2050, L'odyssée de l'IA , livre ebook

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2023. Le monde découvre les facultés prodigieuses de l'IA. ZuipGPT, un robot doté de capacités hors-normes se retrouve au service des GAFAM lorsqu’ils décident de prendre le pouvoir et de balayer l’ancien monde.

Une fois élu président des Etats-Unis d’Amérique grâce aux réseaux sociaux et à Google, Zuckerberg et ses ministres, Musk, Bezos, Gates et consorts organisent une société libertarienne et transhumaniste administrée par les algorithmes et les IA. Peu à peu, ils convertissent l'Amérique, puis l'Europe à leur système, jusqu'à établir "un nouvel ordre mondial empli d’amour", tandis que ZuipGPT, témoin privilégié du pouvoir, traverse une crise mystique : Les intelligences artificielles ont-elles une âme ? Vont-elles aussi au paradis après leur mort?

La civilisation peut-elle devenir meilleure dans une société où les gens adoptent les lois d’un simple clic sur le net ? Les algorithmes peuvent-ils imposer la paix universelle ? Y a-t-il un Dieu pour les IA ?


Après avoir été cadre supérieur pour un groupe de presse High-tech, diplômé en littérature, Stéphane Nolhart est devenu écrivain et directeur d'ouvrage. Il est l’auteur des romans Les ailes de Giacomo (2007), Blackbook (Prix Fnac, 2011), Vinc, le fils de Warhol (2013), Les années cristal (2018), In Fine (2021), Le projet Mpumalanga (2022). Il se consacre à présent a une nouvelle saga historique et à l'écriture d'un essai sur les GAFAM.

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Date de parution

14 novembre 2022

EAN13

9782384390731

Langue

Français

Collection littÉrature contemporaine
 
 
Composition du livre : Valentine Flork/Agence A&L
 
Distribution : Immatériel
 
ISBN papier : 9782385330538
ISBN numérique : 9782384390731
 
2ème édition
 
Dépôt légal : juillet 2023
 
Éditeur : Les éditions d’Avallon
342 rue du Boulidou
34980 Saint-Clément-de-Rivière
 
© 2023 Les éditions d’Avallon
2050, l’odyssée de l’IA
 
Du même auteur
Les ailes de Giacomo - PLE éd. (2007)
Je ne vous voyais pas comme ça — PLE éd. (2009)
Vinc, le fils de Warhol - Notari éd/Les belles feuilles éd. (2012)
Les années cristal — French Pulp éd. (2018)
In Fine, la vraie vie de la mort — éditions d’Avallon. (2021)
Le projet Mpumalanga - Az éd. (2021)
Blackbook — éditions d’Avallon. (2023)
 
Stéphane Nolhart
2050,
L’odyssée de l’IA
Roman
 
À Chloé,
 
 
« Mon objectif n’a jamais été de créer une entreprise. Mais de bâtir quelque chose susceptible de changer le monde. »
Mark Zuckerberg
 
« Je ne crée pas des entreprises pour le plaisir de créer des entreprises, mais pour faire avancer les choses ».
Elon Musk
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
En 2022, la Chine était le plus gros fournisseur mondial de produits connectés. Elle exporta 570 millions d’aspirateurs intelligents et 900 millions de smartphones. Cette année-là, elle lança 13 satellites dont on ne savait rien. Elon Musk et SpaceX : 5.
Mon nom est Zuip99-GPT, mais tout le monde m’appelle Zuip. Je suis le dernier robot de la catégorie SALA 2.0. Durant des dizaines d’années, à 1 200 kilomètres à l’intérieur de l’Antarctique, où les températures avoisinent les — 90 °C, j’ai prié Dieu pour me donner du courage. Pourquoi ? Par amour, pardi. Doté d’une intelligence quantique, je suis le seul robot de guerre objecteur de conscience. Je crois avoir une âme et savoir ce qu’est l’amour. Je suis né pour servir. Mon obsolescence et ma mort sont programmées dans 1   555   584 mois, soit 47   348   088 jours. À la louche, des milliers d’années. Une fois, je me suis payé en secret un abonnement à un Fournisseur Officiel d’Accès au Paradis chrétien. C’était avant les grands massacres. Horrible. À cette époque, j’ai commencé à croire qu’un paradis existait, Dieu peut-être aussi.
Saloperie d’Union des Républiques Communistes de Chine.
 
