ONG et gouvernance dans le monde arabe , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2004

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845865273

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Sarah Ben Néfissa Nabil Abd al-Fattah, Sari Hanafi, Carlos Milani
ONG et gouvernance dans le monde arabe
KARTHALA
CEDEJ
ONG ET GOUVERNANCE DANS LE MONDE ARABE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Éditions KARTHALAet CEDEJ, 2004 ISBN : 2-84586-527-9
SOUS LA DIRECTION DE Sarah Ben Néfissa, Nabil ÂAbd al-Fattah, Sari Hanafi et Carlos Minani
ONG et gouvernance dans le monde arabe
CEDEJ B.P. 392 Muhammad Farid Le Caire
KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Le CEDEJ
Le Centre d½études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), créé au Caire en 1968, est un institut de recherches dont les travaux portent sur l½Égypte et le Soudan contemporains, dans les principales disciplines des sciences sociales et humaines. Il fait partie du réseau des instituts de recherche du ministère français des Affaires étrangères. Depuis 1985, il est associé au CNRS. Le CEDEJ publie une revue,Égypte/Monde arabe, et plusieurs collections :Études et documents du CEDEJ,Notes et études de lObservatoire des régimes politiques euro-méditerranéens du Caire, 15/20.
L½objectif de la collectionKalamest de constituer un corpus de connaissances, consultables en français, sur l½Égypte moderne et son environnement. Les auteurs » individuel ou collectif » sont des spécialistes en sciences sociales et humaines.
Directeur du CEDEJ Bernard BOTIVEAU Responsable du service des publications Jean-Noël FERRIÉ Assistante de rédaction Elham NAÏM Correctrice Lorraine MILTGEN Traductrice Samia RIZK Mise en page Maha GALAL
a.b.s. de l½Ambassade de France en RAE 128 bis, rue de l½Université » 75351 Paris 07 SP tél. : (202) 392 87 11/16/39 » fax : (202) 392 87 91 www.cedej.org.eg » Rédaction : Elham.Naim@cedej.org.eg
LES CONTRIBUTEURS
c Muhammad AL-SAYYIDSA ÎD, vice-directeur du Centre des études politiques et stratégiques d’Al Ahrâm (Le Caire). Jérôme BELLION-JOURDAN, docteur en sciences politiques, IEP de Paris.
Sarah BENNÉFISSA, chercheur IRD, affectée au Cedej (Le Caire). Sylvia CHIFFOLEAU, chercheur au CNRS, Institut français du Proche-Orient (Syrie). Dina CRAISSATI, chargée de programme au Canadian International Development Research Centre (IDRC, Le Caire). Guilain DENŒUX, professeur de sciences politiques au Colby College, Waterville, Maine (États-Unis). Blandine DESTREMEAU, chercheur CNRS, IEDES (Paris). Mona FAWWAZ, doctorante, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge (États-Unis). c Viviane FOUAD, Nadia REF ATet Samir MORCOS, chercheurs au centre d’études et de consultation al-Fustât (Le Caire). Carlos MILANI, politologue et socio-économiste, enseignant à l’université fédérale de Bahia (Brésil). Marc-Antoine PÉROUSE DEMONTCLOS, chercheur à l’IRD.
Nicola PRATT, doctorante en sciences politiques, université d’Exeter (Grande-Bretagne).
Pierre-Jean ROCA, directeur de l’IFAID de Bordeaux.
Salma Aown SHAWA, doctorante, London School of Economics (Grande-Bretagne).
c Abd al-Ghaffar SHUKR, chercheur au Centre des études arabes (Le Caire).
Les auteurs tiennent à remercier Samia Rizk pour la part importante qu’elle a prise dans la réalisation de l’ouvrage.
