273
pages
Français
Ebooks
2023
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Publié par
Date de parution
04 juillet 2023
Nombre de lectures
2
EAN13
9781783108404
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
4 Mo
Publié par
Date de parution
04 juillet 2023
EAN13
9781783108404
Langue
Français
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4 Mo
Auteur : Peter Leek
Traduction : Jean-Pierre Orban
Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
Nam Minh Long, 4 ème étage
District 3, Hô Chi Minh-Ville
Vietnam
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com
© Alexandre Benois Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Marc Chagall Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Igor Grabar Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Vassili Kandinsky Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Pyotr Konchalovsky Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Vladimir Koslinski Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Nikolai Krimov Estate, Artists Rights Society, New York, USA / RAO, Moscow
© Mikhaïl Larionov Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Arkadij Plastov Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Ivan Puni Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Alexandre Rodtchenko Estate, Artists Rights Society, New York USA/ ADAGP, Paris
© Martiros Saryan Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Zinaida Serebriakova Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Nikolai Suetin Estate, Artists Rights Society, New York, USA / VG Bildkunst, Bonn
© Vladimir Tatline Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Boris Yakovlev Estate, Artists Rights Society, New York, USA / ADAGP, Paris
© Konstantin Yuon Estate, Artists Rights Society, New York, USA / RAO, Moscow
© Sergei Chekhonin, copyright reserved
© Alexander Deineka, copyright reserved
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Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-78310-840-4
Peter Leek
La Peinture Russe
Sommaire
Introduction
Les icônes
Les parsuna
L’Académie
Contre-courants artistiques
Les Ambulants
L’émergence de l’avant-garde russe
La peinture religieuse
Du XVIII e siècle aux années 1860
Des années 1860 aux années 1890
Le portrait
Du XVIII e siècle aux années 1860
Des années 1860 aux années 1890
Des années 1890 à la période post révolutionnaire
La peinture historique
Du XVIII e siècle aux années 1860
Des années 1860 aux années 1890
Des années 1890 à la période post révolutionnaire
Interieurs et peintures de genre
Le tableau d’intérieur aux XVIII e et XIX e siècles
Du XVIII e siècle aux années 1860
Des années 1860 aux années 1890
Période post révolutionnaire : la vie du peuple
La peinture de paysage
Du XVIII e siècle aux années 1860
Des années 1860 aux années 1890
Des années 1890 à la période post révolutionnaire
La nature morte
Du XVIII e siècle aux années 1860
Des années 1860 aux années 1890
Des années 1890 aux années post révolutionnaires
L’avant-Garde russe et L’art revolutionnaire
Un nouveau monde artistique
Abstraction
Le symbolisme
Biographies
ALEXANDRE BENOIS
IVAN BILIBINE
LÉON BAKST
CONSTANTIN SOMOV
VALENTIN SEROV
ALEXANDRE GOLOVINE
NICOLAS ROERICH
EVGUENI LANCERAY
MSTISLAV DOBOUJINSKI
BORIS KOUSTODIEV
ZINAÏDA SEREBRIAKOVA
IGOR GRABAR
NICOLAS SAPOUNOV
SERGE SOUDEÏKINE
DIMITRI MITROKHINE
GUEORGUI NARBOUT
SERGE TCHEKHONINE
Bibliographie
Liste des artistes
Index
1. Anonyme, La Vierge de Vladimir , XI-début XII e siècle.
Détrempe à l’œuf sur panneaux de tilleul, 100 x 76 cm,
Galerie Tretiakov, Moscou.
Introduction
L’intensité spirituelle des icônes, la diversité des portraits des XVIII e et XIX e siècles, la puissance d’évocation des paysages, scènes de la vie paysanne et peintures historiques des Ambulants, le raffinement des artistes du Monde de l’Art, l’audace expérimentale du XX e siècle… Pour qui n’est pas familier de la peinture russe, sa richesse se révélera une surprise, mieux, une découverte fascinante. En réalité, la créativité des artistes russes depuis les trois derniers siècles a été telle qu’un livre de cette dimension ne peut prétendre offrir un panorama complet de leur production. Notre objectif, dès lors, sera plutôt de proposer un aperçu représentatif de la peinture russe du XVIII e siècle au début de la période post révolutionnaire, en nous contentant, à propos des icônes, d’évoquer la richesse du patrimoine russe et, pour ce qui est de l’art soviétique, en nous limitant à un simple survol.
