As Mad as you are , livre ebook

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2018

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Sa famille. Pour elle, Awan, Native de la tribu Houma, donnerait tout. Absolument tout. Quitte à s’en oublier. Quitte à vendre son âme au Diable.


Son Club. Pour lui, Madsen, membre des Sanmdi’s Angers, a axé sa vie selon trois lois fondamentales. Les frères. Le business. Son plaisir, toujours sans attaches. Quitte à en crever. Quitte à devenir le Diable.


« Je t’aurai. » Voilà la promesse qu’adolescent Madsen a faite à Awan. Celle de parvenir à ses fins avec la petite amie de son pote Jagger. Dix ans plus tard, le biker retrouve par hasard la jeune femme alors qu’il rentre à la Baraque, leur QG, après un run. Placée de force dans un snack de seconde zone afin d’épurer les dettes de son père, Awan s’apprête à être une fois de plus abusée lorsque les fantômes de son passé ressurgissent pour la secourir.


Sauf que les contes de fées n’existent pas au fin fond de la Louisiane. Pas quand votre sauveur est un salopard de motard brutal. Pas quand il s’appelle MadMadsen. Pas quand il vous libère pour mieux vous garder prisonnière.


Dans le bayou, là où règne le vaudou et prolifèrent les alligators, la violence est un mode de vie. L’amour, lui, une injure. Il ne se dit pas, se fait encore moins.


Entre attirance et répulsion, quelle route Mad et sa Pocahontas choisiront-ils au risque de provoquer le Chaos ?


L’histoire d’un clébard et de sa biche...

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Date de parution

10 octobre 2018

Nombre de lectures

88

EAN13

9782376521433

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Milyi Kind

As Mad as you are




ISBN : 978-2-37652-143-3
Titre de l'édition originale : As Mad as you are
Copyright © Butterfly Editions 2018

Couverture © Mademoiselle-e - Istock - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-143-3
Dépôt Légal : Octobre 2018
20180210-222300
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
« Nous vivons dans un monde où l'on se cache pour faire l'amour...

mais la violence est faite à la pleine lumière du jour. »

John Lennon.


« Il y a des amours qui ne te décevront jamais, parce qu’ils n’ont rien promis

mais te donneront tout… »

Augustin Dégas.
« Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité »… Cette maxime, je peux la vivre grâce à vous mes Toxiques Méga Chéries. Sans vous, sans votre soutien et votre amitié, rien ne serait.
Alors tout simplement je vous aime.
À l’amitié.
Prologue

