Le Romantisme , livre ebook

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Véritable réaction au Néo-classicisme envahissant le XIXe siècle, le Romantisme marqua une réelle fracture intellectuelle. Rencontré dans les textes de Victor Hugo ou de Lord Byron, ce courant s’exprima en peinture chez Eugène Delacroix, Caspar David Friedrich ou William Blake. En sculpture, François Rude montra le chemin de cette nouvelle liberté artistique, dotant ses réalisations de mouvements et d’expressions qui étaient jusque-là inconnus.Retraçant les différentes étapes de son évolution, ce livre propose d’étudier les différents aspects du mouvement romantique. Le lecteur, grâce à une analyse complète et approfondie, pourra appréhender, dans sa globalité, l’importance de ce courant qui révolutionna toute une époque.
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Date de parution

04 juillet 2023

Nombre de lectures

10

EAN13

9781783103607

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Auteur : Léon Rosenthal
Traducteur : Serge Meitinger (p. 84, 87)

© Parkstone Press International, New York, USA
© Confidential Concepts, worldwide, USA

MISE EN PAGE:
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam

Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.

ISBN : 978-1-78310-360-7
Léon Rosenthal




Le Romantisme

Sommaire


I. Les Préludes du romantisme
II. La Période romantique
III. L ’ Inspiration romantique
IV. Les Modes d ’ expression romantique
Conclusion
Extraits de textes littéraires
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) Rêveries du promeneur solitaire
James McPherson (1736-1796) Les Poèmes d ’ Ossian
Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) Faust
William Blake (1757-1827) Poèmes Le Gazon qui résonne
Johann Christoph Friedrich von Schiller (1759-1805) La Fiancée de Messine
Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, dite Madame de Staël (1766-1817) De l ’ Allemagne
Benjamin Constant (1767-1830) Adolphe
François René Chateaubriand, vicomte de Chateaubriand (1768-1848) René
William Wordsworth (1770-1850) Ballades lyriques L ’ Épine
Georg Philipp Friedrich Freiherr von Hardenberg, dit Novalis (1772-1801) Hymnes à la nuit
Friedrich von Schlegel (1772-1829) Philosophie de la vie
Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1776-1822) L ’ Élixir du diable
Joseph von Görres (1776-1848) Bayard, ou la mort du véritable héros
Henri Beyle, dit Stendhal (1783-1842) La Chartreuse de Parme
George Gordon Noel Byron, Lord Byron (1788-1824) Prière de la Nature
James Fenimore Cooper (1789-1851) Le Dernier des Mohicans
Alphonse de Lamartine (1790-1869) Méditations poétiques Le Lac
Percy Bysshe Shelley (1792-1822) Alastor ou l ’ esprit de la solitude
John Keats (1795-1821) Poèmes
Heinrich Heine (1797-1856) Intermezzo
Alfred de Vigny (1797-1863) Chatterton
Victor Hugo (1802-1885) Hernani
Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite Georges Sand (1804-1876) La Mare au diable
Alfred de Musset (1810-1857) La Confession d ’ un enfant du siècle
Mikhaïl Iourevich Lermontov (1814-1841) Un Héros de notre temps
Les Incontournables
Hubert Robert (Paris, 1733-1808)
Johann Heinrich Füssli, dit Henry Fuseli (Zurich 1741 – Londres 1825)
Francisco de Goya y Lucientes (Fuendetodos, 1746 – Bordeaux, 1828)
John Robert Cozens (Londres, 1752-1797)
William Blake (Londres, 1757-1827)
Antoine-Jean Gros, baron Gros (Paris, 1771 – Meudon, 1835)
Caspar David Friedrich (Greifswald, 1774 – Dresde, 1840)
Joseph Mallord William Turner (Londres, 1775-1851)
John Constable (East Bergholt, 1776 – Londres, 1837)
Philipp Otto Runge (Walgast, 1777 – Hambourg, 1810)
Théodore Géricault (Rouen, 1791 – Paris 1824)
Arie Scheffer, dit Ary Scheffer (Dortrecht, 1795 – Argenteuil, 1858)
Eugène Delacroix (Saint-Maurice, 1798 – Paris, 1863)
Richard Parkes Bonington (Nottingham, 1802 – Londres, 1828)
Théodore Chassériau (Sainte-Barbe-de-Samana, 1819 – Paris, 1856)
François Rude (Dijon, 1784 – Paris, 1855)
Pierre Jean David, dit David d ’ Angers (Angers, 1788 – Paris, 1856)
Jean-Jacques Pradier, dit James Pradier (Genève, 1790 – Bougival, 1852)
Antoine-Louis Barye (Paris, 1796-1875)
Jean-Étienne Chaponnière (Genève, 1801 – Mornex, Haute-Savoie, 1835)
Antoine Augustin Préault, dit Auguste Préault (Paris, 1809-1879)
Jean-Baptiste Carpeaux (Valenciennes, 1827 – Courbevoie, 1875)
Bibliographie
Index
Philipp Otto Runge , La Leçon du rossignol , 1804-1805.
Huile sur toile, 104,7 x 88,5 cm .
Hamburger Kunsthalle, Hambourg.
I. Les Préludes du romantisme



