POLITIQUE AFRICAINE n° 96 - Décembre 2004 - Sénégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions , livre ebook

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Date de parution

01 décembre 2004

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845866224

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

POLITIQUE AFRICAINE
S énégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions
Le contentieux entre le Rwanda et l’Ouganda
Équité et réconciliation au Maroc ?
96
n° 96 - Décembre 2004 trimestriel
p o l i t i q u e a f r i c a i n e
Sénégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
politique africaine Rédaction Université Paris-I. Centre d'études juridiques et politiques du monde afri-cain. 9, rue Malher, 75181 Paris Cedex 04. Tél. : 01 44 78 33 25 ou 33 23. Fax : 01 44 78 33 39. e-mailpolitique.africaine@univ-paris1.fr site Internethttp://www.politique-africaine.com Rédacteur en chefRoland Marchal. Conseil de rédactionGiorgio Blundo, Roger Botte, Daniel Compagnon, Jean Copans, Mariane Ferme, Pierre Janin, Bruno Losch, Dominique Malaquais, Ruth Marshall-Fratani, Christine Messiant, Zekeria Ould Ahmed Salem, Didier Péclard, Janet Roitman. RédactionRoger Botte, Daniel Compagnon, Didier Péclard, Janet Roitman. Secrétaire de rédactionGreta Rodriguez-Antoniotti. AssistanteSylvie Causse-Fowler. Directeur de la publicationRichard Banégas. La revuepolitique africaineest publiée par l’Association des cher-cheurs de politique africaine (président, Richard Banégas ; trésorière, Céline Thiriot). Avec le soutien de l'UPRESAafricaines dans la« Mutations longue durée » (Université Paris-I), du Centre d’études et de recherches internationales (Fondation nationale des sciences politiques), du Centre d’études d’Afrique noire (Institut d’études politiques de Bordeaux), de l’Institut de recherche sur le développement (IRD-ORSTOM) et de l’Afrika Studiecentrum de Leiden (Pays-Bas). Avec le concours du Centre national de la recherche scientifique et du Centre national du livre. politique africaineElle évalueest une revue à comité de lecture. aussi les textes rédigés en anglais, en espagnol et en portugais. Les opi-nions émises n’engagent que leurs auteurs. La revue n’est pas responsa-ble des manuscrits qui lui sont confiés et se réserve le droit de modifier les articles pour des raisons éditoriales.
Édition, ventes et abonnements Karthala, 22-24, boulevard Arago, 75013 Paris. Tél. : 01 43 31 15 59. Fax : 01 45 35 27 05. e-mailkarthala@wanadoo.frsite Internethttp://www.karthala.com Bulletin d’abonnement et bon de commande en fin d’ouvrage. Prix au numéro : 19Commission paritaire n° 0509 T 84879.
© Éditions KARTHALA, 2004.
Conception graphiqueGhislaine Garcin. PHOTO DE COUVERTURE : © GUILLAUME LACHENAL ET XAVIER AUDRAIN.
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Politique africaine
n° 96 - Décembre 2004
le Dossier Sénégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions
Le Sénégal, entre changement politique et révolution passive Tarik Dahou et Vincent Foucher De la victoire du « sopi » à la tentation du « nopi » ? « Gouvernement de l’alternance » et liberté d’expression des médias au Sénégal Jean-François Havard En quête de changement politique : la mobilisation étudiante au Sénégal, 2000-2004 Leo Zeilig Les tendances du jeu politique à Yeumbeul (banlieue est de Dakar) depuis l’« alternance » Olivier Legros Les débats sur le droit de la famille au Sénégal. Une mise en question des fondements de l’autorité légitime ? Marie Brossier Du « “ndigël” avorté » au Parti de la vérité. Évolution du rapport religion/politique à travers le parcours de Cheikh Modou Kara (1999-2004) Xavier Audrain
Conjoncture Tentatives croisées de déstabilisation dans l’Afrique des Grands Lacs. Le contentieux rwando-ougandais Bernard Leloup
Pistes de recherche État, bureaucratie et gouvernance en Afrique de l’Ouest francophone. Jean-Pierre Olivier de Sardan « Pour une socio-anthropologie de l’administration en Afrique II ». Retour méthodologique à propos d’un article de Jean-Pierre Olivier de Sardan Dominique Darbon Brève réponse au commentaire de Dominique Darbon Jean-Pierre Olivier de Sardan
Magazine Débat: équité et réconciliation ?. Le Maroc des années de plomb Frédéric Vairel Terrain. Les limites du reboisement au Burkina Faso et au Bénin. Katrin Langewiesche
Lectures La revue des livres La revue des revues
Abstracts
LEDOSSIER
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Sénégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions
Coordonné par Tarik Dahou et Vincent Foucher
Introduction au thème
Le Sénégal, entre changement politique et révolution passive « Sopi » or not « sopi*» ?