Dix ans plus tôt,

Madsen

Calé contre l'évier en inox de la maison où nous nous trouvons pour la soirée, une bière à la main, je regarde, sans vraiment la voir, la foule aller et venir. Pour une fois que l'on décide de se pointer à une fête, il a fallu que Jagger traîne sa squaw dans son sillage. Je grince des dents en l'observant, elle, papillonner autour de mon pote. Des p'tits culs, y'en a cinquante au mètre carré et ce con n'arrive pas à se sortir l’Amérindienne de la tête. Déjà un an que cette nana lui a mis le grappin dessus et plus le temps passe, plus il ne jure que par et pour elle. En oubliant ses frères. En m’occultant moi. Un cul est un cul, une chatte... une chatte. Avec nos cuirs, nos bécanes et cette espèce de tension mystère qui nous entoure, nous avons pourtant l'embarras du choix, qu'à tendre la main pour ramasser... CQFC . Faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Habillé d'un jean usé, d'une paire de boots et d'un tee-shirt troué, y’a qu’à les voir me tourner toutes autour ce soir. Des abeilles jouissant devant un pot de miel. OK, je reconnais, même si c’est à contrecœur, qu'elle est plutôt mignonne malgré ses petits seins. De longs cheveux noirs et lisses, de grands yeux de biche effarouchée et une bouche qui donne envie de s'y enfoncer... Pocahontas, quoi.
Un ricanement s'étrangle dans ma trachée alors que je bois une énième gorgée de ma mousse. Depuis notre arrivée, j'ai cessé de les compter. La brume qui commence à m'envelopper me dit bien que j'aurais dû stopper ma conso au minimum sept ou huit cannettes plus tôt. Foutaises ! Pour remédier à ma future gueule de bois, j'en décapsule une nouvelle et l'avale à grandes lampées en fixant le couple avec insistance. Qu’il soit limite en train de baver devant elle me ruine la tronche. On est des Sanmdi’s Angers merde ! Les serviteurs du Baron, Prince des Déchus et des Macchabées . Enfin quasiment... encore une année à jouer les Prospects pour en faire enfin totalement partie. Alors je lutte contre l'envie de l'attraper par le colbac et de le secouer jusqu'à ce que Jagger comprenne que c'est à lui de mener la danse... Certainement pas à une petite meuf. Jamais. Laisser une gonzesse aux commandes signe le début des emmerdes. Quant à être amoureux comme ce cave paraît l'être, c'est la mort assurée. Je le sais pour avoir assisté aux premières loges à cette foutue déchéance. Tout à coup, il l'embrasse rapidement et ramène sa fraise vers moi, les yeux brillants. Ronchonnant, je croise les bras sur mon torse fin en dépit de mes efforts afin de lui donner un semblant de musculature.
— Qu'est-ce que tu veux, mec ? T'as besoin d’un tampon ?
— Quoi ? rit Jagger à gorge déployée en buvant sa bière.
— Bah ouais... il va finir par te pousser un vagin à force de rester avec elle H24.
Ses iris bleus voilés par l'excitation et l'alcool pétillent. Il prend appui à mes côtés et m'envoie un grand coup de coude dans le flanc me tirant une grimace. Il n'y est pas allé de main morte, bordel !
— Sois pas jaloux, bro... Tu veux être ma régulière ou quoi ?
— T'es malade, putain... je grogne en balançant ma teille dans l'évier sans me soucier de la tête de Sélina dont l’œil noir me poursuit.
Tu veux pas de problème, meuf ? N'invite pas des mecs que tu ne peux ou plutôt ne sais canaliser. Parce qu’après tout, je suis MadMadsen, non ? Depuis mon arrivée dans la famille Deverreaux à l’âge de onze ans, tout le monde me mate d'une drôle de façon. Déconcertée et pensive au mieux. Souvent hautaine et dubitative. Ces curieux sont devenus au fil du temps des nuisibles... Aussi, pour me blinder, j'ai choisi la fuite en avant. En résumé, un gros con doublé d'un baratineur en puissance. Et je l'assume pleinement. Je triche, je vole, je mens et maintenant je baise... mais toujours avec un immense rictus insouciant. Montrer les dents avant que l’on essaie de vous bouffer, voilà ma religion.
— Bon tu veux quoi ? Je me doute bien que t'as pas lâché ta planche à pain pour que dalle ? maugréé-je, une clope entre les lèvres.
— Arrête frère... Elle n'est pas si plate que ça, lance Jag avec un énorme sourire lui donnant une allure plus niaise encore qu'elle ne l'est déjà.
— Pitié, dis-moi qu’au moins tu la sautes, je soupire après avoir recraché la fumée de ma taffe par les narines. Que t'aies pas l'air branque pour rien...
