Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest Le cas de la Côte d’Ivoire , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2009

EAN13

9782811102272

Langue

Français

Souleymane Yéo (éd.)
Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest Le cas de la Côte d’Ivoire
KARTHALA
LES ÉTATS-NATIONS FACE À L’INTÉGRATION RÉGIONALE
EN AFRIQUE DE L’OUEST
LE CAS DE LA CÔTE D’IVOIRE
KARTHALAsur internet : http://www.karthala.com (paiement sécurisé)
© Éditions Karthala, 2009 ISBN : 978-2-8111-0227-2
Souleymane Yéo (éd.)
Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’ouest
Le cas de la Côte d’Ivoire
Préface de Boubacar Barry et Pierre Sané
Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Carte de la Côte d’Ivoire
Remerciements
La publication de l’ouvrage « Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest : le cas de la Côte d’Ivoire » résulte du séminaire national tenu les 7 et 8 novembre 2007 à Abidjan. L’un et l’autre ont nécessité le soutien et la participation active d’un grand nombre de personnes et d’institutions à qui nous devons de chaleureux remercie-ments. Monsieur Amadou Koné, ministre de l’Intégration africaine qui, en plus du soutien ofciel etnancier qu’il a obtenu du gouvernement ivoi-rien, a bien voulu accepter que le séminaire se tienne sous sa présidence. Il lui a donné toute la solennité en associant aux séances d’ouverture et de clôture d’autres membres du Gouvernement, à savoir Monsieur Sébastien Dano Djédjé, ministre de la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions, Monsieur Gilbert Bleu Lainé, ministre de l’Éducation nationale. Nous devons l’initiative de l’inscription de la thématique de l’inté-gration régionale dans le programme de l’Unesco à Monsieur Pierre Sané, sous-directeur général pour les Sciences sociales et humaines à l’Unesco. Cheville ouvrière du projet, il lui a apporté non seulement sa foi, mais aussi son expérience et sa vision de la réussite du développement de l’Afrique de l’Ouest comme un processus inéluctable. À travers lui, l’Unesco a contribuénancièrement et scientiquement à la tenue du séminaire et à la publication de l’ouvrage. Le séminaire a bénécié de l’engagement et des dispositions du Pro-fesseur Lambert N’Galadio Bamba, commissaire en charge des politiques macroéconomiques, qui lui a apporté tout l’appui de la CEDEAO. Ensei-gnant-chercheurdesonétatetspécialistedudomaine,ilentendaussi apporter son expérience et l’appui de son institution aux développements ultérieurs du projet. Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), fort d’une réexion menée sur la même thématique au début des années 1990, a renouvelé son intérêt. Aussi s’est-il associé au séminaire en apportant un appui financier et même en enrichissant les débats par la parti-cipation active de son représentant en la personne de Monsieur Jérôme Gérard. L’engagement du président de l’Université de Cocody, Monsieur le professeur Téa Gokou, a pesé de tout son poids dans l’organisation de la manifestation. Soucieux de la promotion de la recherche dans l’institution
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LES ÉTATS-NATIONS FACE AU DÉFI DE L’INTÉGRATION RÉGIONALE
qu’il dirige, il a non seulement accepté que l’Institut d’ethno-sociologie (IES) abrite la coordination nationale mais aussi contribué matériellement à la réussite du projet. Nous ne saurions oublier la conance, la sollicitude et la disponibilité du professeur Boubakar Barry de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal), coordonnateur du projet MOST sur l’intégration régionale. Homme de science et « militant » d’une Afrique de l’Ouest sans fron-tières, il a illuminé tous les séminaires, dont celui sur la Côte d’Ivoire, par sa connaissance de l’histoire politique et des pays de la sous-région. C’est également le lieu de mentionner l’abnégation de l’équipe du projet, au BREDA de Dakar, à savoir Madame Marias Carrie, Messieurs Pape MBengua Guissé et Dame Dieng. La participation de mes homologues coordinateurs nationaux, à savoir les professeurs John Igué du Bénin, Alpha Mamadou Diallo de la Guinée-Conakry, Bintou Sanankoua du Mali, Seydou Oumar Kane du Burkina Faso et de Bonaventure Adjavor du Ghana, a rehaussé le niveau du sémi-naire. Le séminaire, suivi de la publication présente, n’auraient vu le jour sans la disponibilité et l’esprit de sacrice du Comité d’organisation qui, réuni autour du Professeur Dedy Séri Faustin, directeur de l’Institut d’ethno-sociologie, a déployé toutes ses énergies avant, pendant et après le séminaire : Gadou Dakoury Mathias, Djédjé N’Guessan Daniel, Séka Aman Justin, Assi Agnissan Aubin, Ouattara Maïmouna, Kouassi Aya Yvonne épouse Bosso, Kouassi Dje Clavaire, Lassi Hamed Oyelade, Ouattara Annette, Yéo Saran, Koné Aïssata, Ouattara Klo Mélissa. Des remerciements particuliers reviennent au professeur Kouamé N’Guessan pour la relecture des textes. Puisse cet ouvrage apporter un éclairage sur la portée du modèle ivoi-rien en matière d’ouverture et sur les limites à vite dépasser pour une plus grande contribution à l’œuvre d’édication d’une Afrique de l’Ouest inté-grée et forte sur l’échiquier international.
