai vécus ou qui m’ont été racontés par mes grands-parents. Dans le temps, nous étions préparés à affronter tou tes les saisons, la nature n’avait pas de secret pour nous.
LA FERME *** Dès notre naissance, nous étions conditionnés à faire face à toutes les variations climatiques, été comme hiver, et nous étions dehors par tous les temps ; en un mot, vaccinés pour entrer dans la vie. La nature nous offrait une nourriture saine et souvent, il n’y avait qu’à se baisser pour récolter les fruits de cette providence. Parlons des moments agréables que j’ai passés avec mes grands-parents, des doux souvenirs de mon enfance où nous respirions le bon air à pleins poumons, où l’on entendait chanter les oiseaux du matin au soir, où les vaches broutaient l’herbe bien grasse des prés. On entendait le bêlement des moutons dans les bergeries, le pas des chevaux équipés de leurs fers résonnait sur la route, le va-et-vient des charrettes… J’ai encore à l’oreille le bruit de ces charrettes sur la route. Les cochers, guides en mains, conduisaient les chevaux sur leurs lieux de travail, transportant diverses matières comme : du bois, des céréales, des betteraves, etc... Les chevaux at telés à la charrette ou au tombereau étaient indispensables, à l’époque c’était le seul moyen po ur transporter la marchandise d’un endroit à un autre ou de village en village. Il n’était pas rare qu’une ferme possédât une vingtaine de chevaux de trait et une douzaine de charretiers, des chevaux costauds que l’on voyait dans les champs à chaque saison. Sans eux rien ne pouvait fonctionner, pas de vie à la ferme, mais nous le verrons en détail par la suite. Mes grands-parents vivaient dans une fermette proche d’une grande prairie entourée de bois. Le tas de fumier trônait au milieu de la cour et servait pour le jardin. Au bout de cette cour, il y avait un puits recouvert afin que personne ne tombe dedans et surtout pour que cette eau reste propre car, ne l’oublions pas, c’était « l’eau de la vie » : sans cette eau, pas de boisson et rien pour cuisiner les aliments. À l’extrémité de cette fermette se trouvait un grand potager ; la source de notre nourriture. Ce jardin était planté d’arbres fruitiers placés dans différents endroits. Des vignes de raisin de table grimpaient le long des murs, des raisins blancs et des raisins rouges. Dans la cour, nous avions un poulailler pour abriter les volailles : des poules, des canards, des oies, qui venaient picorer les céréales, blé et avoine, déposées dans un coin. Un hangar se dressait au fond de la cour, on y entassait les céréales et le fourrage pour les lapins. Il servait aussi de lieu de ponte. Chaque jour, on ramassait les œufs dissimulés derrière les ballots de paille. Je les dénichais avec l’aide de ma grand-mère, j’étais très fier dès que j’en trouvais un, et je le déposais délicatement dans mon petit panier. On peu t dire que c’était tout le temps Pâques. Il n’était pas rare de trouver une douzaine d’œufs de poule ou de canne. Le soir venu, quel plaisir d’en manger un à la coque bien frais pendant que mes grands-parents, eux, se régalaient avec une omelette aux fines herbes. J’ai toujours dans la tête le caquètement des poules, lecot cot codinguequi nous avertissait que les œufs étaient pondus, le chant du coq résonnant à 4 heures du matin, le coincoin des canards et le cri des oies, à notre arrivée dans la cour. J’ai un souvenir cuisant au sujet des oies, car un jour, j e jouais dans la cour au milieu des volailles et pour me faire comprendre que ce n’était pas ma place, une des oies m’a couru après et m’a pincé très fort ; j’ai vite compris et je suis sorti aussitôt. Mon grand-père me racontait qu’elles lui servaient d’avertisseur contre les attaques des renards la nuit, de belettes ou autres prédateurs, car grâce à leur cri, les oies le réveillaient et ainsi, elles protégeaient toute la bassecour. La nature fait vraiment bien les choses. C’est un puzzle de la vie et chaque morceau a sa place, il suffit de bien l’observer et elle vous parle. Je me souviens d’un chien qui s’appelait Dick, un bas-rouge très féroce et bon gardien. Il était gentil avec ses maîtres. Le jour, il était libre et se promenait un peu...
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