Biopesticides d'origine végétale , livre ebook

PSW32-INSERT GRAPHIQUES-C5.04.03-P5.04.00-17/9/2008 10H33--L:/TRAVAUX2/LAVOISIE/BIOPESTI/TEXTE.006-PAGE548 (P01 ,NOIR)Biopesticides
d’origine végétale
Deuxième édition
Catherine Regnault-Roger
Bernard J.R. Philogène
Charles Vincent
coordonnateurs
11, rue Lavoisier
75008 Paris
PSW32-INSERT GRAPHIQUES-C5.04.03-P5.04.00-17/9/2008 10H26--L:/TRAVAUX2/LAVOISIE/BIOPEST2/TITRE.004-PAGE1 (P01 ,NOIR)Également disponibles
Gestion des habitats naturels et biodiversité
J.-B. Bouzillé, 2007
La chimie verte
P. Colonna, coord., 2006
Dictionnaire de la biologie des semences et des plantules
D. Côme, F. Corbineau, 2006
Enjeux phytosanitaires pour l’agriculture et l’environnement
C. Regnault-Roger, 2005
Toxicologie
eA. Viala, A. Botta, coord., 2 édition, 2005
Indicateurs pour évaluer les risques liés à l’utilisation des pesticides
J. Devillers et al., 2005
Agriculture biologique – Éthique, pratique et résultats
Collection Synthèse agricole
Énita de Bordeaux, 2003
Analyse chimique des sols – Méthodes choisies
C. Mathieu, F. Pieltain, 2003
OGM et santé
A. Rérat, Académie de médecine, Académie de pharmacie, 2003
Botanique : traité fondamental
eU. Lüttge, M. Kluge, G. Bauer, 3 édition, 2002
Écologie – Approche scientifique et pratique
eC. Faurie, C. Ferra, P. Médori, J. Devaux, 5 édition, 2002
DANGER
LE
PHOTOCOPILLAGE
TUE LE LIVRE
© LAVOISIER, 2008
ISBN : 978-2-7430-1081-2
reISBN : 2-7430-0527-0 (1 édition 2002)
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PSW32-INSERT GRAPHIQUES-C5.04.03-P5.04.00-17/9/2008 10H26--L:/TRAVAUX2/LAVOISIE/BIOPEST2/TITRE.004-PAGE2 (P01 ,NOIR)Préface à la première édition
L’intégration des traitements phytosanitaires aux techniques agronomiques
modernes est désormais, et depuis des décennies, incontournable. Parallèlement,
les produits de synthèse utilisés en agriculture apparaissent responsables d’une
pollution de la plupart des biotopes, aussi bien que d’un appauvrissement de la
biodiversité et de la raréfaction des eaux pures nécessaires à la vie humaine : ils
pèsent de plus en plus lourd non seulement sur l’agriculture mais sur l’écologie
générale de la planète et, à long terme, sur la survie harmonieuse de l’homme. La
survenue d’une alternative à ces techniques annonce un renouveau de l’horizon
phytosanitaire, car c’est bien une telle alternative qui nous est présentée.
Catherine Regnault-Roger, Bernard Philogène et Charles Vincent coordonnent
un ouvrage où sont réunies des contributions révélant l’état actuel des recherches
fondamentales sur l’action phytosanitaire de produits d’origine naturelle. L’on sait
en effet depuis prèsd’un siècle, et les recherches se multiplient sur ces sujets, que
les plantes produisent un grand nombre de substances qui agissent sur des animaux
variésetsurd’autres plantes ; ces actions favorables, nuisibles ou même mortelles,
s’adressent à des espèces-cibles précises avec lesquelles la plante productrice
entretient des relations de cohabitation (substances attractives) ou de défense
(substances répulsives ou toxiques). Tenter d’appliquer de telles stratégies à la
protection les cultures est une voie nouvelle offerte à la phytopharmacie.
Cette démarche novatrice aboutit ici à un recueil original à divers titres : original
par son objet, encore peu connu mais traité de façon approfondie, large et objective,
et par sa présentation en langue française dans laquelle nul ouvrage de référence n’a
encore été publié sur ce sujet. L’équipe coordinatrice a suscité la participation de
34 spécialistes représentant neuf pays, qui constituent le noyau de la recherche dans
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 Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délitIV Biopesticides d’origine végétale
cette nouvelle discipline, au niveau mondial. Leurs contributions, complémentaires
les unes des autres, font le point sur les différentes ressources offertes par le monde
végétal dans le cadre de la protection des végétaux cultivés.
