52
pages
Français
Ebooks
2023
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Publié par
Date de parution
04 juillet 2023
Nombre de lectures
3
EAN13
9781683256946
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
41 Mo
Publié par
Date de parution
04 juillet 2023
Nombre de lectures
3
EAN13
9781683256946
Langue
Français
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41 Mo
Auteurs :
Nathalia Brodskaïa et Victoria Charles
Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô Chi Minh-Ville
Vietnam
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays. Sauf mentions contraires, le copyright des œuvres reproduites appartient aux photographes, aux artistes qui en sont les auteurs ou à leurs ayants droit. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-68325-694-6
Nathalia Brodskaïa et Victoria Charles
Gustave
Caillebotte
(1848-1894)
« Enfin, je nommerai M. Caillebotte, un jeune peintre du plus beau courage et qui ne recule pas devant les sujets modernes grandeur nature. Lorsque son talent se sera un peu assoupli encore, M. Caillebotte sera certainement un des plus hardis du groupe. »
— Émile Zola
Sommaire
Biographie
Les Impressionnistes et l’école classique
L’Exposition des impressionnistes
Liste des illustrations
Gustave Caillebotte et Bérengère sur la plage du Carrousel, février 1892
Photographie, 15 x 11 cm. Collection privée.
Biographie
1848 : Gustave Caillebotte, né le 19 août à Paris, est l’aîné des trois fils d’un riche marchand de textiles et de sa troisième femme Céleste Daufresne.
1857-1862 : Caillebotte suit sa scolarité au lycée public Louis-le-Grand à Vanves et poursuit ses études en entamant une licence de droit.
1869 : En avril, Caillebotte obtient le diplôme de bachelier en droit.
1870 : Caillebotte est mobilisé lors de la guerre franco-prussienne et participe à la défense de Paris dans la Garde Mobile de la Seine. Il reçoit une dispense temporaire et au mois de juillet de cette même année, il est diplômé avec succès de sa licence de droit.
1871 : Caillebotte est dispensé du service militaire. Il voyage avec ses frères Albert et René Caillebotte en Suède et en Norvège.
1872 : Il voyage en Italie avec son père. À Naples, il rend visite au peintre Giuseppe de Nittis, à la suite de cette rencontre, il peint ses premières toiles dont Une Route à Naples . La même année, il suit des cours avec le peintre français Léon Bonnat.
1873 : Après son admission à l’École des Beaux-Arts, Caillebotte s’inscrit dans de nombreux cours de peinture, mais il suivra exclusivement les leçons de dessins de la classe d’Adolphe Yvon. Parmi ses camarades de classes sont présents Edgar Degas, Claude Monet, et Pierre Auguste Renoir.
1874 : Caillebotte organise la première exposition du groupe impressionniste avec Degas, Monet et Renoir qui se déroulera cette même année à Paris. Son père décède le 25 décembre léguant à sa famille une grande somme d’argent, des concessions immobilières et des titres de rentes sur l’État. La mère de Caillebotte garde la propriété d’Yerres dans laquelle il peindra de nombreux paysages jusqu’en 1879.
1876 : Durant cette année et les années suivantes (1877, 1879, 1880 et 1892), Caillebotte finance et organise les expositions des impressionnistes. À l’automne, son jeune frère René Caillebotte meurt à l’âge de vingt-cinq ans. Après cet événement, l’artiste rédige son premier testament.
1878 : Décès de la mère de Caillebotte.
1879 : La propriété familiale d’Yerres est vendue.
1880 : Après quatre ans d’adhésion, Caillebote devient vice-président du club de voile parisien du Cercle de la Voile de Paris. Il partage sa passion pour la voile – l’un des principaux leitmotive de son travail – avec son frère cadet, Martial Caillebotte.
1881 : Caillebotte fait l’acquisition d’une maison de campagne au Petit Gennevilliers.
1882 : Caillebotte s’essaie dans la construction de bateaux.
1885 : Il fonde sa propre entreprise d’ingénierie navale sous le nom de « Chantier naval de Luce ».
1887 : Caillebotte déménage au Petit Gennevilliers, dont l’environnement inspira une grande partie de ses peintures.
1888 : Accompagné d’Armand Guillaumin, Caillebotte est invité à Bruxelles pour la cinquième cérémonie d’ouverture de l’exposition annuelle de Bruxelles des XX (Les Vingt). Parmi les nombreux artistes exposés figurent Paul Signac et Toulouse-Lautrec.
1894 : Caillebotte meurt le 21 février à l’âge de quarante-cinq ans des suites d’une congestion cérébrale alors qu’il peignait un paysage dans son jardin du Petit Gennevilliers.
Impression, soleil levant , ainsi s’intitulait un des tableaux de Claude Monet présenté, en 1874, à la première exposition de la « Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs, graveurs, etc. ». En prévision de cet événement, Monet était allé peindre au Havre, la ville de son enfance. Il sélectionna pour l’exposition les meilleurs de ses paysages havrais. Le journaliste Edmond Renoir, frère du peintre, s’occupait de la rédaction du catalogue.
