160
pages
Français
Ebooks
2020
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Publié par
Date de parution
19 novembre 2020
Nombre de lectures
35
EAN13
9782491996208
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
A la suite d'une guerre, la Terre est recouverte par un gigantesque océan. Dans une immense bulle flottant au gré des courants, vivent quelques milliers d'habitants, seuls rescapés de ce chaos. Parmi eux, deux adolescents que tout oppose.
Elle, Natanae, fille de pêcheur, est éprise de liberté. Le décès brutal de son père fait basculer sa vie et l'oblige à habiter chez sa mère où elle se retrouve confrontée à l'ignoble violence de son beau-père.
Lui, Morphée, fils du plus haut dirigeant, est passionné d'arts. Dans sa cage dorée, il souffre de solitude et de l'indifférence de ses parents. Il déteste ce monde que son père a créé.
L'abordage d'un continent sauvage va leur ouvrir de nouveaux horizons.
Un formidable livre jeunesse, multi-récompensé, qui peut être lu par tous.
Ce roman bénéficie du label "9 à 99 ans".
Publié par
Date de parution
19 novembre 2020
Nombre de lectures
35
EAN13
9782491996208
Langue
Français
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3 Mo
COLLECTION 9 A 99 ANS
Dans les larmes de Gaïa a été publié en première édition en 2009 aux éditions Mango dans la collection « autres mondes ». Il a obtenu le prix Intercollèges 2004 (6/5 ème ) , le prix des Incorruptibles 2005 (4/3 ème ), le prix Gayant lecture 2005, le prix de la Citoyenneté 2005 (5/4 ème ), le prix comme dans un livre 2005 (Questembert), le prix Alizés 2006 (Vienne) et le prix Cherbourg 2006.
Éditeur : Les éditions d’Avallon
342 rue du Boulidou – 34980 Saint-Clément-de-Rivière
Impression : BoD, Norderstedt, Allemagne
Distribution papier : SODIS (groupe Gallimard)
Distribution numérique : Immateriel
Photo de couverture : Shazib Nadeem (Pixabay)
Composition du livre : Les éditions d’Avallon
ISBN : 9782491996208
Dépôt légal : décembre 2020
© 2020 Les éditions d’Avallon (2 ème édition)
Dans les larmes de Gaïa
De la même autrice
Romans
Automates , rééd. Poche, éd. Castelmore/Bragelonne, 2018 - Prix Les Imaginaires 2019/2020
La Reine des Aurès contre le général Hassan , éd. Oskar, 2018
Seule , éd. Oskar, octobre 2017
Jeunesse Éternelle , éd. Bayard, 2016, éd. 2020 en Turquie - sélection du Prix Chronos France 2018 ;
Piégé , éd. Oskar, 2016 - sélection du Prix UNICEF 2017
Le vieux sur la falaise , éd. Oskar, 2016 - Prix Chronos Suisse 2017 cat. seniors ; sélection Prix Un pour tous, tous pour lire 2020/2021 ; sélection du Prix Bermond-Boquié 2017 ; sélection pour le Prix Lionceau Noir 2017 ; sélection du Prix Chronos Suisse 2017 ; sélection du Prix Ados CC Région Audruicq 2017 ; sélection du Prix Jacques Asklund 2017 ; présélection du Prix Renaudot des Benjamins 2017 ; présélection du Prix AdoLire Meylan 2017
Le village où les enfants ne riaient plus , éd. Oskar, 2015 - sélection du Prix du Livre Paris-Orly 2017 ; présélection du Prix Littéraire Jeunesse de la ville de La Garde 2017
Esclave des Mihobês , éd. Bayard Presse, D’Lire, 2013
Écoute Battre Mon Cœur , éd. Flammarion, coll. Emotions, 2012 - Prix du Festival Livres et Musiques de Deauville 2014 ; sélection pour le prix des jeunes lecteurs de Seyne-sur-mer 2014
Vivre , éd. Syros, collec. mini-soon, 2011