Ls évolutions de la vie politique sénégalaise depuis l’indépendance e se sont accompagnées d’oscillations non moins importantes dans la littérature d’analyse qui en traite. Dans un premier temps, des travaux ont montré l’ancienneté de l’enracinement des pratiques démocratiques au Sénégal – il s’agissait là d’une histoire politique, centrée sur les villes et sur les élites 1 « évoluées ». Par la suite, à rebours des approches habituelles qui analysaient les confréries musulmanes en zone rurale comme des systèmes d’exploitation, D. Cruise O’Brien a expliqué comment l’échange politique clientéliste organisé par les marabouts entre la paysannerie et l’État était avant tout un mécanisme 2 d’intégration politique . À la fin des années 1970, à l’ère des autocratismes triomphants, le retour précoce au multipartisme et le départ volontaire du président Léopold Sédar Senghor en 1980, remplacé par son jeune Premier ministre Abdou Diouf, ont consacré l’idée d’unesuccess storysénégalaise.
* « Changement », en wolof, et slogan d’Abdoulaye Wade pendant ses années d’opposition. 1. Lire G. W. Johnson,The Emergence of Black Politics in Senegal, Stanford, Stanford University Press, 1971. 2. D. Cruise O’Brien,Saints and Politicians. Essays in the Organisation of Senegalese Peasant Society, Londres, Cambridge University Press, 1975.
LEDOSSIER 6Sénégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions
Rapidement, pourtant, cette première transition a déçu : la crise des années 1980, la poursuite de l’ajustement structurel, la dégradation des conditions de vie, le début du conflit en Casamance ont suscité une relecture critique de la vie politique du pays. Sous l’impulsion d’universitaires sénégalais, la recherche s’est écartée d’une conception linéaire du changement politique, en décrivant la crise du contrat social, les stratégies de survie du parti-État et la détotalisation 3 de la société . Pour relativiser les transformations opérées sous A. Diouf, 4 à la suite de J.-F. Bayart, R. Fatton emprunte à A. Gramsci la notion de « révolution passive » : l’ouverture politique a été très contrôlée, la mise à l’écart des « barons » du Parti socialiste (PS), très relative, et les procédures de pouvoir, entre coercition et cooptation, n’ont pas évolué. L’élection présidentielle de février-mars 2000 est survenue à un moment où le régime de Diouf semblait à bout de souffle. À l’approche du scrutin, l’inquiétude était à son comble. Mais, le 30 mars, Abdoulaye Wade, leader du Parti démocratique sénégalais (PDS) et principal opposant de L. S. Senghor et A. Diouf, était élu au second tour de scrutin, et Diouf reconnut sa défaite. Cette alternance politique, survenue au moment où la Côte d’Ivoire subissait le premier coup d’État de son histoire, a revivifié une lecture idéaliste et linéaire de la vie politique du Sénégal, confirmant l’idée si souvent formulée 5 d’une exceptionnalité sénégalaise . Quatre ans après l’alternance, d’abord chez les intellectuels sénégalais, puis chez les analystes étrangers, l’enthousiasme est à nouveau retombé ; le dépit est à la hauteur des espérances suscitées par l’alternance, et les observateurs expriment ouvertement leur crainte d’une dérive autocratique et patrimonialiste du régime. Emblématique de cette crise de légitimité, l’ouvrage du journaliste A. L. Coulibaly,Wade, un opposant au pouvoir. L’alternance piégée ?, paru en 6 juillet 2003 , décrit en termes impitoyables le caractère clientélaire et ultra-personnaliste du nouveau régime, tout en insistant sur son amateurisme. Cet ouvrage, que M.-C. Diop décrit comme « la plus importante production 7 contre-hégémonique notée au Sénégal depuis mars 2000 », a déclenché une tempête politique – des menaces de mort anonymes contre son auteur et contre l’avocat de ce dernier, une prolifération d’interprétations et de virulentes polémiques. Les observateurs extérieurs, quant à eux, ne se montrent pas moins critiques, et M. Ottaway n’hésite pas à faire du Sénégal de Wade l’un 8 des cas de son étude sur le semi-autoritarisme émergent . Comment sortir de cette historiographie ondulatoire, qui gomme la dia-chronie des processus de changement politique ? Plus prudents que bien 9 des commentateurs, M.-C. Diop et M. Diouf , échappant à la fièvre dusopi, ont émis l’hypothèse désenchantée que l’alternance allait aboutir à une nouvelle révolution passive. Mais, de même que la première révolution passive, celle
Politique africaine n° 96 - décembre 2004 7
de Diouf, avait finalement conduit à l’alternance, il s’agira ici, par-delà le scepticisme politique et le succès actuel des critiques de Wade, d’essayer de percevoir les évolutions de fond de la société sénégalaise, travaillée par des processus contradictoires. La recomposition de l’économie politique du pays autour de la migration se poursuit. Si elle n’échappe pas totalement à l’État, elle conforte une détotalisation, une pluralisation de la société qui ont été les véritables moteurs de l’alternance. Certes, depuis mars 2000, le nouveau régime a pu, en jouant la carte de l’externalisation, obtenir des marges d’action inespérées, encore confortées par une situation économique favorable ; il s’est donc engagé dans un processus de construction hégémonique. Mais ses tentations autoritaires – et la résistance qu’elles suscitent – témoignent de ce que le pouvoir reste frustré dans sa volonté de contrôle. La tendance politique de fond semble bien être à la pérennisation d’une scène politique véritablement compétitive. En contredisant une fois encore les pronostics, cette formation de la démocratie sénégalaise s’appuie sur un islam transformé en espace de débat et sur un clientélisme pluraliste.
