Alfred , livre ebook

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2013

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Adam Leong, détective à Chinatown, mène son enquête, asticoté par un moustique tenace...


Alfred zizaillait encore mais sa chanson moustiquante sciait le cerveau. Le détective était affalé sous des étoiles bon marché. Une tentative pour se relever. Energie, odeur, entité inhumaines, ses côtes servirent de punching-ball à un démon de l’Enfer. Il demanda grâce à une paire de jambes excitées, se prit un pied botté dans le bas-ventre. Un éclair lui déchira les tempes. Le démon braillait en chinois. Résumé : il ne fallait plus s’intéresser à la famille Lin ou ça se terminerait dans le sang. Pour faire bonne mesure, un dernier but dans le crâne. Leong reflua dans une contrée boueuse.



Dominique Sylvain
, avec le talent inimitable qu’on apprécie dans ses romans publiés chez Viviane Hamy, nous propose cette chinoiserie et, litchi sur le gâteau de riz gluant, elle y fait vrombir un sacré personnage : un moustique. Une première dans le bestiaire des polars.



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Publié par

Date de parution

20 août 2013

Nombre de lectures

5

EAN13

9791023402377

Langue

Français

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Ayant combattu une partie de la nuit un moustique hystérique, Adam Leong avait très mal dormi. Subsistaient les bribes d’un rêve, cette femme mûre au sourire désagréable et à la large robe grise qui l’interpellait depuis un pin parasol. Adam, il est grand temps qu’on travaille ensemble toi et moi, non ? Il abandonna son lit tel un soldat fuyant le champ de bataille et alla patienter rue Tagore. Le jour dormait encore, les lampadaires éclairaient le silence, une bruine d’une délicatesse extrême lui vaporisa les joues. L’ambiance aurait été idéale si le moustique n’avait pas décidé de zoner lui aussi devant leCercle de Jade. Leong poussa un juron en mandarin et se gratta le cou. Un cousin qui survivait au beau milieu des froidures de
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l’automne parisien, et suivait sa victime comme un chien une bonne odeur de viande. Etrange, voire inquiétant. Le café s’éclaira. Cheng, l’homme à tout faire, entreprit de nettoyer la vitrine. Il avait vieilli. Leong ne l’avait pas vu depuis des mois, leurs horaires coïncidaient rarement. En traversant la rue, il l’entendit marmonner. Cheng avait les épaules lourdes, la mine triste. — Ah, monsieur Leong, je ne vous avais pas entendu… — Qu’est-ce qui t’arrive ? — Rien, tout va bien. Leong insista. Après tout, il était dans l’exercice de ses fonctions. Lorsque les habitants du quartier chinois avaient des ennuis et que ceux-ci ne concernaient pas la police officielle, beaucoup s’adressaient à lui. Depuis des années, il étaitledétective de Chinatown. Pas de bureau ni de secrétaire, aucune
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déclaration fiscale mais un professionnalisme en béton. On le payait en liquide ou en nature. Leong proposa d’être dédommagé avec quelques repas gratuits auTrois Singes Joyeux, l’excellent restaurant shanghaïen de la tante de Cheng. Ce dernier finit par lâcher son histoire. Il ne pouvait plus jouer au mah-jong. Or ce jeu était sa soupape pour exister. Il lui faisait oublier son arthrose, ses reflux gastriques, l’humeur fantasque de sa femme et la vitesse à laquelle fondaient ses maigres émoluments. — Si l’arthrose t’empêche de jouer, désolé Cheng, mais je ne suis pas médecin… — Non, c’est à cause de Lin, mon vieil ami. Le mah-jong avec lui, c’est beau comme un voyage. Mais depuis plusieurs semaines, il refuse de jouer. — Pourquoi donc ?
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— Il est si préoccupé qu’il ne peut plus se concentrer. Et trop fier pour me demander conseil. Donc, ses ennuis doivent être énormes.
— Des dettes ? — Pas le genre. — La famille ? — Sa fille travaille bien au lycée et sa femme est beaucoup plus vivable que la mienne. — Il a eu un problème récemment ? — Non. — Cherche un peu. — Il a perdu son fils Jason dans un accident de voiture. Mais c’était il y a deux ans déjà. Le détective apprit que Lin était un épicier de 65 ans, arrivé en France au début des années soixante-dix et marié à une certaine Lucie,>>>>>>>>>>>>>>>
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Pour consulter le catalogueNoire Sœur (Romans et nouvelles noirs) Une seule adresse : http://skaediteur.net
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