Souleymane YÉO Coordonnateur national Côte d’Ivoire du projet MOST/Unesco sur l’intégration régionale
Préface
Dans le cadre du programme MOST sur la gestion des transformations sociales, la Division des Sciences sociales et humaines de l’UNESCO a initié, depuis 2005, l’organisation d’une série de séminaires nationaux sur l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, dans le cadre de la CEDEAO. Cette réflexion pluridisciplinaire sur le thème « États Nations face au défi de l’intégration régionale » a pour objectif d’encourager le dialogue entre chercheurs et décideurs sur le plan politique, économique et social pour une meilleure compréhension des enjeux du processus d’intégration régionale en cours en Afrique de l’Ouest. Il s’agit, à partir des réalités et des contraintes des États-nations actuels, de réfléchir globalement sur le processus d’une véritable intégration régio-nale, en dégageant les atouts mais aussi les obstacles dans la poursuite de cet objectif pour chaque pays. Il n’y a pas de doute que l’intégration régionale est un enjeu majeur pour le développement de l’Afrique de l’Ouest. Malgré cette évidence, partagée par l’ensemble des acteurs sociaux et politiques, qu’est-ce qui explique les lenteurs sinon les échecs de ce processus d’intégration régio-nale depuis la création de la CEDEAO en 1975 ? En dépit de la générosité du projet d’intégration régionale, les nom-breux protocoles signés par les États, au niveau de la CEDEAO, n’ont pas donné des résultats à la dimension des attentes des populations. Les guerres civiles en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée Bissau et la crise en Côte d’Ivoire, entre autres, ont obligé la CEDEAO à s’impliquer davan-tage dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la sous-région au détriment des projets économiques de développement intégré. Cette situation affecte lourdement le processus d’intégration régionale. Pire, elle renforce le fossé entre les populations déjà largement intégrées sur le plan culturel et social d’une part et les États jaloux de leur souve-raineté nationale, de plus en plus incapables de satisfaire les besoins élémentaires de leurs concitoyens d’autre part. Comment concilier les priorités sur le plan national avec les exigen-ces et les objectifs des programmes d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest ? En effet, depuis les indépendances, les États de la région ont poursuivi un double objectif qui peut paraître contradictoire : bâtir l’État-nation à l’intérieur des frontières héritées de la colonisation et réaliser l’intégration régionale pour combattre le sous-développement engendré par la dépendance à l’égard des anciennes puissances coloniales. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
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L’approche interdisciplinaire a été privilégiée dans ce projet pour élu-cider, au niveau de l’Afrique de l’Ouest, les dynamiques de l’intégration régionale sur le terrain, le rôle que chaque pays joue dans la poursuite de cet objectif, les causes des lenteurs ou des ruptures et les défis à relever par les populations aussi bien que par les États. Cette réflexion intellectuelle, pluridisciplinaire dans le temps et dans l’espace, met en évidence l’importance des sciences sociales et humaines jusqu’ici négligées au profit des sciences économiques et juridiques. Au-delà du blocage des structures de développement héritées de la colonisation, les Africains doivent inventer de nouveaux paradigmes pour créer de nouvelles structures territoriales capables d’accueillir des écono-mies d’échelle qui dépassent les frontières des États-nations actuels. C’est la seule alternative pour redonner espoir aux jeunes générations qui n’ont d’autres choix que le suicide, entre la migration clandestine dans des pirogues de fortune ou l’enrôlement auprès des chefs de guerre dans les multiples foyers de tension à travers l’Afrique de l’Ouest. Dans le cadre des défis posés par la mondialisation, le défi interne rend nécessaire l’accélération du processus d’intégration sous-régionale pour conduire les Africains à repenser la gouvernance et la mise en valeur de cet espace au bénéfice de tous les peuples de la CEDEAO. L’Afrique postcoloniale a connu la dictature du parti unique et, en conséquence, des relations tendues entre l’Université et le monde poli-tique. Aujourd’hui