Réformes foncières et gestion des ressources naturelles en Guinée Enjeux de patrimonialité et de propriété dans le Timbi au Fouta Djalon , livre ebook

icon

450

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2007

Écrit par

Publié par

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

450

pages

icon

Français

icon

Ebook

2007

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Publié par

Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

2

EAN13

9782845868564

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Moustapha Diop
Réformes foncières et gestion des ressources naturelles en Guinée
Enjeux de patrimonialité et de propriété dans le Timbi au Fouta Djalon
KARTHALA
ET
RÉFORMES FONCIÈRES GESTION DES RESSOURCES NATURELLES EN GUINÉE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Piste de transhumance et fossé de protection dans le Timbi. Photo Moustapha Diop.
¤Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-856-4
Moustapha Diop
Réformes foncières et gestion des ressources naturelles en Guinée
Enjeux de patrimonialité et de propriété dans le Timbi au Fouta Djalon
Préface de Pierre Philippe Rey et postface de Étienne Le Roy
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Cet ouvrage est publié avec le concours du Centre d’études des mondes africains (CEMAF).
Remerciements
1 La publicationFHWWH WKqVH HVW UHQGXH SRVVLEOH DXMRXUG¶KXL GH JUkFH j O¶DSSXL GH QRWUH pTXLSH XQLYHUVLWDLUH OHV FRQVHLOV GH FHUWDLQV chercheurs et acteurs de développement, les encouragements de mes amis et le soutien de ma famille. Mes remHUFLHPHQWV V¶DGUHVVHQW DORUV particulièrement : - Aux professeurs Pierre Philippe Rey (Université Paris 8), Étienne Le Roy (Université Paris 1) ; Faouzia Belhachemi (Université Paris 8) -XOLHQ &RQGp DQFLHQ DGPLQLVWUDWHXU GH O¶2&'( SURIHVVHXU visiteur dH O¶LQVWLWXW GH GpPRJUDSKLH GH O¶XQLYHUVLWp GH 3DULV  ; Sonia Dayan Herzbrun (Université Paris 7) ; Camille Kuyu Mwissa (Paris 1) ; Alain Rochegude (Université Paris 1) ; Ibra Ciré Ndiaye ; Pierre Boilley (Université Paris 1) ; Claude Hélène Perrot (Université Paris 1) ; Jean Pierre Chrétien (Université Paris 1) ; Claude Rivière (Université Paris V) ; El hadj Thierno Laria Diallo (historien) ; Ismaël Barry (Université de Conakry) ; Dominique Juhé Beaulaton (CNRS 2 Paris 1), Geneviève Chrétien-Vernicos (Université Paris 8) et Louise Villareal (Secrétariat LAJP, Université Paris 1). - Aux chercheurs et acteurs de développement rural : Jean Pierre Chauveau ; Jean Pierre Farjon ; Carole Lauga-Sallenave, Olivier Durand, Joël Dine, Luck Mongenet ; André Fontana ; Moussa Para Diallo ; Jean Vogel ; Mohamed Efas Sylla ; Carole Ly ; Yacouba Camara ; El hadj Malhado Diallo ; Mamadou Cellou Diallo ; Fodé
1  8QH VXEYHQWLRQ GX &(0$) &HQWUH G¶pWXGH GHV PRQGHV Dfricains) a largement encouragé la publication de cet ouvrage chez Karthala. Je remercie ici tous les membres du CEMAF. 2 Responsable de la rédaction de la revue «&DKLHUV G¶$QWKURSRORJLH GX GURLW», dirigée par le professeur Étienne Le Roy. Je remercie également tous les membres GX /DERUDWRLUH G¶DQWKURSRORJLH MXULGLTXH GH 3DULV /$-3 
