Le contrôle des armes à feu en Afrique occidentale française 1834-1958 , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2008

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869882

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Sokhna Sané
Le contrôle des armes à feu en Afrique occidentale française 1834-1958
KARTHALA - CRÉPOS
Le contrôle des armes à feu en Afrique occidentale française 1834-1958
Cet ouvrage a bénéficié, pour son impression, de l’appui du Centre de Recherches pour le Développement international (CRDI) -Canada. Cependant, les vues qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement celles du CRDI.
Le CREPOS remercie le Centre de recherche ouest africain / West African Research Center (CROA-WARC) qui a mis gracieusement à sa disposition les locaux nécessaires à ses activités de recherche et de formation.
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture:Fixé sous verre d’Alexis Ngom,Guerrier sereer Collection privée - Charles Becker Nous exprimons toute notre gratitude à l’auteur qui a été heureux de cet usage de son œuvre
© Éditions KARTHALA et CREPOS 2008
ISBN978-2-84586-988-2
Sokhna Sané
Le contrôle des armes à feu en Afrique occidentale française (1834-1958)
Préface d¿Ibrahima Thioub Postface de Charles Becker
KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
CREPOS B.P. 6333 Dakar-Étoile
LE CREPOS
Le Centre de recherche sur les politiques sociales (CREPOS) est une organisation autonome créée par des enseignants et des chercheurs soucieux de contribuer, de manière durable, à la production et au re-nouvellement des savoirs sur le Sénégal et la sous-région ouest afri-caine. Les initiateurs de ce projet proviennent, en majorité, du groupe in-formel mis sur pied à la fin des années 1990 dans le cadre du pro-gramme de recherche plus connu sous l'appellation deSénégal 2000et dont les principaux résultats ont été publiés par les éditions Karthala. Parmi les objectifs du CREPOS, on peut citer les axes majeurs sui-vants : !promouvoir la recherche de très haut niveau, en particulier en produisant des connaissances sur les dynamiques socio-économiques, surtout celles notées depuis le début des années 1980, sous l’effet des programmes d’ajustement structurel et de la libéralisation du champ politique ; !rassembler des données relatives aux politiques sociales appli-quées au Sénégal et dans la sous-région et les analyser sur le plan de leur équité et de leur efficacité ; !renouveler la réflexion sur les perspectives de développement à long terme et mettre à la disposition des chercheurs les outils indispen-sables à la compréhension des problèmes actuels à résoudre au profit de la majorité des populations. En vue de favoriser le dialogue stratégique entre les chercheurs, les décideurs publics, les dirigeants des ONG et les experts du secteur pri-vé, un Réseau d'appui aux politiques de développement (RESAPOD) a été mis sur pied au sein du CREPOS.
CREPOS, B. P. 6333 Dakar Étoile (Sénégal)
crepos@refer.sn
Dédicace
À la mémoire de ma sœur Ndèye Amy dont l’affection, la compréhension et les constants encouragements ne m’ont jamais fait défaut.
Remerciements
Je remercie mes feu parents à qui je dois tout. Je remercie profondément le Centre de Recherches sur les Poli-tiques Sociales (CREPOS), particulièrement son Directeur Momar Coumba Diop, qui a rendu possible la publication de cet ouvrage. Je remercie Charles Becker pour ses lectures attentives et multiples du manuscrit et pour le travail éditorial réalisé. Ses suggestions et ses critiques stimulantes m’ont été d’une aide précieuse. J’exprime aussi ma gratitude à Momar Coumba Diop et Abderrahmane Ngaïdé, pour leurs commentaires judicieux qui ont permis d’améliorer la qualité de l’ouvrage. Je tiens à m’acquitter d’une véritable dette de reconnaissance à l’égard de mon maître, Ibrahima Thioub : j’ai toujours pu compter sur son soutien académique et moral. Son sens du mot juste et ses con-seils constants m’ont été d’un singulier profit. Je lui dois plus que ce que je peux dire. Je suis particulièrement reconnaissante à l’ensemble des profes-seurs du département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour me faire aimer le savoir historique. Je voudrais enfin remercier mes frères, Abou, Matar, Arfang, Pape, Ousmane, ma sœur, Mamie et tous mes amis pour leurs encourage-ments.