Les icônes
Bien que la peinture d’icônes fît rapidement partie intégrante de la culture russe, elle était au départ une forme d’art importée, venue de Constantinople. Le nom « icône » lui-même trahit son origine, puisqu’il s’agit d’une translittération du mot eikona qui, en grec byzantin, signifie « similitude » ou image. En 988, au terme d’un tour d’horizon des pratiques religieuses (il envoya des émissaires à l’étranger pour l’en informer), le prince Vladimir de Kiev fixa son choix sur le christianisme : il en fit la religion officielle du premier Etat russe et organisa beaucoup de baptêmes dans le Dniepr. Ensuite, quand il lui fallut construire ou redécorer les nouveaux lieux de culte, il fit appel à des architectes et des artistes byzantins. Les églises les plus grandes de la ville, le plus souvent en pierre, furent ainsi dotées de fresques et de mosaïques imposantes. Nombre d’églises, plus anciennes, étaient cependant construites en bois et ne se prêtaient guère aux décorations murales.
Là, l’imagerie religieuse prit place sur des panneaux de bois qu’on exposait généralement sur une sorte d’écran tendu entre le sanctuaire et la nef. Cet écran devint l’« iconostase », une cloison, parfois hautement sophistiquée, décorée d’icônes sur plusieurs niveaux.
2. The Miracle of St George and the Dragon . XV e siècle.
Egg tempera on panel. 114 x 79 cm, National Art Museum, Kiev.
3. The Passion of Christ . XV e siècle.
Egg tempera on panel. 192 x 133 cm,
National Museum, Lvov.
La plus célèbre des icônes russes de ces premiers temps, La Vierge de Vladimir (aujourd’hui à la galerie Tretiakov à Moscou), a sans doute été réalisée à Constantinople, dans le premier quart du XII e siècle. Son auteur est resté anonyme, comme la plupart des peintres contemporains. On sait toutefois qu’ils ne furent pas tous moines : avec le temps, des ateliers de peinture d’icônes se multiplièrent un peu partout en Russie. Et de l’époque des origines à celle de Simon Ouchakov (1626-1686), que l’on peut considérer comme le dernier maître du genre, l’art de l’icône se développa en une multiplicité de styles et d’écoles, les plus réputées étant celles de Vladimir-Souzdal, Iaroslavl, Pskov, Novgorod et Moscou.
Parmi les maîtres de l’icône, on citera Théophane le Grec (env. 1340-1405) : originaire de Constantinople, il exerça une forte influence tant sur l’école de Novgorod que sur celle de Moscou. Le plus célèbre peintre d’icône reste toutefois Andreï Roublev (vers 1370-1430), dont l’œuvre la plus connue, La Trinité , se trouve également à la galerie Tretiakov. Ses héritiers comprennent son ami et collaborateur Daniel Cheniy (un moine, comme Roublev lui-même) et Dionysii, ou maître Denys (vers 1440-1508), un des premiers laïcs qui se consacrât à la peinture d’icônes.
A l’époque de Dionysii et de ses fils, l’art de l’icône était devenu tellement répandu qu’il s’était introduit jusque dans les habitations particulières. Les nobles et les marchands furent les premiers à les exposer chez eux, parfois dans une pièce qui leur était exclusivement réservée. Puis ce fut au tour des familles paysannes les plus aisées de les accrocher dans un krasny ugol , un « beau coin » de leur maison.
4. André Roublev, La Trinité de l’Ancien Testament , 1422-1427.
Détrempe à l’œuf sur panneaux de tilleul,
142 x 114 cm, Galerie Tretiakov, Moscou.
5. Anonyme, Portrait de Jacob Turgenev , avant 1696.
Huile sur toile, 105 x 97,5 cm, Musée Russe, Saint-Pétersbourg.
Les parsuna
Jusqu’au milieu du XVI e siècle, les seuls sujets à être traités dans les icônes étaient les personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament, à commencer par le Christ, la Vierge Marie, les saints et les anges. Mais en 1551, Ivan le Terrible convoqua un stoglav , ou concile, pour statuer sur un certain nombre de questions, parmi lesquelles celle de savoir s’il était sacrilège ou non de représenter des personnes vivantes dans les icônes. La ligne adoptée par le concile étant quelque peu sibylline, on l’interpréta comme incluant les tsars et autres figures historiques ou légendaires dans la liste des sujets autorisés, à côté des personnages de la Bible.
Cette lecture extensive de la règle eut pour effet d’élargir le champ de la peinture d’icônes, tant en termes de contenu que de style. Cette liberté d’inspiration perdura jusqu’au schisme qui déchira l’Eglise orthodoxe russe au milieu du XVII e siècle et à la concurrence que se livrèrent Nikon, le patriarche réformateur, et Avvakoum, le chef des vieux croyants conservateurs, dans leur volonté de restaurer la pureté des icônes. Nikon brisa des icônes, en brûla d’autres et alla jusqu’à crever les yeux des sujets représentés dans celles qui s’écartaient de la tradition byzantine. Avvakoum, de son côté, se répandit en anathèmes con