Les insectes phytophages sont confrontésdanslanature à certains végétaux
dont certains ne sont pas consommables pour des raisons chimiques, ou sont
même insecticides. Depuis peu de décennies les connaissances ont beaucoup
progressé dans ce domaine ; le nombre de molécules actives sur les insectes,
identifiées chez les végétaux, est désormais considérable et on cerne mieux leurs
modes d’action sur l’animal. Leur utilisation pour détourner ou éliminer des
prédateurs est possible. Certains végétaux libèrent dans le sol des substances
limitant le développement d’autres végétaux ; ce phénomène d’allélopathie, sur
lequel ont porté de nombreuses études au cours des deux ou trois dernières
dizaines d’années, permettra sous peu de lutter contre les adventices des cultures.
La lecture de l’ouvrage révèle ainsi de multiples stratégies naturelles qui ont pour
objectif de mieux respecter un équilibre écologique qui a été souvent perturbé par
eles techniques phytosanitaires de la deuxième moitié du XX siècle. La
compréhension de ces stratégies permet de les mettre en œuvre au profit des cultures.
Ce beau travail constitue un corpus incontournable pour les professionnels de
la protection des végétaux, pour les physiologistes (des plantes comme des
animaux), pour les entomologistes et les écologistes ; les mises au point qui le
constituent sont toutes accompagnées d’une copieuse bibliographie, assemblée
ici en un outil sans équivalent.
Mais cet ouvrage a une autre dimension. Il met en évidence l’urgence d’une
exploitation de substances biodégradables, renouvelables, à actions précisément
ciblées vers les espèces nuisibles, qu’elles soient animales ou végétales, et elles
seules ; il exprime également le souci d’une clarté dans l’appréciation des avantages
et des risques présentés par les produits de traitement. La lutte contre les
prédateurs se doit de prendre en compte le mode d’action de la substance chez les insectes
auxiliaires de l’homme. Cet ouvrage met en place une nouvelle phytopharmacie,
active et efficace, mais respectueuse de l’écologie, une approche phytosanitaire
renouvelée qui s’ouvre au respect de la vie ; on nous montre que demain, la
limitation des nuisibles n’impliquera plus l’élimination des utiles et des indifférents.
Nous pouvons nous réjouir de voir paraître une œuvre d’un si haut niveau, si
nouvelle dans son contenu et dans son esprit, qui correspond à une évolution des
modes de pensée et montre le progrèsd’une prise de conscience. Merci à l’équipe
coordonnatrice, franco-canadienne, qui a su initier l’ouvrage et lui donner le
poids scientifique et l’originalité grâce auxquels s’ouvre une perspective
nouvelle réaliste et objective.
Aline Raynal-Roques
Professeur au Muséum national d’histoire naturelle
Paris, 19 juin 2001
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 Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délitPréface à la deuxième édition
Il y a une cinquantaine d’années, les chercheurs en agriculture se concentraient
essentiellement sur la synthèse, l’utilisation et la détection des produits naturels
biologiquement actifs provenant des diverses sources végétales. Des programmes
de criblage démontraient souvent que l’étude de ces produits d’origine végétale
se révélait riche en promesse pour éclairer leurs rôles biologiques, d’une portée
considérable, dans les activités de contrôle. Et en réalité, en utilisant des
allomones végétales, on pouvait entrevoir le contrôle d’organismes aussi divers que
les insectes et les pathogènes. Puis, le grand foisonnement des activités
indusetrielles au cours de la seconde moitié du XX siècle a provoqué le développement
de composés chimiques de synthèse notamment comme outils de contrôle
chimique, prenant la place des « remèdes » naturels alors utilisés.
Mais cette disparition des produits naturels a été de courte durée car ces
pesticides « durs » (de synthèse) ont été associés à de sévères contaminations des
écosystèmes aquatiques. Un brusque regain mondial d’activités de recherche sur
les produits végétaux comme agents de contrôle a été la source d’avancées
encourageantes et éclectiques. Ces développements excitants ont ensuite été
confortés par le fait que les produits naturels possèdent une sélectivité
remarquable envers leur cible, une activité spécifique et sont généralement très
biodégradables. Les chercheurs s’intéressant au mode d’action de ces produits naturels
étaient débordant d’enthousiasme en constatant que ces divers composés sont
souvent structurellement uniques et fournissent des modèles, dans le cadre des
recherches sur les relations structure-activité, pour l’étude de composés
apparentés. Autrement dit, il est passionnant de réaliser que des travaux peuvent
identifier des composés nouveaux ayant une forte activité biologique qui être
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 Lavoisier – La photocopie non autorisée est un délitVI Biopesticides d’origine végétale
utilisés comme modèles pour des recherches reliant la structure à l’activité.De
plus, la détection des fonctions multiples de ces produits naturels démontre avec
puissance leurs propriétés « parcimonieuses »,c’est-à-dire qui agissent avec
précision et au moindre coûtmétabolique