AVANT-PROPOS
Les textes présentés dans cet ouvrage sont une sélection des communications présentées au colloque intitulé « ONG et Gouvernance dans les pays arabes », organisé conjointement par le Programme MOST (Unesco), le Cedej, l’IRD, le CEPS d’Al-Ahrâm. Ce colloque a lieu les 29,30 et 31 mars 2000 au Caire. Par-delà les dimensions normatives et prescriptives de la gouvernance qui a rehaussé le statut des ONG pour qu’elles deviennent des acteurs à part entière du développement et de la régulation des sociétés, au même titre que les pouvoirs publics et que le secteur privé, les organisateurs du colloque ont souhaité évaluer la dimension politique, au sens large du terme, des missions et fonctions réelles des ONG dans les pays arabes. Le monde arabe a connu une expérience associative ancienne qui s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui dans certains cas. Le domaine de prédilection de ces expériences est l’activité socio-caritative, qui se conjugue souvent avec des référents religieux et communautaires. Dans le contexte socio-économique de ces dernières décennies, caractérisé par le libéralisme et les réductions drastiques des dépenses des États, ces associations ont connu un regain d’activités et leurs fonctions sociales et — politiques — se sont renforcées. De plus, certaines d’entre elles sont des lieux de conflits entre diverses tendances politiques. À cette réalité associative traditionnelle et renouvelée s’ajoutent aujourd’hui de nouvelles vocations associatives qui cherchent, non pas à assister et à offrir des services, mais à mobiliser les citoyens sur des sujets variés et à devenir partenaires des pouvoirs publics dans les choix et la conduite du développement et, ceci, en tant que forces d’impulsion et de proposition de projets de changements sociaux sectoriels. De même, certaines associations ont des préoccupations qui touchent directement des questions politiques comme les droits de l’homme ou la démocratie. À ce renouvellement général de la scène associative des pays arabes et du monde des ONG, font face des pouvoirs publics tiraillés entre leur « volonté » affichée de favoriser les expressions de la « société civile » et les « traditions » de leurs modes de fonctionnement peu habitués à la délégation, à la concertation ou à la décentralisation. C’est ainsi que l’attitude des pouvoirs publics envers cette nouvelle donne sociale et politique oscille entre le refus, l’instrumentalisation et parfois la « liberté surveillée ». La question du financement des associations et des ONG complexifie également les réalités associatives arabes d’aujourd’hui. Dans le modèle de la
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AVANT-PROPOS
« bonne gouvernance », la question du financement est résolue de manière abstraite par l’instauration de rapports partenariaux entre les ONG et le secteur privé. Or, comment concilier la logique du profit du monde des affaires avec la logique du « non profit » qui « doit » caractériser les ONG et les associations ? De même, le monde des affaires dans les pays arabes continue à être en étroite relation avec les appareils administratifs et politiques et cette relation, variable selon les pays, rend problématique un financement « autonome » des ONG du monde arabe. Une partie des ONG arabes, notamment celles dont les vocations ne sont pas d’ordre socio-caritatif, s’adresse aux bailleurs de fonds étrangers et internationaux et se met en contact avec les ONG internationales. Ce fait pose également des problèmes aux pouvoirs politiques arabes, qui sentent diminuer leur pouvoir de contrôle sur les associations. Ils sont conduits à diversifier les techniques administratives de médiation entre les fonds extérieurs et les ONG locales. Les États arabes se trouvent ainsi remis en cause par le haut, sous l’effet de la mondialisation et par le bas, sous l’effet de la « libéralisation des sociétés civiles ». À partir de ces considérations générales, les nombreux chercheurs ayant participé au colloque ont cherché à répondre à plusieurs questions : peut-on considérer les ONG du monde arabe comme des acteurs à part entière de la gouvernance de ces pays et de leur développement national et local ? Quelles sont les caractéristiques des relations entre les associations, les ONG et les pouvoirs publics au niveau national et local : partenariat ? Instrumentalisation ? Opposition et concurrence ? Sont-elles toujours considérées comme des palliatifs aux insuffisances des fonctions et missions des pouvoirs publics ? Comment caractériser les relations entre ONG et sociétés : relations de médiation, représentation, mobilisation, conscientisation, relations clientélistes, bureaucratiques, etc. ? Les ONG arabes contribuent-elles à mettre l’accent sur des problèmes et des questions que les méthodes d’action classiques des pouvoirs publics ne peuvent détecter ? Plus généralement, peut-on considérer que l’augmentation des fonctions des ONG dans les pays arabes est en train de modifier en profondeur les ordres politiques internes en terme de décentralisation, de démocratisation, de lutte contre la bureaucratie, et en terme de valorisation des expressions de la société ?
Sarah BENNÉFISSA, Institut de Recherche pour le développement ; Nabil c ABD AL-FATTAH, Centre d’études politiques et stratégiques d’Al-Ahrâm ; Sari HANAFI, Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales ; Carlos MILANI, MOST- Unesco.
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INTRODUCTION
ONGET GOUVERNANCE DANS LE MONDE ARABE: LENJEU DÉMOCRATIQUE
SARAHBENNÉFISSA
uiconque pose la question des relations entre les ONG et la gouvernance dans les pays de la région arabe, pose trois questions QEst-ce que les ONG arabes contribuent à la démocratisation de fondamentales : systèmes politiques connus pour leur déficit en terme de démocratie, en constituant des espaces d’expérimentation de la participation citoyenne et/ou de nouveaux lieux, alternatifs, participant à la définition et à la promotion du « bien public » ? Est-ce que les ONG arabes contribuent à construite et à animer des sociétés civiles dignes de ce nom c’est-à-dire capables de servir de « contrepoids », de «tampon », de « médiateur » entre des sociétés en pleine transformation et des pouvoirs publics crispés sur leurs vieilles habitudes autoritaires et peu enclins à répondre aux demandes portant sur la lutte contre la pauvreté et le chômage, la liberté intellectuelle et politique et la défense d’intérêts sectoriels ? Est-ce que les ONG arabes montrent des capacités supérieures aux pouvoirs publics en matière de « bonne gouvernance » : sont-elles plus à même, du fait de leur diversitétaille, flexibilité, transparence, etc.de détecter les problèmes collectifs, locaux et nationaux non perçus par les pouvoirs publics ou simplement ignorés par ces derniers et de proposer, voire de réaliser des solutions judicieuses à leur traitement ? De même, les ONG arabes sont-elles, sur le plan interne, des modèles de « bonne 1 gouvernance » démocratique, financière et administrative ? C’est à partir de ces trois questions que s’articulera l’introduction à cet ouvrage collectif du colloqueONG et Gouvernance dans les pays arabes organisé au Caire en mars 2000 par l’Unesco (Most), l’IRD, le Centre des
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