Libre , éd. Syros, coll. mini-soon, 2011 - sélection du prix D‘Lire 2017 ; sélection du prix Echappée Livres de Quimper 2013 ; sélection du prix de la ville de La Garde 2013 ; sélection du prix Croqu’Livres de Chambray-Lès-Tours 2013 ; sélection du prix de la Citoyenneté 2012 ; sélection du prix L’Encre d’Or 2012 ; sélection du prix Livrentête 2012 ; sélection du prix Cétalire 2012
Imago , éd. Syros, 2011 - sélection du Prix des Collégiens de Vannes 2013 ; sélection du prix MFR de Maine et Loire 2013 ; sélection du prix des jeunes lecteurs de Seyne-sur-mer 2014 ; sélection du prix TSR de littérature ado de Genève 2012 ; sélection du prix littéraire d’Onet à Lire 2012 ; sélection du prix départemental Latulu 2012
Brune et Jules , éd. Oskar, 2010 - Prix Ados en Colère du Pas de Calais 2012
Graff’in love , éd. Oskar, 2009
Les orphelins de Naja , éd. Mango, coll. Autres Mondes, 2008 - Prix des collégiens de St Mars la Jaille 2009
49 302 , éd. Mango – coll. Autres Mondes, 2006 - Prix des Lycées Professionnels du Haut-Rhin 2007
Automates , éd. Mango – coll. Autres Mondes, 2005 - Prix Ruralivre 2006 du Pas de Calais ; Prix de Chateaudun 2006 ; Isidor du collectif Homoédu 2006 ; Prix Ado de la ville de Rennes 2007
Mosa Wosa , éd. L’Atalante – coll. Le Maedre – éd. Mango – coll. Autres Mondes, 2004 - Grand Prix de l’Imaginaire 2005 ; Prix des lecteurs de la ville du Mans 2005 ; Prix Frissons du Vercors 2005 ; Prix des Incorruptibles 2006 (3/2 nd ) ; Prix du printemps des lecteurs 2007 de Narbonne. rééd. 2015 - sélection du Prix Sainte-Beuve des Collégiens et des Apprentis 2017 ; sélection Futuriales 2015
Nouvelles
La légende d’à peu près Punahilkka , éd. Mnémos, Anthologie « Elfe et Assassin », 2013
Elle(s) éd. Voy’(el) , anthologie Le monde selon Eve, 2010
Reflet d’une vie , site « Reims Destination Noël », 2007
Un fabuleux projet , revue Galaxie n°39, 2006
Le langage de Ferniel , éd. Mango, coll. Autres Mondes, 2005 (Anthologie Premiers contacts dirigée par Denis Guiot)
Éternel recommencement , revue Galaxies n°35, 2004
*
Echanger avec Nathalie Le Gendre
https://nathalie-le-gendre.com
https://www.facebook.com/nathalielegendreauteur
Nathalie LE GENDRE
Dans les larmes de Gaïa
drame en trois actes
“ Un jour,
la terre pleurera,
elle demandera grâce et versera des larmes de sang.
Tu devras faire un choix : l’aider ou la laisser mourir ;
et quand elle viendra à mourir,
tu mourras,
toi aussi. ”
John Hollow Horn, Oglala Lakota – 1932
Prologue
Le décor
Le bouton rouge… Je dois appuyer sur le bouton rouge…
L’humanité est engagée dans un conflit sans fin, dans lequel les armes les plus radicales sont utilisées : chimiques, bactériologiques, nucléaires. Dix ans de guerres, d’abominations et de souffrances. Durant toutes ces années, les cerveaux les plus vicieux ont été mis à l’épreuve pour élaborer, aveuglément, des plans fous, des solutions finales dans le but de déterminer un vainqueur…
Une seule issue est possible…
La main se soulève lentement, hésitante… Puis elle se crispe, résolue, comme les serres d’un vautour. L’index se détend subitement et effleure d’une caresse mortelle, le bouton rouge… Encore un bref instant d’incertitude, mais à quoi bon ? Le doigt enfonce la touche couleur de sang…
Adieu…
Vomi par les satellites tueurs, un déluge de feu s’abat sur ce qui reste de l’humanité.
Alors, dans un dernier sursaut, la Terre pousse un mugissement terrible. Un bruit assourdissant s’intensifie, perce les ténèbres et la brume des cendres des chairs en feu.
