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Publié par
Nombre de lectures
10
EAN13
9782889302413
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
« Chaque semence cultivée dans le monde est le produit de milliers d'années de travail des paysans, qui sélectionnent des plantes pour obtenir des fruits plus grands ou plus de grains, en les adaptant aux différents sols, climats et goûts. Jusqu’à il y a 100 ans, des milliers de variétés de maïs, de riz [...] prospéraient dans les communautés agricoles. Pourtant, la privatisation des semences a radicalement changé la donne : au cours de cette courte période, la diversité génétique de nombreuses espèces de semences s’est perdue à hauteur de 80 à 90 % des variétés.»
En partant de ce constat des représentants du réseau transnational qui voit le jour suite à la première Conférence internationale sur la souveraineté alimentaire de 2007, cet ouvrage retrace l’histoire de la mobilisation internationale des représentants autochtones et paysans dans la gouvernance internationale de la biodiversité des années 1970 à nos jours. Croisant de façon novatrice les travaux constructivistes en relations internationales avec les approches d’économie politique institutionnelle et écologique, il compare les discours et les stratégies politiques déployés par ces représentants, explore toute la complexité des positionnements de ces deux groupes d’acteurs non étatiques et rend compte de leur capacité à faire valoir leurs revendications sur ce sujet de politique internationale
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10
EAN13
9782889302413
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Français
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© Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2019
Case postale 5
2002 Neuchâtel 2
Suisse
www.alphil.ch
Alphil Diffusion
commande @alphil.ch
ISBN Papier : 978-2-88930-239-0
ISBN EPUB : 978-2-88930-241-3
DOI : 10.33055/ALPHIL.03110
Publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique.
Les Éditions Alphil bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020.
Illustration de couverture : ©123rf, Matteo Natale.
Responsable d’édition : François Lapeyronie
Couverture : maquette et réalisation : Nusbaumer-graphistes sàrl, www.nusbaumer.ch
Remerciements
J e tiens, tout d’abord, à remercier mon directeur de thèse, Yohan Ariffin, et mon codirecteur, Jean-Christophe Graz, de la confiance qu’ils m’ont accordée, du soutien apporté pendant la réalisation de cette recherche et de leurs précieux conseils. Je remercie également mes collègues de l’Institut d’études politiques, historiques et internationales (IEPHI) et du Centre d’histoire internationale et d’études de la mondialisation (CRHIM) qui m’ont accompagné depuis 2012, en particulier Jean-Marie Chenou, Guilain Mathé, Romain Felli, Anne de Chastonnay et Maxime Bottel, et avec lesquels j’ai partagé mon bureau pendant ces années, ainsi que Rahel Kunz et Nafi Niang de leur soutien et de leurs conseils. Je tiens encore à remercier particulièrement tous les assistants et assistantes de l’IEPHI avec lesquels j’ai pu partager cette expérience.
Je remercie également le Fonds national suisse pour la recherche scientifique qui, dans le cadre du projet « Gouverner la biodiversité : la place des communautés locales, autochtones et paysannes, dans un contexte de régimes enchevêtrés », m’a permis de profiter entre 2015 et 2016 de quinze mois de financement qui m’ont permis d’avancer considérablement dans la réalisation de ce travail. Je remercie aussi le Centre de documentation, de recherche et d’information des peuples autochtones (DoCip) de Genève de m’avoir aidé dans mes recherches bibliographiques. Je désire en outre remercier les personnes avec lesquelles j’ai pu m’entretenir dans le cadre de cette recherche, au cours d’échanges qui ont amélioré ma compréhension de plusieurs aspects importants de ce travail.
Je veux mentionner aussi les membres de mon jury de thèse qui, par leurs commentaires, m’ont aidé à enrichir considérablement la première version de ce travail. Par ailleurs, je tiens également à exprimer ma gratitude à tous les discutants et discutantes ainsi qu’à tous les organisateurs et organisatrices des différentes conférences auxquelles j’ai participé pendant la réalisation de ma thèse, en particulier à Amy Trauger dont le projet de publication m’a permis d’affiner ma réflexion théorique.
