136
pages
Français
Ebooks
2023
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Publié par
Date de parution
08 juin 2023
Nombre de lectures
3
EAN13
9782494619425
Langue
Français
Célia a tout pour être heureuse : un mari beau, sexy et trafiquant d'armes, un métier qu'elle adore et qui lui permet de cacher aux yeux du monde sa part sombre: elle est tueuse à gages.
Mais ne vous attendez pas à voir, une meurtrière froide et rapide.
On la surnomme la veuve noire, parce que comme ces magnifiques spécimens à huit pattes, elle prend le temps de savourer ses exécutions.
Son monde parfait s'écroule, le jour où son mari, son âme sœur se fait descendre par ses concurrents.
Ivre de désespoir et de vengeance, Célia décide de pourchasser et éradiquer les vermines qui ont fait d'elle, une âme brisée.
Commence alors une expédition punitive sanglante qui pourrait bien mener Célia, là où elle ne l'imaginait pas ...
Oeil pour oeil, sang pour sang.
Publié par
Date de parution
08 juin 2023
Nombre de lectures
3
EAN13
9782494619425
Langue
Français
MELAINA
BLOOD
Revenge
© 2023. © Mélaina, Éditions Encre de Lune.
Tous droits réservés.
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective.
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes de l’article L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Crédit photo : © adobestock
ISBN numérique: 9782494619425
Broché : 9782494619432
Relié : 9782494619449
Éditions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen
Courriel : editionsencredelune@gmail.com
Site internet : Éditions encre de Lune (editions-encre-de-lune.fr)
Prologue
Comment devient-on ce que je suis ? C’est simple.
Quand j’étais enfant, j’entendais ma voisine hurler et pleurer chaque soir, mes parents me disaient d’aller dans ma chambre et de mettre la télévision assez forte pour occulter le vacarme dans l’appartement mitoyen au nôtre.
Quand cette dame est morte sous les coups de son mari, je me suis juré que, quand je serais grande, je protégerais toutes les victimes : femmes, enfants et hommes. Peu importe la situation dans laquelle elles se trouvent.
J’ai tenu cette promesse que je m’étais faite étant gamine en m’occupant de ces monstres qui font du mal à autrui. Jamais je ne fermerai les yeux ou ne mettrai de bouchons d’oreilles comme mes parents faisaient en se disant « ce ne sont pas nos affaires ». Moi, j’agis de façon primaire et radicale. La mort est la seule réponse à ces agissements et j’aime faire souffrir à hauteur des crimes commis.
Quoi de mieux que de s’associer à une bande de mecs tarés et prêts à tout pour quelques billets ? Se marier avec le chef de la plus grande organisation de malfaiteurs du pays ! Son domaine de prédilection est la vente d’armes, quelles qu’elles soient tant que ça rapporte gros.
Quand on aime, on ne compte pas, tel est le crédo de mon homme qui se trouve être tout aussi charismatique qu’intraitable. Pour me faire plaisir, il m’a offert ce que je n’aurais jamais pu financer. Une équipe informatique qui traque mes proies, des hommes de main qui me les ramènent à mon repaire et une autre qui nettoie après mon passage afin de ne laisser aucune trace qui pourrait mener les flics jusqu’à moi.
Je suis ce qu’on appelle communément une psychopathe, mais j’assume ! J’aime ce que je fais, me délectant de chaque torture que j’inflige aux monstres qui peuplent ce monde. J’agis là où les policiers sont impuissants, car les lois ne les aident pas forcément à faire correctement leur boulot.
Attention, ne vous trompez pas, je suis loin d’être altruiste ou gentille, j’en profite simplement pour agir sans retenue, aucune. Plus c’est sanglant et barbare et plus je suis euphorique, voire excitée. Mon homme adore me voir revenir de mes missions punitives !
À qui vais-je m’en prendre la prochaine fois ? Vous craignez pour vous ? Pour votre famille ? Vous avez raison ! Dites-vous que si dans votre sillage vous n’avez laissé que désolation, tristesse et violence alors vous allez le payer, au prix fort ! Retour à l’envoyeur en quelque sorte, vous voyez le genre ?
Préparez-vous, j’arrive !
Tic-tac.
Chapitre 1
— Pompes funèbres Clayton, bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— Bonjour, officier Marshal de la police de Nancy. Nous avons un corps à venir chercher. Accident de la route sur l’autoroute A31 au niveau de la zone commerciale de Frouard, vous pouvez nous envoyer un véhicule mortuaire rapidement ?
— Oui bien sûr, j’ai une équipe présente, elle part tout de suite.
— Merci, Madame, bonne fin de journée.
— À vous également, officier Marshal.
J’entends Maélia, ma secrétaire, sortir de son bureau pour aller en direction de la salle de repos de mes croquemorts, puis dire à Mitchell et Phillips d’aller chercher un macchabée dans la rue… Un accident de la route visiblement. C’est bien, l’argent rentre avec ce boulot, je ne risque pas de déposer le bilan. Il y aura toujours des morts à enterrer. Les affaires sont prospères et me permettent de faire ce que j’aime sans me faire remarquer. Quand les flics fouillent les véhicules sur la route pour trouver de la drogue, armes ou qu’ils recherchent une personne mystérieusement disparue, ils ne regardent jamais dans les corbillards. Je peux continuer de tuer sans crainte d’être démasquée en transportant les cadavres que je laisse derrière moi. La meilleure idée que j’ai eue a été d’acquérir en plus de ma boutique de pompes funèbres, un crématorium pour faire disparaître les corps des personnes que j’ai assassinées de sang-froid.
