154
pages
Français
Ebooks
2020
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Publié par
Date de parution
20 mai 2020
Nombre de lectures
8
EAN13
9782819104872
Langue
Français
Tigrane Forrest est le Vice-Président des Black Devils, un gang de motards sans foi ni loi.
Tout le monde le décrit comme froid, insensible, létal... aussi bien ses frères, que les brebis qu’il consomme allégrement.
Aimée Cabello était la meilleure amie de Tigrane avant qu’elle ne quitte Belford Price quelques années plus tôt, brisant le cœur de ce dernier.
Sa haine envers cette bande de bikers est ancrée en elle depuis l’enfance.
Leur éloignement a laissé des traces et lorsqu’Aimée et Tigrane se retrouvent, un énorme fossé les sépare. Tigrane n’est certain que d’une chose : Aimée lui appartient et il est bien décidé à la convaincre de rester avec lui, même s’il doit pour cela, liquider tous ceux qui se mettront sur sa route...
Parole de Black Devils.
Publié par
Date de parution
20 mai 2020
Nombre de lectures
8
EAN13
9782819104872
Langue
Français
Pierrette et Aurélie Lavallée
Et si tu m’appartenais ?
BLACK DEVILS 1
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, "toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite." » (Alinéa 1 de l’article L. 122-4.) « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2024 Sharon Kena éditions
Sharon Kena éditions
3 rue de la source
57340 Morhange
www.skeditions.fr
dépôt légal : janvier 2024
ISBN : 9782819104872
Photographie de couverture : 123rf
Illustration de couverture : Virginie Wernert
Table des matières
PROLOGUE
CHAPITRE 1 TIGRANE
CHAPITRE 2 AIMÉE
CHAPITRE 3 TIGRANE
CHAPITRE 4 AIMÉE
CHAPITRE 5 TIGRANE
CHAPITRE 6 AIMÉE
CHAPITRE 7 TIGRANE
CHAPITRE 8 AIMÉE
CHAPITRE 9 TIGRANE
CHAPITRE 10 AIMÉE
CHAPITRE 11 TIGRANE
CHAPITRE 12 AIMÉE
CHAPITRE 13 TIGRANE
CHAPITRE 14 AIMÉE
CHAPITRE 15 TIGRANE
CHAPITRE 16 AIMÉE
CHAPITRE 17 TIGRANE
CHAPITRE 18 AIMÉE
CHAPITRE 19 TIGRANE
CHAPITRE 20 AIMÉE
CHAPITRE 21 TIGRANE
CHAPITRE 22 AIMÉE
CHAPITRE 23 TIGRANE
CHAPITRE 24 AIMÉE
CHAPITRE 25 TIGRANE
CHAPITRE 26 AIMÉE
CHAPITRE 27 TIGRANE
CHAPITRE 28 AIMÉE
CHAPITRE 29 TIGRANE
CHAPITRE 30 AIMÉE
ÉPILOGUE 1 TIGRANE
ÉPILOGUE 2
En savoir plus sur les autrices
Collection SK
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PROLOGUE
– Non, je t’en prie, arrête, je n’ai rien fait, absolument rien !
Elle tenta de se dégager de la poigne solide de l’homme qui se trouvait face à elle, mais il la tenait trop fermement, trop puissamment.
– Espèce de petite garce, tu m’as trahi ! rugit-il.
La gifle qui atteignit la jeune femme la fit tomber, mais elle se redressa avec courage et se posta devant lui, les larmes ruisselant sur ses joues blêmes.
– Je suis innocente de tout ce dont tu m’accuses. Je sais ce que je te dois, jamais je ne me serais permis d’agir de la sorte.
– Tu mens !
Cette fois, il était tellement fou de rage que c’est son poing qu’il envoya au visage de celle qui partageait sa vie depuis quelques années. Elle le fixa, incrédule. Elle ne pouvait pas admettre que ça se reproduise encore. Pourtant, elle y avait cru, elle avait eu foi en lui, en ses promesses...