Il reprocha à Monet l’uniformité des titres de ses tableaux : le peintre n’avait rien inventé de plus intéressant que Vue du Havre . Parmi d’autres, il y avait un paysage peint le matin de bonne heure. Un brouillard bleuté y transforme en fantômes les contours des voiliers, des silhouettes noires de bateaux glissent sur l’eau et, au-dessus de l’horizon, se lève le disque orange et plat du soleil, qui trace sur la mer un premier sentier orange. Ce n’est même pas un tableau, mais plutôt, une étude rapide, une esquisse spontanée à la peinture à l’huile ; il n’y a qu’ainsi que l’on peut saisir cet instant si fugitif où la mer et le ciel se figent en attendant la lumière aveuglante du jour. Le titre, Vue du Havre , ne convenait manifestement pas à ce tableau : le Havre en est, en effet, totalement absent. « Écrivez Impression », dit Monet à Edmond Renoir, et ce fut là le début de l’histoire de l’impressionnisme.
Le 25 avril 1874, le critique Louis Leroy publia, dans le journal Charivari , un article satirique qui racontait la visite de l’exposition par un artiste officiel. À mesure qu’il passait d’un tableau à un autre, l’homme de lettres perdit peu à peu la raison. Il prit la surface d’une œuvre de Camille Pissarro, représentant un champ labouré, pour les raclures d’une palette jetées sur une toile sale. Il n’arrivait pas à discerner le bas du haut et un côté de l’autre. Le paysage de Claude Monet intitulé Boulevard des Capucines l’horrifie. C’est justement à Monet qu’il revint de porter à l’académicien le coup fatal. S’étant arrêté devant un paysage du Havre, il demanda ce que représente ce tableau : Impression, soleil levant . « Impression, j’en étais sûr, marmonna l’académicien. Je me disais aussi, puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l’impression là-dedans… et quelle liberté, quelle aisance dans la facture ! Le papier peint à l’état embryonnaire est encore plus fait que cette marine-là ! » Sur quoi, il se mit à danser la gigue devant les tableaux, en s’écriant : « Hi ! Ho ! Je suis une impression ambulante, je suis une spatule vengeresse ! » ( Charivari , 25 avril 1874). Leroy intitula son article : « L’Exposition des impressionnistes ». Avec une agilité d’esprit purement française, il avait forgé un nouveau mot, à partir du titre du tableau. Il se trouva être si juste qu’il fut destiné à rester pour toujours dans le vocabulaire de l’histoire de l’art. « C’est moi-même qui ai trouvé le mot, dit Claude Monet en répondant aux questions d’un journaliste en 1880, ou qui, du moins, par un tableau que j’avais exposé, ai fourni à un reporter quelconque du Figaro l’occasion de lancer ce brûlot. Il a eu du succès comme vous voyez. »
Gustave Caillebotte (1848-1894), figure de proue du mouvement impressionniste français, a financé la première exposition du groupe. Grâce à l’opulent héritage légué par son père, l’artiste fut l’un des principaux mécènes des impressionnistes français. Mais il était bien plus qu’un collectionneur et soutien financier, il était également un peintre passionné. Et pourtant, il est aujourd’hui encore l’un des artistes impressionnistes les moins connus.
Une Route à Naples, vers 1872
Huile sur toile, 40 x 60 cm. Collection privée, Paris
Paysage à la voie de chemin de fer, 1872-1873
Huile sur toile, 81 x 116 cm. Collection privée
Intérieur d’atelier au poêle, vers 1872-1874 (?)
Huile sur toile, 80 x 65 cm. Collection privée, Paris
Autoportrait au chapeau d’été ou Autoportrait, fragment, vers 1872-1878
Huile sur toile, 44 x 33 cm. Collection privée
Femme assise sous un arbre, vers 1874
Huile sur toile, 46 x 38 cm. Collection privée, États-Unis
Chevaux à l’écurie, vers 1874
Huile sur toile, 33 x 46 cm. Collection privée
Yerres – Cheval bai-brun à l’écurie, avant 1879
Huile sur toile, 39 x 33 cm. Collection privée. Archives Galerie Brame et Lorenceau
Le Billard, vers 1875
Huile sur toile, 60 x 81 cm. Collection privée, Paris
Les Impressionnistes et l’école classique
Ce groupe de jeunes gens – les futurs impressionnistes – se forma au début des années 1860. Claude Monet, fils d’un boutiquier du Havre, Frédéric Bazille, fils de parents aisés de Montpellier, Alfred Sisley, jeune homme issu d’une famille anglaise vivant en France, et Auguste Renoir, fils d’un tailleur parisien, tous étaient venus étudier la peinture à l’atelier indépendant du professeur Charles Gleyre. À leurs yeux, Gleyre, et pas un autre, incarnait l’école classique de peinture.
La plastique de ses modèles de nus féminins ne peut se comparer qu’avec les œuvres du grand Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans l’atelier de Gleyre, les étudiants recevaient une formation classique traditionnelle tout en restant indépendants des exigences officielles de l’École des Beaux-Arts.
Nul mieux que Renoir, dans ses conversations avec son fils, le grand cinéaste Jean Renoir, n’a parlé des études des futurs impressionnistes chez Gleyre. Il décrivait le professeur comme un « Suis