nous assistons à une ouverture démocratique et au renforcement de la liberté d’expression et d’opinion. Il s’agit donc, dans cette nouvelle situation, de renforcer le dialogue entre chercheurs et déci-deurs mais aussi de le systématiser. Dans cette vision de la dynamique de l’intégration régionale, il faut qu’au moment de prendre la décision, les politiques aient sur leur table des options et des alternatives découlant d’une recherche empirique. Les chercheurs, eux aussi, ont besoin de con-naître les priorités nationales ou régionales afin d’orienter leur programme de recherche. C’est dans ce cadre de concertation agissante des interfaces entre recherche et formulation de politique que l’Unesco s’est intéressée à la problématique de l’intégration régionale en espérant qu’à la fin de ce processus tous les acteurs impliqués aboutiront à trois résultats : – la mise en place, au niveau national, d’un mécanisme qui permette de poursuivre le dialogue ; – l’organisation d’une conférence internationale sur l’intégration régio-nale en Afrique de l’Ouest sur la base des résultats obtenus ; – la création d’un Centre de recherche ouest-africain pour l’Intégra-tion régionale destiné à pérenniser la réflexion. Le séminaire national de la Côte d’Ivoire, le neuvième de la série, a été organisé les 7, 8 et 9 novembre 2007 à l’Hôtel Ivoire sous la direction du professeur Yéo Souleymane. Le séminaire a connu une forte implication du gouvernement ivoirien et de la CEDEAO. Le ministre de l’Intégration africaine et celui de la
PRÉFACE
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Réconciliation nationale ont présidé la séance d’ouverture en présence du commissaire de la CEDEAO chargé de la politique macro-économique. Le ministre de la Réconciliation nationale a présidé la séance de clôture en présence des autorités universitaires. Cette présence massive des autorités gouvernementales et universi-taires témoigne de l’intérêt du thème de l’intégration régionale pour la Côte d’Ivoire à un moment où le pays sort péniblement d’une longue crise politique. Cette crise a failli en effet ébranler les fondements de l’in-tégrité de l’État-nation avec le contrôle du nord du pays par la rébellion armée des Forces Nouvelles. La tenue de ce séminaire a coïncidé fort heureusement avec un mo-ment propice de détente lié à la réunification progressive du pays et à la suppression de la carte de séjour qui a facilité les discussions franches et courtoises sur des sujets aussi sensibles que l’ivoirité. De nombreuses personnalités scientifiques et politiques ont assisté à ce séminaire et des coordonnateurs nationaux du Bénin, du Mali, du Bur-kina Faso, du Ghana et de la Guinée Conakry y ont participé, grâce au financement du CRDI. La complexité de la crise ivoirienne et la recherche des moyens d’en sortir ont dominé les débats qui ont abordé à la fois les défis internes et les défis externes à l’intégration nationale. La Côte d’Ivoire, en raison de son poids économique dans la sous-région, est à la croisée des chemins car sa survie interne dépend étroitement de son degré d’intégration régio-nale avec ses pays voisins dont les populations ont émigré massivement depuis près d’un siècle vers cet Eldorado. De même, la survie de l’en-semble de la sous-région est étroitement liée à la stabilité et au maintien de la paix en Côte d’Ivoire. Il est certain que la crise ivoirienne, par son ampleur, a fait prendre conscience aux Ivoiriens de l’importance de leurs liens séculaires avec les pays voisins qu’ils ont découverts pour la grande majorité à cette occa-sion. Cela explique que ce soit à Ouagadougou, capitale d’un pays voisin, fournisseur principal de main d’œuvre pour les plantations du sud de la Côte d’Ivoire, que la réconciliation entre l’État et les Forces Nouvelles a été scellée après de multiples tentatives de conciliation. Cela explique aussi l’engagement ferme des autorités ivoiriennes pour une politique volontariste d’intégration régionale, en dépit des controverses autour du débat interne sur l’ivoirité ou le processus d’identification des citoyens à l’origine de la fracture sociale voire territoriale. Les communications ont porté tout d’abord sur les fondements de l’in-tégration régionale dans le contexte de la construction de l’État-nation qui est à l’origine de la notion si controversée de l’ivoirité. Les communications ont porté ensuite sur le processus d’intégration nationale des peuples en provenance des pays voisins, en particulier en ce qui concerne l’accès ou non au foncier et au droit de vote des « étrangers ». Enfin les communications ont porté sur les espaces d’intégration en partage entre la Côte d’Ivoire et les États voisins et ont abordé le rôle des
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