Un nouveau coup la percuta à la tempe, la laissant sonnée, trébuchante. Elle releva la tête, joignit les mains en signe de supplication, mais il semblait avoir perdu tout contrôle.
Au début, il se contentait de la rabaisser par des mots, puis il y avait eu une première gifle, des excuses, une seconde… mais plus de pardon. Cependant, là, il était hors de lui, si furieux qu’il en postillonnait ; un filet de bave coulait à la commissure de ses lèvres.
– Oh non, tu n’aurais pas dû faire ça ! répéta-t-il en la jetant au sol.
Et il s’acharna sur elle, à coups de poing, de pied, hurlant, vociférant. Elle se roula en boule, comme elle le faisait autrefois, quand elle était là-bas et qu’elle subissait une énième punition, pour une simple question posée, pour un verre renversé, un morceau de pain avalé alors qu’il se l’était réservé. Elle eut l’impression d’être de retour dans cette petite ville qu’elle avait quittée cinq ans plus tôt – juste après l’anniversaire de ses dix-huit ans – parce qu’elle savait que si elle restait sur place, il la tuerait.
Un craquement la fit hurler… son poignet venait de céder sous la pression exercée par celui qui lui avait promis de la protéger, de veiller sur elle, de l’aimer.
Un autre cri déchirant... Cette fois, ce fut une côte qui ne supporta pas d’être martyrisée. Le souffle de la victime se fit un peu plus court, des sifflements s’échappèrent de ses lèvres. Elle avait la sensation que son visage avait doublé de volume sous les coups, les gifles…
Puis ce fut le calme… un calme plat, bienfaisant, libérateur… Elle avait les yeux fermés, pourtant elle était certaine de plonger son regard dans une mer d’une intensité troublante, dangereuse. Deux prunelles d’un bleu de cobalt qui se posaient sur elle et qui lui donnaient le sentiment qu’il était là, devant elle, déçu peut-être, pourtant si compréhensif.
– Pourquoi ne m’as-tu pas laissé t’aider ? exhala-t-il dans un souffle .
Elle aurait voulu lui répondre qu’elle l’avait fait pour lui, parce que ce n’était pas son combat, qu’il méritait mieux qu’une fille comme elle. Elle ne put qu’esquisser un sourire attendri et leva la main comme pour caresser sa joue.
– Salope ! entendit-elle.
Puis ce fut le trou noir.
CHAPITRE 1 TIGRANE
Je cherche partout après ma clé de douze lorsque je réalise que Drees l’utilise pour resserrer un des boulons sur sa bécane.
– Putain, mec, mais c’est pas possible, tu ne peux pas avoir ton propre matos ? hurlé-je. J’ai acheté trois nouveaux jeux pas plus tard que le mois dernier, alors sers-toi de ton matériel, bordel !
– Ouais, ouais, Tig’, cause toujours, mon pote !
Il lève son majeur dans ma direction sans même détacher les yeux de son engin.
– Regarde dans ton bleu, Ducon ! reprend-il.
Eh merde, je constate qu’en effet, la clé est là, dans la poche latérale de ma combinaison. Je pousse un énième juron lorsque Drees laisse échapper un rire moqueur. OK, c’est de bonne guerre, je l’ai bien mérité, mais il faut dire que je suis crevé. Hier soir, les Black Devils étaient de sortie, mais l’abus d’alcool et de baise m’a rendu complètement KO. Toutefois, je suis le Vice-Président du MC {1} et, en tant que tel, je me dois de donner l’exemple, d’où ma présence au garage alors qu’il est à peine neuf heures. Neuf heures putain, c’est inhumain !
Je bâille en m’étirant longuement et reporte mon attention sur la Harley que Miklas m’a ramenée la veille à la fermeture. Il s’agit de la désosser et de la remonter après avoir fait le nécessaire pour qu’on ne puisse pas retrouver son propriétaire légitime. Après l’avoir refaite à neuf, il se chargera de la revendre à un bon prix et, l’un comme l’autre, nous en retirerons un bénéfice non négligeable.
