Dans les eaux troubles , livre ebook

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C’est bientôt Noël à Smithson, en Australie. Un été chaud comme jamais. Une ville sur le point d’exploser.


Un corps de femme, parsemé de roses rouges, est retrouvé dans le lac Sonny.


La détective Gemma Woodstock manœuvre pour que l’affaire lui soit confiée, bien qu’elle connaissait la victime depuis le lycée, des années auparavant, dissimulant la fascination qu’elle avait pour celle-ci.


Mais ce n'est pas tout ce que Gemma tente de cacher. Alors que l'enquête plonge dans le passé, des secrets sont sur le point d'être révélés, secrets qui étaient censés rester enfouis.


Le lac renferme la clef qui permettra de résoudre ce meurtre, mais il a aussi le pouvoir d'entraîner Gemma dans ses eaux troubles.


Un récit envoûtant de la descente aux enfers d'une femme qui sombre dans le mensonge et la folie. Un thriller addictif, un roman époustouflant.


Prix Ned Kelly du meilleur premier roman policier.


Prix Davitt du meilleur début de roman.



SARAH BAILEY est établie à Melbourne et dispose d'une solide expérience dans le domaine de la publicité et de la communication. Au cours des cinq dernières années, elle a publié un certain nombre de nouvelles et d'articles dans des revues d'opinion. Son premier roman, le best-seller The Dark Lake, a été publié en 2017, suivi de Into the Night (2018), et Where the Dead Go (2020), tous les trois dans la série Gemma Woodstock.


Cette série est traduite pour la première fois en français.

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Publié par

Date de parution

28 octobre 2022

Nombre de lectures

98

EAN13

9782374539997

Langue

Français

Présentation
C’est bientôt Noël à Smithson, en Australie. Un été chaud comme jamais. Une ville sur le point d’exploser.
Un corps de femme, parsemé de roses rouges, est retrouvé dans le lac Sonny.
La détective Gemma Woodstock manœuvre pour que l’affaire lui soit confiée, bien qu’elle connaissait la victime depuis le lycée, des années auparavant dissimulant la fascination qu’elle avait pour celle-ci.
Mais ce n'est pas tout ce que Gemma tente de cacher. Alors que l'enquête plonge dans le passé, des secrets sont sur le point d'être révélés, secrets qui étaient censés rester enfouis.
Le lac renferme la clef qui permettra de résoudre ce meurtre, mais il a aussi le pouvoir d'entraîner Gemma dans ses eaux troubles.
Un récit envoûtant de la descente aux enfers d'une femme qui sombre dans le mensonge et la folie. Un thriller addictif, un roman époustouflant.
 
 
***
 
 
SARAH BAILEY est établie à Melbourne et dispose d'une solide expérience dans le domaine de la publicité et de la communication. Au cours des cinq dernières années, elle a publié un certain nombre de nouvelles et d'articles dans des revues d'opinion. Son premier roman, le best-seller The Dark Lake , a été publié en 2017, suivi de Into the Night (2018), et Where the Dead Go (2020), tous les trois dans la série Gemma Woodstock.
Nous sommes très fiers de vous présenter cette série traduite pour la première fois en français.
DANS LES EAUX TROUBLES
Série Gemma Woodstock #1
Sarah Bailey
Traduction de Adrian Castillo
 
 
Pour mes fils, Oxford et Linus,
qui ont réussi à rendre le monde à la fois plus grand et plus petit,
exactement en même temps.
 
Ces violents transports ont une fin violente au milieu de leur triomphe,
comme la poudre et le feu, que le même instant voit s’unir et s’épuiser.
 