ANS AOF BAS BMCAF FLSH IFAN JAH JOAOF JOS RFHOM UCAD
Sigles et abréviations
Archives Nationales du Sénégal Afrique occidentale française
Bulletin administratif du Sénégal Bulletin mensuel du Comité de l’Afrique française Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Institut Fondamental d’Afrique Noire
Journal of African History
Journal officiel de l’Afrique occidentale française
Journal officiel du Sénégal
Revue Française d’Histoire d’Outre-mer
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Préface
1 Ibrahima Thioub
L’ouvrage que Sokhna Sané nous offre à lire résulte de la convergence de plusieurs événements qui sont à souligner. Il repésente la version allégée d’une thèse en sciences humaines soutenue à Dakar, privilège qu’elle partage avec trop peu de travaux académiques produits dans cette institution et mé-connus pour cette raison. Cette thèse est la première du Département d’Histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar à conclure une car-rière d’étudiant ininterrompue. La presque totalité des doctorants de cette institution s’oblige à “l’exil académique” dans les pays du Nord ou à l’interruption momentanée de leurs études pour une période plus ou moins longue consacrée à une carrière professionnelle. Ainsi les thèses entamées à Dakar sont soutenues à l’étranger, ou à un âge avancé, ce qui remet en cause toute possibilité de carrière universitaire productive.
La thèse de Sokhna Sané a également mis un terme au monopole que les hommes ont jusqu’ici exercé sur le doctorat d’histoire à Dakar. En effet, elle est la première soutenue par une étudiante ! C’est là une contribution à ins-crire dans les annales du genre au Sénégal. Cette rupture s’opère sur un sujet pour le moins “masculin” : le contrôle de la circulation des armes à feu. et nous avons ainsi une originale contribution, que nous espérons stimulante pour le combat des femmes africaines dans le champ académique et universi-taire.
Cette dimension militante que nous saluons est vigoureusement servie par une expertise scientifique avérée, une solide connaissance de l’objet étudié et une maîtrise assurée des règles de la discipline historienne. La mé-thodologie qu’elle met en œuvre est certes classique. La réflexion sur le sujet s’appuie sur une documentation presque exclusivement composée de docu-ments d’archives produits par l’administration coloniale. L’objet de l’ouvrage se prête à une telle option méthodologique. Les limites éventuelles qui pourraient en résulter ont été largement comblées par la rigueur démon-trée dans la collecte et le traitement de l’information.
1 Professeur d’Histoire, Chef du Département d’Histoire, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
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Le contrôle des armes à feu en Afrique occidentale française, 1834-1958
On pourra discuter voire contester l’approche méthodologique ainsi mise en œuvre. Mais on ne pourra pas reprocher à l’auteur de n’avoir pas claire-ment affiché son choix et de s’y être fermement tenu. Elle a exploité de ma-nière exhaustive les archives administratives coloniales de l’AOF conservées au Sénégal, fouillé la quasi-totalité des séries, collecté et mis en relation l’information dispersée dans divers dossiers. Nous espérons que cette rigueur et cette opiniâtreté inspireront les autres jeunes chercheurs de sa génération. Les historiens du droit puiseront dans cette thèse les textes légiférant et ré-glementant la matière qui fait l’objet de cet ouvrage. L’auteur a répertorié, situé et daté la plupart des textes, décisions et mesures pris par l’autorité politique et administrative au cours de la période étudiée : 1834-1960. Elle a suivi jusqu’au moindre détail les bases juridiques des politiques de contrôle des armes élaborées par les plus hautes autorités coloniales et pisté leur mise en application au plus bas de l’échelle de l’administration coloniale, en pre-nant soin de recenser les problèmes et les solutions appliquées et celles envi-sagées et abandonnées.