RÉFORMES FONCIÈRES ET RESSOURCES NATURELLES ENGUINÉE 6 Bangali Dabo ; El hadj Mamadou Sow ; El hadj Amadou Tanou Galan ; Thierno Amadou Bohel ; El hadj Aliou Sall ; Mamadou Sounounou Bah ; Lamina Camara ; El hadj Alissénou Haïdara ; El hadj Chérif Taïbou Haïdara ; El hadj Mamadou Yéro Diallo ; Mody Mamadou Diallo ; El hadj Tiantala de Dagörè ; El hadj Dian Pathé Diallo ; Thierno Boy Sylla ; Koumba Oury ; Sadio Diallo ; Thierno Diallo de Téliko ; Mamadou Dian Dalaba Barry ; Ismaël Diallo ; Barry Ousmane; Mamadou Moudjitaba Diallo ; Julien Touré ; Mody Ibrahima Lafou ; Mamadou Sylla ; Mamadouba Camara ; Boubacar Sadio Sow ; Naby Diakité ; Amadou Oury Diallo ; Ibrahima Kalil Cissoko ; Dr Ibrahima Boiro ; Maître Bachily Barry ; Alex Barry ; Yéro Baldé, Maître Badou Diarra ; Maxim Camara 6\OOD 0¶%HPED; Maître Raphaël Macos ; Ibrahima Bah ; Michaël Camara ; Alpha Amadou Diallo ; Lamarana Diallo ; Alpha Oumar Diallo ; Mamadou Bobo Sow ; Goudissy Diallo ; Gadiry Diallo ; Mamadou Tafsir Diallo ; Faya Bolet Tolno ; Amadou Mouctar Sala ; Mamadou Saran Koulé ; Boun Dieng Ly ; Gaëlle Cocquais ; Pascal Cadhilac ; Joao Da Sylva ; Mamadou Yéro Barry ; Tanou Diallo ; Minthé Camara ; Mamadou Lamine Baldé ; Diallo Abdoulaye ; Diallo Saïdou ; Barry Abdoulaye ; Mamadou Dian Dalaba Barry ; Lansana Honomou ; Soriba Fadiga ; Mamadou Youldé Diallo ; Ibrahima Balama Baldé ; Amadou Sanou Bah ; Mamadou Cellou Souaré ; Mamadou Dian Diakité ; Chaloub Youness ; Abdoulaye Sow ; Souleymane Sacko ; Abdoulaye III Diallo, Abdoulaye Diakité . - À mes amis Thierno Bah -HDQ 3LHUUH 1¶GLD\H; Thomas Dayan ; Clarisse Costier, Souleymane Diallo de Timbi-Madina ; Ghislain Brégeot, Daouda Ndiaye ; Zénep Istanboulou ; Brigitte Pradines - À ma famille : El.hadj Boubacar Diop dit Magueth Diop ; +DGMD $wGD 1¶GDZ; El; Djénaba Sylla ; Karamoko Diouma Keïta hadj Saïbatou Diop (mon père) ; Hadja Mariama Keïta (ma mère) ; Hadja Ganlé Bah Diop; Hadja Penda Diop ; Hadja Kadé Sampou Diop ; mon épouse Véronique Batoul Diop ; mes enfants, Kadé Diop ; Abel Diop ; Marie Sukeyne Diop j PHV IUqUHV HW V°XUV .HUIDOD 6RXPDK  0PH %DK QpH 1¶GD\H 'LRS; Mme Camara née Mame Zénab Diop ; Abdoul Aziz Diop et Alassane Diop.
Préface
Pierre Philippe Rey
Comme tout ouvrage novateur, le livre de Mustapha Diop exige une lecture circulaire F¶HVW TXDQG RQ DUULYH j OD ILQ TXH O¶RQ comprend complètement la nécessité des premiers chapitres et que O¶RQ SHXW SDU FRQVpTXHQW OHV UHOLUH VDQV ULHQ HQ ODLVser échapper ; mais ELHQ HQWHQGX LQYHUVHPHQW RQ QH SHXW FRPSUHQGUH OD ILQ TXH ORUVTX¶RQ D OX OHV SUHPLHUV FKDSLWUHV &HWWH 3UpIDFH D GRQF G¶DERUG SRXU REMHFWLI G¶DQWLFLSHU XQ SHX FHWWH OHFWXUH FLUFXODLUH HW GRQF GH IDFLOLWHU OD première lecture, forcément linéaire. Mais comme le disait le SKLORVRSKH O¶REMHW G¶XQH SUpIDFH QH VDXUDLW rWUH OH FRQWHQX OXL-même, VLQRQ HOOH VH VXEVWLWXHUDLW DX OLYUH TX¶HOOH HVW FHQVpH SUpIDFHU: ce ne peut guère être que présenter le paysage du livre, de façon à ce que le lecteur puisse en avoir une première idée avant de le visiter UpHOOHPHQW &HWWH LPDJH GX SD\VDJH FRQYLHQW G¶DLOOHXUV SDUIDLWHPHQW j XQ OLYUH