La décentralisation en Afrique de l’Ouest Entre politique et développement , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2003

EAN13

9782845863985

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

SOUS LA DIRECTION DE Marc Totté, Tarik Dahou et René Billaz
La décentralisation en Afrique de l’Ouest Entre politique et développement
COTA - KARTHALA - ENDA GRAF
LA DÉCENTRALISATION EN AFRIQUE DE L’OUEST
Cet ouvrage a été publié avec l’appui de la Direction générale de la Coopération au Développement de Belgique (DGCD), Belgique
KARTHALA sur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture : Huile sur toile de David Makoumbou, in Les peintres du fleuve, Nicolas Bissek et KARTHALA, 2001
© Éditions KARTHALA, 2003 ISBN : 978-2-84586-398-9
SOUS LA DIRECTION DE Marc Totté, Tarik Dahou et René Billaz
La décentralisation en Afrique de l’Ouest
Entre politique et développement
COTA 7, rue de la Révolution 75013 Paris
KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
ENDA GRAF BP 13069 Grand-Yoff Dakar
Le COTAest une ONG belge qui se donne pour mission de contribuer à l’amélioration des pratiques et des politiques de développement,via l’appropriation critique par les acteurs, de technologies, de méthodologies et de concepts, dans une perspective de développement autonome des communautés locales du Sud. www.cota.be
ENDA GRAFimpulse ou soutient des initiatives dans un grand nombre de domaines : – Développement local, appui à la décentralisation et politiques concertées d’aménagement du territoire. – Soutien aux économies populaires. – Accès aux biens et services de base (éducation, santé, eau, transports, etc.). – Actions spécifiques à destination des groupes vulnérables (enfants et jeunes travailleurs, enfants des rues, femmes, minorités, etc.). – Gestion durable des ressources naturelles et éducation à l’environ-nement. – Appui au développement d’activités économiques (épargne et crédit). Au-delà de la diversité des terrains et des thématiques d’intervention, sa démarche repose sur les principes suivants : – L’approche participative est ainsi l’un des ciments de l’action d’Enda, à travers le monde. Derrière des méthodes qui peuvent être diverses, on retrouve un souci constant de mettre les populations au centre de toute action entreprise, de la conception à l’évaluation. – Le décloisonnement reste, après trente ans, l’un des maîtres mots de toute entreprise d’Enda. Transcender les barrières entre recherche et action, entre disciplines, entre catégories sociales, partir des dynamiques réelles, permet en effet de contourner des catégorisations qui, en voulant préciser l’analyse, enferment les acteurs en limitant leur champ d’action. – La multiplicité des échelles d’intervention pour relayer les préoccupa-tions de la base aux niveaux de décision les plus élevés, ou susciter et appuyer l’organisation de groupes d’acteurs pour qu’ils défendent eux-mêmes leurs intérêts dans les différents lieux de décision, ce sont là des préoccupations particulièrement à l’ordre du jour de l’alter mondialisation. – Enfin, le dialogue est, plus que jamais, une méthode d’intervention privilégiée à Enda. En effet, partant de l’hypothèse que la lutte contre la pauvreté ne peut être efficace que si elle est menée de manière concertée par tous les acteurs concernés, Enda organise et encourage des espaces de dialogue et de concertation, afin de donner à toutes les parties prenantes l’opportunité d’échanger leurs points de vue, de faire valoir leurs intérêts et de concevoir, des stratégies communes. Dans cette perspective, la lutte contre la pauvreté et contre les méca-nismes de sa production demeure son objectif prioritaire. www.enda.sn
LES AUTEURS
ABDOULMohamadou (S) est historien de formation et appartient à ENDA prospectives dialogues politiques. Dans ce cadre, il travaille sur les dynamiques urbaines et coordonne également, en partenariat avec le Club du Sahel, un programme sur les frontières et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
BERTHOMÉJacques (F), agroéconomiste au CIEPAC (ONG), spécialiste de l’appui à l’organisation des producteurs ruraux. Expérience diversifiée d’une trentaine d’années en France, en Afrique de l’Ouest, en Amérique latine et en Asie dans les domaines du développement local, de l’organisa-tion technique économique et syndicale. Un des fondateurs du réseau Agriculture paysanne et modernisation Afrique. Formateur à l’Université paysanne africaine. Adresse électronique : ciepac@wanadoo.fr
