80
pages
Français
Ebooks
2016
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Publié par
Date de parution
11 décembre 2016
Nombre de lectures
118
EAN13
9782377440016
Langue
Français
Lorsqu'Estelle Montant est acceptée au poste d’aide-cuisinière dans le domaine viticole et Haras Fenterêt, elle n’ose croire que la chance lui sourit enfin... Jusqu’à ce qu’elle rencontre le fils de sa patronne. Ce dernier qui n’a rien à voir avec sa mère l’énerve inexorablement. Hautain, arrogant et d’une froideur extrême, il est tout ce qu’Estelle déteste.
Que lui reproche donc ce mec impitoyable au cœur de glace ?
Publié par
Date de parution
11 décembre 2016
Nombre de lectures
118
EAN13
9782377440016
Langue
Français
COLD HEARTED
IMPITOYABLE
Angel.B
© 2016 Angelesse Angie Éditions & Angel B.
Tous droits réservés/ISBN : 978-2-37744-001-6
E-mail :
angelesse.angieeditions@gmail.com
Existe en format broché
CHAPITRE 1
ESTELLE
Je roule depuis une heure tout en essayant de faire le point sur ce qu’il m’arrive. Je n’en reviens toujours pas d’avoir été choisie pour la place. Madame Fenterêt, propriétaire du domaine viticole m’avait contactée par mail il y a quelques jours, m’informant que j’avais obtenu le poste d’aide en cuisine.
En plus d’être logée et nourrie, le salaire était plutôt bon… Une vraie aubaine… Après mon départ de chez mes parents, j’avais trouvé un emploi au sein d’un hôpital, malheureusement pour moi, ce n’était qu’un contrat à durée déterminée, bien que content de mon travail, mon ancien employeur ne pouvait me faire signer un contrat définitif. Le petit studio que je louais était beaucoup trop cher, si bien qu’il me fallait déménager au plus vite. Aussi quand je suis tombée sur l’annonce, je n’ai pas hésité une seconde pour postuler :
« Recherche aide-cuisinière pour domaine viticole en Bourgogne. Vous devrez être apte à préparer les menus du midi et du soir pour une vingtaine d’employés. CAP exigé, poste en CDI avec 3 mois d’essai ».
Lors de l’entretien, ma future patronne, une femme d’une cinquantaine d’années, m’a immédiatement paru quelqu’un d’honnête.
Sans rentrer dans les détails de mon passé, je lui avais expliqué mon parcours depuis l’année dernière. Son amabilité m’avait énormément touchée si bien que je m’étais tout de suite sentie à l’aise avec elle. Après lui avoir parlé de mon ancien travail, je lui apprenais mon passage à vide et les multiples recherches d’un nouvel emploi qui étaient restées sans succès, ainsi que quelques renseignements sur mon passé. Peut-être, était-ce cela qui avait fait en sorte qu’elle me choisisse…
Quoi qu’il en soit, je ne pourrai jamais assez la remercier pour l’opportunité qu’elle m’offrait.
Je sors de l’autoroute, règle au péage mon trajet et prends la direction du village.
Je contemple le paysage bourguignon qui défile tout en roulant sur cette petite route de campagne séparée des prés par de petits buissons et fils barbelés. Dans ceux-ci des vaches paissent, ainsi que des moutons, au loin, ce ne sont que champs de vignes à perte de vue où l’on peut lire les noms de domaine à qui appartiennent ces terres de treilles.
Dans 500 mètres, tournez à droite et vous arriverez à destination…
La voix du GPS confirme l’arrivée dans ma nouvelle vie. Je stoppe ma voiture achetée d’occasion et regarde la grille du portail ouvert en inspirant profondément. Une centaine de questions se bousculent dans ma tête, vais-je enfin pouvoir commencer une nouvelle vie ici ?
Au loin, on peut apercevoir la propriété qui doit certainement dater d’au moins deux cents ans. Un vrai petit château.
Lorsque je suis venue il y a un mois pour me présenter, j’ai appris que la demeure était un héritage de famille. Madame Fenterêt recherchait une aide-cuisinière pour les employés du domaine viticole et ceux du Haras de son fils. Elle m’avait expliqué qu’à la période des vendanges, fin de l’été, mon travail serait doublé. Ce serait à ce moment-là, si j’arrivais à démontrer mes compétences, que je serais officiellement embauchée.
Je jubile intérieurement, si mon père me voyait, il aurait une attaque, son indisciplinée de fille avait réussi à s’en sortir…
Tu n’arriveras jamais à rien…
Le temps de la peur était à présent terminé, en un an, galère après galère je m’étais forgée un caractère de combattante, je souhaitais seulement oublier et aller de l’avant. Mon caractère avait relativement beaucoup changé et je ne m’en plaignais pas le moins du monde. Même si ma nouvelle personnalité emportée en a emmerdé plus d’un, c’était pour moi à présent une force.
Ce changement a dû certainement surprendre mon père, qui m’a élevée avec une rigidité hors norme, plus jamais, je ne connaîtrai ce qu’il m’a fait endurer. Ma mère, quant à elle, ne vivait que dans la ligne rigoureuse de son mari autoritaire.
Je ne pouvais dire que j’avais eu une enfance comme les autres, de par le caractère de mon père qui nous faisait déménager régulièrement à cause de son arrogance envers nos voisins. Mes amis n’étaient que des enfants dont je ne pouvais absolument pas m’attacher.
Quand est venue ma majorité, j’ai enfin tenu tête à tout ce passé… C’est ainsi, que j’ai pris la décision de ne plus vivre dans la peur et que je suis partie après notre dernier conflit brutal.