L’ouvrage met en évidence la pertinence de cette approche méthodolo-gique. L’auteur a su tirer le meilleur parti possible des sources administrati-ves qu’elle a délibérément privilégiées. Avec cet ouvrage, la démonstration est largement faite que ce ne sont pas les sources, coloniales ou non, qui commandent la pensée historienne. La pertinence des questions posées im-porte plus dans la production du savoir historien que l’effet de la vision idéo-logique qui informe le contenu des archives coloniales, qu’il s’agit justement de déconstruire. Au demeurant, ce n’est pas une exclusivité du dialogue de l’historien(ne) avec le document administratif d’origine coloniale ; il doit en être ainsi de toutes les autres sources mises en œuvre par l’historien dans la construction du savoir. L’ouvrage de Sokhna Sané en est une belle illustra-tion. Et ce n’est là qu’une seule de ses nombreuses qualités en termes de maîtrise de la méthodologie.
L’ouvrage est aussi exemplaire dans la maîtrise de la périodisation, parce que l’auteur a bien repéré les moments de rupture sans perdre de vue les continuités. La fin de la traite et les débuts de la conquête ont permis de poser la question de l’armement des Africains et du contrôle du commerce des armes par les puissances impériales européennes au moment de la conquête. Les arguments déployés pour justifier le contrôle des armes dans le contexte de mise en place d’une nouvelle souveraineté et la phobie de l’indigène armé chez les administrateurs. Dans un environnement encore peu maîtrisé , au temps de la conquête, le problème du contrôle des armes s’est posé en termes militaires et géopolitiques. De la mainmise coloniale jus-qu’au lendemain de la deuxième Guerre mondiale le contrôle policier et la criminalisation sont au centre des stratégies de l’ordre colonial.
Ibrahima Thioub,Préface
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L’exposé des résultats de la recherche sur ces périodes est admirable-ment servi par un souci pédagogique visible dans la minutie avec laquelle l’auteur a présenté ses données statistiques, élaboré ses cartes et choisi ses illustrations iconographiques. Sokhna Sané procède par ailleurs à des incur-sions, tout aussi audacieuses que stimulantes, dans l’ethno-anthropologie pour rendre compte des significations culturelles de l’usage des armes à feu chez les populations qui ont posé le plus de problème à l’autorité coloniale sur cette question.
Traiter du contrôle des armes et de leurs munitions sur la période 1834-1958 dans l’espace ouest-africain, c’est donner une épaisseur historique à une question d’une brûlante actualité. Le vécu quotidien des populations de nombreuses régions du continent est directement ou indirectement affecté par la prolifération des armes légères. La lutte contre leurs effets négatifs mobilise organisations non gouvernementales, États et institutions interna-tionales, publiques et privées. Elle fait l’objet de fréquentes campagnes mé-diatiques de sensibilisation des opinions, de multiples colloques et séminai-res pour en étudier les diverses dimensions. Plusieurs conventions interna-tionales ont été laborieusement élaborées pour en éradiquer les effets. Les difficultés politiques et diplomatiques auxquelles se heurte leur mise en œu-vre et les faibles résultats enregistrés dans la lutte contre la prolifération des armes en Afrique au regard des énormes ressources qui y sont consacrées soulignent les multiples enjeux contemporains de la question.
Chaque année, des ressources financières considérables sont dépensées pour l’acquisition par des voies légales ou illégales d’armes et de munitions de tout calibre en Afrique. Les campagnes dénonçant la prolifération des armes aussi légères qu’efficaces dans la destruction, menées par des organi-sations non gouvernementales ou par des institutions internationales, se mul-tiplient à l’échelle du continent. Des conventions internationales sont élabo-rées, signées et ratifiées par les États. Dans les multiples guerres, civiles ou interétatiques, qui affectent le continent, les belligérants manquent de tout, sauf d’armes et de munitions. Sans en être la cause, celles-ci facilitent et font perdurer les conflits, participant ainsi à la production et à l’enracinement d’une culture de violence. Dans le processus de résolution des conflits en Afrique, le moment le plus délicat et le plus difficile à mettre en œuvre reste le désarmement et la démobilisation des troupes. Les armes issues des conflits résolus sont aisément recyclées dans de nouveaux espaces et réseaux de violence allant de la revendication politique au banditisme de toute en-vergure. Dans les multiples études, conférences et rencontres sur la question, les approches juridique, militaire, statistique, géopolitique, diplomatique et économique l’emportent largement, dans la recherche des causes et des solu-tions. Personne ne conteste l’importance de ces dimensions dans la question de la circulation des armes dans le monde contemporain en général et en Afrique en particulier.
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