C’est le moment que choisit Miklas pour entrer dans le garage. Cet endroit m’appartient. C’est moi qui l’ai payé, bon d’accord, peut-être que le fric n’était pas très propre, mais personne ne peut le prouver. C’est mon gagne-pain légal et même si je répare les bécanes de mes frères Devils, je bosse aussi pour des particuliers. Il est vrai que leurs notes sont peut-être un peu plus élevées que les factures de mes potes, mais business is business .
– Yo, salut, Tig’ ! s’exclame Miklas en me gratifiant d’une étreinte virile. Alors, ce bijou ?
– Tu pourras récupérer l’engin dès ce soir !
– Parfait, j’ai déjà un acheteur : un de ces fils à papa de la côte, prêt à claquer un paquet de pognon pour avoir l’air d’un gros dur.
– Quelle bande de cons !
– Totalement d’accord avec toi, mon frère, mais ces petits abrutis paient bien et cash.
– Sois prudent ! Elric a signalé au Prés’ que nous avons dépassé notre quota d’heures de garde à vue au commissariat ce trimestre. Il dit qu’il perd plus de temps à nous faire sortir de taule pour des délits mineurs qu’à plaider au tribunal.
– C’est bon, vieux, je gère. Ce n’est pas la première fois, exact ?
Je le regarde fixement et croise les bras sur mon torse. Je n’aime pas être pris pour un con et je suis bien décidé à lui mettre les points sur les I. Une vague de colère s’insinue dans mes veines et Miklas ne me voit pas bouger si bien que déjà, il est plaqué contre le mur, mon poignet pressant sa gorge avec force.
– Est-ce que tu te fous de ma gueule ? Mon pote ! persiflé-je.
– Arrête, Tig’, je ne sais pas de quoi tu parles !
Il bégaye et se débat tandis que mon avant-bras appuie un peu plus fort sur sa trachée. Drees n’a même pas bronché, il continue les réglages sur la Ducati dont il s’occupe tout en fredonnant une chanson qui raconte des histoires de filles et de petites culottes en dentelle.
– Est-ce que tu me prends pour un incapable ou tout simplement pour un imbécile ?
– Putain, pourquoi tu t’énerves comme ça ?
– Parce que figure-toi que cette bécane, cette Harley que tu me demandes de maquiller, je l’ai déjà faite il y moins d’un mois. Alors, je m’en tape le cul par terre que tu « récupères » des motos en paiement pour le MC lorsque de mauvais payeurs n’ont plus que cette solution pour régler leurs dettes, mais ne me prends pas pour un con en les revendant pour les « voler » à nouveau et cette fois de façon illégale.
Le regard choqué qu’il me lance me convainc qu’il n’est au courant de rien. Je le relâche si brusquement qu’il trébuche avant de se redresser vivement.
– Je te jure sur la tombe de ma mère que j’ignorais totalement qu’il s’agissait d’une maquillée. Je sais parfaitement que c’est plus difficile, voire impossible, pour toi de modifier les numéros de série à de nombreuses reprises.
– Ta mère n’est pas morte, mon pote, lui fait remarquer Drees.
– Malheureusement, grince-t-il.
– Alors, qu’est-ce qui s’est passé, nom de Dieu ? hurlé-je.
– Je n’en sais rien, gémit Miklas en s’arrachant les cheveux. Je vais faire des recherches dans ma base de données parce que je te promets, mon pote, que je n’ai jamais vu le propriétaire de cette Harley. Et non, ce n’était pas un vol déguisé, mais bien une « récupération » pour le MC, tu peux te renseigner auprès de Jaron si tu veux, il te le confirmera.
Jaron est le Trésorier du Club, c’est lui qui veille à ce que les finances du MC soient propres et que les Black Devils ne risquent rien quand les gars de l’ATF {2} viennent fourrer leur nez dans les comptes.
– Je ferai ce qu’il faut pour