Jagger se tourne à demi vers moi, le regard assombri, la bouche pincée... avant d'éclater de rire et de choquer sa bière contre la mienne. Enfin ! Il reste un brin de testostérone chez ce connard...
— Que ouais, gros ! Si tu savais ce qu'elle est bonne... OK, ses seins sont petits, mais ils tiennent parfaitement dans mes mains et...
— Et ? je ne peux m'empêcher de demander tout en reluquant Awan qui se trémousse sur la piste improvisée dans le salon.
— Et je devrais apprendre à fermer ma grande gueule. Elle m'arracherait les burnes si elle savait ce que je viens de te bombarder...
À son tour, il allume une cigarette, tire frénétiquement dessus, puis recrache la fumée :
— Écoute, les gonzesses veulent jouer à cette connerie de placard...
— De quoi tu te plains, tu vas tripoter ta nana entre les manteaux et les balais... Si ça, ce n'est pas la classe ma caille.
— Sauf que Boss m'a appelé. Une course à faire, il sait choisir son moment le Vieux... J'en ai pas pour longtemps. Fais-en sorte qu'Awan n'y aille pas sans moi. Elle a trop bu, je ne veux pas la laisser sans protection. Si un mec essaie... je ne sais pas... quoi que ce soit, tu le bousilles, OK ? Pigé, mon pote ?
J'opine du chef et, tandis qu'il se barre sous le regard énamouré de poisson mort de Sélina, je continue d'observer la Houma qui s'assied en rond autour d'une bouteille prête à tourner. Inconsciemment, ma langue darde d'entre mes lèvres pour lécher les particules de houblon. Qu'est-ce qu'il peut bien lui trouver ? Et... avant même que je ne m'en rende réellement compte, je me retrouve dans l'obscurité de cette saloperie de placard et sursaute quand la porte grince sur ses gonds. Sa voix fluette étrangement rauque résonne.
— Jagg ?
Je devrais lui dire de se tirer. Je devrais... Pourtant, tout comme je suis arrivé dans ce cagibi sans chercher le comment du pourquoi, je la boucle. Ou plutôt si. J'émets une espèce de grognement sourd qui ne la détrompe pas sur l'identité de la personne qu'elle croit rejoindre. Le corps collé aux étagères dans l'espoir con de m'y incruster, je la sens se faufiler dans l'espace étroit et refermer soigneusement la porte derrière elle. Le noir complet. Je ne vois rien. Ne fais que deviner... son bras qui se lève pour réajuster une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Émoustillée par la situation, cette garce glousse en se dandinant. Agacé au plus haut point, je dois me rendre à l'évidence. L'Amérindienne de Jagger m'excite un peu. OK. Beaucoup. Sans doute l'alcool couplé aux joints fumés un peu plus tôt, le cul vissé sur le toit de la maison. Tout se brouille dans ma saleté de caboche et le bout de cerveau qui n'est pas mort défoncé vient de descendre droit dans mon calbut.
Malgré ça, je ne peux décidément pas l'encadrer... Elle a transformé mon frère en un clebs qui la suit à chaque pas, la langue pendante. La Houma s'est même incrustée à la Baraque et, si Boss et sa régulière Madeleine ne bronchent pas, je trouve ça d'une stupidité hallucinante. À dix-sept piges, on ne se case pas. C’en est repoussant, tant de sérieux. En tout cas, moi, faudrait me passer dessus et me dépecer morceau par morceau pour réussir à me faire courber l'échine. Les soirées, les brebis, la haine et la violence... ça, ça me fait carburer à pleins gaz. Se mettre mal pour une seule et unique chatte, en aucun cas. Se laisser embourber ainsi demande d’être sacrément con. Sauf que là, à ce moment précis, la squaw a le même effet sur moi que de l'essence. C'est ça. De l'essence. Et moi, je suis une allumette embrasée prête à tout incendier.
Je perds soudain toutes mes résolutions foireuses. Avant qu'elle ne l'ouvre et me donne envie d'enfoncer dans sa gorge une saleté de chiffon, je me précipite sur elle. Mon corps percute le sien et l'écrase contre la porte du placard. Mes mains agrippées à sa taille la ramènent violemment contre mon bassin tandis que ma bouche se plaque, dure, sur la sienne. Putain, ses lèvres sont si douces... Sans me préoccuper qu'elle me reconnaisse ou non, je les dévore dans un baiser qui la fait gémir. Bien. Je ne fais pas l'amour. Je n'embrasse pas. Moi, c'est la guerre qui m'intéresse. Le reste est pour ceux ayant le temps. Ce qui n'est pas mon cas. Jamais. Mes dents

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