Elle, que tous appelaient Gaïa, la Terre-Mère, sent gronder en son sein la révolte. Elle, qui a enfanté les premiers êtres, nourri leurs descendants tout en acceptant leurs faiblesses, leur égoïsme, décide de ne plus se sacrifier. Elle, qui a tant supporté pendant des siècles, refuse de se laisser impunément brûler vive sans réagir !
Mutilée, Gaïa souffre et rage.
Avec une force inouïe, elle se rebelle, et, son sang jaillissant des volcans, engloutit les derniers vestiges des hommes. En gonflant ses poumons, elle provoque raz-de-marée et tremblements de terre, et elle hurle tant que se forment ouragans et cyclones.
Prenant le pas sur la colère, la douleur se propage. Gaïa pleure toutes les larmes de son corps et engendre des océans dans lesquels s’abîment les continents. Elle s’arrête juste à temps pour ne pas sombrer dans son propre chagrin, dans sa propre furie, et fait naître du fluide de ses entrailles, les contours d’un continent, destiné à ses enfants survivants… s’il y en a.
Tel un grain de poussière illuminé flottant dans l’océan des larmes de Gaïa, une bulle de vie se dirige au gré du vent, de la mer et de ses courants, vers ce petit bout de terre vierge et sauvage…
Acte I
À la Vie…
Scène 1
Dimanche
Natanaë boucla sa maigre valise, puis porta un dernier regard à la maison paternelle qu’elle quittait pour toujours. Son cœur se serra. Qu’allait-elle trouver en retournant chez sa mère ? Qu’allait être sa vie avec ce beau-père qu’elle connaissait à peine, mais qui avait la réputation d’être un homme violent, et cette demi-sœur qu’elle n’avait vue que de loin ?
Elle poussa un profond soupir tout en passant une main fine sur son front glacé. Elle avait suffisamment écouté son corps, secoué de chagrin et de sanglots depuis la mort de son père survenue trois jours auparavant. Il fallait qu’elle se ressaisisse et sèche ses yeux. Elle chassa alors, agacée, la dernière larme qui s’arrondissait sur le bord de sa paupière inférieure.
Nevya l’attendait à l’extérieur, impatiente. Par expérience, Natanaë savait qu’il valait mieux ne pas contrarier sa mère. Elle agrippa la poignée de son bagage et franchit résolument la porte, laissant derrière elle, dans cette modeste demeure de pêcheur, près de cinq années de bonheur. Elle déposa la valise sur la carriole attelée à un cheval où était déjà entreposé son vélo, l’accompagnaient quelques meubles et cartons, puis elle guida l’animal, suivant Nevya qui la devançait à grands pas.
Elles parcoururent ainsi les ruelles bordées de charmantes petites habitations de kersantite sombre, semblables à des coques de bateaux renversées avec leurs hublots en guise de fenêtres, puis bifurquèrent vers la Grande Allée qui menait au port. À cette heure, il n’y avait pas grand monde dehors, ainsi Natanaë n’avait plus à croiser le regard attristé des amis de son père et cela la soulageait. C’était suffisamment difficile de contenir son propre chagrin sans devoir en outre supporter celui des autres.
Ses parents s’étaient séparés alors qu’elle n’avait que neuf ans. Cinq ans déjà qu’elle vivait avec son père, cinq ans d’amour et de complicité… Elle n’avait jamais bien compris les raisons de ce divorce et s’en moquait. Elle adorait son père… Son cœur se pinça, diffusant une douleur aiguë entre ses côtes. Natanaë tapa rageusement le sol du pied. Non ! je ne dois pas me laisser envahir par le chagrin !
De son museau humide, le cheval lui donna de petits coups légers sur l’épaule, comme pour la consoler. L’adolescente le caressa d’une main distraite et de l’autre fouilla dans sa poche à la recherche d’une friandise. Dans quelques minutes, la nuit allait tomber. Perché en haut d’une colonne de soixante mètres, le foyer de la Vigie-Phare s’allumerait et balaierait l’horizon de son feu : trois secondes de luminosité puis trois a