Gouverner les sociétés africaines Acteurs et institutions , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2005

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845866445

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

CEAN
Gouverner les sociétés africaines Acteurs et institutions Sous la direction de Patrick Quantin
KARTHALA
Gouverner les sociétés africaines Acteurs et institutions
Collection L'Afrique politique Centre d'étude d'Afrique noire
Créée en 1994 par Dominique Darbon et Patrick Quantin, afin d’assurer la relève de l’Année africaine, la collection deL’Afrique politique est conçue et réalisée par le Centre d’étude d’Afrique noire de l’Institut d’études politiques de Bordeaux. La formule « annuaire » a été progressivement remplacée par l’approche thématique. Cette évolution a conduit en 2005 à l’abandon du « millésime », mais l’esprit et la manière d’aborder le politique en Afrique s’inscrivent plus que jamais dans la continuité des travaux de l’équipe.
Cette collection a désormais pour vocation de publier des ouvrages issus des activités du centre de recherche, notamment des livres collectifs produits par les groupes fonctionnant en son sein ainsi que des travaux de doctorat. Elle rassemble des recherches originales, contribuant aux débats en cours dans les sciences sociales et s’appuyant sur des recherches de terrains actuelles.
Dernières parutions
L'Afrique politique 2002,d'Afrique : entre le local et le « Islams global »
L'Afrique politique 2001,« Réformes des États africains »
L'Afrique politique 2000, « Démocratie plurale et démocratie non libérale – Guerre et paix de la Corne à Pretoria »
ISBN : 2-84586-644-5
© Éditions Karthala et CEAN, 2005
Sous la direction de Patrick Quantin
Gouverner les sociétés africaines
Acteurs et institutions
Éditions Karthala 22-24 boulevard Arago 75013 Paris
CEAN
Le colloque « Gouverner les sociétés africaines : acteurs et institutions » dont une partie des actes a servi à l’écriture de ce livre, s’est tenu à Bordeaux les 5 et 6 juin 2003. Il a été organisé par Centre d’étude d’Afrique noire.
Il a obtenu le soutien :
du Centre national de la recherche scientifique, de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, du Conseil régional d’Aquitaine, de l’Institut de recherche pour le développement, du ministère des Affaires étrangères.
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
www.cean.sciencespobordeaux.fr www.karthala.com
CONTRIBUTEURS
Frédérique CHANNAC,Institut d'études politiques de Bordeaux Fred EBOKO,Institut de recherche du développement, Bondy Maurice ENGUÉLÉGUÉLÉ,Université de Douai et Centre universitaire de recherches administratives et politiques de Picardie (CURAPP), Amiens Mamoudou GAZIBO,Université de Montréal, Canada Boubacar ISSA ABDOURHAMANE,CERDRADI, Université Montesquieu -Bordeaux IV Mohammed JALLOH,Centre d'étude d'Afrique noire, Institut d'études politiques de Bordeaux André KAYO-SIKOMBÉ,Université de Yaoundé II, Cameroun Zekeria OULD AHMED SALEM,Université de Nouakchott, Mauritanie Marc-Antoine PÉROUSE DE MONTCLOS,Institut de recherche du développement, Bondy Gautier PIROTTE,FNRS, Changement Social et Développement – Université de Liège, Belgique Marie-Emmanuelle POMMEROLLE, Centre d'étude d'Afrique noire, Institut d'études politiques de Bordeaux Patrick QUANTIN,Centre d'étude d'Afrique noire, Institut d'études politiques de Bordeaux Comi TOULABOR,Centre d'étude d'Afrique noire, Institut d'études politiques de Bordeaux Susana WING,Haverford College, Pennsylvania, États-Unis
Gouverner les sociétés africaines, acteurs et institutions
Avant-propos
et ouvrage constitue le deuxième volet de la présentation des résultats de travaux menés, entre 2000 et 2003 dans le cadre du groupe de C recherche « Gouvernement et institutions » du Centre d’étude d’Afrique noire de l’Institut d’études politiques de Bordeaux. Ce programme a été l’occasion de formuler, de soutenir et de discuter des opérations de recherche en Afrique autour d’une problématique qui est développée dans le premier chapitre du présent ouvrage. Aujourd’hui, l’un des principaux chantiers de la recherche sur les sociétés africaines consiste à s’interroger sur les capacités de modernisation et de mise à niveau des dispositifs de gouvernement, et plus spécifiquement sur les moyens localement disponibles pour concevoir des politiques publiques adaptées et mettre celles-ci en œuvre avec succès. Il est couramment admis que si une part au moins de ces politiques – la plus technique – peut comporter des éléments importés dont la conception, ici comme ailleurs, étant le plus souvent « extranationale », la légitimation, par contre, ne peut en aucun cas être produite hors de la scène locale et de sa culture. Cette opération nécessite l’existence d’un espace public, composé de forums et d'arènes dans lesquels les choix sont débattus et délibérés. Après un volume consacré à la question de la place des élections dans les 1 systèmes politiques , les textes présentés