POLITIQUE AFRICAINE n° 105 - mars 2007 - France-Afrique Sortir du pacte colonial , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 mars 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868809

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

POLITIQUE AFRICAINE
F rance-Afrique Sortir du pacte colonial
Stratégies chinoises en Afrique
Socio-histoire et présence du fait colonial
105
NOUVEAUTÉ
568 pages – format 16 x 24 – 25
n° 105 - mars 2007 trimestriel
p o l i t i q u e a f r i c a i n e
France-Afrique Sortir du pacte colonial
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
politique africaine Rédaction Centre d’étude d’Afrique noire - Institut d’études politiques de Bordeaux Domaine universitaire 11, allée Ausone - 33607 Pessac cedex Tél. : 05 56 84 82 28/18 Fax : 05 56 84 68 44 e-mailpolitique-africaine@sciencespobordeaux.fr site Internetwww.politique-africaine.com La Revue des livres continue d’être éditée au secrétariat parisien de la revue. Les livres pour compte-rendu doivent être envoyés à l’adresse suivante : Politique africaine, CEMAf, 9 rue Malher, 75004 Paris. Directeur de la publicationRichard Banégas Rédacteur en chefVincent Foucher Rédactrice en chef adjointeChristine Deslaurier Comité de lectureMyriam Catusse, Francesca Declich, Dominique Malaquais, Ruth Marshall-Fratani, Kathryn Nwajiaku, Thomas Osmond, Benjamin Soares RédactionJean-Hervé Jézéquel, Frédéric Le Marcis, Didier Péclard, Sandrine Perrot Secrétaires de rédactionMarie-Françoise Palueau, Jacqueline Vivès Assistante de rédactionSylvie Causse-Fowler La revuepolitique africaineest publiée par l’Association des cher-cheurs de politique africaine (président Richard Banégas ; trésorière Céline Thiriot). Avec le soutien du CEMAf« Centre »d’études des mondes africains (CNRS, Université Paris 1, Université de Provence, EPHE), du Centre d’études et de recherches internationales (Fondation nationale des sciences politiques), du Centre d’étude d’Afrique noire (Institut d’études politiques de Bordeaux), de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’Afrika-Studiecentrum de Leiden (Pays-Bas). Avec le concours du Centre national de la recherche scientifique et du Centre national du livre. politique africaineest une revue à comité de lecture. Elle évalue aussi les textes rédigés en anglais, en espagnol et en portugais. Les opinions émises n’engagent que leurs auteurs. La revue n’est pas responsable des manuscrits qui lui sont confiés et se réserve le droit de modifier les articles pour des raisons éditoriales.
Édition, ventes et abonnements Karthala, 22-24, boulevard Arago, 75013 Paris Tél. : 01 43 31 15 59 Fax : 01 45 35 27 05 e-mailkarthala@wanadoo.frsite Internetwww.karthala.com Bulletin d’abonnement et bon de commande en fin d’ouvrage Prix au numéro : 22Commission paritaire n° 0509 T 84879 © Éditions KARTHALA, 2007 Conception graphiqueGhislaine Garcin
PHOTO DE COUVERTURE : © DAMIEN GLEZ, 2007.