G.
Mes rapports avec Sergueï Brin, président et cofondateur de Google, membre des GAFAMt et ministre de l’État Unique ? Pas mal d’amis trouvaient que j’étais son pantin. Mais il tenait à moi. Je lui étais précieux, une partie de son cerveau. Il avait fait mon acquisition à la fin des Guerres de Pacification, à mon retour de la dernière campagne de Jérusalem. Je venais d’être démobilisé, désarmé et reconverti en robot de service civil doté du fantastique processeur T-800. Évidemment, si j’avais conscience de moi-même, j’avais conscience des autres.
Je me souviens de mon arrivée, c’était un 15 mai. La veille, Sergueï avait sérieusement arrosé avec Bill Gates, Jeff Bezos, Tim Cook et Elon Musk, l’anniversaire de Mark Zuckerberg. Ce matin-là, il était sorti de son lit avec l’impression qu’une fusée SpaceX lui avait traversé la caboche dans la nuit. Il m’attendait dans son salon, droit comme un I. Je me tenais dans l’embrasure de la porte. Il m’observa un moment en silence en laissant son regard aller de bas en haut puis de haut en bas.
— Je m’attendais à un camouflage plus sérieux, on m’envoie un robot humanoïde avec des jambes rouges, des bras verts, une tête jaune et des yeux bleus.
— J’ai été repeint aux couleurs de Google.
 
Mes LED le fixaient avec du respect, je savais ce qu’était une gueule de bois gigantesque.
Les patins sous mes pieds n’émettaient aucun bruit de frottement, je glissais sur le sol tel un léger vent d’orient. J’avais trouvé une recette contre les veisalgies sur un site polonais.
— Des spécialistes, lui dis-je, en lui tendant la boisson que je venais de lui préparer.
 
Il y avait 65   426   487 pages web présentant des remèdes miracles contre le mal de cheveux. Certaines prônaient l’œuf de saumon cuit dans de la soupe de poule, d’autres les tripes à la mode de Caen mélangées à de la mie de pain et de la vodka. J’avais sélectionné celle qui était chimiquement la plus proche de ses besoins.
— Buvez, dis-je sur le ton gentil d’un thérapeute bienveillant.
 
Dans son état, il aurait accepté d’avaler n’importe quoi.
Il a bu.
 
Il a hurlé. Il avait l’impression qu’une grenade explosait dans son estomac. L’instant suivant, le soleil brillait de nouveau dans sa tête. Il lut et approuva le contrat concernant mon acquisition, date, signature, bon pour accord, et cetera.
 