William Shakespeare, Roméo et Juliette , Acte II, Scène VI
MAINTENANT
Quand je repense à cet été-là, quelque chose se dérègle dans ma tête. C’est comme si une bille rebondissait à l’intérieur, comme si mon cerveau devenait un flipper. J’essaie de ne pas la laisser tourner trop longtemps. Si je la laisse faire, je finis par devenir bizarre et je ne peux plus faire des activités normales, comme commander un café ou faire les lacets de Ben. Je sais que je devrais essayer d’oublier. Passer à autre chose. C’est le conseil que je donnerais à quelqu’un dans ma situation. Il faudrait probablement que je parte, que je quitte Smithson, mais recommencer à zéro n’a jamais été mon truc. J’ai du mal à lâcher prise.
Pendant la journée, ça ne va pas si mal. Pourtant, il m’arrive d’être en train de faire quelque chose et là, mon esprit vagabonde vers elle et la petite boule se met à ricocher dans ma tête. Dans ces moments-là, j’arrête de parler au milieu d’une phrase, ou j’oublie d’appuyer sur l’accélérateur quand le feu passe au vert. J’arrive généralement à faire abstraction et à poursuivre ce que je faisais sans que personne ne s’en aperçoive.
C’est incroyable ce qu’on peut garder enfoui quand on veut.
Mais parfois, tard dans la nuit, je me laisse aller à ressasser ce qui s’est passé. Vraiment ressasser. Je me souviens de la chaleur lancinante. Je me souviens de la folie dans ma tête et de la peur qui pulsait dans ma poitrine. Et je me souviens de Rosalind, bien sûr. Toujours Rosalind. Je m’allonge sur le dos et elle apparaît sur le plafond de ma chambre, jouant sur celui-ci comme un diaporama sans lumière. Je clique sur les images : elle, en première année, les chaussettes relevées ; elle, marchant sur Ayres Road en direction de l’arrêt de bus avec son sac à dos ; elle, fumant une cigarette sur les bords du terrain de sport de l’école ; elle, ivre à la fête de Cathy Roper, les yeux lourdement maquillés d’un eye-liner sombre.
Elle, à notre bal des débutantes, habillée en blanc. Elle, l’embrassant.
Elle, allongée sur la table d’autopsie, le corps ouvert.
Je ne peux même pas dire si ces images sont issues de mes souvenirs ou si elles me sont apparues pendant l’affaire. Au bout d’un moment, tout commence à se confondre. Plusieurs fois, j’ai tout mélangé et c’est Ben qui s’est retrouvé sur le plafond de ma chambre, découpé en tranches sur la table d’autopsie. Lorsque cela se produit, je me lève, j’allume les lumières du couloir et je vais dans sa chambre pour voir comment il va.
Une fois que tout fut terminé, je me suis promis de prendre un nouveau départ. D’arrêter de laisser le passé m’envahir. Mais ça a été difficile. Plus dur que je ne le pensais. Tant de choses se sont passées cet été-là. Cela vit en moi d’une certaine façon, se tortillant comme un être vivant.
C’est bizarre, mais dans un sens, c’est comme si elle me manquait. Beaucoup de gens me manquent.
Le seul souvenir que j’ai, et que je sais réel, est celui de notre dernière année d’anglais au lycée. Il faisait chaud et les fenêtres étaient ouvertes des deux côtés de la classe. Je peux encore sentir la brise qui soufflait sur nous alors que Mme Frisk déambulait dans la salle en nous posant des questions. Nous travaillions sur Shakespeare, Roméo et Juliette . Cette classe était différente des classes d’anglais des années précédentes. Si on était arrivé jusque-là, c’est qu’on était sérieux. Même les garçons étaient attentifs. Personne ne ricanait pendant les scènes d’amour, comme on avait pu le faire quelques années plus tôt.
Rose s’asseyait toujours devant, le dos bien droit après toutes ces années de ballet, ses épais cheveux caramel tombant comme une vague. Je m’asseyais toujours près de la porte de l’autre côté de la pièce. De là, je pouvais la regarder. Regarder ses mouvements parfaits.
— Où pensez-vous que Shakespeare veut en venir quand il déclare que ces violents transports ont une fin violente  ?
Le front de Mme Frisk perlait de sueur tandis qu’elle marchait dans la pièce, passant d’une tache de soleil à l’autre.