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Politique africaine
n° 105 - mars 2007
le Dossier France-Afrique. Sortir du pacte colonial
La fin du pacte colonial ? Richard Banégas, Roland Marchal et Julien Meimon Que reste-t-il de la Coopération française ? Julien Meimon La politique économique de la France en Afrique. La fin des rentes coloniales ? Philippe Hugon Politique monétaire et servitude volontaire : la gestion du franc CFA par la BCEAO Kako Nubukpo La crise ivoirienne, une intrigue franco-française Laurent d’Ersu Affinités électives et délégation des compétences : la politique congolaise de Jacques Chirac Patrice Yengo La Françafrique fait de la résistance. Communicants, journalistes et juristes français à l'heure de la deuxième décolonisation Vincent Hugeux Document. Pour une autre politique de la France en Afrique Interpellations et engagements de campagne électorale Témoignage. Le militant, la France et l’Afrique Un entretien avec Guy Labertit par Roland Marchal
Conjoncture Les stratégies chinoises en Afrique : du pétrole aux bassines en plastique Antoine Kernen
Pistes de recherche Colonialism Now : Contemporary Anticolonialism and the « facture coloniale » Gregory Mann Les chemins de traverse de l’hégémonie coloniale en Afrique de l’Ouest francophone : anciens esclaves, anciens combattants, nouveaux musulmans Jean-François Bayart
Lectures Autour d’un livre.Colonialism in Question. Theory, Knowledge, History, de Frederick Cooper, discuté par Pierre Boilley, Emmanuelle Saada et Romain Bertrand
La revue des livres La revue des revues
Abstracts
Politique africaine n° 105 - mars 2007 5
Avant-propos
À l’approche de l’élection présidentielle française d’avril 2007,Politique africainea souhaité faire retour sur la politique africaine de la France. Des articles de chercheurs et de journalistes spécialisés, des entretiens, des documents tentent d’éclairer les évolutions en cours. Y a-t-il bien une tendance longue à la normali-sation ? Quel sens a-t-elle exactement : une marginalisation de l’enjeu africain dans l’action internationale de la France ? Un recentrage sur les intérêts écono-miques ? Le maintien d’une relation privilégiée mais réformée ? Comment interpréter le renouveau interventionniste de la deuxième présidence Chirac ? Hors du dossier, dans une temporalité plus longue et au-delà des actions gouver-nementales et para-gouvernementales, la rubriquePistes de recherchepropose deux textes qui s’interrogent sur les marques que le moment colonial a laissées aux sociétés européennes et africaines.Politique africaineespère ainsi continuer à fournir des éclairages sur le vif débat récemment suscité en France autour du passé colonial du pays (voir notre n° 102 « Passés coloniaux recomposés. Mémoires grises en Afrique et en Europe »). Greg Mann propose une relecture, entre la France, le Mali et la Côte d’Ivoire, de la controverse : les évocations du passé colonial ont acquis une efficacité nouvelle parce qu’elles résonnent avec des angoisses vives autour du politique, de la communauté et de la souveraineté. Jean-François Bayart, en discutant des figures de la colonisation en Afrique de l’Ouest, insiste sur la nécessité d’étudier la réalité de la relation coloniale, de prendre en compte ses ambiguïtés, pour réaliser qu’elle a souvent relevé plus de la « transaction hégémonique » que de la domination nue. Ce plaidoyer pour une approche riche de la colonisation trouve un écho dans leDébat autour d’un livre, qui se centre sur l’important ouvrage de Frederick Cooper,Colonialism in Ques-tion,dialogue critique avec le courant despostcolonial studieset retour épisté-mologique stimulant sur les grands mots-clés du moment – identité, modernité, glo-balisation. On notera que le texte de Greg Mann est ici publié en langue anglaise. Pour toucher un lectorat plus large et accélérer la sortie du tête-à-tête franco-afri-cain, l’Association des chercheurs de Politique africaine a en effet récemment décidé que la revue publierait sur une base régulière des textes en anglais. Dernière résonance et dernière piste pour l’analyse du contexte des trans-formations des relations franco-africaines, Antoine Kernen explore, dans la rubrique Conjoncture, la présence montante de la Chine en Afrique dans sa complexité, au-delà de la méfiance qu’elle suscite. La rédaction
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France-Afrique. Sortir du pacte colonial
Coordonné par Richard Banégas, Roland Marchal et Julien Meimon
Introduction au thème
La fin du pacte colonial ? La politique africaine de la France sous J. Chirac et après
P remier tableau : Dakar, septembre 2006. Alors que Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidence de la République doit se rendre au Sénégal, pays où elle est née, son rival de l’UMP, Nicolas Sarkozy, lui dame le pion en avançant son voyage à Dakar pour aller signer un accord sur l’« immi-gration concertée » – succédané de son projet d’« immigration choisie » unanimement rejeté par ses interlocuteurs ouest-africains lors d’une tournée mouvementée du ministre de l’Intérieur à Bamako et Cotonou. Qu’à cela ne tienne, « Ségolène » retournera quand même sur la terre de son enfance pour parler codéveloppement, migrations et environnement. Sa proposition pour le développement durable du continent ? Équiper les foyers africains en réchauds solaires. Deuxième tableau : Cannes, février 2007. Jacques Chirac « l’Africain » organise son dernier sommet franco-africain, rebaptisé depuis quelques années « Afrique-France » pour s’accorder au politiquement correct des temps postcoloniaux. 1 Pour sa « dernière messe noire », le « grand chef blanc » a convié tous ses amis du continent : les présidents Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo, Idriss 2 Deby Itno, Paul Biya, Blaise Compaoré, Ismaël Omar Guelleh . Ses fidèles partenaires d’Afrique du Nord sont également venus lui rendre hommage. Mais il y a aussi une forte délégation de chefs d’État de l’Afrique anglophone qui sont de plus en plus fréquemment associés à ces rencontres rituelles.