Il faut dire que je ne chôme pas, entre le travail déclaré et ce que je fais le soir pour me détendre, mes journées sont bien remplies. D’ailleurs, il est temps de voir si j’ai des commandes, alors je sors mon ordinateur portable personnel, qui ne me quitte jamais. Celui-ci a été spécialement préparé afin d’être indétectable par les forces de police. L’avantage d’avoir les meilleurs hackers du pays à ses ordres ! Je me connecte sur le darknet et regarde les demandes que l’on m’a données, si les paiements sont effectués puis transfère le tout à mon équipe informatique. Je dois tout savoir sur mes cibles, les informations de base telles que : nom, prénom, adresse, lieu de travail, mais aussi les habitudes de sortie, les gens qu’ils fréquentent, etc.
Il me faut tout vérifier avant de partir en chasse, il n’est pas permis de se tromper de personne et d’embarquer un individu qui serait un bon citoyen.
Ça ne se fait pas, je jouis d’une réputation à laquelle je tiens énormément !
Ensuite, je regarde les pièces jointes aux dossiers et observe les preuves d’actes ignobles subis par mes commanditaires. J’aime observer jusqu’où l’être humain est capable d’aller envers sa famille, ses amis ou même des inconnus, cela me permet de me préparer. Disons que j’aime infliger à ces charognes dix fois plus de douleurs et de tortures que ce qu’ils ont pu faire subir à leurs victimes. C’est tellement bon et délectable de les voir pleurer et demander pardon, mais le plus jouissif est de les entendre me supplier d’arrêter.
J’adore ça !
Les odeurs d’urine et de sueur ne me gênent pas, au contraire, cela m’aide à poursuivre encore plus sadiquement mes sévices. Comme si ça nourrissait l’adrénaline qui circule dans mes veines et me permettait de rester concentrée sur ce que je fais. Oui je sais, ça peut paraître bizarre ou dérangeant pour certains, mais c’est comme ça que ça se passe pour moi.
Qui s’en plaint ?
Enfin à part mes victimes ?
Les personnes qui m’emploient le font, car elles savent que je suis sans pitié et elles ont entièrement raison ! J’aime ce que je fais, ça me détend et je suis grassement payée pour faire ça.
Alors pourquoi je m’en priverais ?
Je ferme ma session, range mon ordinateur dans la sacoche et la cadenasse. Je vais devoir attendre un peu avant de choisir parmi les trois contrats que j’ai reçus aujourd’hui, par lequel je vais commencer. En attendant, j’ai du boulot qui m’attend, dans une demi-heure, j’ai un rendez-vous avec une femme qui enterre un membre de sa famille dans quelques jours. Je vais devoir enfiler mon masque de femme empathique et pleine de compassion devant la peine et les larmes de ma cliente.
Putain, j’aurais pu être actrice tellement je suis douée pour être une autre personne.
Ce qu’il ne faut pas faire pour paraître normal, humain alors que je ne ressens aucun sentiment de ce genre !
Seul mon mari sait voir qui je suis vraiment, c’est pour ça que je l’aime tellement. Notre amour est puissant, sauvage à la limite de la bestialité. Quand nous sommes à deux, c’est orgasmique. Chaque jour, il nous est inimaginable de refouler ce désir que nous ressentons l’un pour l’autre, celui-ci est trop fort à combattre. De toute façon, nous ne souhaitons pas essayer, nous sommes trop accros à nos corps à corps pour ça. Ce pic d’électricité qui traverse nos pores de la base de nos cuirs chevelus jusqu’au bout de nos orteils, telles des ondes sismiques qui serpentent nos veines. Ce brasier est impossible à éteindre, il faut simplement que nous le laissions se consumer en nous donnant l’un à l’autre sans concession.
Il faut que j’arrête de penser à ça pour l’instant, sinon je risque de téléphoner à mon mari dans les minutes qui suivent pour satisfaire mon envie de sexe plus que pressante. Nous avons un empire à faire tourner, lui vend les armes et moi, j’enterre les victimes tuées par celles-ci.
Je suis sortie de mes pensées peu catholiques par des coups toqués sur le chambranle de la porte de mon bureau. La porte s’ouvre sur Maélia qui accompagne ma cliente Madame Miller. Celle-ci vient pour finaliser les démarches administratives et payer les prestations que mes hommes vont accomplir le jour de l’enterrement de son mari.
L’argent rentre dans les caisses ! Il n’y a pas plus lucratif que la mort, très bon secteur d’activité que mon mari et moi avons choisi pour gagner un maximum de fric rapidement et en flux continu. Je suis obligée de cacher ma joie de voir mon entreprise fructifier, quelle horreur !
— Je vous en prie Mme Miller, installez-vous dans mon bureau, nous y serons plus au calme.
— Je vous en remercie .
La blague, il n’y a pas plus calme qu’un funérarium. Ce ne sont pas les morts les plus bruyants ! L’avantage c’est qu’il y fait toujours frais l’été, ce ne serait pas très pro si le maquillage qu’on place sur les visages des cadavres dégoulinait.
Je garde cette information pour moi, évidemment car pas sûre qu’elle apprécie ma touche d’humour noir.
Chapitre 2
Mon équipe informatique m’a fait parvenir les informations trouvées sur mes trois clients. Il s’avère qu’ils sont aussi mauvais les uns que les autres. To