SRUWDQW VXU OD UpSDUWLWLRQ GH O¶HVSDFH HQWUH OHV KRPPHV autrement dit les problèmes fonciers. Par cette démarche, on espqUH VLPSOLILHU XQ SHX DX OHFWHXU O¶HQWUpH dans le livre, mais bien sûr, sauf les lecteurs paresseux, qui certes ne PDQTXHQW SDV HW OH PrPH SKLORVRSKH OHV SUpYLHQW DXVVL GH FH TX¶LOV risquent (soit une adhésion enthousiaste et non fondée car ne reposant pas sur une connaissance réelle du contenu, soit à l'inverse une SROpPLTXH VWpULOH UHSURFKDQW j OD SUpIDFH SULVH SRXU O¶RXYUDJH OXL-PrPH FHUWDLQV PDQTXHV DORUV TXH O¶RXYUDJH OXL UpSRQG SDUIDLWHPHQW aux critiques soulevées), elle ne saurait le dispenser d¶XQH YLVLWH complète.
RÉFORMES FONCIÈRES ET RESSOURCES NATURELLES ENGUINÉE 8 /H OHFWHXU GRLW WRXW G¶DERUG rWUH FRQYDLQFX TXH OD SDUWLH KLVWRULTXH SDU ODTXHOOH FRPPHQFH OH OLYUH Q¶HVW SDV Oj SRXU VLPSOHPHQW GpFRUHU FRPPH F¶HVW OH FDV GDQV EHDXFRXS GH WUDYDX[ GH moindre qualité. Elle est absolument indispensable pour comprendre les problèmes fonciers actuels, objet central du livre. Et comme Mustapha Diop GpPRQWUH VXU O¶H[HPSOH SDUWLFXOLHU TX¶LO pWXGLH XQH YpULWp EHDXFRXS SOXV JpQpUDOH j VDYRLU TX¶HQ $IULTXH HW GDQV WRXV OHV SD\V GX PRQGH où la « sécurisation foncièreª Q¶HVW SDV HQFRUH DVVXUpH RX SDUIRLV QH O¶HVW SOXV OHV FRQIOLWV IRQFLHUV VRQW DX F°XU GHV JUDQGHV FULVHV politiques, il a pleinement raison de faire un rapprochement avec la FULVH LYRLULHQQH GHV GL[ GHUQLqUHV DQQpHV -¶LQYLWH FHX[ TXL QH VHraient pas convaincus du rôle décisif de ces conflits fonciers dans la crise ivoirienne -et qui préfèrent tenir sur le sujet le discours implicitement raciste des media ramenant tous les problèmes africains à des conflits ethniques- à lire un petit ouvrage5DXOLQ SXEOLp SDU G¶+HQUL O¶256720 DFWXHO ,5' il y a cinquante ans,Problèmes fonciers de Gagnoa et Daloa LOV GpFRXYULURQW FRPPHQW SDU O¶pWXGH DWWHQWLYH GHV SUREOqPHV IRQFLHUV GH OD UpJLRQ G¶R HVW RULJLQDLUH O¶DFWXHO 3UpVLGHQW Ivoirien Laurent Gbagbo, un chercheur doué de quelque intuition SRXYDLW DQQRQFHU FLQTXDQWH DQV j O¶DYDQFH OD FULVH SROLWLTXH LYRLULHQQH DFWXHOOH 'X PrPH FRXS LOV GpFRXYULURQW O¶LPSRUWDQFH GH OD PpWKRGH historique pour comprendre ces conflits politiques à base foncière car si,GDQV OH FDV GH OD &{WH G¶,YRLUH LO VXIILW GH UHPRQWHU XQ VLqFOH HQ DUULqUH SRXU DOOHU DX[ RULJLQHV GH OD FULVH VL ELHQ TX¶XQ WpPRLJQDJH vieux de cinquante ans a valeur de jalon historique pertinent, par contre dans le cas de la Guinée, et plus précisément du Fouta Djalon dont il est ici question, il faut remonter au moins à trois cents ans et parfois même à mille ans, comme le fait Mustapha Diop. Le rapprochement avec la crise ivoirienne a une autre vertu F¶HVW TX¶LO SHUPHW GH IDoRQ pFODWDQWH GH GpP\VWLfier les discours hétéroclites par lesquels les groupes dominants justifient ici et là leur volonté au PRLQV G¶HPSrFKHU FHX[ TXL WUDYDLOOHQW OD WHUUH G¶HQ GHYHQLU propriétaires, au pire de chasser de la terre ceux qui ont réussi antérieurement à en acquérir la propriété. En effet, dans le cas de la &{WH G¶,YRLUH DYHF OH FRQFHSW G¶,YRLULWp TXH /DXUHQW *EDJER Q¶D SDV inventé lui-même mais dont ses partisans jouent en permanence, les GRPLQDQWV MXVWLILHQW OHXU YRORQWp G¶pOLPLQHU GH O¶DFFqV DX IRQFLHU OHV dominés avec un discours tout entier articulé sur leur statut de premiers occupants : en bref, les purs Ivoiriens seraient ceux dont les ancêtres possédaient le sol il y a plus de cent ans et il conviendrait au