Pour l’élaboration du texte, je tiens à remercier Nicolas, Dimitri, Sajad, Pablo, Stefano, Alexandre et Nicole qui m’ont généreusement aidé par leurs relectures.
Une pensée spéciale va à tous mes amis et mes amies qui m’ont aidé et supporté pendant cette intense période. Enfin, je veux remercier particulièrement tous mes proches, ma famille – Franziska, Marco et Laura – de leur soutien constant pendant la réalisation de ce travail et surtout ma compagne, Lea, qui a partagé avec moi tous les hauts et les bas de la réalisation d’une thèse et qui m’a toujours poussé à trouver le côté positif de chaque situation. Sans elle, ce travail n’existerait pas aujourd’hui. Enfin, un mot de remerciement aussi pour ma fille Alma. Tu ne nous as rejoints qu’à la fin de ce parcours, mais tu m’as donné la sérénité nécessaire pour terminer ce travail.
Liste des abréviations
ADPIC
:
Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce
ADRD
:
Agriculture et développement rural durable
ASOCODE
:
Association des organisations paysannes pour la coopération et le développement d’Amérique centrale
APA
:
Accès et partage des avantages
CDB
:
Convention sur la diversité biologique
CETIM
:
Centre Europe – Tiers Monde
CIRPG
:
Conseil international des ressources phytogénétiques
COP
:
Conférence des parties
COV
:
Certificats d’obtention végétale
CPE
:
Coordination paysanne européenne
CSA
:
Comité pour la sécurité alimentaire
DPI
:
Droits de propriété intellectuelle
ECOSOC
:
Conseil économique et social des Nations unies
ETC Group
:
Action Group on Erosion, Technology and Concentration
FAO
:
Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
FIAN
:
Food First International Action Network
FIPA
:
Fédération internationale des producteurs agricole
GATT
:
Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
GCRAI
:
Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale
GTPA
:
Groupe de travail sur les populations autochtones
IAASTD
:
Évaluation internationale des connaissances, des sciences et technologies agricoles pour le développent et la sécurité alimentaire
ICDA
:
Coalition internationale pour des actions de développement
IIED
:
Institut international de l’environnement et du développement
IFAD
:
Fonds International pour le développement agricole
IIFB
:
International Indigenous Forum on Biodiversity (Forum international des autochtones sur la biodiversité)
IITC
:
International Indian Treaty Council
IGC
:
Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore
IPC
:
Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire
LVC
:
La Vía Campesina
NFU
:
Union nationale paysanne
OGM
:
Organismes génétiquement modifiés
OMC
:
Organisation mondiale du commerce
OMPI
:
Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
ONG
:
Organisation non gouvernementale
PNUE
:
Programme des Nations unies pour l’environnement
RAFI
:
Rural Advancement Foundation International
TWN
:
Third World Network
UNAG
:
Union nationale d’agriculteurs et éleveurs
UICN
:
Union internationale pour la conservation de la nature
UNPFII
:
Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones
UPOV
:
Union pour la protection des obtentions végétales
WWF
:
World Wildlife Fund
Introduction
L a perte de biodiversité observée sur le plan mondial est, avec le réchauffement climatique, l’un des principaux problèmes environnementaux contemporains. L’impact sur les écosystèmes de la modernisation agricole, de l’industrialisation et, plus généralement, de nombreuses activités économiques est très marqué et entraîne une forte réduction de la biodiversité que certains experts n’hésitent pas à décrire comme la 6 e extinction de masse (W ILSON, 1988 ; pour une discussion récente, voir B ARNOSKY et al. , 2011). Sans nier l’importance du problème, d’autres auteurs adoptent une vision plus critique, mettant en question la capacité humaine à prendre la mesure de l’étendue réelle de la biodiversité et pointant les difficultés à évaluer le rythme de cette disparition et son importance (A RNOULD, 2006 ; M ONASTERSKY , 2014).
Le présent ouvrage s’intéresse avant tout aux impacts sociaux et économiques de ce problème environnemen