BILLAZRené (F), retraité, agronome, ingénieur docteur, a séjourné au Sénégal, au Burkina Faso, au Cameroun, ainsi qu’au Chili et au Brésil et qu’à Paris et Montpellier. Il a exercé dans l’aide au développement (à l’IRAM, dont il a été secrétaire général adjoint) et dans la recherche (phy-siologie végétale, systèmes de cultures, systèmes de production) ; au CIRAD, il a occupé successivement les fonctions de chercheur, de forma-teur et de chef de projets de R-D, ainsi que de directeur scientifique. Il collabore actuellement avec plusieurs ONG, dont le COTA. Adresse électronique : rene.billaz@agropolis.fr
BOSCPierre-Marie (F), agroéconomiste, séjours au Nicaragua et au Congo, travaille depuis 1989 au CIRAD (Centre de coopération interna-tionale en recherche agronomique pour le développement), conduit des recherches sur les processus d’innovation et sur la place et le rôle des organisations paysannes et rurales dans les recompositions institution-nelles ; depuis août 2002, assure la direction du programme de recherche du Cirad « Agricultures familiales et mondialisation ». Adresse électronique : pierre-marie.bosc@cirad.fr web : http://www.cirad.fr/presentations/programmes/agri-fam.shtml
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LA DÉCENTRALISATION EN AFRIQUE DE L’OUEST
DAHOUTarik (F) : socio-anthropologue chercheur associé à ENDA prospective dialogues politiques, mène des recherches sur la décentralisa-tion et les dynamiques des espaces publics en Afrique de l’Ouest, docteur en anthropologie sociale et éthnologie du Centre d’études africaines de l’EHESS de Paris, sa thèse porte sur les changements politiques et sociaux relatifs à la libéralisation dans les systèmes irrigués du delta du fleuve Sénégal. (Ouvrage à paraitre aux éditions Karthala dans la collec-tion « Hommes et sociétésEntre parenté et politique : trajectoires du clientélisme dans le delta du fleuve sénégal »). Adresse électronique : tadahou@hotmail.com
DAHOUKarim (F) est coordonnateur de ENDA Dialogues politiques. Politologue et économiste de formation, il a entrepris une série de recherches sur les impacts socioéconomiques et environnementaux des politiques liées au commerce sur la gestion des ressources naturelles. Adresse électronique : karim@enda.sn
GOITAMamadou (M) est socioéconomiste et actuellement directeur régional pour l’ONG ACORD à Bamako. Il a travaillé comme volontaire des Nations unies au Togo et au Burkina Faso, et a exercé ensuite les fonctions de coordinateur des projets Oxfam Belgique au Burkina Faso. Adresse électronique : mamadou_goita@yahoo.fr
GUEYECheikh (S) est docteur en géographie de l’université Louis-Pasteur de Strasbourg. Il vient de publier aux éditions Karthala un ouvrage sur Touba (capitale d’une confrérie religieuse musulmane) et analyse depuis une dizaine d’années les moteurs et les implications des dyna-miques urbaines au Sénégal et en Afrique. Il mène également d’autres recherches sur le religieux, l’intégration, les territoires, les frontières, les NTIC, etc. Il est chercheur à Enda Tiers-monde Dakar. Adresse électro-nique : diapol@enda.sn
LEFORTJacques (F), retraité, agronome, a séjourné à Madagascar puis à Paris et Montpellier où il a exercé successivement les fonctions de char-gé d’études à la SEDES, de conseiller au GERDAT, de secrétaire général de l’IFARC, de directeur de deux départements du CIRAD (Systèmes agraires et cultures annuelles) avant d’assurer la présidence scientifique d’Agropolis Museum. Il est par ailleurs conseiller municipal et militant actif du développement local. Adresse électronique : lefort@agropolis.fr
LÉVYPierre Guillaume (F), est diplomé en histoire africaine médiéva-le à Paris-I (histoire de Djenné, Mali) et en anthropologie politique à l’EHESS de Marseille en 2001 (la décentralisation à Maréna
LES AUTEURS
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Diombougou). Il est salarié du GRDR (Groupe de recherche et d’action pour le développement rural, depuis 1998, et coordonne le programme de « Promotion de l’implication des migrants dans le développement de leur région d’origine » au GRDR depuis janvier 2002. Adresse électronique : pimdero@grdr.org
LOSCHBruno (F), docteur en économie et spécialiste d’économie poli-tique, est chercheur au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) au sein du programme « Agricultures familiales et mondialisation ». Après avoir travaillé en République centrafricaine puis en Côte d’Ivoire pour le compte de la Coopération française, il a conduit au sein du CIRAD, depuis 1989, des recherches sur les politiques publiques, l’impact de la libéralisation sur les agricultures des « Suds », les stratégies des producteurs agricoles et la multifonctionnalité de l’agriculture comme champ de renouvellement des politiques publiques.