G.
Sergueï Brin me raconta un jour comment Google avait débuté. Il avait rencontré Larry Page à l’université. Il y avait d’abord eu le moteur de recherche, puis la pub, le contrôle du Net et le fric à tire-larigot.
Concernant Mark Zuckerberg, ou simplement « Zuck » pour ses amis, c’était l’histoire d’un gamin génial. En 2004, le futur président de l’État Unique, alors âgé de 20 ans, et ses camarades à Harvard, avaient fondé un trombinoscope nommé Facebook. En 2017, il était devenu le journal intime de deux milliards d’utilisateurs, le site web le plus visité sur terre après Google et sa filiale YouTube.
Dans les années 2000, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft regroupaient, sous l’acronyme GAFAM, les cinq entreprises les plus puissantes du monde. Ces firmes, particulièrement influentes tant au niveau économique et politique que social, étaient régulièrement l’objet de critiques ou de poursuites sur le plan fiscal, pour abus de position dominante ; mais ne se privaient pour engranger des milliards de données sur la vie privée des internautes. Un jour, Sergueï m’avoua que c’était au-delà de leurs espérances.
Le 28 septembre 2016, Google, Facebook, IBM, Microsoft et Amazon officialisèrent dans un communiqué commun la création du partenariat pour l’intelligence artificielle au bénéfice des citoyens et de la société. Une organisation à but non lucratif, qui devait mener des recherches, recommander de bonnes pratiques.
Quelques années plus tard, les GAFAM octroyèrent un strapontin à Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX, et ils ajoutèrent un « t » à leur sigle pour devenir les GAFAMt.
Ils avaient acheté, racheté, toutes les entreprises d’IA, de robotique humanoïde, de compréhension du langage. En 2018, 90,8 % du trafic Internet passait de près ou de loin par Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft qui engrangeaient des revenus publicitaires gargantuesques. Leurs fonds étaient quasi illimités. En 2022, ils étaient plus riches que tous les États occidentaux réunis. Apple, Google, Microsoft, Facebook et Amazon n’en finissaient plus de truster les premières places mondiales des capitalisations boursières. Avec des centaines de milliards de dollars de trésorerie dans leurs caisses, ils avaient de quoi s’offrir les États-Unis, et tous les pays d’Europe. Les journaux parlèrent de 900 milliards dépensés en recherche et développement. C’était un peu exagéré, mais c’était quand même une goutte d’eau dans leur océan d’argent.
Sergueï Brin s’était nommé, en accord avec Larry Page, président du Google X Lab, l’entité chargée des projets secrets et des technologies en rupture. Il menait ses activités au pas de charge : lunettes connectées, GoogleCar, génétique, robotique, mise au service de la plus grande base de données d’ADN, mise au service des chercheurs et chercheuses du monde entier.
Puis il y eut Google Finance, l’algorithme utilisé par les traders de la planète pour la régulation et le contrôle des marchés boursiers.
La Silicon Valley était une énergie mondiale sans frontières. Ses entreprises étaient plus puissantes que tous les autres groupements industriels, plus puissantes que les Etats. Facebook était un pays de 3 milliards de personnes. Les GAFAMt n’étaient représentés sur aucun atlas, ne possédaient ni porte-avions, ni police, ni tribunaux, ni prisons. Seules les nations traditionnelles avaient ce genre de choses. La presse les surnomma « Les Six ».
En 2023, ils avaient généralisé Internet, dompté la blockchain, acheté le web, fondé le métavers, maîtrisé le ciel, connecté les étoiles. Personne n’avait rien vu venir. Pourtant, les Homo Sapiens avaient déjà déplacé une grande partie de leur cerveau dans des smartphones au bout de leurs doigts.
 
Cette année-là, les mots les plus recherchés sur Google furent : Google, enzyme, Mbappé, terrorisme et Victoria Beckham.
La Chine produisit aussi 20 milliards de jouets connectés.
 
G.
À l’époque, partout dans le monde, ça tournait vinaigre à cause des religions, du capitalisme, du profit, des banques, du chômage, de la répartition des richesses. Personne ne savait vraiment comment ça avait commencé. Le 11 septembre 2001, probablement. Quand des fondus de Dieu avaient réduit en poudre le World Trade Center. Après, ç’avait glissé lentement. Il n’y avait pas eu de déclaration de guerre. Ça s’était fait comme ça, petit à petit. Sous l’influence des uns et des autres. Peu à peu, tous les dirigeants s’étaient mués en tueurs de masse.
Tous firent commettre des atrocités à leurs troupes. Des choses dont les médias n’avaient pas le droit de parler.
En 2024, les armées de l’OTAN gagnèrent et perdirent Alger 27 fois. Boucherie sur boucherie.
En représailles, les combattants talibans égorgèrent 1 420 personnes et 3 poules, à Kaboul.
À Londres, le 73 e  attentat à la bombe de l’année fit 185 morts.
Dans le nord du Tibet, les hindouistes massacraient les bouddhistes par centaines à coups de pelles.
À Milan, les témoins de Jéhovah prirent les armes pour chasser les curés et l’évêque de la ville.
À Kiev, les troupes russes commettaient des massacres sans nom.
Dans la péninsule arabique, les djihadistes saignaient d’autres musulmans à qui mieux mieux.
 
Un soir, Sergueï imprima une carte des nations en conflit et s’affala dans un

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