PRÉFACE 9 QRP GH O¶,YRLULWp G¶HQchasser les descendants des immigrants venus QRWDPPHQW GH O¶DFWXHO %XUNLQD )DVR SHQGDQW OD SpULRGH FRORQLDOH SDU recrutement forcé et qui avaient réussi, à force de travail et de SULYDWLRQ j GHYHQLU SDUIRLV SURSULpWDLUHV GH OD WHUUH TX¶LOV WUDYDLOODLHQW Ordans le cas du Fouta Djalon, la situation est exactement inverse : les premiers occupants sont les Jalonké, ce qui recouvre tout un ensemble de groupes dont Mustapha Diop suit les cheminements e successifs les amenant en ce lieu depuis le XI siècle,puis les Peul e éleveurs animistes;arrivés depuis le XV les dominants actuels sont les conquérants Peul islamisésqui établissent définitivement leur SRXYRLU VXU OH )RXWD 'MDORQ YHUV  UpGXLVHQW j O¶pWDW G¶HVFODYDJH RX GH VHUYDJH DXFXQ GH FHV GHX[ WHUPHV Q¶pWDQW G¶DLOOHXUV parfaitement adapté) les Jalonké, intègrent ou chassent les Peul éleveurs animistes. Les grands lignages des conquérants se partagent le sol du Fouta Djalon mais le font exploiter par les vaincus Jalonké, qui conservent cependant un rapport éminent à la terre grâce aux cultes agraires et à la peur que les conquérants éprouvent vis-à-vis des DQFrWUHV GHV SUHPLHUV RFFXSDQWV $ O¶LQGpSHQGDQFH GH OD *XLQpH OHV UDSSRUWV GH VRXPLVVLRQ VRQW RIILFLHOOHPHQW DEROLV O¶(WDW VH YRXODQW socialiste devient le seul propriétaire de la terre mais elle est de fait DWWULEXpH j FHX[ TXL OD WUDYDLOOHQW F¶HVW-à-dire aux descendants des anciens Jalonké en ce qui concerne le Fouta Djalon. Mais après la mort de Sekou Touré en 1984, et surtout avec les SODQV G¶DMXVWHPHQW VWUXFWXUHO DX[Tuels le nouveau régime guinéen va se soumettre, les anciens maîtres se réapproprient la terre et commencent à en expulser les descendants des Jalonké. Ils ne peuvent certainement pas le faire au nom de leur antériorité, puisque tout le monde, eux compris,VDLW ELHQ TX¶LOV QH VRQW SDV OHV SUHPLHUV occupants. Ils le font donc simplement au nom de la raison du plus fort. Comment sont-ils restés les plus forts même pendant le règne de Sekou Touré qui les a énergiquement combattus, cela ne peut être expliqué que par une longue histoire qui fait intervenir la conversion GHV GRPLQpV j O¶LVODP HW OH IDLW TX¶LOV LQWpULRULVHQW PrPH SRXU OXWWHU contre les dominants, tout le système symbolique de ces dominants. &¶HVW GRQF GDQV FHWWH ORQJXH KLVWRLUH TX¶RQ WURXYH OD FOHIdes SUREOqPHV G¶DXMRXUG¶KXL HW MH YDLV HVVD\HU GH SUpVHQWHU OHV SULQFLSDOHV articulations du raisonnement de Mustapha Diop reconstruisant ce passé pour comprendre le présent. Mais ce que la confrontation des deux cas, ivoirien et guinéen, permet de voirGqV TX¶RQ IDLW LQWHUYHQLU O¶+LVWRLUH FRPPH GpPDUFKH scientifique et non comme discours idéologique servant les ambitions
Voir Alternate Text
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents
Alternate Text