Une économie politique recomposée
10 Avant l’alternance, le sociologue sénégalais Malick Ndiaye avait fait un éloge de l’informel, voyant dans la figure dumoodu-moodu– le migrant illettré et pieux, circulant de par le monde avec ses ballots de marchandise –
3. Lire M.-C. Diop et M. Diouf, « Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, et après ? », inD. Cruise O’Brien, M.-C. Diop et M. Diouf (dir.),La Construction de l’État au Sénégal,Paris, Karthala, 2002, p. 101-141 ; M. Diouf, « L’échec du modèle démocratique au Sénégal, 1981-1993 »,Afrika Spectrum, n° 1, 1994, p. 47-64. 4. R. Fatton,The Making of a Liberal Democracy : Senegal’s Passive Revolution 1975-1985, Boulder, Co., Lynne Rienner, 1987. 5. Voir, notamment, S. Gellar, « Pluralisme ou jacobinisme : quelle démocratie pour le Sénégal ? »,in M.-C. Diop (dir.),Le Sénégal contemporain, Paris, Karthala, 2002, p. 507-528 ; B. J. Hesse, « The Peugeot and the baobab: Islam, structural adjustment and liberalism in Senegal »,Journal of Contemporary African Studies, 22 (1), 2004, p. 3-12. Pour une lecture plus critique de cette exceptionnalité, lire C. Coulon, « La tradition démocratique au Sénégal : histoire d’un mythe »,inC. Jaffrelot (dir.),Démocraties d’ailleurs. Démocraties et démocratisation hors d’Occident,Paris, Karthala, 2000, p. 67-91. 6. A. L. Coulibaly,Wade, un opposant au pouvoir. L’alternance piégée ?, Dakar, Les éditions Sentinelles, 2003. 7. M.-C. Diop, « Essai sur l’art de gouverner le Sénégal »,inM.-C. Diop (dir.),Gouverner le Sénégal. Entre ajustement structurel et développement durable, Paris, Karthala, 2004, p. 34. 8. M. Ottaway,: The Rise of Semi-AuthoritarianismDemocracy Challenged , Washington, Carnegie Endowment for International Peace, 2003. 9. Lire M.-C. Diop et M. Diouf, « Léopold Sédar Senghor… », art. cit. 10. M. Ndiaye,L’Éthiqueceddoet la société d’accaparement ou les conduites culturelles des Sénégalais d’aujourd’hui, Dakar, Presses universitaires de Dakar, 1998.
LEDOSSIER 8Sénégal 2000-2004, l’alternance et ses contradictions
le symbole de la revanche de la société contre l’État hégémonique duku jang ekool– le « scolarisé », l’« évolué ». Aujourd’hui, le triomphe du migrant, de plus en plus indiscutable, participe bien d’une remise en cause de la centralité de l’État sans pour autant lui échapper tout à fait. Bien plus, l’État sénégalais lui-même, historiquement formé par l’externalisation, y trouve une force renouvelée.