ici complètent les précédents en s’attachant au repérage et à la description des lieux d’institutionnalisation des dispositifs de gouvernement. Certains de ces lieux sont anciens, leurs fonctions ont dérivé dans le temps, ils sont souvent suspectés d’inadaptation et ne bénéficient pas de l’engouement de la nouveauté. Ils se retrouvent sollicités néanmoins comme ancrages possibles de nouvelles dynamiques. C’est par exemple le cas des partis politiques ou des municipalités qui sont sollicitées à travers les programmes de démocratisation et de décentra-lisation. D’autres lieux apparaissent auréolés des insignes de l'innovation, recommandés et encouragés par les instances internationales : les ONG actives dans le domaine de la santé ou des droits de la personne, ou encore les commissions électorales nationales. Ces expériences ont été analysées pour ce qu’elles sont, sans les enjoliver pour en faire des exemples ; elles témoignent d’au moins autant d’échecs que de réussites. L’objectif n’était pas de dresser un bilan mais de concentrer des observations sur des mécanismes de construction institutionnelle en y 1. P. QUANTIN(ed.),Voter en Afrique : comparaisons et différenciations,Paris, L’Harmattan, 2004.
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Patrick Quantin
incluant les difficultés et les blocages. De ce point de vue, les cas étudiés rendent compte des dynamiques en cours et invitent à poursuivre toujours plus activement le soutien à l’étude du développement des sociétés africaines. Ce groupe a bénéficié du soutien financier de l’IRD et du CODESRIA à travers le programme FAC/Sciences sociales (Coopération scientifique et recherches sur l’évolution de la vie politique, de l’économie, de la société et de la ville en Afrique). Il a également profité d’une subvention du Conseil régional d’Aquitaine. Les chapitres de ce livre sont issus, pour la plupart, des travaux du séminaire, puis des communications présentées lors du colloque « Gouverner les sociétés africaines : acteurs et institutions », tenu à Bordeaux les 5 et 6 juin 2003. La tenue du colloque a été possible grâce au soutien financier de l’Institut d'études politiques de Bordeaux et du Centre national de la recherche scientifique. Le ministère des Affaires étrangères a pris en charge les frais de transports de collègues africains. Le colloque, et l’ouvrage dont est issu celui-ci, n’auraient pu être menés à bien sans le savoir-faire et l’engagement personnel de l’équipe administrative, des documentalistes et des doctorants du CEAN. Nous remercions plus particulièrement Christine Cazenave et Jacqueline Vivès qui ont assuré la correction des manuscrits et l’harmonisation du livre.
Patrick QUANTIN
Gouverner les sociétés africaines : acteurs et institutions
La redécouverte des institutions
Patrick QUANTIN
u cours des années 1980, il devenait de plus en plus pressant pour les A sociétés africaines de changer de régime afin de se doter de dispositifs de régulation de l’ordre politique plus efficaces et plus légitimes. Les transitions démocratiques furent une réponse. Après celles-ci, une autre question se posa : comment les changements introduisant une transformation volontariste de ces régimes allaient-ils s’inscrire dans la durée, comment pouvait-on gérer la consolidation de ces transitions afin qu’à leur tour les dispositifs mis en place pour faciliter la gestion de la société dans un cadre apaisé deviennent des institutions au sens socio-logique du terme et non pas des normes inapplicables abandonnées à la seule exégèse juridique ? Alors que les transitions démocratiques avaient laissé libre cours à des jeux d’acteurs dessinant de nouvelles institutions, la question importante devenait dès lors de savoir si ces institutions allaient pouvoir s’imposer aux acteurs et rendre plus facile et moins incertain le gouvernement des sociétés (Guilhot & Schmitter 2000). C’est ainsi que certains travaux et certains chercheurs, exerçant un simple droit de suite, observant de près les chances de stabilisation d’un processus constructif de changement politique, se sont intéressés à la problématique de l’institutionnalisation. De l’institutionnalisation à l’institution il n’y a qu’un pas. Celui-ci ne fut franchi qu’après beaucoup d’hésitations car des préven-tions solides faisaient peser de lourds soupçons sur ce concept. Comment en sommes-nous arrivés à prendre au sérieux la problématique des institutions politiques en Afrique ? C’est ce que nous allons nous efforcer d’exposer ici.
Ramener les institutions dans le champ des objets dignes d’étude
Tenter de comprendre comment sont gouvernées les sociétés africaines contemporaines, conduit à installer la recherche empirique dans des sites d’observation susceptibles de fournir des informations nouvelles sur les dynamiques institutionnelles en Afrique au sud du Sahara. Cet objectif exige la mise en place d’un cadre théorique original. Les retombées attendues de
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