L’âge romantique ! Jeunesse, ardeur, une foi généreuse dans l’art, des passions excessives. Parmi des fièvres, des exagérations, des erreurs, une période vraiment riche en idées, en hommes, en œuvres.
Le romantisme littéraire fut l’objet de grandes colères et de violentes polémiques, notamment parce qu’il fut tenu pour responsable de certaines tendances religieuses, politiques ou sociales, elles-mêmes objets de réprobation ou d’enthousiasme. L’art romantique, quant à lui, ne fut pas toujours pris à partie, peut-être parce qu’il parut inoffensif. Pourtant il n’est pas possible de dissocier les deux mouvements. Ils sont liés, non par le hasard de camaraderies personnelles entre quelques peintres et quelques poètes, mais parce que, dans des ordres différents, ils procédèrent d’une origine unique. Nés d’une disposition générale des esprits, ils se développèrent dans une atmosphère commune. Il y eut une génération romantique, dont les membres appliquèrent leur activité aux lettres ou aux arts comme aussi, nous n’en pouvons douter, aux sciences, à la philosophie, à la politique, à l’industrie, à toutes les formes, en un mot, que cette activité fut susceptible de revêtir.
Les principes constitutifs du romantisme furent formulés pour la première fois en Allemagne, à la fin du XVIII e siècle. Déjà, entre 1770 et 1780, les représentants du Sturm und Drang , mouvement à la fois littéraire et politique, littéralement tempête et assaut , se révoltaient contre la société des Lumières et les valeurs qu’elle promouvait. Ses membres, au nombre desquels on retrouvait Friedrich von Schiller ou Johann Wolfgang von Goethe, célébraient le culte de l’individualisme et de la nature tel qu’énoncé par Jean-Jacques Rousseau au milieu du XVIII e siècle. Pourtant, malgré ce vent contestataire, le refus des conventions classiques ne se fit alors qu’en partie. Si le Strum und Drang rejetait les traditions classiques et les conventions littéraires, les canons de beauté restaient basés sur l’Antiquité et prônaient encore la perfection et l’harmonie des formes. Ce furent les intellectuels collaborant à la revue Athenaeum , dont Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling et Novalis, représentants du « groupe d’Iéna », qui rejetèrent complètement le classicisme. Aux valeurs d’antan, ils privilégièrent le sentiment d’infinité, le mysticisme et l’expression de l’irrationalité.
En Irlande, la Recherche philosophique sur l ’ origine des idées du sublime et du beau d’Edmund Burke, publiée en 1756, développa la vision romantique de la nature. En peinture, la tendance se traduisit d’une part à travers la « peinture du sublime » et d’autre part à travers le « mysticisme du paysage », largement illustré par l’œuvre de Caspar David Friedrich. En 1762, la traduction anglaise réalisée par James McPherson des Poèmes d ’ Ossian devint une référence du romantisme. Hypothétiquement attribué à un barde écossais du III e siècle, l’ouvrage, empli du mystère de ses origines, s’adressait à l’imagination collective et plongeait le lecteur au plus profond de ses rêves.
Ainsi, la littérature européenne du XVIII e siècle posa les premières pierres du romantisme ; mais c’est dans l’art du XIX e siècle, et plus particulièrement en France, que celui-ci devait connaître son apogée.
L’art français, à cette époque, formait un édifice grandiose dont l’ordonnance majestueuse était l’image sensible des temps héroïques qui l’avaient érigé. Une admiration fanatique était encore souvent professée pour l’Antiquité gréco-romaine. L’art, en apparence, ne visait qu’à retrouver l’inspiration et les méthodes de cette époque bénie qui, seule, avait su dégager la pure et sereine, l’idéale beauté des corps humains. Mais l’Antiquité revêtait, selon les prédispositions de ses admirateurs, des visages multiples : elle pouvait apparaître tour à tour solennelle, aimable, frivole, noble, généreuse ou dépravée. Quand ils l’imaginaient tendue, roidie, guindée vers des cimes inaccessibles, les hommes y projetaient leur propre génie. À travers Socrate, Romulus ou Léonidas, c’est leur siècle qu’ils glorifiaient. Exaltation de la figure humaine, corps puissants aux larges poitrines, visages réguliers, modelé ressenti, dessin épuré, coloris vif et sans agrément, subordination de la nature, réduite au rôle d’un simple décor. Tout répondait aux inclinaisons des générations galvanisées, d’abord par la passion de la liberté, puis par celle de la gloire. Une statuaire dépouillée, figée, privée de tout accent, parlait à des yeux auxquels étaient insupportables les grâces du XVIII e siècle. Palais, temples, monuments commémoratifs cherchaient, à l’aide du répertoire de Vitruve, à traduire par de grands partis massifs et sobres la majesté du moment. Dans les intérieurs, meubles d’acajou aux lourdes formes architecturales, décorés de nobles cuivres ciselés, candélabres et pendules solennels, tentures ornées de larges motifs géométriques où l’or s’associait au vert ou au rouge étrusque, composaient des harmonies peu complexes, sévères, créées à l’usage de cette société neuve, peu raffinée et qui avait oublié la douceur de vivre. Ensemble artificiel, mais exactement adapté et d’une admirable cohésion, unité qui nous frappe d’autant plus qu’elle contraste avec le désordre des temps qui suivirent. L’éclat, pour s’être bientôt terni, n’en fut pas moins magnifique. La France, qui prodiguait alors à la politique, aux sciences, à l’armée les hommes de génie ou de haut talent, mit en même temps, au service de l’art, une pléiade d’élite.
Écartons nos préjugés actuels, nous comprendrons alors l’orgueil dont étaient pénétrés les contemporains lorsqu’ils parlaient de « l’École française ». Auprès de David, chef du chœur, ils voyaient peindre Girodet, Gérard, Guérin, Gros et Prud’hon. La plupart des maîtres étaient en pleine activité à l’heure où l’Empire s’écroula. Ils avaient formé des élèves qui commençaient à se produire. Appuyée par une doctrine certaine, forte d’œuvres exemplaires, l’École française allait continuer sa glorieuse carrière.
Po

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