Le triomphe du migrant
La culture arachidière, au cœur de l’économie et de l’État sénégalais depuis la période coloniale, ne semble toujours pas se remettre de la crise qui avait 11 entraîné les ajustements structurels des années 1980 et 1990 . La production reste erratique, et les producteurs se tournent de plus en plus vers les cultures 12 vivrières . Mais cette réorganisation ne doit rien à l’action de l’« État paysan », toujours incapable de stimuler la production agricole ; la culture du coton, quant à elle, peine à se développer. Cette crise durable accélère donc les départs vers les villes et vers l’étranger. L’exploitation des matières premières ne constitue pas pour le moment une véritable alternative économique – l’or et le pétrole demeurent encore des « mirages » ; seule la production de phosphates représente une source de revenus significative. La croissance de l’économie sénégalaise reste néanmoins soutenue : supérieure à 5 % entre 1995 et 2001, elle a, selon les données de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), dépassé les 6 % en 2003 et 2004. Cette croissance s’explique principalement par trois facteurs : le dynamisme du secteur de la pêche, l’expansion touristique et les transferts des migrants. Si la pêche et le tourisme ont profité des effets prix de la dévaluation, ces secteurs semblent bien fragiles à moyen terme étant donné les instabilités respectives qui les caractérisent – variations des conjonctures internationales et problèmes environnementaux. Le véritable moteur de l’économie sénégalaise, c’est donc aujourd’hui la rente migratoire, qui continue à croître fortement. Enracinée historiquement le long 13 du fleuve Sénégal , puis adoptée dans l’ancien bassin arachidier, cœur du pays mouride, la migration internationale affecte désormais l’ensemble du pays. Selon le ministère des Affaires étrangères, 402 000 Sénégalais étaient officiellement installés à l’étranger en 1998 – il s’agissait déjà alors d’une nette sous-estimation, qui ne prenait pas en compte, par exemple, les Sénégalais naturalisés et les clandestins. Les évaluations actuelles varient entre 1,5 et 3 millions – un effectif considérable quand l’on sait que la population du Sénégal ne dépasse pas les 11 millions. L’économie sénégalaise est très fortement alimentée par la consommation de la rente migratoire. Selon certaines estimations, la diaspora transférerait entre
Politique africaine 9Le Sénégal, entre changement politique et révolution passive
300 et 500 millions d’euros par an, soit entre 5 % et 10 % du PIB. La prolifération des agences Western Union à travers le pays indique bien l’ampleur de ces flux 14 – même si l’on sait, grâce aux travaux de S. M. Tall , que la plus grande partie des transferts s’opère de manière informelle. Rien d’étonnant si les adjectifs « italien » et « américain » ont remplacé l’ancien qualificatif « évolué » comme 15 marqueurs de la réussite et comme métaphores du succès et du mérite .
Des conséquences politiques de la mise en migration Cette mutation profonde de l’économie politique sénégalaise n’est pas sans conséquences sur les stratégies économiques et politiques au Sénégal. Les transferts déterminent des investissements conséquents, notamment dans 16 l’immobilier, ce qui dynamise le secteur du bâtiment . Plus largement, la dynamique migratoire stimule d’autres secteurs de l’économie : le commerce, d’abord, qui bénéficie à la fois du rôle des migrants comme intermédiaires commerciaux (légaux et illégaux) et de la consommation au Sénégal des transferts, et le secteur du transport ensuite. Mais l’impact de la migration est aussi politique : sous Diouf déjà, un département ministériel des Sénégalais de l’étranger avait été créé, et le Sénat accueillait des représentants des migrants ; après les marabouts, ce sont les hommes politiques qui portent désormais une attention toute particulière aux expatriés sénégalais. A. Wade ne s’y était d’ailleurs pas trompé, en lançant sa campagne à l’étranger au sein de la diaspora. Cette trajectoire de l’économie sénégalaise et la rupture du quasi-monopole de l’État entérinent la pluralisation de la vie politique acceptée à la fin des
11. Voir J. Copans,Les Marabouts de l’arachide,Paris, Le Sycomore, 1980. 12. S. N. Touré, « Tendances et perspectives de l’agriculture »,inM.-C. Diop (dir.),La Société sénégalaise entre le local et le global, Paris, Karthala, 2002, p. 189-225. 13. Sur les migrants du fleuve, voir F. Manchuelle qui signale la généralisation de la migration internationale au-delà des communautés soninké. F. Manchuelle,Willing Migrants. Soninke Labor Diasporas, 1848-1960, Athens, Londres, Ohio University Press, James Currey, 1997. 14. S. M. Tall, « Un instrument financier pour les commerçants et émigrés mourides de l’axe Dakar-New York : Kara international foreign money exhange »,inL. Harding, L. Marfaing et M. Sow (dir.),Les Opérateurs économiques et l’État au SénégalStudien zur, Hambourg, Lit Verlag, « afrikanischen Geschichte », 1998, p. 73-90. 15. Voir J.-F. Havard, «Ethos “bul faale” et nouvelles figures de la réussite au Sénégal »,Politique africaine, n° 82, juin 2001, p. 63-77 ; V. Foucher, « Blue marches. Public performance and political turnover in Senegal »,inD. Cruise O’Brien et J. Strauss (eds),: Subversion,Theatre Politics in Asia and Africa Collusion or Control ?, à paraître. 16. Voir, par exemple, C. Guèye,Touba. La capitale des mourides, Paris, Dakar, Karthala, IRD, Enda, 2002 ; S. M. Tall, « Les investissements immobiliers des émigrants sénégalais »,Revue européenne des Migrations internationales, 10 (3), 1994, p. 137-151.
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