MERCOIRETJacques (F), sociopédagogue au CIEPAC (ONG) spéciali-sé dans l’appui aux dynamiques de développement local en France et dans les pays africains (au sud du Sahara) ; passionné par tout ce qui concerne la communication, pour permettre aux acteurs locaux l’accès aux informations qui les concernent et faciliter la compréhension de leur environnement. Adresse électronique : ciepac@wanadoo.fr
OUEDRAOGOGaoussou (BF) est administrateur civil au MATD (minis-tère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation).
SAWADOGORaogo Antoine (BF) est linguiste de formation ; après avoir travaillé comme responsable de la formation dans une grande orga-nisation paysanne du Burkina Faso (le Fédération des unions des groupe-ments Naam) et occupé des fonctions de ministre au ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité (MATS), il a été président de la Commission nationale de la décentralisation au Burkina Faso et a conduit la décentralisation dans son pays. Adresse électronique : raogo.antoine@fasonet.bf
TALLSerigne Mansour (S) est docteur en géographie de l’université Louis-Pasteur de Strasbourg. Il mène depuis plusieurs années des recherches sur le nouveau rôle social, économique et politique des migrants internationaux dans la société sénégalaise en général et dans les villes en particulier. Il s’intéresse également aux concepts de frontières, de territoire, et a été également l’un des contributeurs de la recherche ini-tiée par l’UNRISD. Il est actuellement responsable du programme
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LA DÉCENTRALISATION EN AFRIQUE DE L’OUEST
Ressources naturelles de l’IIED (Institut) au sein de son équipe basée au Sénégal.
TOTTÉMarc (B) est docteur en sciences, géographe et hydrologue. Après avoir travaillé au Burkina Faso puis effectué des recherches sur l’apport de la télédétection et des systèmes d’information géographique à l’analyse des systèmes agraires, il est engagé comme consultant pour l’ONG belge COTA. Il coordonne en outre différentes recherches-études sur la décentralisation, la pauvreté et les inégalités, les systèmes d’informa-tion et de communication. Adresse électronique : marc.totte@cota.be
DEVILLERSGauthier (B) est docteur en sociologie. Directeur de l’Institut africain, centre d’étude et de documentation sur l’Afrique centrale, rattaché au Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren, Belgique), publie la série desCahiers africains(coédités avec L’Harmattan). A publié diffé-rents ouvrages et articles, principalement sur la question de l’État et des changements politiques en Algérie et au Congo-Kinshasa, et sur le thème de l’informalisation des sociétés africaines. Adresse électronique : gdevil-lers@africamuseum.be
WADEAndré (S) coordinateur du GRAIM (Groupe de recherches et d’appui aux initiatives mutuallistes) est spécialisé en gestion de mutuelles. Il est président de la Coordination régionale des Mutuelles de santé de Thiès. Adresse électronique : graim@enda.sn
Pourquoi cet ouvrage ?
Introduction
René BILLAZ, Tarik DAHOUet Marc TOTTÉ
Le discours sur le développement a beaucoup changé au cours des vingt dernières années parallèlement à la remise en cause du rôle de l’État et à la mise en œuvre des politiques d’ajustement structurel et de décentralisation. On a beaucoup vanté l’émergence d’une démocratie locale capable de contrebalancer les tendances hégémoniques des États centralisateurs. Une dizaine d’années après l’apparition massive des collectivités locales (CL) et des structures paysannes fédérant aux niveaux national et régional des orga-nisations locales de producteurs (OP), parallèle au démantèlement de nom-breux services publics ou parapublics (dont les caisses de stabilisation des prix des principaux produits agricoles d’exportation), on dispose maintenant de nombreuses études permettant d’apprécier l’impact réel des réformes. 1 L’ouvrage s’adresse principalement aux décideurs et responsables du développement local, ainsi qu’aux chercheurs des différentes disciplines concernées. Il poursuit des objectifs didactiques, qui se traduisent par des rappels de connaissances et un effort de clarification des concepts et des modèles.
Un discours en trompe-l’œil ?
Les notions apparemment consensuelles de « décentralisation », de « bonne gouvernance », de « coopération décentralisée » – et leurs corol-laires en termes de « participation communautaire » et de « société civile »,
1. Responsables d’ONG, responsables politiques des institutions bi et multilatérales, etc.
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