Ma mère avait essayé de me retenir… sans succès.
Puis, tout s’était carré ment métamorphosé autour de moi. Mes habitudes, tout ce que je connaissais avait éclaté en milles morceaux, toute cette enfance et adolescence merdique qui avait été mienne, était à présent derrière moi. La perte de mon premier travail m’avait forcé à revoir mes objectifs, jusqu’à ce que je tombe sur l’annonce de madame Fenterêt.
Pour moi, c’était plus qu’un emploi. Cette place représentait un avenir meilleur, une nouvelle chance de vivre ce que je souhaitais, d’essayer de me reconstruire tout simplement… et non faire quelque chose imposé par autrui.
J’enclenche la première et entre sur le chemin qui mène au domaine. La voie est recouverte de pavés et longée par d’immenses chênes.
Arrivée devant la propriété, je regarde où je peux me garer, je contourne le bâtiment et place ma voiture à côté d’un vieux tacot.
Je coupe le contact puis sors de mon véhicule. J’essuie mes mains moites sur mon jean. Quelle idée d’avoir mis un pantalon avec cette chaleur, heureusement que j’ai choisi un simple top noir et une paire de baskets en toile pour compléter ma tenue.
Je pose mes paumes sur mes reins et me décontracte après la route que je viens de parcourir. Je soulève mes boucles brunes et les attache au-dessus de ma tête en une espèce de chignon tout en avançant.
Alors que j’entends au loin des hurlements, je me retourne et vois, surgissant de nulle part, un monstre à la musculature impressionnante galoper droit sur moi. Le cheval haut sur patte arbore une robe noire qui semble scintiller sous les rayons du soleil. Je me retrouve tétanisée, ne pouvant détacher les yeux de ceux de l’étalon qui hennit sans ralentir pour autant sa course folle.
Je vois en un millième de seconde ma dernière heure arrivée. Je relève les épaules et y enfonce ma tête en fermant les yeux. Je pose mes avant-bras sur mon crâne en attendant de me faire piétiner. Un courant d’air me balaye, le monstre passe certainement par-dessus moi, du moins c’est ce que je crois, mais lorsque mes yeux s’ouvrent, je ne vois que le ventre de ce dernier. Il est dressé sur ses pattes postérieures et frappe l’air de ses antérieures comme pour me boxer. L’étalon pousse des hennissements qui me donnent des sueurs froides…
Mon dieu, il va me tuer !
Mon sang vient de se glacer tout simplement, je me remets à penser normalement en entendant le bruit des sabots marteler le sol à nouveau… je suis vivante…
L’adrénaline retombant, je m’aperçois être tombée sur les fesses, je m’accoude et regarde la bête. J’essaye de reprendre une respiration normale, en inspirant et expirant très vite, essayant vainement de contrôler les tremblements de mes membres.
Tout à coup, un air chaud se diffuse au-dessus de mon crâne, je lève mon regard et vois deux naseaux me flairer… Après avoir essayé de me tuer, l’étalon venait-il me finir en me dévorant vivante ?
Non calme toi, les chevaux sont végétariens…
Je déglutis, le cheval gigantesque se tient au-dessus de moi et me regarde de ses grands yeux ébène. Manifestement, cela l’amuse plus que tout de me renifler le cuir chevelu et de coller son énorme joue contre le dessus de mon crâne.
J’écarquille mes yeux lorsqu’une voix virile se fait entendre :
— Tu dois être la nana la plus débile que la terre ait jamais portée !
YAEL
Mais c’est qui cette abrutie ?
Fort heureusement que je m’entraînais avec Daeren, rien qu’à imaginer ce qu’il aurait pu arriver avec un cheval moins expérimenté, j’en ai des sueurs froides… cet arrêt aurait pu se terminer dans de bien pires circonstances.
Je caresse l’encolure de mon pote afin qu’il comprenne que je le félicite. Il hennit de plus belle, oui il a de quoi être fier de lui.
Je retourne Daeren vers la nana affalée par terre, il la renifle directement pour s’assurer qu’elle n’a rien. Apparemment elle est en état de choc, quelle idée de se garer au milieu du terrain, elle doit avoir un pète au casque cette meuf.
Je la contourne, aussitôt mon ami constate lui aussi qu’elle est apeurée.
Toujours sous le coup de la colère je ne peux m’empêcher de lui lancer :
— Tu dois être la nana la plus débile que la terre ait jamais portée !
Elle ne répond rien, je remarque qu’elle tremble de tous ses membres et qu’effectivement elle est aussi blanche qu’une colombe.
Mes yeux se scotchent directement sur sa poitrine.
Putain… quelle vue pigeonnante !
Son dessus s’est barré, et je ne peux m’empêcher de mater sa poitrine exposée sous son soutif en dentelle blanche. Une chose est certaine, elle a des appâts comme je les aime pour me faire oublier les griefs que je peux avoir contre elle…
Elle est même plutôt mignonne et bien foutue, ce qui ne gâche rien. Il m’est donc impossible de ne pas regarder ses deux cuisses écartées. Pas exactement le genre de nana que je me tape habituellement, mais carrément de celle qui a une poitrine qui m’interpelle… Bien qu’elle paraisse assez godiche en fait…
Elle semble revenir au présent et commence aussi à remarquer que j’existe, j’aperçois une petite rougeur se dessiner sur son visage et je reconnais nettement qu’elle me trouve à son goût.
Preuve en est, la nana reste ahurie, la bouche grande ouverte, sans se soucier que je reluque toujours ses sein