1.L’Observateur Paalga,15 février 2007, < www.lefaso.net/article.php3?id_article=19278 >. 2. Ce dernier est pourtant menacé d’une convocation de la Justice française dans le cadre de l’affaire de l’assassinat, à Djibouti, du juge français Bernard Borrel.
LEDOSSIER 8France-Afrique. Sortir du pacte colonial
Enfin, autre signe des temps et pas le moindre, la chancelière allemande Angela Merkel, présidente en exercice de l’Union européenne, est l’invitée d’honneur du sommet. Témoin de la fin d’une époque où la France seule manifestait sa « grandeur » dans son tête-à-tête postcolonial ou d’une nouvelle ère d’européanisation et de multilatéralisation croissantes des relations avec le continent ? La suite le dira. J. Chirac, comme à son habitude, vante une « relation d’exception entre la France et l’Afrique », redit son amour du continent, de « ses territoires, ses peuples et ses cultures » et s’offusque avec véhémence des subventions des pays riches à leur secteur cotonnier qui étouf-fent les producteurs du Sahel – une attitude « inhumaine et inacceptable » pour celui qui, dans le même temps, est le plus vigoureux défenseur du maintien de la Politique agricole commune de l’Union européenne. Troisième tableau : Paris, mars 2007. Le collectif d’ONG « Urgence Darfour » organise un grand meeting. Bernard-Henri Lévy qui, après la Bosnie, s’est trouvé un nouveau combat, a réussi à mobiliser les grands médias et les partis poli-tiques. Les journaux font leur Une sur la nécessité d’agir, les éditorialistes appellent à « crier, crier encore » pour « réveiller les consciences » et arrêter 3 le génocide . Les intellectuels et les politiques, qui comme BHL, François Bayrou ou Laurent Fabius, sont de plus en plus nombreux à « revenir du terrain », montent à la tribune pour témoigner de l’horreur. Et les principaux candidats à l’élection présidentielle finissent par suivre le mouvement. Tout comme ils avaient signé le Pacte écologique de Nicolas Hulot en janvier, ils 4 s’engagent formellement à agir en signant un document en huit points qui appelle à des actions contre le Soudan. Le président Chirac lui-même, dans une lettre envoyée aux organisateurs, se prononce pour l’adoption de sanctions par le Conseil de sécurité. Quelques semaines plutôt, à Cannes, il avait pourtant reçu à bras ouvert son homologue soudanais Omar El Béchir, tandis qu’à l’Onu les diplomates français s’évertuaient à éviter une intervention militaire contre le régime de Khartoum. Ainsi va la politique de la France en Afrique, entre beaux discours et diplo-matie conservatoire, soutenant à bout de bras le régime d’Idriss Déby au Tchad, appuyant la prise de pouvoir par les armes de François Bozizé en Centrafrique ou facilitant la succession dynastique du fils Éyadema au Togo. Ainsi va aussi l’Afrique dans la campagne électorale française de 2007, ballottée entre une indifférence quasi générale et quelques accès où la compassion humanitaire et l’inquiétude sécuritaire face à l’immigration s’ar-ticulent étrangement. Le contraste est frappant : alors que les questions africaines occupent une place marginale dans les joutes électorales, on voit poindre en France, comme sur le continent, un espoir – prudent mais unanime – de voir les choses bouger sous l’effet des changements de génération qui s’opèrent à
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