— C’est de mauvais augure, non ? proposa Kevin Whitby. Vous savez qu’ils sont condamnés dès le départ. Shakespeare veut que vous le sachiez. Il aimait mettre un bon avertissement pour planter le décor. De nos jours, il écrirait des pubs antidrogue à la con.
Des ricanements avaient fusé dans la classe.
— C’est un avertissement, bien sûr, mais je ne pense pas qu’il dise qu’ils doivent s’arrêter.
Tout le monde s’était tu, pris dans le miel de la voix de Rose. Même Mme Frisk avait cessé de faire les cent pas.
Rose s’était penchée en avant sur son cahier.
— Je veux dire, Shakespeare continue en disant, une fin violente au milieu de leur triomphe, comme la poudre et le feu, que le même instant voit s’unir et s’épuiser . Donc, en gros, il dit que tout a des conséquences. Il ne dit pas nécessairement que ça n’en vaut pas la peine. Je pense qu’il suggère que parfois les choses valent quand même la peine d’être faites.
Mme Frisk avait hoché la tête avec enthousiasme.
— Rose soulève un point important. Shakespeare était très attaché aux conséquences. Toutes ses pièces tournent autour de personnages qui pèsent le pour et le contre et choisissent de se comporter d’une certaine manière en fonction de leurs évaluations.
— Ils n’ont pas fait de grands choix pour la plupart, dit Kevin. Ils avaient tous un assez mauvais jugement.
— Je ne suis pas d’accord. (Rose regarda Kevin d’une manière qui était difficile à catégoriser comme amicale ou ennuyée.) Roméo et Juliette étaient ensemble dès le début, tout en sachant que ça n’allait probablement pas bien se terminer.
Elle sourit à Mme Frisk.
— Je pense que ce genre de conviction est admirable, continua-t-elle. De plus, il est possible que le bonheur qu’ils ont ressenti pendant le peu de temps qu’ils ont passé ensemble l’ait emporté sur tout autre bonheur qu’ils auraient eu s’ils avaient vécu toute leur vie séparés. (Elle haussa délicatement les épaules.) Mais qui sait ? Ce n’est que mon interprétation.
Je pense souvent à ce jour. Un air frais et parfumé entrait par les fenêtres alors que nous débattions de l’histoire des deux jeunes amoureux. Rose était éclairée par le soleil, son beau visage ne laissant rien transparaître. Ses mains élégantes qui prenaient des notes, son écriture parfaite, comparée à mon gribouillage grossier. Même à l’époque, elle était un mystère que je voulais explorer.
J’ai passé quelques minutes seule avec elle dans la salle d’autopsie. Je me sentais perdue. Absente. Sans pouvoir m’en empêcher, je m’étais penchée près d’elle, pour tout lui dire. Les mots s’écoulaient de moi alors qu’elle était étendue là. Ses longs cheveux humides pendaient le long de la table en acier. Ses yeux vitreux fixaient aveuglément le plafond. Elle était toujours aussi belle, même dans la mort.
Nos secrets tournaient follement dans la lumineuse pièce blanche ce matin-là. Me balançant d’avant en arrière sur mes pieds alors que je me tenais à côté d’elle, je savais à quel point je m’étais enfoncée, à quel point sa mort pouvait m’atteindre. J’ai regardé Rosalind Ryan attentivement pour la dernière fois avant de respirer profondément, de me préparer, de la laisser me tirer dans son monde, et j’ai coulé, de plus en plus, jusqu’à me retrouver complètement, totalement sous l’eau.
CHAPITRE UN
Samedi 12 décembre, 7 h 18
 
Connor Marsh court avec souplesse sur la rive est, autour du lac Sonny. Il jette un rapide coup d’œil à sa montre. Il fait beau et ça fait du bien de sortir de la maison et sentir l’air frais. Les enfants étaient excités ce matin ; ils se sont réveillés à six heures et continuaient de sauter partout quand il a quitté la maison une heure plus tard. L’endroit est bien trop petit pour deux gosses, surtout des garçons, se dit-il. Et Mia était de si mauvaise humeur. Il n’arrive pas à croire qu’elle l’ait engueulé à propos de la partie de pêche du week-end prochain. Ça fait des années qu’il n’est pas parti et, depuis plus de deux ans, c’est lui qui emmène les garçons au foot tous les samedis matin. Connor grimace, frustré de voir à quel point elle peut être injuste.
Avec un rythme régulier, ses pieds martèlent la piste po

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